Vous n'êtes pas identifié(e).
Pages : 1
Au cœur de la terre de la maison Mayer, Sage de Sinople, l'homme de confiance du Duc a érigé son comptoir.
Bâti comme un pavillon de toiles où le calcaire finement taillé donne l'illusion de voiles et où les grands arbres et le végétal vient faire contrepoint à ce chef d'œuvre de l'architecture. Le lieu accueil les ambassades et les gens de commerce.
C'est ainsi qu'un beau jour de l'an 9 de la 24eme ère la suite de Nortmannie est entré dans la grande salle. La charpente y est en parti tenu par un grand chêne. Mets et victuailles sont élégamment réparti sur une table où quelques valets s'activent. Quelques chevaliers en haubert et gorgerin forment l'escorte. Et dans leur sillage Sage de Sinople les suit de son pas aérien. L'hommes s'assoit à la table et tandis que la valetaille lui sert à boire il devise avec un roux jeune homme l'ayant rejoint. Mérovée de Vaux est son nom et il sera le Sinople comme écuyer.
Dernière modification par nobrenn (2024-09-10 22:48:31)
Duc de Nortmannie, Seigneur de l'Ouest
"Ce qu'avons, Gardons ! "
Hors ligne
Ferdinand ne dissimulait qu'avec difficulté son impatience. Chaque Mardor était consacré aux audiences qu'il tenait à Vienne, sa capitale ; en sa qualité de suzerain de la maison d'Autriche, il y recevait ceux de ses sujets qui entendaient lui présenter des doléances, des hommages - ou, dans la majorité des cas, des récriminations. Assis avec dignité et hauteur sur le siège qu'avaient occupé avant lui tant d'illustres figures de l'Histoire autrichienne, Ferdinand conservait son regard fixé sur l'homme qui, debout au milieu de la salle d'audience, poursuivait depuis trop longtemps sa tirade indignée.
"S'gneur Ferdinand, je n'sais que faire. Ce manant de la pire espèce, sans honneur, s'était engagé devant le Dieu suprême à prendre ma p'tite pour épouse selon les formes prescrites par nos commandements divins. Et le v'là qui s'pavane comme un coq avec une autre dans le voisinage ! Sans décence ! Vous d'vez châtier cette canaille…"
Ferdinand se redressa, l'air menaçant, et fit semblant de s'assombrir - dissimulant ainsi avec talent la distraction que lui inspirait l'air véritablement scandalisé de son sujet.
"Je dois ? Êtes-vous à ce point désespéré que vous en oubliez la déférence due à votre suzerain ?"
Ces mots achevèrent de faire perdre toute contenance à l'Autrichien quadragénaire qui, horrifié, s'inclina avec la maladresse caractéristique des individus de basse naissance.
"M'ssire, je vous prie…. Non je vous supplie… De pardonner la bêtise de l'âne et que j'suis et…
- Assez", l'interrompit le marquis d'Autriche en levant la main avec autorité. "Vous connaissez nos lois et les commandements de l'Être suprême. Les affronts touchant à l'honneur et à la réputation, lorsqu'ils impliquent des adultes mâles, se résolvent par le duel. Êtes-vous une femme ou un vieillard, pour quémander la Justice d'une autre main que la vôtre ?"
Le seigneur d'Autriche accorda deux audiences supplémentaires avant de faire suspendre la séance du jour, vaguement agacé ; le dynamisme économique significatif que connaissait l'Autriche, couplé à la sédentarisation désormais achevée du peuple autrichien, semblaient adoucir certains de ses sujets et leur faire perdre la dureté de caractère de leurs aïeuls. C'était là un défi supplémentaire pour le jeune chef de la maison : perpétuer, dans la prospérité nouvelle, les mœurs qui étaient celles d'un temps de privations et d'état de guerre permanent.
Il n'était pourtant pas véritablement inquiet. Les levées de ban initiées ces derniers mois dans la campagne de sécurisation des terres avaient connu un franc succès et l'Armée ne cessait de s'enrichir de nouvelles légions. Dans leur grande majorité, ses sujets conservaient la dignité et la figure sévère du guerrier qui considère avec mépris les couverts fastueux qu'on lui présenterait.
