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#1 2025-06-22 00:14:01

Belisario Straga
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La Désunion

La Désunion

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#2 2025-06-22 00:15:51

Belisario Straga
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Re : La Désunion

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Deux chevaliers de la garde royale traversant un gué du fleuve Élysée

Velatio

• De retour de Fort Grials après sa dispute avec le Podestat Belisario Straga, et après avoir convoqué ses soutiens velatiens en un conseil de guerre en prévision de la guerre civile imminente, Nicolo Sanriaguo est assassiné en pleine séance par Bélion, dit « Long-Coutelas », chef mercenaire des Bouffons d’Acier.
• Plus loyaux aux Sanriaguos qu’anticipé par les putschistes, la quasi-totalité du commandement militaire de la ville exfiltre la famille Sanriaguo et refusent l’autorité de Bélion, auto-proclamé seigneur de Velatio
• De sanglants affrontements secouent les rues, à l’avantage des partisans bélionistes. Les pro-Sanriaguo s’enfuient en Pointe-Vélace, les survivants se cachent et sont traqués dans toute la ville

Région Velatienne

• Les soutiens des Sanriaguos à Pointe-Vélace apprennent le coup d’État avant les partisans mercenaires de Bélion. Une attaque surprise décisive permet de tuer ou capturer les commandants sur place, assurant une base sûre pour les loyalistes
• La famille Sanriaguo, la majeure partie du cadre militaire velatien et leurs troupes rejoignent Pointe-Vélace après une fuite rocambolesque de Velatio. Le camp sanriaguiste se réorganise à Pointe-Vélace, les partisans continuant à affluer par petits groupes depuis Velatio
• Après son arrivée surprise à Port-Preux, le roi Mérovée décide de traverser le fleuve Élysée et d’installer son pavillon non loin de Velatio, accompagné seulement d’une quinzaine de chevaliers et écuyers (dont l’illyrien Armate de Goulcetet, neveu du seigneur Bardane de Goulcetet, en exil au Ponant), dans l’espoir d’apaiser le conflit naissant en Illyrie
• Le choix d’installation du roi, synchronisé aux malheureux évènements en cours à Velatio créé l’émoi dans la région. Les multiples factions locales envoient une délégation dans les plus brefs délais pour plaider leur cause

Camporiago

• Le désaveu public de Nicolo Sanriago, ainsi que celui plus tacite des légats des Cités-Sœurs à Fort Grials signe de facto la mort de l’Union Illyrienne. Le capital politique obtenu par la reprise de la forteresse ne suffit pas à compenser l’accusation d’illégitimité que reçoit le Podestat Belisario Straga
• Fragilisé à l’extérieur, le Podestat subit également les assauts de ses rivaux intérieurs. Ses opposants au Sénat de Camporiago se montrent de plus en plus virulents, et craignent un durcissement autoritaire du Podestat, qui semble déterminer à reprendre le contrôle de l’Illyrie par la force
• L’autorité de la Podestatie est bafoué plus lourdement encore lorsque le convoi royal choisit de traverser l’Élysée pour se rendre à Velatio, terre autonomiste, plutôt qu’à la capitale illyrienne de Camporiago. On prête au sénateur Loyso Corcal la raillerie : « La lumière ne réussit guère au Podestat des Ombres »

Port-Preux

• La population port-preusaine apprend avec stupéfaction le débarquement du roi Mérovée d’Okord sur ses quais. Après un accueil improvisé, le Conseil Communal organise des festivités pour fêter la visite royale
• Une délégation camporienne envoyée à la hâte parvient à se frayer un chemin jusqu’au roi, malgré les oppositions des Communaux, et tente de faire valoir la position de Belisario Straga comme dirigeant de l’Illyrie. La situation manque de dégénérer en affrontements, si ce n’est grâce à la présence du roi. Ce dernier part ensuite au nord, pour installer son pavillon non loin de Velatio

Illyrie central

• La famille Oldeman est renversée suite à des émeutes de sympathisants Moissonneurs dans ses villages. Après avoir convergé au château de Mirago, les révoltés se voient ouvrir les portes par Taldion, maître d’écurie des Oldemans, qui participe ensuite au massacre de la famille Oldeman piégée dans le château
• Aidée par quelques paysans loyalistes, Wylla Oldeman, veuve du seigneur Oldeman parvient à fuir le château avec une dizaine de ses parents, pour trouver refuge chez ses voisins, les pieux podeszwites Hallrens, qui jurent d’écraser les Moissonneurs et leurs partisans
• Par un mélange d’opportunisme et de roublardise, Taldion parvient à prendre le contrôle de Mirago et de ses rebelles. Surnommé « Fauche-Bleu » pour son rôle dans la capture du château, il est désormais l’ennemi public de la noblesse des alentours

Chaîne des Sentinelles

• La rupture étant consommée entre les camporiens de Straga et les autonomistes des Cités-Sœurs, les garnisons des Sentinelles doivent choisir leur camp
• Fort Grials, récemment reprise et encore rempli de phalangistes camporiens et d’inspecteurs royaux reste fermement dans les mains des bélissaires
• Le Fort des Tumulus, voisin de Lotada et peuplé en très grande majorité de ses citoyens, bascule sans heurts du côté des sœurois
• Gardé en partie par des lotadais, Cap-Bélissaire reste toutefois aux ordres de Camporiago, ses commandants étant pour la plupart issus de la capitale. Des emprisonnements, y compris à l’encontre de certains chefs lotadais, ont lieu afin de maintenir la discipline dans les rangs

Cités-Sœurs

• Suite à un conseil à Esilinato, les trois légats des Cités-Sœurs s’accordent sur leur refus de reconnaître Belisario Straga comme le Représentant de l’Union et sur l’urgence à défendre l’Illyrie contre les Moissonneurs. Le droit de la province à une autonomie accrue reste un point d’achoppement, certains craignant provoquer l’ire d’Okord, d’autres jugeant que la manœuvre est trop timorée, réclamant une indépendance illyrienne pure et simple
• Les forces armées des Cités-Sœurs convergent par voie maritime et terrestre en direction de Lotada

Résumé

• Un coup de force raté, mais sanglant à Velatio provoque une guerre civile interne dans la ville et ses environs entre les forces de l’usurpateur Bélion et les partisans de la famille Sanriago
• L’arrivée soudaine du roi Mérovée, qui installe le pavillon royal à Velatio afin d’apaiser les conflits en Illyrie provoque l’émoi dans la moitié nord de la province, chacun espérant tirer avantage du soutien royal. Le choix de son installation fragilise par réaction la position du Podestat Belisario Straga, à Camporiago
• Une jacquerie à Mirago dégénère, provoquant la mort de l’essentiel de la famille Oldeman. Les survivants se réfugient à Bouvin, dont les dirigeants Hallrens jurent de purifier Mirago de ses agitateurs Moissonneurs
• Les Cités-Sœurs confirment leur rupture avec le pouvoir de Camporiago, emportant le Fort des Tumulus dans leur camp. Bien que certaines questions restent en suspens, leurs dirigeants s’accordent sur la nécessité de rassembler leurs troupes afin de faire valoir leurs opinions sur la destinée de l’Illyrie

Morts

• Nicolo Sanriago, assassiné par le mercenaire Bélion lors d’un conseil de guerre à Velatio
• Médon Oldeman, lynché par des révoltés paysans à l’incitation de son maître d’écurie, Taldion



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Dernière modification par Ixarys (2025-06-22 00:16:18)

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#3 2025-06-30 16:24:57

Mérovée de Vaux
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Re : La Désunion

Sur les rives de l'Elysée, les preux issus de Nortmannie avaient monté leur pavillon.

