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Dernière modification par Ixarys (2025-07-03 17:45:18)
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• De retour de Fort Grials après sa dispute avec le Podestat Belisario Straga, et après avoir convoqué ses soutiens velatiens en un conseil de guerre en prévision de la guerre civile imminente, Nicolo Sanriaguo est assassiné en pleine séance par Bélion, dit « Long-Coutelas », chef mercenaire des Bouffons d’Acier.
• Plus loyaux aux Sanriaguos qu’anticipé par les putschistes, la quasi-totalité du commandement militaire de la ville exfiltre la famille Sanriaguo et refusent l’autorité de Bélion, auto-proclamé seigneur de Velatio
• De sanglants affrontements secouent les rues, à l’avantage des partisans bélionistes. Les pro-Sanriaguo s’enfuient en Pointe-Vélace, les survivants se cachent et sont traqués dans toute la ville
• Les soutiens des Sanriaguos à Pointe-Vélace apprennent le coup d’État avant les partisans mercenaires de Bélion. Une attaque surprise décisive permet de tuer ou capturer les commandants sur place, assurant une base sûre pour les loyalistes
• La famille Sanriaguo, la majeure partie du cadre militaire velatien et leurs troupes rejoignent Pointe-Vélace après une fuite rocambolesque de Velatio. Le camp sanriaguiste se réorganise à Pointe-Vélace, les partisans continuant à affluer par petits groupes depuis Velatio
• Après son arrivée surprise à Port-Preux, le roi Mérovée décide de traverser le fleuve Élysée et d’installer son pavillon non loin de Velatio, accompagné seulement d’une quinzaine de chevaliers et écuyers (dont l’illyrien Armate de Goulcetet, neveu du seigneur Bardane de Goulcetet, en exil au Ponant), dans l’espoir d’apaiser le conflit naissant en Illyrie
• Le choix d’installation du roi, synchronisé aux malheureux évènements en cours à Velatio créé l’émoi dans la région. Les multiples factions locales envoient une délégation dans les plus brefs délais pour plaider leur cause
• Le désaveu public de Nicolo Sanriago, ainsi que celui plus tacite des légats des Cités-Sœurs à Fort Grials signe de facto la mort de l’Union Illyrienne. Le capital politique obtenu par la reprise de la forteresse ne suffit pas à compenser l’accusation d’illégitimité que reçoit le Podestat Belisario Straga
• Fragilisé à l’extérieur, le Podestat subit également les assauts de ses rivaux intérieurs. Ses opposants au Sénat de Camporiago se montrent de plus en plus virulents, et craignent un durcissement autoritaire du Podestat, qui semble déterminer à reprendre le contrôle de l’Illyrie par la force
• L’autorité de la Podestatie est bafoué plus lourdement encore lorsque le convoi royal choisit de traverser l’Élysée pour se rendre à Velatio, terre autonomiste, plutôt qu’à la capitale illyrienne de Camporiago. On prête au sénateur Loyso Corcal la raillerie : « La lumière ne réussit guère au Podestat des Ombres »
• La population port-preusaine apprend avec stupéfaction le débarquement du roi Mérovée d’Okord sur ses quais. Après un accueil improvisé, le Conseil Communal organise des festivités pour fêter la visite royale
• Une délégation camporienne envoyée à la hâte parvient à se frayer un chemin jusqu’au roi, malgré les oppositions des Communaux, et tente de faire valoir la position de Belisario Straga comme dirigeant de l’Illyrie. La situation manque de dégénérer en affrontements, si ce n’est grâce à la présence du roi. Ce dernier part ensuite au nord, pour installer son pavillon non loin de Velatio
• La famille Oldeman est renversée suite à des émeutes de sympathisants Moissonneurs dans ses villages. Après avoir convergé au château de Mirago, les révoltés se voient ouvrir les portes par Taldion, maître d’écurie des Oldemans, qui participe ensuite au massacre de la famille Oldeman piégée dans le château
• Aidée par quelques paysans loyalistes, Wylla Oldeman, veuve du seigneur Oldeman parvient à fuir le château avec une dizaine de ses parents, pour trouver refuge chez ses voisins, les pieux podeszwites Hallrens, qui jurent d’écraser les Moissonneurs et leurs partisans