Il fit préparer sa monture et, flanqué d'une escorte limitée de chevaliers tout aussi austères que leur maître, il prit la route afin de rejoindre les terres proches de son allié et voisin, le seigneur Bohémont de Painel.
Ferdinand
Seigneur d'Autriche
Hors ligne
Le trappeur de la maison Trof, Landry de Myzar, descendit de monture et fit signe à ses hommes de prendre leurs quartiers.
Trouvez vous une bonne taverne et revenez après le repas. Cela ne devrait pas être trop long.
Ses trois gardes poursuivirent sur leur monture vers la grande rue tandis qu'un personnel s'occupa du cheval de Landry.
Le colosse vêtu comme à l'accoutumé d'une cape en peau de bête monta les marches en direction de la grande salle.
Attendu, les gardes lui ouvrirent la porte avant qu'il atteigne la dernière marche.
A peine entré il s'adressa aux personnes attablées :
Il est là le sage de Sinople ? J'aurais besoin de lui rappeler la géographie d'Okord.
Lignée des Trofs, et autres successeurs
Hors ligne
L'interpellé opine du chef, guère impressionné par l'imposant personnage au allure rustres.
"Le Sage de Sinople est toute ouïe Chasseur. Faites donc votre leçon. Ensuite vous prendrez place et écouterez la mienne."
Le ton est courtois.
Dernière modification par nobrenn (2024-09-08 20:10:11)
Duc de Nortmannie, Seigneur de l'Ouest
"Ce qu'avons, Gardons ! "
Hors ligne
Un homme à l'allure distinguée emboîta le pas au colosse de Myzar.
Son entrée, quelque peu éclipsée par celle fracassante de son prédécesseur, se fit discrète.
D'un geste courtois, il salua l'assemblée, accordant une attention particulière aux représentants de la Nortmannie.
Puis, avec une grâce silencieuse, il alla prendre place.
Siostry Vespasia et toute sa clique, Aldric "Main-de-Sixte" Ravenswood, Amaury de Gavere, Le Denier, Maître Balthazar ou le Strolatz Wacław Kowalczyk.
Hors ligne
Après avoir traversé le Royaume depuis la Massoala et effectué une étape chez leurs alliés des Dents de Givre, une dizaine de chevaliers aux couleurs azur arrivent en vue du pavillon, un cygne blanc ornant leur tabard.
A leur tête, un homme brun de moyenne stature, jeune et aux traits fins, aux yeux aussi bleus que son blason : Denryl Altéria, seigneur de la Baronnie de Cylariel.
Les cavaliers s'arrêtent et posent le pied à terre à proximité du comptoir. Le baron leur fait un signe de la main, et ceux-ci le saluent en retour avant de se mettre en position à proximité de l'entrée dans une discipline militaire propre aux soldats entraînés.
Le seigneur entre, un moment impressionné par l'architecture atypique de cette région si différente de la sienne. Son intérêt ne tarde pas à se porter sur un homme d'imposante stature, qu'il reconnait comme étant affilié à sa suzeraine. Souriant de toutes ses dents, Denryl effectue un signe de tête pour saluer l'assemblée et prend place sur un siège.
Maison Altéria, Dames et Seigneurs de Cylariel et de Massoala
Hors ligne
Landry de Myzar s'écarta durant l'entrée de quelques seigneurs mais ne su se contenir bien longtemps.
Bon, on va pas attendre cent cinquante lunes : le Centre est à nous, restez dans vos montagnes de l'ouest avec vos troupeaux.
Le gars De Chateney a libérer les marais du Gorny Mordread et du gars Peyrus, mais vous, vous étalez bien de trop chez nous !
Le chevalier Gurvan Kermarec il me gache là vue quand je vais chasser dans le domaine Chatenay, et le Baron Arthur Beaguild encore un peu et il va prendre le poisson directement à mes pêcheurs !
Y'a de la place à l'Ouest, rentrez chez vous !