Désireux de ne pas donner l'impression d'un camp militaire ils n'avaient néanmoins rien laissé aux hasards. Un relief doux leur permettait d'avoir sur les environs un regard perçant. C'était une douzaine de pavillons de toile pourpre armés du Léopard de Nortmannie. Monté en cercle ils entouraient le pavillon Royal d'une taille importante où Mérovée avait reçu quelques prestigieuse visite.

Les valets et pages avaient en compagnie des écuyers construit des palissades de bois tressé et creusé quelques fosses. Sous couvert de fosses d'aisance ou à déchets leur manœuvre avait fortifié très légèrement le lieu.

La suite du Roi, treize chevaliers étaient surprenante à qui ne fréquentait pas les arcanes du pouvoir de Nortmannie. Tous habillé de mailles et portant l'épée leur profil racé laissait entendre une finesse et un usage pratique du pouvoir. Parmi eux l'on comptait le puissant Foulques de Brocard, Adhémar de Tarente et le vieux Chrysophe de Chausey, mais c'est un gaillard arrivé bien après qui passait le plus clair de son temps dans le pavillon Royale. Un gaillard longiligne au visage glabre et à l'air matois.

La vie au grand air semblait réussir au roi qui avait instauré avec sa suite moults exercices martials et militaire.

Le camp bruissait des missives et des courriers.

Mérovée le jeune savait que son règne se jouait en partie ici.


Duc de Nortmannie, Seigneur de l'Ouest

"Ce qu'avons, Gardons ! "

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#4 2025-06-30 18:39:08

Siostry Vespasia
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Re : La Désunion

L'aube teintait d'ambre pâle les volets de bois sombre lorsque Main-de-Sixte poussa délicatement les battants de sa fenêtre. L'air salé de l'Elyzée caressa son visage rasé de frais, portant avec lui les échos matinaux du port d'Ezygué : crissements des cordes contre les poulies, martèlement des sabots sur les pavés humides, cris rauques des mouettes qui tournoyaient au-dessus des chalutiers rentrés dans la nuit.

Au loin, par-delà les eaux grises du fleuve qui serpentait entre les quais encombrés, les toits d'ardoise de Camporiago émergeaient de la brume comme les écailles d'un dragon endormi. Aldric ajusta machinalement le col de sa tunique de laine brune et referma les volets avec un soin minutieux.

Un coup discret frappé à la porte le fit se retourner.

Entrez.

Son plus jeune compagnon glissa sa silhouette élancée dans l'entrebâillement, ses bottes de cuir souple ne produisant qu'un murmure feutré sur les planches cirées. La lumière dorée de la chandelle dansa sur son visage aux traits fins, creusant des ombres fugaces sous ses pommettes saillantes.

Des nouvelles de celui qui possède les vignobles ? s'enquit Main-de-Sixte en versant l'eau de la cruche dans la cuvette de faïence.

Il accepte de vous recevoir ce matin, mais point dans sa demeure habituelle. Le jeune homme sortit de sa sacoche un petit rouleau qu'il tendit discrètement. Il suggère l'établissement où l'on sert le poisson doré, dans la rue des artisans. Troisième niveau, côté jardin.

Aldric déchiffra rapidement les quelques lignes tracées d'une écriture nerveuse, puis approcha le message de la flamme vacillante. Le parchemin se tordit, noircit et se consuma en cendres qu'il dispersa d'un souffle calculé.

Prudent, celui-là, murmura-t-il en observant les dernières particules grises voltiger dans l'air tiède. Qu'en est-il de nos autres... fournisseurs ?

Celui aux mains d'artisan est descendu aux entrepôts avant l'aube. Il espère croiser le maître du navire aux voiles rayées – celui dont l'embarcation arbore les couleurs du sud mais qui, dit-on, commerce pour le compte de certains... clients de l'est.

Main-de-Sixte hocha lentement la tête tout en nouant avec précision les cordons de ses chausses. Chaque détail de sa mise était soigneusement calculé pour incarner le négociant avisé mais discret, cette façade parfaite qu'il avait appris à endosser comme une seconde peau.

Et celle qui connaît les secrets des dames ?

Toujours aux thermes, répondit son compagnon avec un sourire entendu qui plissa le coin de ses yeux. Elle prétend s'y rendre pour sa santé, mais les servantes y sont bavardes. Elle devrait glaner quelques... informations sur les habitudes de celles qui tiennent les cordons des bourses.

Un nouveau coup, plus appuyé cette fois, résonna contre le bois de chêne de la porte. Le jeune homme se tendit imperceptiblement, mais Main-de-Sixte lui fit signe de se détendre d'un geste presque imperceptible de la main.

C'est lui, chuchota une voix familière depuis le couloir désert. J'ai des nouvelles fraîches.

L'huis s'entrouvrit après vérification minutieuse du couloir. Leur troisième compagnon, homme trapu aux mains calleuses marquées par le labeur, arborait cette expression particulièrement satisfaite de celui qui rapporte des informations de grande valeur.

Le capitaine aux moustaches noires était bien là, annonça-t-il sans préambule en s'épongeant le front avec un linge usé. Nerveux comme un félin cerné par une meute de chiens enragés. Il charge des étoffes précieuses et des épices rares, mais ses cales sentent le métal froid et la poudre.

Main-de-Sixte arqua un sourcil intéressé, le regard soudain plus acéré.

Des... outils tranchants ?

J'en mettrais ma main au feu. Et il a reçu la visite d'un émissaire ce matin – un homme tout vêtu de sombre monté sur un coursier aux harnais frappés d'armoiries que je n'ai pu identifier. L'entrevue a duré moins d'un quart d'heure, mais celui aux moustaches est ressorti rouge comme un homard bouilli dans la marmite.

Aldric se dirigea vers la fenêtre d'un pas mesuré et observa pensivement le ballet incessant des embarcations qui remontaient ou descendaient l'Elyzée. Des barges lourdement chargées croisaient des esquifs légers, tandis que les galères marchandes manœuvraient avec précaution entre les pilotis noircis par l'humidité.

Combien d'hommes dans son équipage ?

Une quinzaine, mais ils ont tous la prestance de soldats aguerris plutôt que de simples marins. Et leur navire... L'homme trapu marqua une pause significative, cherchant ses mots avec soin. Il a beau arborer fièrement les couleurs du sud, sa coque porte des traces de réparations récentes. Comme s'il avait essuyé une volée de projectiles.

Main-de-Sixte échangea un regard lourd de sens avec son jeune compagnon. Les pièces du puzzle complexe qu'ils s'efforçaient de reconstituer prenaient lentement une forme plus nette dans la pénombre dorée de la chambre.

Fort bien, décréta-t-il en se détournant de la fenêtre aux volets mi-clos. Retournez aux docks mais gardez vos distances avec l'embarcation aux voiles rayées. Observez les déchargements, notez soigneusement qui vient récupérer les marchandises.