• Par un mélange d’opportunisme et de roublardise, Taldion parvient à prendre le contrôle de Mirago et de ses rebelles. Surnommé « Fauche-Bleu » pour son rôle dans la capture du château, il est désormais l’ennemi public de la noblesse des alentours
• La rupture étant consommée entre les camporiens de Straga et les autonomistes des Cités-Sœurs, les garnisons des Sentinelles doivent choisir leur camp
• Fort Grials, récemment reprise et encore rempli de phalangistes camporiens et d’inspecteurs royaux reste fermement dans les mains des bélissaires
• Le Fort des Tumulus, voisin de Lotada et peuplé en très grande majorité de ses citoyens, bascule sans heurts du côté des sœurois
• Gardé en partie par des lotadais, Cap-Bélissaire reste toutefois aux ordres de Camporiago, ses commandants étant pour la plupart issus de la capitale. Des emprisonnements, y compris à l’encontre de certains chefs lotadais, ont lieu afin de maintenir la discipline dans les rangs
• Suite à un conseil à Esilinato, les trois légats des Cités-Sœurs s’accordent sur leur refus de reconnaître Belisario Straga comme le Représentant de l’Union et sur l’urgence à défendre l’Illyrie contre les Moissonneurs. Le droit de la province à une autonomie accrue reste un point d’achoppement, certains craignant provoquer l’ire d’Okord, d’autres jugeant que la manœuvre est trop timorée, réclamant une indépendance illyrienne pure et simple
• Les forces armées des Cités-Sœurs convergent par voie maritime et terrestre en direction de Lotada
• Un coup de force raté, mais sanglant à Velatio provoque une guerre civile interne dans la ville et ses environs entre les forces de l’usurpateur Bélion et les partisans de la famille Sanriago
• L’arrivée soudaine du roi Mérovée, qui installe le pavillon royal à Velatio afin d’apaiser les conflits en Illyrie provoque l’émoi dans la moitié nord de la province, chacun espérant tirer avantage du soutien royal. Le choix de son installation fragilise par réaction la position du Podestat Belisario Straga, à Camporiago
• Une jacquerie à Mirago dégénère, provoquant la mort de l’essentiel de la famille Oldeman. Les survivants se réfugient à Bouvin, dont les dirigeants Hallrens jurent de purifier Mirago de ses agitateurs Moissonneurs
• Les Cités-Sœurs confirment leur rupture avec le pouvoir de Camporiago, emportant le Fort des Tumulus dans leur camp. Bien que certaines questions restent en suspens, leurs dirigeants s’accordent sur la nécessité de rassembler leurs troupes afin de faire valoir leurs opinions sur la destinée de l’Illyrie
• Nicolo Sanriago, assassiné par le mercenaire Bélion lors d’un conseil de guerre à Velatio
• Médon Oldeman, lynché par des révoltés paysans à l’incitation de son maître d’écurie, Taldion
Dernière modification par Ixarys (2025-06-22 00:16:18)
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Sur les rives de l'Elysée, les preux issus de Nortmannie avaient monté leur pavillon.
Désireux de ne pas donner l'impression d'un camp militaire ils n'avaient néanmoins rien laissé aux hasards. Un relief doux leur permettait d'avoir sur les environs un regard perçant. C'était une douzaine de pavillons de toile pourpre armés du Léopard de Nortmannie. Monté en cercle ils entouraient le pavillon Royal d'une taille importante où Mérovée avait reçu quelques prestigieuse visite.
Les valets et pages avaient en compagnie des écuyers construit des palissades de bois tressé et creusé quelques fosses. Sous couvert de fosses d'aisance ou à déchets leur manœuvre avait fortifié très légèrement le lieu.
La suite du Roi, treize chevaliers étaient surprenante à qui ne fréquentait pas les arcanes du pouvoir de Nortmannie. Tous habillé de mailles et portant l'épée leur profil racé laissait entendre une finesse et un usage pratique du pouvoir. Parmi eux l'on comptait le puissant Foulques de Brocard, Adhémar de Tarente et le vieux Chrysophe de Chausey, mais c'est un gaillard arrivé bien après qui passait le plus clair de son temps dans le pavillon Royale. Un gaillard longiligne au visage glabre et à l'air matois.
La vie au grand air semblait réussir au roi qui avait instauré avec sa suite moults exercices martials et militaire.
Le camp bruissait des missives et des courriers.
Mérovée le jeune savait que son règne se jouait en partie ici.