Lignée des Trofs, et autres successeurs
Hors ligne
Au ton houleux du chasseur un frémissement parcourt les gens du Sinople. Le désagréable bruit de l'acier des gantelets qui se ferme lorsque les doigts jouent sur une poignée d'épée. Le craquement d'une mâchoire rendu sinistre par la reconnaissance du heaume.
La sueur qui coule dans la nuque roide d'hommes habitués à la violence.
Sage de Sinople qui a indiqué d'un geste poli des sièges aux nouveaux arrivants sourit gentiment au Chasseur. Un sourire quelques part entre la froideur et la condescendance.
"J'aime lorsqu'un homme est pareil à ce que l'on dit de lui. Nous sommes bien contrit de vous gâcher la vue mais votre sensibilité esthétique nous émeut. Nous avons pour notre part, vue magnifique sur Oseberg et chaque jour que Podeswa fait nous plonge dans de délicieuses contemplations et réflexion sur la grandeur lorsqu'elle désuète et surannée. Datant d'ère passé. Le temps est loin où les armées dorées pouvait d'un geste faire plier une province.
Il est regrettable que lorsqu'une négociation s'amorce cela soit le chasseur des Trof qui s'en viennent et non quelques plénipotentiaires plus diplomates dont je ne doute pas que votre conseil possède.
Pour autant il serait fort dommage de se fâcher. Les domaines du chevalier vassal de la Maison d'Autriche, elle même me rendant hommage vous gâche la vue. Nous y pourvoirons. Mérovée veuillez consignez de faire dépêcher nos architectes et maître bâtisseurs chez le chevalier. Nous ne regarderons pas à la dépense et vous aurez ainsi de quoi vous aussi vous plonger dans la contemplation. Les Trof n'ont ils pas bâti la cité des Dieux. Nul doute que vous serez sensible à bel ouvrage et beaux paysages.
Les pêcheries de Beaguild sont pourtant en bien loin du Cœur d'Okord. À moins que Ludicialis que vous êtes venu posé sous notre nez soit elle même en disette. Dans ce cas nous serons ravis de répondre à vos famines par le bon blé de Nortmannie. Notre prévôt veillera à appliquer un prix de soutien que l'on ne puisse nous accuser de nous enrichir sur votre famine. En d'autres circonstances je suis sur que le regretté doyen Rainier en aurait fait autant."
Le chevalier termine son propos en portant son verre à ses lèvres. A ses côtés le jeune écuyer rédige consciencieusement, la langue tiré et murmurant à voix basse.
"famine... Prix de soutien... Archi..tecte..."
Duc de Nortmannie, Seigneur de l'Ouest
"Ce qu'avons, Gardons ! "
Hors ligne
Alors que la tension semble parcourir l'assemblée aux mots de Landry, un seul homme Jubile, le sourire aux lèvres.
Si tous les disciples de Podeswa étaient comme le célèbre chasseur, se disait-il, il aurait probablement eu une bien plus haute estime de cette religion.
Reprenant avec difficultés une certaine tenue, celui-ci intervient alors :
"Pour des seigneurs qui se revendiquent de l'Ouest, vous êtes pourtant bien loin de chez vous. Est-ce là une nouvelle forme de guerre, que de coloniser les terres centrales ? Et vous avez en plus l'audace, cher Duc, de proposer un accord pour extorquer le peuple de ma suzeraine. Est-ce le blé de Nortmannie, ou les poissons du Baron Beaguild que vous revendrez alors ? Un regroupement des seigneurs de l'Ouest, la formation de l'Ordre du Lys Blanc... l'on pourrait croire que vous souhaitez vous étendre impunément tout en essayant d'échapper aux conséquences d'une telle expansion."
L'homme marque une pause, prenant la mesure de l'assemblée, et poursuit.
"Vous avez parlé du Chevalier Kermarec, mais vous avez intelligement omis de parler de votre vassal, le Comte Ferdinand d'Autriche, dont la ville de Salzbourg est loin en aval du fleuve. A mon sens, les terres du croisé Louis, bénie soit sa croisade, devraient représenter la barrière qui sépare vos terres de celles des vassaux de la Princesse."