Il ajusta sa bourse de cuir à sa ceinture, vérifia d'un geste machinal que les plis savamment disposés de sa cape dissimulaient parfaitement la lame courte qu'il portait au côté.

Et vous m'accompagnerez chez celui qui sert le poisson doré, mais vous resterez en bas, à l'affût de toute visite... inattendue.

Il marqua une pause délibérée, laissant ses mots résonner dans l'air confiné, avant d'ajouter d'une voix durcie par l'expérience :

Souvenez-vous bien, nous ne sommes que de paisibles marchands venus profiter des opportunités commerciales de cette charmante cité. Rien de plus, rien de moins.

Le sourire qu'il adressa à ses deux compagnons ne monta pas jusqu'à ses yeux, où brillait une lueur froide et calculatrice.


Siostry Vespasia et toute sa clique, Aldric "Main-de-Sixte" Ravenswood, Amaury de Gavere, Le Denier, Maître Balthazar ou le Strolatz Wacław Kowalczyk.

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#5 2025-07-03 17:35:03

Belisario Straga
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Re : La Désunion

Velatio

• Des affrontements d’une férocité inouïe continuent de secouer la Cité des Armes. Alors que la purge continue de battre son plein, les rumeurs d’exécution et de torture chez les partisans Sanriaguistes capturés poussent ses sympathisants à sortir à sortir des faubourgs où ils se cachaient pour porter le combat. Au moins deux tentatives d’assassinats à l’encontre de l’actuel seigneur de Velatio ont été déjouées. Des mercenaires ressyniens et des Fournaises auraient été aperçus dans les rangs de Bélion.
• Le campement royal du roi Mérovée fait l’objet de scènes surréalistes, où des délégations d’ennemis jurés cohabitent, distants d’à peine un jet de pierre, au nom de la tradition ancestrale de la paix du roi. La trêve est garantie par les treize chevaliers de sa suite, moins par leur force physique que par le vigilent symbole qu’ils représentent.
• Prudent, le roi ne s’engage guère au-delà de déclarations, les cadeaux arrivés en amont ayant disparu dans Port-Preux. Les délégations repartent les mains vides, bien que les Hallrens soient agréablement surpris par l’accueil royal, et que les Sénateurs se délectent du désaveu public envers les Bélissaires. A contrario, les Gezyens ignorés repartent maussades, espérant davantage de soutien de l’Osterlich.
• Les annonces du roi de sympathie à l’égard des autonomistes permet d’obtenir une confiance fragile et mesurée envers le pouvoir royal, confiance détruire dès les jours suivants par le débarquement des forces du connétable du royaume, au secours de Belisario Straga.
• La présence d’un écuyer illyrien du nom d’Armate, dans l’entourage du roi, ne manque pas de susciter surprises, interrogations et espoirs parmi les diplomates qui l’aperçoivent…

Région Velatienne

• Les Sanriaguistes ne sont pas en reste, et conduisent leur propre chasse à l’homme à Pointe-Vélace, sous la main ferme et brutale des Onze Lames, ainsi que sont surnommés les onze généraux du jeune Ludovico Sanriago. Des routiers okordiens mènent arrestations et soumission à la question des suspects dont l’allégeance irait à l’usurpateur Bélion.
• Toujours discret au sommet de leur Pic, le clan Peyresang se voit très courtisé, recevant de nombreuses visites et largesses d’étrangers se disputant les faveurs de la vénérable dynastie. L’un d’eux va même jusqu’à piéger un cercle d’agitateurs populistes.
• Capitalisant sur ce coup de filet, le clan Peyresang installe encore davantage sa présence dans Élyzgué, s’attirant les bonnes grâces de la bourgeoisie marchande de la ville. Des milices finançaient par celle-ci sont levées pour mieux contrôler le commerce de la Passe, et le trikel Peyresang flotte fièrement aux quatre coins de la ville.
• Les quelques infiltrés populistes dans les montagnes aux alentours du Pic ne vont pas plus loin. S’appuyant sur les loyautés traditionnelles des montagnards de la Passe, les Peyresangs arrêtent la quasi-totalité des agitateurs en moins d’une semaine, et sont lapidés publiquement par la foule, à l’instigation des seigneurs du Pic.

Camporiago

• Coup de tonnerre dans la capitale illyrienne : alors que le Podestat Belisario Straga vacille face au désaveu du roi Mérovée, installé aux alentours de Velatio, une flotte apparaît soudainement à l’embouchure du fleuve Élysée, avant de remonter jusqu’aux docks de Camporiago.
• Après un bref mouvement de panique dans la capitale, un message sur les intentions de la flotte permet aux navires de débarquer leur cargaison sans heurts sur les quais : des milliers de soldats aux couleurs de la Garde Cylarielle, menée par leur propre chef, Asgeir. Les phalangistes camporiens, en sous-nombre, observent avec une certaine fébrilité les okordiens aux couleurs bleues et blanches du prince Denryl parader en bonne ordre dans les rues de la ville, jusqu’à la place de la Podestatie, devant le palais éponyme.
• Une fois les intentions d’Asgeir clarifiées, Straga met immédiatement à profit les troupes sur place pour opérer un coup d’État. Le Sénat est investi par les Phalanges, tandis que la Garde Cylarielle se répand dans la ville pour arrêter Sénateurs et sympathisants à l’opposition.
• Malgré la débauche de moyens, les grandes personnalités du Sénat, y compris le meneur des anti-bélissaires, Loyso Corcal, parviennent à esquiver la purge. On prête notamment le concours d’agents ressyniens à la périlleuse échappée des parlementaires. Si une partie s’échappe de la ville pour rejoindre Goulcebourg et Élyzgué, une minorité non négligeable, dont Corcal, font le choix de se cacher dans la ville, dont la taille et la population empêche une recherche efficace par les hommes de main du Podestat.
• Avant de s’évanouir dans la ville, Corcal et quelques autres sénateurs parviennent à diffuser une annonce publique, dans laquelle le Sénat déclare ouvertement que Belisario est un dictateur illégitime et indigne de la Podestatie et de l’Union.
• Une guérilla politique et urbaine s’installe dans la capitale, les deux camps usant de leurs moyens et influences pour nuire à leurs adversaires. Assassins, spadassins et divers agents opèrent, tentant de neutraliser temporairement ou définitivement les personnalités publiques et têtes pensantes. La Bene Gente, en tant qu’intermédiaire des uns et des autres tire des profits records des intrigues, tandis qu’aucune grande ponte bélissaire ne quitte sa résidence sans une douzaine d’hommes de main.
• Bien que les Sénateurs parviennent à mettre en échec les Bélissaires, le temps ne joue pas pour eux, puisque le camp de Straga contrôle la vaste majorité des fonds et pouvoirs. Ses opposants ne peuvent compter que sur des soutiens bourgeois et une poignée de patrices sympathisants en privé, engagés dans une délicate danse politique pour aider les Sénateurs en sous-main.

Port-Preux

• Des navires marchands au pavillon valésians sont aperçus en nombre sur les docks de la ville, alimentant le secteur maritime et les maisons marchandes de Port-Preux. Des compagnies franches de la république sont également recrutées par les Communaux, assurant la sécurité de la ville.