Duc de Nortmannie, Seigneur de l'Ouest
"Ce qu'avons, Gardons ! "
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L'aube teintait d'ambre pâle les volets de bois sombre lorsque Main-de-Sixte poussa délicatement les battants de sa fenêtre. L'air salé de l'Elyzée caressa son visage rasé de frais, portant avec lui les échos matinaux du port d'Ezygué : crissements des cordes contre les poulies, martèlement des sabots sur les pavés humides, cris rauques des mouettes qui tournoyaient au-dessus des chalutiers rentrés dans la nuit.
Au loin, par-delà les eaux grises du fleuve qui serpentait entre les quais encombrés, les toits d'ardoise de Camporiago émergeaient de la brume comme les écailles d'un dragon endormi. Aldric ajusta machinalement le col de sa tunique de laine brune et referma les volets avec un soin minutieux.
Un coup discret frappé à la porte le fit se retourner.
Entrez.
Son plus jeune compagnon glissa sa silhouette élancée dans l'entrebâillement, ses bottes de cuir souple ne produisant qu'un murmure feutré sur les planches cirées. La lumière dorée de la chandelle dansa sur son visage aux traits fins, creusant des ombres fugaces sous ses pommettes saillantes.
Des nouvelles de celui qui possède les vignobles ? s'enquit Main-de-Sixte en versant l'eau de la cruche dans la cuvette de faïence.
Il accepte de vous recevoir ce matin, mais point dans sa demeure habituelle. Le jeune homme sortit de sa sacoche un petit rouleau qu'il tendit discrètement. Il suggère l'établissement où l'on sert le poisson doré, dans la rue des artisans. Troisième niveau, côté jardin.
Aldric déchiffra rapidement les quelques lignes tracées d'une écriture nerveuse, puis approcha le message de la flamme vacillante. Le parchemin se tordit, noircit et se consuma en cendres qu'il dispersa d'un souffle calculé.
Prudent, celui-là, murmura-t-il en observant les dernières particules grises voltiger dans l'air tiède. Qu'en est-il de nos autres... fournisseurs ?
Celui aux mains d'artisan est descendu aux entrepôts avant l'aube. Il espère croiser le maître du navire aux voiles rayées – celui dont l'embarcation arbore les couleurs du sud mais qui, dit-on, commerce pour le compte de certains... clients de l'est.
Main-de-Sixte hocha lentement la tête tout en nouant avec précision les cordons de ses chausses. Chaque détail de sa mise était soigneusement calculé pour incarner le négociant avisé mais discret, cette façade parfaite qu'il avait appris à endosser comme une seconde peau.
Et celle qui connaît les secrets des dames ?
Toujours aux thermes, répondit son compagnon avec un sourire entendu qui plissa le coin de ses yeux. Elle prétend s'y rendre pour sa santé, mais les servantes y sont bavardes. Elle devrait glaner quelques... informations sur les habitudes de celles qui tiennent les cordons des bourses.
Un nouveau coup, plus appuyé cette fois, résonna contre le bois de chêne de la porte. Le jeune homme se tendit imperceptiblement, mais Main-de-Sixte lui fit signe de se détendre d'un geste presque imperceptible de la main.
C'est lui, chuchota une voix familière depuis le couloir désert. J'ai des nouvelles fraîches.
L'huis s'entrouvrit après vérification minutieuse du couloir. Leur troisième compagnon, homme trapu aux mains calleuses marquées par le labeur, arborait cette expression particulièrement satisfaite de celui qui rapporte des informations de grande valeur.
Le capitaine aux moustaches noires était bien là, annonça-t-il sans préambule en s'épongeant le front avec un linge usé. Nerveux comme un félin cerné par une meute de chiens enragés. Il charge des étoffes précieuses et des épices rares, mais ses cales sentent le métal froid et la poudre.
Main-de-Sixte arqua un sourcil intéressé, le regard soudain plus acéré.
Des... outils tranchants ?
J'en mettrais ma main au feu. Et il a reçu la visite d'un émissaire ce matin – un homme tout vêtu de sombre monté sur un coursier aux harnais frappés d'armoiries que je n'ai pu identifier. L'entrevue a duré moins d'un quart d'heure, mais celui aux moustaches est ressorti rouge comme un homard bouilli dans la marmite.
Aldric se dirigea vers la fenêtre d'un pas mesuré et observa pensivement le ballet incessant des embarcations qui remontaient ou descendaient l'Elyzée. Des barges lourdement chargées croisaient des esquifs légers, tandis que les galères marchandes manœuvraient avec précaution entre les pilotis noircis par l'humidité.