Denryl affiche ensuite un sourire froid.
"Quant au seigneur Beaguild... qu'il rejoigne donc les vassaux de ma suzeraine. Ainsi il pourra continuer de pêcher impunément au service de la Princesse, tout en continuant à admirer le joyau d'Okord."
Maison Altéria, Dames et Seigneurs de Cylariel et de Massoala
Hors ligne
Le buste droit et le menton haut, Ferdinand accueillit d'abord avec une certaine suffisance le ton bourru de Landry. Après avoir fixé intensément et écouté attentivement chacun des orateurs, le seigneur d'Autriche annonça d'un léger signe de tête son intention de prendre la parole à leur suite.
"J'ai naturellement beaucoup de plaisir à cette noble assemblée, qui nous permet de nous rencontrer loin des formalités protocolaires écrasantes de la salle du trône."
Tant la tonalité neutre de sa voix que son faciès austère semblaient contredire de façon manifeste le plaisir que les mots affichaient.
"Je crains toutefois que nous n'ayons soustrait bien inutilement le trappeur de la maison Trof à ses duels et le seigneur de Cylariel à ses campements barbares.
La maison d'Autriche n'a jamais revendiqué de légitimité quelconque sur l'Ouest en particulier ; on ne saurait donc nous y renvoyer. De même, je découvre que la maison Trof estime détenir un droit de possession sur toutes les "terra nullius" qu'elle juge relever du Centre - son vassal assimilant à une "forme de guerre" le fait de construire des cités sur des terrains sans maître."
Ferdinand s'interrompit et, comme à son habitude, marqua un temps de silence qui lui permit d'observer avec intérêt les yeux de ses interlocuteurs.
"Héritage de son Histoire parfois tragique, ma maison est absolument respectueuse de la souveraineté territoriale des seigneurs d'Okord. La Princesse - à qui je vous prie de faire parvenir mes respects, maître Trappeur - pourrait d'ailleurs en témoigner ; je me suis acquitté avec diligence d'un impôt sur l'exploitation d'un gisement sur ses terres.
Mais nul ne me fera déplacer les frontières de ma maison sous prétexte de permettre l'implantation d'une autre. Il est de notoriété publique que la Princesse détient déjà les meilleures terres d'Okord ; qu'elle partage entre ses dévoués vassaux la bonne quinzaine de riches plaines qu'elle détient en propre."
Dernière modification par Ferdinand (2024-09-11 20:01:20)
Ferdinand
Seigneur d'Autriche
Hors ligne
Mes seigneurs, je vous en prie.
Aldric Main-de-Sixte se leva avec grâce, déployant ses bras dans un geste empreint de noblesse.
Mes seigneurs, je vous en prie.
Estimez-vous véritablement que l'heure soit aux enfantillages et aux querelles territoriales ?
Landry de Myzar, si l'exquise Princesse Rose-Marie Von Festung aspire à régner sur les trois quarts centraux d'Okord, qu'elle brigue donc la couronne du Roi Bedwyr par les voies appropriées.
Sage de Sinople, si le connétable De Painel souhaite établir ses vassaux au cœur du royaume, il lui incombe d'abord d'en négocier les frontières avec diplomatie.
Mes seigneurs, la terre d'Okord est suffisamment généreuse pour sustenter toutes nos âmes.
Aldric contourna ensuite l'assemblée avec élégance, s'adressant à chacun d'une voix douce et mesurée, sans attendre de réponse immédiate.
Mes seigneurs, permettez-moi de me présenter. Je suis Aldric Ravenswood, parfois surnommé 'Main-de-Sixte', un sobriquet offert par Podeszwa... Il exhiba alors sa main droite avec une certaine distinction, révélant sa particularité : une main ornée de six doigts.
J'occupe la fonction de surintendant de la maison Mayer qui, en dépit des tourments agitant actuellement sa capitale, a toujours considéré l'ouest et la région de la Judée comme une terre de paix et de concorde. Vous vous trouvez présentement en Judée, aussi vous inviterais-je à conserver votre calme et à ne point laisser vos passions prendre le dessus sur votre raison.
