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#1 2024-09-02 23:57:25

Bohémont de Painel
Inscription : 2024-03-14
Messages : 122

Le Pavillon des Hautes futaies

Au cœur de la terre de la maison Mayer, Sage de Sinople, l'homme de confiance du Duc a érigé son comptoir.

Bâti comme un pavillon de toiles où le calcaire finement taillé donne l'illusion de voiles et où les grands arbres et le végétal vient faire contrepoint à ce chef d'œuvre de l'architecture. Le lieu accueil les ambassades et les gens de commerce.

C'est ainsi qu'un beau jour de l'an 9 de la 24eme ère le duc en personne entré dans la grande salle. La charpente y est en parti tenu par un grand chêne. Mets et victuailles sont élégamment réparti sur une table où quelques valets s'activent. Quelques chevaliers en haubert et gorgerin l'escorte. Et dans son sillage Sage de Sinople le suit de son pas aérien. Les deux hommes s'assoit autour de la table et tandis que la valetaille leur amène à boire ils devise calmement en attendant leurs invités.


Roscelin Fitz de Painel, Intendant de Nortmannie pour son maître
Bohémont de Painel, Seigneur de Nortmannie. Chevalier du Royaume.

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#2 2024-09-03 18:43:19

Ferdinand d’Autriche
Inscription : 2024-08-05
Messages : 25

Re : Le Pavillon des Hautes futaies

Ferdinand ne dissimulait qu'avec difficulté son impatience. Chaque Mardor était consacré aux audiences qu'il tenait à Vienne, sa capitale ; en sa qualité de suzerain de la maison d'Autriche, il y recevait ceux de ses sujets qui entendaient lui présenter des doléances, des hommages - ou, dans la majorité des cas, des récriminations. Assis avec dignité et hauteur sur le siège qu'avaient occupé avant lui tant d'illustres figures de l'Histoire autrichienne, Ferdinand conservait son regard fixé sur l'homme qui, debout au milieu de la salle d'audience, poursuivait depuis trop longtemps sa tirade indignée.

"S'gneur Ferdinand, je n'sais que faire. Ce manant de la pire espèce, sans honneur, s'était engagé devant le Dieu suprême à prendre ma p'tite pour épouse selon les formes prescrites par nos commandements divins. Et le v'là qui s'pavane comme un coq avec une autre dans le voisinage ! Sans décence !  Vous d'vez châtier cette canaille…"

Ferdinand se redressa, l'air menaçant, et fit semblant de s'assombrir - dissimulant ainsi avec talent la distraction que lui inspirait l'air véritablement scandalisé de son sujet.

"Je dois ? Êtes-vous à ce point désespéré que vous en oubliez la déférence due à votre suzerain ?"

Ces mots achevèrent de faire perdre toute contenance à l'Autrichien quadragénaire qui, horrifié, s'inclina avec la maladresse caractéristique des individus de basse naissance.

"M'ssire, je vous prie…. Non je vous supplie… De pardonner la bêtise de l'âne et que j'suis et…

- Assez", l'interrompit le marquis d'Autriche en levant la main avec autorité. "Vous connaissez nos lois et les commandements de l'Être suprême. Les affronts touchant à l'honneur et à la réputation, lorsqu'ils impliquent des adultes mâles, se résolvent par le duel. Êtes-vous une femme ou un vieillard, pour quémander la Justice d'une autre main que la vôtre ?"

Le seigneur d'Autriche accorda deux audiences supplémentaires avant de faire suspendre la séance du jour, vaguement agacé ; le dynamisme économique significatif que connaissait l'Autriche, couplé à la sédentarisation désormais achevée du peuple autrichien, semblaient adoucir certains de ses sujets et leur faire perdre la dureté de caractère de leurs aïeuls. C'était là un défi supplémentaire pour le jeune chef de la maison : perpétuer, dans la prospérité nouvelle, les mœurs qui étaient celles d'un temps de privations et d'état de guerre permanent.

Il n'était pourtant pas véritablement inquiet. Les levées de ban initiées ces derniers mois dans la campagne de sécurisation des terres avaient connu un franc succès et l'Armée ne cessait de s'enrichir de nouvelles légions. Dans leur grande majorité, ses sujets conservaient la dignité et la figure sévère du guerrier qui considère avec mépris les couverts fastueux qu'on lui présenterait.

Il fit préparer sa monture et, flanqué d'une escorte limitée de chevaliers tout aussi austères que leur maître, il prit la route afin de rejoindre les terres proches de son allié et voisin, le seigneur Bohémont de Painel.


Seigneur Ferdinand d'Autriche
Membre de l'Ordre des Chevaliers du Lys blanc

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#3 Hier 16:09:35

Landry de Myzar
Inscription : 2017-08-01
Messages : 1 419

Re : Le Pavillon des Hautes futaies

Le trappeur de la maison Trof, Landry de Myzar, descendit de monture et fit signe à ses hommes de prendre leurs quartiers.

Trouvez vous une bonne taverne et revenez après le repas. Cela ne devrait pas être trop long.

Ses trois gardes poursuivirent sur leur monture vers la grande rue tandis qu'un personnel s'occupa du cheval de Landry.
Le colosse vêtu comme à l'accoutumé d'une cape en peau de bête monta les marches en direction de la grande salle.

Attendu, les gardes lui ouvrirent la porte avant qu'il atteigne la dernière marche.
A peine entré il s'adressa aux personnes attablées :
Il est là le sage de Sinople ? J'aurais besoin de lui rappeler la géographie d'Okord.


Lignée des Trofs, et autres successeurs

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#4 Hier 20:09:49

Sage de Sinople
Inscription : 2024-03-14
Messages : 122

Re : Le Pavillon des Hautes futaies

L'interpellé opine du chef, guère impressionné par l'imposant personnage au allure rustres.

"Le Sage de Sinople est toute ouïe Chasseur. Faites donc votre leçon. Ensuite vous prendrez place et écouterez la mienne."


Le ton est courtois.

Dernière modification par nobrenn (Hier 20:10:11)


Roscelin Fitz de Painel, Intendant de Nortmannie pour son maître
Bohémont de Painel, Seigneur de Nortmannie. Chevalier du Royaume.

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