Combien d'hommes dans son équipage ?
Une quinzaine, mais ils ont tous la prestance de soldats aguerris plutôt que de simples marins. Et leur navire... L'homme trapu marqua une pause significative, cherchant ses mots avec soin. Il a beau arborer fièrement les couleurs du sud, sa coque porte des traces de réparations récentes. Comme s'il avait essuyé une volée de projectiles.
Main-de-Sixte échangea un regard lourd de sens avec son jeune compagnon. Les pièces du puzzle complexe qu'ils s'efforçaient de reconstituer prenaient lentement une forme plus nette dans la pénombre dorée de la chambre.
Fort bien, décréta-t-il en se détournant de la fenêtre aux volets mi-clos. Retournez aux docks mais gardez vos distances avec l'embarcation aux voiles rayées. Observez les déchargements, notez soigneusement qui vient récupérer les marchandises.
Il ajusta sa bourse de cuir à sa ceinture, vérifia d'un geste machinal que les plis savamment disposés de sa cape dissimulaient parfaitement la lame courte qu'il portait au côté.
Et vous m'accompagnerez chez celui qui sert le poisson doré, mais vous resterez en bas, à l'affût de toute visite... inattendue.
Il marqua une pause délibérée, laissant ses mots résonner dans l'air confiné, avant d'ajouter d'une voix durcie par l'expérience :
Souvenez-vous bien, nous ne sommes que de paisibles marchands venus profiter des opportunités commerciales de cette charmante cité. Rien de plus, rien de moins.
Le sourire qu'il adressa à ses deux compagnons ne monta pas jusqu'à ses yeux, où brillait une lueur froide et calculatrice.
Siostry Vespasia et toute sa clique, Aldric "Main-de-Sixte" Ravenswood, Amaury de Gavere, Le Denier, Maître Balthazar ou le Strolatz Wacław Kowalczyk.
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• Des affrontements d’une férocité inouïe continuent de secouer la Cité des Armes. Alors que la purge continue de battre son plein, les rumeurs d’exécution et de torture chez les partisans Sanriaguistes capturés poussent ses sympathisants à sortir à sortir des faubourgs où ils se cachaient pour porter le combat. Au moins deux tentatives d’assassinats à l’encontre de l’actuel seigneur de Velatio ont été déjouées. Des mercenaires ressyniens et des Fournaises auraient été aperçus dans les rangs de Bélion.
• Le campement royal du roi Mérovée fait l’objet de scènes surréalistes, où des délégations d’ennemis jurés cohabitent, distants d’à peine un jet de pierre, au nom de la tradition ancestrale de la paix du roi. La trêve est garantie par les treize chevaliers de sa suite, moins par leur force physique que par le vigilent symbole qu’ils représentent.
• Prudent, le roi ne s’engage guère au-delà de déclarations, les cadeaux arrivés en amont ayant disparu dans Port-Preux. Les délégations repartent les mains vides, bien que les Hallrens soient agréablement surpris par l’accueil royal, et que les Sénateurs se délectent du désaveu public envers les Bélissaires. A contrario, les Gezyens ignorés repartent maussades, espérant davantage de soutien de l’Osterlich.
• Les annonces du roi de sympathie à l’égard des autonomistes permet d’obtenir une confiance fragile et mesurée envers le pouvoir royal, confiance détruire dès les jours suivants par le débarquement des forces du connétable du royaume, au secours de Belisario Straga.
• La présence d’un écuyer illyrien du nom d’Armate, dans l’entourage du roi, ne manque pas de susciter surprises, interrogations et espoirs parmi les diplomates qui l’aperçoivent…
• Les Sanriaguistes ne sont pas en reste, et conduisent leur propre chasse à l’homme à Pointe-Vélace, sous la main ferme et brutale des Onze Lames, ainsi que sont surnommés les onze généraux du jeune Ludovico Sanriago. Des routiers okordiens mènent arrestations et soumission à la question des suspects dont l’allégeance irait à l’usurpateur Bélion.
• Toujours discret au sommet de leur Pic, le clan Peyresang se voit très courtisé, recevant de nombreuses visites et largesses d’étrangers se disputant les faveurs de la vénérable dynastie. L’un d’eux va même jusqu’à piéger un cercle d’agitateurs populistes.