Illyrie centrale

• Le clan Hallren envahit Mirago, tentant de soulever les anti-populistes parmi les roturiers de la région.
• Sous-estimant la milice de Taldion, et souffrant d’une organisation et d’une logistique calamiteuse, les forces menées par Gedem Zetnau, maréchal des Hallrens, ne parviennent même pas en vue de Mirago, et sont repoussés lors d’une série d’embuscades dans les marais entre les deux domaines, où le maréchal lui-même trouve la mort. Se sachant en sous-effectifs, les populistes ne poursuivent pas pour autant les royalistes battant en retraite, qui retournent en Bouvin lécher leurs plaies.
• Des okordiens adeptes des Anciens Dieux arrivent en nombre sur les terres Caladors et Béhomètes, joignant soit par conviction, soit par attrait d’un or d’origine inconnue les forces armées des derniers grands seigneurs de la foi ancestrale en Illyrie. Des témoins font état d’une intense activité épistolaire entre Florival et le Palais des Sources, sans autre activité pour l’instant.

Chaîne des Sentinelles

• En réaction aux purges anti-lotadaises en vigueur à Cap-Bélissaire, la garnison du Fort des Tumulus voit l’emprisonnement et l’envoi à Lotada de la majorité des camporiens, déjà peu nombreux dans le fort. Reste une centaine de camporiens, dirigée d’une main ferme par le respecté capitaine Duomo.

Cités-Sœurs

• La présence de commerçants valésians se densifient à Esilinato, qui constitue un point-étape récurrent avant de remonter vers Port-Preux et au nord du Grand Canal.
• Dans une décision judiciaire qui scandalise la République de Camporiago, bélissaires et sénateurs confondus, le Légat de Lotada annonce la saisie des biens, titres et propriétés détenues par les personnalités politiques, banquiers et grands commerçants issue de la capitale illyrienne. Les fonds ainsi obtenus sont immédiatement investis dans le recrutement et la formation de soldats sœurois.
• Les rapports de certains agents font état de l’intention des Légats sœurois d’agir directement à l’encontre des populistes de Mirago. Le trajet, par la voie terrestre en s’emparant des Sentinelles aux garnisons divisées et désœuvrées, ou maritime, en débarquant à Port-Preux avec ou sans l’accord de ses habitants, reste la grande inconnue.
• Initialement adoucis par les discours du roi, le coup d’État du Podestat de Camporiago avec le concours du propre maréchal d’Okord a provoqué la confusion chez les autonomistes et une méfiance redoublée dans les Cités-Sœurs, alimentant les discours exaltés des indépendantistes.


Résumé

• La guerre civile se poursuit en Velatio et ses environs, sans que l’un des deux camps ne parviennent à prendre l’avantage.
• À moins d’une journée de marche du carnage urbain, le campement royal accueille les délégations illyriennes, qui obtiennent un premier contact avec le roi Mérovée.
• La maison Peyresang accroît son emprise sur la Passe Élyséenne, au prix des populistes locaux.
• Camporiago voit un débarquement massif de soldats de la Garde Cylarielle, en soutien aux Bélissaires. Le coup d’État qui s’ensuit dégénère et permet la fuite d’une grande partie des Sénateurs, basculant l’opposition dans un conflit larvé, fait de secrets, de meurtres dans l’obscurité et d’intrigues.
• Les soutiens radicalement différents du roi et de son connétable dans la crise illyrienne jettent une lumière crue sur les conflits d’intérêts au sommet du conseil royal. À tort ou à raison, nombre d’illyriens y voit un gouvernement affaibli et prompt à la corruption, alimentant la vision indépendantiste du conflit.
• La maison Hallren tente, avec l’aide de soutiens étrangers, de reconquérir Mirago. Les forces levées à la hâte ne parviennent même pas en vue du château, et meurent en masse dans les marais, des mains des populistes, de soif et de maladies.
• Les familles nobles adeptes des Anciens Dieux continuent de fortifier leurs terres, financées et soutenues par la noblesse okordienne sensible à leur cause.
• Les Cités-Sœurs affirment leur autorité sur le Fort des Tumulus et continuent d’amasser leurs forces dans l’hypothèse d’une future offensive.

Morts

• Personnalités mineures des bélionistes et sanguiaristes, assassinés lors des purges à Velatio et Pointe-Vélace
• Agitateurs populistes du Pic de Peyresang, atrocement torturés jusqu’à ce que mort s’ensuive
• Gedem Zetnau, maréchal de la maison Hallren, mort de ses blessures dans un marais aux alentours de Mirago
• Quelques sénateurs opposés à Belisario Straga, capturés lors du coup d’État à Camporiago



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NB : Comme mentionné dans la discussion en Taverne, les niveaux d'allégeance vous sont cachées. Vous recevrez individuellement vos propres niveaux d'Allégeance Personnelle.
Pour des raisons de gestion purement mécaniques des factions, je calcule le niveau de puissance définitif après vos actions. Le classement indique la hiérarchie de puissance des factions avant leurs propres actions au tour précédent. La colonne "Bonus" indique les restes de puissance du tour précédent (T1), que j'ajouterai à la puissance générée au cours de ce tour (T2).

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#6 2025-07-18 21:55:52

Belisario Straga
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Re : La Désunion

Velatio

• Le conflit urbain qui ensanglante Velatio prend un embranchement dramatique lorsqu’un nouveau contingent de mercenaires ressyniens et des Fournaises, envoyé dans un quartier disputé de la Cité des Armes est massacré dans une embuscade par des partisans Sanriaguistes.
• Accusant Bélion de les envoyer dans les opérations les plus risquées pour préserver ses propres forces, une majorité de mercenaires étrangers, récemment recrutés, se révoltent, rajoutant de l’anarchie au chaos dans la ville.
• Révolte mal ficelée et prise dans le guêpier de Velatio, les mercenaires rebelles trouvent pour la plupart la mort aux mains des Bélionistes et Sanriaguistes, une minorité prenant la fuite par la terre, ou parvenant à se rendre dans un camp ou dans l’autre.
• De l’aveu même de certains chefs mercenaires capturés, le pays finançant ces troupes pour la solde des Bélionistes serait Ressyne, dans le cadre du grand jeu d’échec géopolitique entre le Califat et Valésia.
• Malgré l’effritement spectaculaire des forces mercenaires de Bélion, les Sanriaguistes sont incapables d’en tirer parti, et continuent de s’embourber dans les rues de Velatio. Ivres de vengeance, ils massacrent les mercenaires plutôt que de chercher à s’allier à eux.
• Prenant conscience de la dynamique en leur défaveur, les Onze Lames ordonnent une retraite progressive de la portion de Velatio sous leur contrôle, pillant ce qui peut être emporté et laissant un effroyable saccage pour ce qui ne l’est pas.

Région Velatienne

• Quelques centaines d’osterlichois, disciplinés et bien équipés, arrivent à Gezya après un débarquement plus au nord par voie maritime. S’agit-il d’une aide osterlichoise officieuse ou d’une cohorte de volontaires spontanés ?
• Dans ce qui est la culmination de négociations en cours depuis des semaines, le seigneur du Pic de Peyresang a déclaré une alliance officielle entre le clan Peyresang et Siostry Vespasia, grande représentante des adeptes de Podeszwa en Okord. Fortement courtisé par un autre seigneur okordien, Gavadar Peyresang espère que Dame Siostry permettra aux Peyresangs de se maintenir comme une puissance stable et indépendante autour de la Passe Élyséenne.
• D’humeur audacieuse suite à leurs progrès à Camporiago, les Bélissaires avancent leurs pions au-delà de la capitale. Au gré des discours et des choix de remplaçants parmi les dignitaires du domaine, les Bélissaires accroissent leur influence à Goulcebourg, au grand déplaisir des Sanriaguistes, qui espèrent mobiliser la ville dans leur lutte contre Bélion.
• La purge anti-sénatoriale s’étend jusqu’en Élyzgué, où quelques-uns de leurs membres trouvent une mort violente, suscitant l’ire des Peyresangs.

Camporiago

• La purge passe un cap de violence dans la capitale de l’Illyrie, où le Podestat Belisario Straga a publié une liste de noms, appartenant à des sénateurs, des membres de leurs familles et des sympathisants. La publication promet de dix à cinquante mille okors selon la personne, pour peu que l’assassin puisse prouver l’identité du corps.
• L’opération rencontre immédiatement un grand succès parmi la population camporienne, et plusieurs dizaines de sénateurs et affiliés sont tués en pleine rue dans les jours qui suivent, avec d’être présentés (généralement sous forme de tête décapitée) au Palais de la Podestatie pour vérification.
• Loyso Corcal est trahi, sa cachette livrée à des spadassins bélissaires, qui l’exécute et apporte son cadavre au Podestat. L’annonce de son décès redouble le nombre de sénateurs en fuite, dont sa famille, qui parvient à quitter Camporiago avant un nouveau coup de filet.

Port-Preux

• Alors que les flottes marchandes valésianes continuent de circuler en nombre sur les côtes illyriennes, ce sont désormais des mercenaires issus de la république que l’on aperçoit, patrouillant sur les docks de Port-Preux pour le compte du Conseil Communal, pique ou arbalète à l’épaule et cabasset sur la tête.
• La milice communale observe avec stupéfaction l’arrivée d’une flotte de plusieurs dizaines de navires, au pavillon à trois sirènes des Cités-Sœurs. Après une prise d’assaut rapide et brutal des quais, les forces sœuroises matent rapidement les tentatives de résistance locales. Le Conseil Communal rencontre les commandants sœurois, dont le propre légat de Lotada, Guliem Basili, à la tête des opérations.
•  Port-Preux se plie de mauvaise grâce à l’occupation sœuroise, le légat indiquant vouloir « simplement » se servir de la ville comme nœud logistique vers l’Illyrie centrale et septentrionale. Les troupes des Cités-Sœurs ne s’emparent pas moins des principaux bâtiments publics de la ville pour s’assurer du contrôle du port.
• L’ambitieux Erdan Awilmar, gouverneur à la tête du Conseil Communal, profite du chaos issu de l’arrivée des sœurois pour arrêter et exécuter le Gran Capa Catusio Barsala, jetant à bas l’influence des Gens Biens sur les Communaux et plus largement sur la ville. Le coup d’éclat ébranle la société Bene Gente, et déclenche presque immédiatement un conflit généralisé entre les Capas port-preusiens pour devenir le successeur. L’action a des conséquences jusqu’au sein même du Conseil Communal, certains de ses membres étant tributaires de la famille Barsala. Une fois l’agitation retombée, il semble toutefois qu’Awilmar soit parvenu à tirer son épingle du jeu, au prix d’un rapprochement instable avec les Cités-Sœurs et du contrat d’assassinat le plus important de ces dernières décennies parmi les Gens Biens.

Illyrie centrale

• Alors que Taldion reprend en main Mirago après l’assaut avorté des Hallrens sur la ville, le charismatique agitateur doit de nouveau faire face à ses voisins qui, après l’échec d’une attaque conventionnelle, passe à une politique de terreur. À l’instigation du seigneur Irvan, les hommes d’armes de Bouvin effectuent des raids sur les villages environnants Mirago, kidnappant et torturant au hasard les habitants pour obtenir des informations sur les populistes. Leurs exactions entraînent l’exode des ruraux en quête de protection vers Mirago, et les font rapidement haïr les Hallrens, les rapprochant par réaction des populistes au pouvoir.
• Mobilisant ses effectifs okordiens en une démonstration de force, Siméon Calador arrêtent ou intimident plusieurs agitateurs populistes et podeszwites, assurant la stabilité sur ses terres, mais garantissant dans la foulée le courroux de l’Église Podeszwite en Illyrie.

Cités-Sœurs

• Une lance de chevaliers et d’hommes d’armes nortmannais font une arrivée très remarquée, l’écusson royal étant affichée ouvertement sur leurs boucliers et fanions. Ce geste affirme l’engagement décisif du roi contre Belisario Straga et donc, indirectement, contre son propre connétable. Le contingent est immédiatement dispatché dans les différentes armées sœuroises qui quittent Lotada.
• Après deux semaines sans aucune nouvelle, des informations troublantes émergent de Cap-Bélissaire. Pendant que les forces sœuroises débarquent à Port-Preux, il semblerait que le joyau de la chaîne des Sentinelles, édifiée sous l’ordre du Podestat de Camporiago, soit assiégé par des troupes venant directement de Lotada, ayant emprunté des chemins de montagnards jusqu’à la forteresse. Quoique les forces bélissaires tiennent bon, sa chute ferait définitivement basculée la moitié sud de la province dans les mains des Cités-Sœurs, et rendrait toute tentative d’invasion septentrionale difficile par voie terrestre.
• Anticipant sans doute la chute de Cap-Bélissaire, une troisième force sœuroise effectue un assaut surprise de Fort-Grials, après avoir remonté le fleuve de la Nébron, au sud de la forteresse. L’immense forteresse en ruines étant gardé par une maigre garnison de camporiens, les envahisseurs pénètrent sans encombre dans son enceinte, et engage le combat avec ses défenseurs. Le gigantisme du fort est toutefois à double tranchant, et complique en retour la prise de contrôle des attaquants. Des affrontements émaillent régulièrement les couloirs vides et en ruine du bastion, ajoutant des cadavres frais à ceux produits lors de la crise des Moissonneurs, qui n’ont pas fini d’être enterrés.
•  Les fonds massifs qui ont permis d’armer et de financer les opérations d’ampleur actuellement en cours semblent avoir fini par tenter une partie des dignitaires lotadais. Une partie de la trésorerie de la ville aurait mystérieusement disparue au cours des derniers mois…


Résumé

• Les recrutements mercenaires bélionistes, écœurés par le peu de considération de leur employeur, se révoltent. Si la rébellion se termine dans le sang, les sanriaguistes sont incapables de tirer profit de l’évènement, et acte leur retrait progressif de Velatio. La révolte confirme l’implication de Ressyne dans les évènements en Illyrie, au moins dans la guerre civile velatienne.
• Le clan Peyresang déclare publiquement son alliance avec Siostry Vespasia, dans le cadre de sa politique d’autonomie et de neutralité des seigneurs de la Passe Élyséenne. Cela n’empêche pas les Bélissaires de tenter d’étendre leur influence à Goulcebourg et Élyzgué.
• La purge anti-sénatoriale est pratiquement terminée à Camporiago, avec la mort de Loyso Corcal, principal opposant à Belisario Straga. Le contrôle bélissaire de la capitale s’en retrouve presque incontesté.
• Après avoir repoussé l’invasion Hallren, les forces populistes de Mirago doivent désormais faire face à des raids brutaux de leurs voisins sur les villages alentours de la ville, ce qui entraîne une importante migration des villageois à l’intérieur de Mirago.
• Les Cités-Sœurs lancent une offensive tous azimuts, prenant pied avec succès à Port-Preux et Fort-Grials, et posant le siège à Cap-Bélissaire. L’offensive à Port-Preux encourage le gouverneur et chef du Conseil Communal Erdan Awilmar à se dégager de l’emprise des Gens Biens, exécutant le Gran Capa. Sa mort déclenche une guerre de succession entre les Capas port-preusiens, divise les Communaux et provoque un rapprochement de mauvaise volonté entre Awilmar et le légat sœurois Guliem Basili.