• Capitalisant sur ce coup de filet, le clan Peyresang installe encore davantage sa présence dans Élyzgué, s’attirant les bonnes grâces de la bourgeoisie marchande de la ville. Des milices finançaient par celle-ci sont levées pour mieux contrôler le commerce de la Passe, et le trikel Peyresang flotte fièrement aux quatre coins de la ville.
• Les quelques infiltrés populistes dans les montagnes aux alentours du Pic ne vont pas plus loin. S’appuyant sur les loyautés traditionnelles des montagnards de la Passe, les Peyresangs arrêtent la quasi-totalité des agitateurs en moins d’une semaine, et sont lapidés publiquement par la foule, à l’instigation des seigneurs du Pic.
• Coup de tonnerre dans la capitale illyrienne : alors que le Podestat Belisario Straga vacille face au désaveu du roi Mérovée, installé aux alentours de Velatio, une flotte apparaît soudainement à l’embouchure du fleuve Élysée, avant de remonter jusqu’aux docks de Camporiago.
• Après un bref mouvement de panique dans la capitale, un message sur les intentions de la flotte permet aux navires de débarquer leur cargaison sans heurts sur les quais : des milliers de soldats aux couleurs de la Garde Cylarielle, menée par leur propre chef, Asgeir. Les phalangistes camporiens, en sous-nombre, observent avec une certaine fébrilité les okordiens aux couleurs bleues et blanches du prince Denryl parader en bonne ordre dans les rues de la ville, jusqu’à la place de la Podestatie, devant le palais éponyme.
• Une fois les intentions d’Asgeir clarifiées, Straga met immédiatement à profit les troupes sur place pour opérer un coup d’État. Le Sénat est investi par les Phalanges, tandis que la Garde Cylarielle se répand dans la ville pour arrêter Sénateurs et sympathisants à l’opposition.
• Malgré la débauche de moyens, les grandes personnalités du Sénat, y compris le meneur des anti-bélissaires, Loyso Corcal, parviennent à esquiver la purge. On prête notamment le concours d’agents ressyniens à la périlleuse échappée des parlementaires. Si une partie s’échappe de la ville pour rejoindre Goulcebourg et Élyzgué, une minorité non négligeable, dont Corcal, font le choix de se cacher dans la ville, dont la taille et la population empêche une recherche efficace par les hommes de main du Podestat.
• Avant de s’évanouir dans la ville, Corcal et quelques autres sénateurs parviennent à diffuser une annonce publique, dans laquelle le Sénat déclare ouvertement que Belisario est un dictateur illégitime et indigne de la Podestatie et de l’Union.
• Une guérilla politique et urbaine s’installe dans la capitale, les deux camps usant de leurs moyens et influences pour nuire à leurs adversaires. Assassins, spadassins et divers agents opèrent, tentant de neutraliser temporairement ou définitivement les personnalités publiques et têtes pensantes. La Bene Gente, en tant qu’intermédiaire des uns et des autres tire des profits records des intrigues, tandis qu’aucune grande ponte bélissaire ne quitte sa résidence sans une douzaine d’hommes de main.
• Bien que les Sénateurs parviennent à mettre en échec les Bélissaires, le temps ne joue pas pour eux, puisque le camp de Straga contrôle la vaste majorité des fonds et pouvoirs. Ses opposants ne peuvent compter que sur des soutiens bourgeois et une poignée de patrices sympathisants en privé, engagés dans une délicate danse politique pour aider les Sénateurs en sous-main.
• Des navires marchands au pavillon valésians sont aperçus en nombre sur les docks de la ville, alimentant le secteur maritime et les maisons marchandes de Port-Preux. Des compagnies franches de la république sont également recrutées par les Communaux, assurant la sécurité de la ville.
• Le clan Hallren envahit Mirago, tentant de soulever les anti-populistes parmi les roturiers de la région.
• Sous-estimant la milice de Taldion, et souffrant d’une organisation et d’une logistique calamiteuse, les forces menées par Gedem Zetnau, maréchal des Hallrens, ne parviennent même pas en vue de Mirago, et sont repoussés lors d’une série d’embuscades dans les marais entre les deux domaines, où le maréchal lui-même trouve la mort. Se sachant en sous-effectifs, les populistes ne poursuivent pas pour autant les royalistes battant en retraite, qui retournent en Bouvin lécher leurs plaies.