Morts

• Loyso Corcal, chef de file des sénateurs anti-bélissaire. Dénoncé, acculé et décapité par des sicaires à la solde du Podestat.
• Catusio Barsala, Gran Capa des Bene Gente. Arrêté et exécuté sommairement par la milice communale, aux ordres du gouverneur Erdan Awilmar.


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#7 2025-07-31 18:25:47

Belisario Straga
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Re : La Désunion

Velatio

• Tandis que les forces sanriaguistes continuent leur lente évacuation de la ville et que les mercenaires rebelles achèvent de mourir, une teinturerie occupée par des bélionistes prend feu dans des circonstances inconnues. Le feu devient rapidement incontrôlable, provoquant un incendie massif qui ravage des quartiers entiers de la Cité des Armes.
• Les forces pro-sanriaguistes sont prompts à réagir, colporteurs et affiches accusant Bélion de l’incendie par son obstination et sa violence. Les bélionistes perdant la bataille de l’opinion, certains vont même jusqu’à le croire responsable du brasier.
• Affaiblis, les deux camps profitent du répit imposé par l’incendie pour lécher leurs plaies et se réorganiser tant bien que mal.

Région Velatienne

• Profitant de la stabilisation sur le front velatien, les sanriaguistes ripostent aux tentatives d’intimidation bélissaires à Goulcebourg en organisant purement et simplement le renversement du gouverneur. Un contingent velatien, renforcé par une petite troupe venue du Pic de Peyresang, contraint avec seulement quelques blessés le notable à repartir humilié à Camporiago.
• Gavadar Peyresang réagit avec la même fermeté aux tentatives de subversion des bélissaires, sévissant sans pitié à l’encontre de ceux soupçonnés d’intrigue.

Camporiago

• L’arrivée du Prince Denryl Astéria en personne, à Camporiago, est l’occasion de grandes réjouissances dans la ville, malgré une situation politique tendue pour les bélissaires, assaillis de toutes parts. C’est la première fois qu’un prince okordien foule les pavés de la capitale illyrienne.
• La rencontre du prince avec le Podestat Belisario Straga est mise en scène sur la Place de la Podestatie, où est annoncée la mise en place d’une alliance officielle entre Astéria et « l’Union Illyrienne », qui se limite en pratique à Camporiago, ses environs et les bastions de Fort-Grials et Cap-Bélissaire, tous deux assiégés par les Cités-Sœurs
• Dans les jours suivants, le discours bélissaire à l’égard d’Okord s’infléchi considérablement. Les okordiens y sont désignés comme des « partenaires à la stabilité de l’Illyrie », et la Couronne comme « un agent indispensable au retour de la paix ». Les plus perspicaces remarquent que le nom du roi n’est jamais précisé.

Port-Preux

• Le chaos suite à l’exécution du Gran Capa Barsala continue d’embraser le port d’Illyrie. Plus d’une trentaine de prétendants à la succession s’annoncent, contribuant à ensanglanter les pavés de Port-Preux.
• Des semaines de violence écrèment les candidats, laissant moins d’une dizaine successeurs potentiels. Se dégage néanmoins le clan Barsala, qui défend férocement son pré-carré, et bénéficie d’une aide extérieure inattendue, face à un concurrent inconnu : le Sire de Sinople. Connu pour ses élégantes tenues vertes et son souci scrupuleux de l’anonymat, il est parvenu à rassembler un nombre non négligeable de gangs port-preusiens en convainquant, intimidant ou assassinant les chefs de bandes.
• Échappant à deux nouvelles tentatives d’assassinat, Awilmar profite du chaos pour accroître encore davantage son autorité sur la ville.

Illyrie centrale

• Laissant une petite garnison garantir les intérêts soeurois à Port-Preux, le Légat Basili continue sa folle chevauchée vers l’Illyrie centrale, et s’approche à deux jours de marche de Mirago. Les premiers combats d’approche ont lieu face aux forces populistes, à l’avantage des soeurois.
• Tandis que le réduit des adeptes des Anciens Dieux illyriens continue de se renforcer dans un silence inquiétant, Galar Béhomète effectue, à l’instar de son voisin Siméon Calador un peu plus tôt, une chasse aux populistes sur son domaine qui achève l’élimination des résidus pro-Moissonneurs au Palais des Sources.
• Ripostant de la même manière aux violences des Hallrens, Taldion ordonne à ses forces de piller les villages bouvinois. Mirago et Bouvin s’engage dans un cercle vicieux qui dévaste la région, contribuant à un exode massif des populations des deux camps pour quitter la zone de guerre.
• Après une série de fiascos ayant permis à plusieurs raids populistes d’échapper à la surveillance des patrouilles Hallrens, Irvan Hallren accuse publiquement une conspiration des « païens du nord » d’être à l’origine de ces échecs. L’accusation est tournée en ridicule par les seigneurs Béhomète et Calador, qui dénonce le zèle aveugle du seigneur Hallren, ainsi qu’une tentative maladroite de cacher ses propres errements.

Chaîne des Sentinelles

• L’offensive soeuroise dans les Sentinelles s’embourbe. Tandis que le siège progresse péniblement à Cap-Bélissaire, l’assaut patine à Fort-Grials, où le gigantisme de la forteresse facilite les combats de guerriers pour les bélissaires. Les forces sénatoriales, divisées et désorganisées, se rassemblent progressivement sous la férule de Lessandra Corcal, sœur du défunt sénateur Loyso Corcal, et ayant fui Camporiago peu avant sa mort. Sans expérience militaire, son expérience politique et le prestige issu de ses liens familiaux avec le chef de file des Sénateurs lui ont permis d’asseoir son autorité sur plusieurs capitaines pro-sénateurs de la garnison.
• Dans le sillage de l’annexion du Fort des Tumulus à la sphère d’influence de Lotada, les derniers membres camporiens de la garnison sont arrêtés et déportés dans les geôles lotadaises. Parmi eux, le capitaine Duomo.

Navire-val-sian-flammes.jpg

Cités-Sœurs

• Pendant que les troupes soeuroises opèrent plus au nord, des raids pirates secouent les côtes sans défense des Cités-Sœurs. Malgré quelques pillages opportunistes, ce sont les nombreux navires de la flotte commerciale valésiane qui sont visés, parfois à moins d’une heure de navigation de l’une des cités. L’éclat des navires en feu éclaire régulièrement les nuits sur la côte soeuroise.
• Alors que les premiers revers aux Sentinelles parviennent aux Cités-Sœurs, des orateurs haranguent les foules de discours indépendantistes. Bien que les moyens et la simultanéité pointent vers une opération soutenue, ou au moins financée par une puissance extérieure, la fièvre indépendantiste n’en prend pas moins à Esilinato et surtout à Boccaglio, qui trouve l’oreille complaisante du Légat Benincasa da Riva. Seule la cité de Lotada déjoue la subversion, les tribuns locaux affrontant sur le terrain les agitateurs, qui finissent par quitter les rues sous les huées de la foule.


Résumé

• Velatio continue de s’enfoncer dans la violence. Un incendie qui dévaste une partie de la ville facilite l’évacuation toujours en cours des sanriaguistes, et force une trêve de mauvais gré entre les deux partis, qui en profite pour se réorganiser.
• Les prétentions bélissaires sont violemment rejetés à Goulcebourg et Élyzgué, respectivement par les sanriaguistes et les Peyresangs. Goulcebourg bascule dans l’escarcelle sanriaguiste.
• L’arrivée du prince Denryl Astéria marque l’arrivée d’un deuxième protagoniste okordien sur le sol illyrien, après celle du roi Mérovée. Sa rencontre avec Belisario Straga aboutit à une alliance, ainsi qu’une solidification des relations entre les bélissaires et le camp royaliste.
• Le gouverneur Awilmar stabilise son pouvoir en Port-Preux, tandis qu’un duel meurtrier a lieu dans les bas-fonds de la ville, entre le clan Barsala et le Sire de Sinople pour le titre de Gran Capa des Bene Gente.
• Les forces soeuroises entament l’offensive sur Mirago, tandis que populistes et bouvinois continuent de s’entredéchirer dans la région, sous fonds d’accusation de complot des adeptes des Anciens Dieux
• Les assauts soeurois sur les forts des Sentinelles patinent, malgré un tiède soutien des forces sénatoriales, qui parviennent enfin à s’organiser dans le giron de Lessandra Corcal. Un souffle indépendantiste balaye Boccaglio et Esilinato, mais épargne Lotada.
• Une série de raids pirates ensanglantent les côtes des Cités-Sœurs, visant en priorité les navires marchands valésians.

Morts

• Une vingtaine de petits Capas de Port-Preux, dans la lutte à mort pour le titre de Gran Capa


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#8 2025-08-15 21:51:24

Belisario Straga
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Re : La Désunion

Velatio

• Alors que les bélionistes stabilisent leur contrôle sur la Cité des Armes, les partisans sanriaguistes montent une attaque surprise conjointe avec les Peyresangs et leurs alliés okordiens de Siostry Vespasia. L’assaut est mené par le commandant Gardani, l’homme fort des Onze Lames, qui régente le jeune Ludovico Sanriago.
• L’attaque sur deux fronts, depuis Pointe-Vélace à l’ouest et Goulcebourg à l’est, prend les défenseurs au dépourvu, d’autant plus que des agents okordiens sèment le chaos dans les murs-même de la ville.
• Après une série d’accrochage qui tourne à la déroute pour les forces de Bélion, ce dernier est grièvement blessé dans une escarmouche, et est évacué en catastrophe dans la campagne velatienne par ses hommes. Le moral des bélionistes s’effondre dès que les rumeurs de son départ se répandent, permettant aux sanriaguistes de reprendre leur capitale sans plus de heurts.
• La marquise Vespasia se rend en personne à Velatio quelques jours après la chute de la ville, rencontrant en personne Ludovico Sanriago et les Onze Lames, officialisant dans le même temps une alliance avec l’okordienne. Par conséquence, le nord illyrien se trouve presque entièrement aux mains des autonomistes.

Région Velatienne

• Recevant toujours plus de fonds et d’hommes de la part de volontaires et mécènes osterlichois, les Gezyens s’enhardissent et mettent immédiatement à profit ces moyens pour chasser les partisans bélionistes de la petite ville-caserne, supprimant un refuge de plus pour la faction aux abois de Bélion.
• Bien décidé à ne pas se laisser intimider, le clan Peyresang continue sa traque des agents bélissaires sur ses terres, exécutant en place public les derniers exécutants du Podestat à Élyzgué.


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Incendie de la Basilique des Oliviers de Camporiago

Camporiago

• Les derniers sénateurs n’ayant pas officiellement accepté l’autorité de Belisario Straga encore présents à Camporiago sont arrêtés ou disparaissent dans des circonstances suspectes. Suite à cette dernière vague d’arrestation, le Sénat camporien semble intégralement sous contrôle bélissaire.
• La vénérable et multiséculaire Basilique des Oliviers, au cœur de la capitale illyrienne, est victime d’un incendie débuté dans des circonstances suspectes. Totalement incontrôlable, le feu a le temps de dévaster les entrailles de la basilique. Par chance, aucune relique n’est détruite, l’intégralité de celles-ci étant à Foire-Ferraille, sur le territoire okordien, depuis l’exil de l’Ordre des Gardiens du Sépulcre.

Port-Preux

• Au terme d’une lutte sanglante, le clan Barsala impose sa domination sur la Bene Gente de Port-Preux, après la disparition soudaine et inexpliquée du Sire de Sinople. La fille cadette de Catusio Barsala, désormais Gran Capa Sapienza Barsala, conteste immédiatement l’autorité du gouverneur Erdan Awilmar dès sa victoire sur la société de la pègre locale.
• Le début de conflit qui menace d’embraser la ville portuaire est immédiatement étouffé par un débarquement massif d’une force inconnue sur les docks. Bien organisée, l’armée saisit rapidement et sans heurts les lieux importants de la ville. Les dignitaires soeurois sont arrêtés ou s’enfuient, les notables communaux, gouverneur Awilmar en tête, se soumettent aux envahisseurs, tandis que les Gens Biens retournent dans leurs planques des bas-fonds.


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Charge de chevaliers nortmannais lors de la bataille de Mirago

Illyrie centrale

• Après une série de sièges et de raids, le centre de l’Illyrie voit se dérouler à Mirago la première grande bataille de la Désunion, avec les populistes de Taldion pris en tenailles entre les Hallrens à l’est et les soeurois du légat Basili à l’ouest, renforcé par des chevaliers et hommes d’armes nortmannais, des guerriers des tribus d’Amara et une petite troupe portant l’héraldique des Peyresangs, arrivée juste à temps pour la bataille.
• En supériorité numérique, tactique et moral total, l’armée soeuroise et Hallren enfoncent sans difficulté les rangs populistes sur les murs de Mirago, déjà ravagés par des mois d’affrontements sporadiques. Malgré l’annihilation complète des populistes, Taldion « Fauche-Bleu » parvient malgré tout à s’échapper du carnage et à s’évanouir dans la nature.
• À la surprise générale, les forces soeuroises, sous les ordres du légat, continuent le combat après avoir fait jonction avec les troupes du seigneur Hallren, provoquant la panique, puis la déroute des hommes d’armes d’Irvan. Poursuivant avec ses hommes les fuyards hors de Mirago, le légat Guliem Basili est grièvement blessé et rapatrié en urgence à Mirago.
• Sous le commandant temporaire du commandant lotadais Spazzo, les forces des Cités-Sœurs, ivres de rage, continuent leur marche jusqu’à Bouvin, ouvrant après quelques jours de siège une brèche dans la ville.
• Alors que tous les yeux sont fixés à l’ouest, un nouvel assaut au nord prend les défenseurs bouvinois au dépourvu. Profitant de l’affaiblissement de leur voisin podeszwite, une armée coalisée des adeptes des Anciens Dieux, décidée à sortir de leur neutralité, prend dans la nuit la ville d’assaut.
• Coincés, à l’instar des populistes quelques jours plus tôt, entre deux offensives, les Hallrens perdent Bouvin après une nuit de féroces combats. La ville est mise à sac, Irvan Hallren trouve la mort à la tête d’une charge de cavalerie dans les rues de sa cité, tandis que le Prince des Sources Galar Béhomète est tué par un carreau d’arbalète. La famille Hallren et ses alliés Oldeman, y compris la matriarche Willa, sont massacrés lors de la chute du fort de Bouvin.
• Une paix précaire s’installe dans la région, dans l’attente du rétablissement ou du décès du légat Basili. Mirago est fermement sous contrôle soeurois, tandis que Bouvin fait l’objet d’un partage malaisé et encore flou entre les soeurois et la coalité des Anciens Dieux. Les deux villes sont de toute manière en ruines suite aux affrontements.
• Après plusieurs mois d’échanges et de négociations, les Caladors annoncent officiellement leur alliance avec Teowulf de Norbury, ferme défenseur de la minorité des Anciens Dieux en Illyrie.