• Des okordiens adeptes des Anciens Dieux arrivent en nombre sur les terres Caladors et Béhomètes, joignant soit par conviction, soit par attrait d’un or d’origine inconnue les forces armées des derniers grands seigneurs de la foi ancestrale en Illyrie. Des témoins font état d’une intense activité épistolaire entre Florival et le Palais des Sources, sans autre activité pour l’instant.
• En réaction aux purges anti-lotadaises en vigueur à Cap-Bélissaire, la garnison du Fort des Tumulus voit l’emprisonnement et l’envoi à Lotada de la majorité des camporiens, déjà peu nombreux dans le fort. Reste une centaine de camporiens, dirigée d’une main ferme par le respecté capitaine Duomo.
• La présence de commerçants valésians se densifient à Esilinato, qui constitue un point-étape récurrent avant de remonter vers Port-Preux et au nord du Grand Canal.
• Dans une décision judiciaire qui scandalise la République de Camporiago, bélissaires et sénateurs confondus, le Légat de Lotada annonce la saisie des biens, titres et propriétés détenues par les personnalités politiques, banquiers et grands commerçants issue de la capitale illyrienne. Les fonds ainsi obtenus sont immédiatement investis dans le recrutement et la formation de soldats sœurois.
• Les rapports de certains agents font état de l’intention des Légats sœurois d’agir directement à l’encontre des populistes de Mirago. Le trajet, par la voie terrestre en s’emparant des Sentinelles aux garnisons divisées et désœuvrées, ou maritime, en débarquant à Port-Preux avec ou sans l’accord de ses habitants, reste la grande inconnue.
• Initialement adoucis par les discours du roi, le coup d’État du Podestat de Camporiago avec le concours du propre maréchal d’Okord a provoqué la confusion chez les autonomistes et une méfiance redoublée dans les Cités-Sœurs, alimentant les discours exaltés des indépendantistes.
• La guerre civile se poursuit en Velatio et ses environs, sans que l’un des deux camps ne parviennent à prendre l’avantage.
• À moins d’une journée de marche du carnage urbain, le campement royal accueille les délégations illyriennes, qui obtiennent un premier contact avec le roi Mérovée.
• La maison Peyresang accroît son emprise sur la Passe Élyséenne, au prix des populistes locaux.
• Camporiago voit un débarquement massif de soldats de la Garde Cylarielle, en soutien aux Bélissaires. Le coup d’État qui s’ensuit dégénère et permet la fuite d’une grande partie des Sénateurs, basculant l’opposition dans un conflit larvé, fait de secrets, de meurtres dans l’obscurité et d’intrigues.
• Les soutiens radicalement différents du roi et de son connétable dans la crise illyrienne jettent une lumière crue sur les conflits d’intérêts au sommet du conseil royal. À tort ou à raison, nombre d’illyriens y voit un gouvernement affaibli et prompt à la corruption, alimentant la vision indépendantiste du conflit.
• La maison Hallren tente, avec l’aide de soutiens étrangers, de reconquérir Mirago. Les forces levées à la hâte ne parviennent même pas en vue du château, et meurent en masse dans les marais, des mains des populistes, de soif et de maladies.
• Les familles nobles adeptes des Anciens Dieux continuent de fortifier leurs terres, financées et soutenues par la noblesse okordienne sensible à leur cause.
• Les Cités-Sœurs affirment leur autorité sur le Fort des Tumulus et continuent d’amasser leurs forces dans l’hypothèse d’une future offensive.
• Personnalités mineures des bélionistes et sanguiaristes, assassinés lors des purges à Velatio et Pointe-Vélace
• Agitateurs populistes du Pic de Peyresang, atrocement torturés jusqu’à ce que mort s’ensuive
• Gedem Zetnau, maréchal de la maison Hallren, mort de ses blessures dans un marais aux alentours de Mirago
• Quelques sénateurs opposés à Belisario Straga, capturés lors du coup d’État à Camporiago
NB : Comme mentionné dans la discussion en Taverne, les niveaux d'allégeance vous sont cachées. Vous recevrez individuellement vos propres niveaux d'Allégeance Personnelle.
Pour des raisons de gestion purement mécaniques des factions, je calcule le niveau de puissance définitif après vos actions. Le classement indique la hiérarchie de puissance des factions avant leurs propres actions au tour précédent. La colonne "Bonus" indique les restes de puissance du tour précédent (T1), que j'ajouterai à la puissance générée au cours de ce tour (T2).
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