Chaîne des Sentinelles

• L’envoi de la Garde Cylarielle du prince Denryl Altéria dans les Sentinelles permet de remettre les bélissaires sur pied dans la région. Le siège soeurois à Cap-Bélissaire est repoussé, tandis que l’alliance soeuroise-sénatoriale à Fort-Grials est mise au pied du mur à Fort-Grials. Des appels à l’aide sont envoyés à l’armée soeuroise de Mirago, sans réponse suite à l’incapacité du légat Basili.

Cités-Sœurs

• Après des succès variables dans les Cités-Sœurs ces derniers mois, les prêcheurs indépendantistes repartent à l’offensive dans la région. Si le légat d’Esilinato, Iohannes d’Este, parvient cette fois à empêcher les agitateurs d’échauffer les foules urbaines, les notables lotadais sont surclassés par les orateurs indépendantistes mieux préparés. À Boccaglio, ceux-ci bénéficient toujours du support bienveillant du légat Da Riva.
• Une flotte massive de plus d’une cinquantaine de dromons et galères est aperçue, remontant les côtes illyriennes depuis le Delta du Hornet. À pavillon inconnu, la flotte ne fait aucune escale, mais traverse sans heurts les côtes soeuroises, à l’exception d’un petit vaisseau de patrouille maritime lotadais, coulé sans autre forme de procès par un tir de baliste après s’être trop approché. La flotte atteint sa destination peu après à Port-Preux.

Résumé

• Joignant leurs forces avec les Peyresangs, les Sanriaguistes parviennent à reprendre Velatio. Bélion est blessé durant la capture de la ville, et s’enfuit dans la campagne velatienne.
• Alors que la guerre civile des Gens Biens vient de prendre fin, une force inconnue venue du Delta du Hornet débarque à Port-Preux et s’empare sans difficultés du plus grand port d’Illyrie.
• La bataille de Mirago est un évènement décisif en Illyrie centrale, qui voit les populistes écrasés, les familles Hallren et Oldeman rayés de la carte, le Prince des Sources tué et le légat Basili grièvement blessé, provoquant l’immobilisation de l’offensive soeuroise. Mirago passe sous contrôle soeurois, tandis que l’attaque opportune sur Bouvin divise pour l’instant la ville en ruines sous entre soeurois et adeptes des Anciens Dieux.
• Les renforts cylariens aux bélissaires leur permettent de renverser les sièges à Cap-Bélissaire et Fort-Grials, mettant les soeurois et les lambeaux de forces sénatoriales en difficulté.

Morts

• Le Sire de Sinople, prétendant au titre de Gran Capa, disparu et présumé mort
• Irvan Hallren, tué lors de la défense de Bouvin
• Galar Béhomète, Prince des Sources, tué d’un tir d’arbalète en prenant d’assaut les murs de Bouvin
• Wylla Oldeman, assassiné lors du sac du fort de Bouvin, avec l’intégralité de sa famille et de la famille Hallren

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#9 2025-08-15 22:17:10

Belisario Straga
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Re : La Désunion

Thème

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Un légat de légion. Huit chiliarques à ses ordres. Dix centeniers sous chaque chiliarque. Cent phalangistes pour chacun d’entre eux.

Huit mille hommes composaient la Legio XIX Fornax. Et ils comptaient bien se faire entendre.

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-    Legio ! Invicta ! Fornax !
-    PIÙ FORTE !
-    LEGIO ! INVICTA ! FORNAX !

Toute la rue vibrait au son des tambours.

-    « Mantieni il ritmo ! Alza i picchi, cazzo ! » hurla l’un des centeniers, reconnaissables à leur cimier et écharpe bleus.

Les phalangistes en ordre serré redressèrent davantage leurs piques et continuèrent leur marche au pas. Ils chantaient crânement par-dessus les percussions à l’avant de la colonne, sous les regards atterrés et impuissants des miliciens communaux, trop conscients du fossé entre les forces de l’ordre glorifié qu’ils étaient, et les vétérans endurcis qui défilaient sous leurs yeux. Port-Preux accueillait, bien malgré elle, l’arrivée triomphante des piquiers en cohortes serrées.

Ils étaient les Phalanges de Valésia. Pas ces bâtards, piètres imitations qu’avaient produites Camporiago et Velatio, mais des purs sangs, la version originale, qui avait permis à la cité marchande de soumettre ses voisins et dominer les routes commerciales, portant le combat jusqu’aux côtes ressyniennes.
Lorsque Valésia avait basculé dans la guerre civile, et que même les légions se jetaient à la gorge l’une l’autre, la XIXe avait pris la tangente. Tel était le charisme du légat Sforza Pugnoferro que sa légion l’avait suivi dans les Fournaises, subsistant de contrats, opportunités et rapines soigneusement choisies. Pour aussi brutal et impitoyable que soit le légat, jamais il n’avait laissé la discipline de la légion se relâcher. C’était là son fonds de commerce. Et plus encore, c’était une question de fierté.

Ils avaient saccagé les côtes du baron Ferioul lorsqu’il avait refusé l’accès aux commerçants valésians. Ils avaient pendu le prince Gadilann par ses bannières, dans sa propre salle du trône, lorsque le légat Sforza avait découvert que le dosage  des pièces d’or, fournies pour les services de sa légion, n’était pas bon. Ils avaient intercepté un navire ressynien, avec pour cargaison des dizaines de jeunes hommes et femmes nubiles, à destination des harems du calife. Lequel les avait rachetés à prix d’or, non sans avoir financé une demi-douzaine de tentatives d’assassinats sur le légat pour venger l’affront, sans succès.

Ils étaient les Loups des Fournaises, les Chiens Fous, la Flotte Ardente. Ils avaient entendu les suppliques désespérées des valésians, égorgés sur leurs navires en vue des côtes illyriennes, ignorés par un gouvernement valésian paralysé, divisé et impuissant. Ils étaient la Legio XIX Fornax. Ils avaient senti l’odeur du sang en Illyrie, et ils étaient venus.

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