Le temps s'écoule inexorablement, les saisons se succèdent sur Okord, et les terres jadis peuplées par certains deviennent le berceau d'autres nations.
Okord appartient aux Okordiens dans leur ensemble, non à un seul individu ni à une lignée particulière. Les domaines d'un seigneur aujourd'hui seront l'héritage d'un autre demain.
Je suis simplement venu vous saluer et vous souhaiter la bienvenue en Judée.
Il indiqua alors la sortie d'un geste élégant, attendant avec patience une réaction de Sage.
Siostry Vespasia et toute sa clique, Aldric "Main-de-Sixte" Ravenswood, Amaury de Gavere, Le Denier, Maître Balthazar ou le Strolatz Wacław Kowalczyk.
Hors ligne
Voilààà... Ecoutez le diforme !
La terre est suffisamment généreuse pour que vous trouviez générosité ailleurs que dans les coffres des Trofs.
Si le vieux doyen Bellebourse pouvait filer quelques sacs d'or pour obtenir ce qu'il voulait, la dame Rose Marie elle, elle est disons...
Elle n'a pas les mêmes désirs si vous voulez, ni les mêmes compétences diplomatiques.
C'est pas que je les ai, ces compétences, mais j'en ai d'autres.
Le trappeur sort son couteau de chasse et le plante dans la table.
J'suis pas venu là pour passer la soirée, j'aimerais bien pouvoir aller à la fête du boudin aux neiges éternelles.
Je suis venu à la demande de la princesse, pour trouver une issue pacifique... qu'elle dit.
Moi j'vous dis c'qui m'dérange. Vous, vous m'dites ce qu'on peut faire.
Pis si on trouve pas de solution...
Landry de Myzar reprend son couteau et passe un doigt sur la lame aiguisée.
Si on trouve pas de solution et qu'y'en a un qui empiète sur le domaine Trof, y faudra surement revenir aux bonnes vieilles méthodes.
Lignée des Trofs, et autres successeurs
Hors ligne
Denryl sourit de plus belle. Et en plus, l'homme allait lui aussi participer à la fête du boudin des neiges éternelles !
Il venait de découvrir en Landry de Myzar une personnalité qu'il ne pouvait qu'apprécier. Il l'avait toujours su : la princesse avait bon goût quand il s'agissait de choisir son entourage.
"Vraiment, la maison Trof n'aurait pu trouver meilleur diplomate, quoi qu'en dise la noblesse d'Autriche ou de Nortmannie !" s'exclame t'il.
Puis d'ajouter plus solennelement.
"Je n'aurais pas dit mieux. La maison Trof a tout notre soutien, et par égard pour la princesse nous nous rangeons à l'avis du chasseur. Libre à vous de choisir quel chemin emprunter, nobles sires."
Maison Altéria, Dames et Seigneurs de Cylariel et de Massoala
Hors ligne
Le Sinople a incliné la tête aux propos de Main de Sixte. Une ombre a ourlé ses yeux et bien qu'il la chasse en un instant le contraste entre le rude trappeur et le chevalier presque frêle semble régler le débat d'un coup.
Il prend pourtant la parole d'une voix qui cille pas.
"J'ai entendu vos mots et j'y ai vu la marque des grands mais aussi l'ombre du pouvoir. La premier qualité d'un chevalier est l'humilité aussi, Sieur de Myzar je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses pour mes paroles fielleuses. J'espère que cette contrition fera des émules auprès de vos louveteaux."
Le regard envers le baron est discret mais éloquent.
"On ne s'adresse point à un représentant d'une maison princière ou à un duché de la même façon qu'à une baronnie. Et Mon seigneur Mon duc m'avait d'ailleurs conté qu'en pareil cas avec le doyen, la chose aurait pu mal tourner pour la Nortmannie. Si vous vous souvenez il était question d'une forteresse et de vos quatre milles cavaliers arrivés en second."
Le capitaine de Nortmannie marque un silence. Puis se lève et sort d'un étui une carte du Royaume.
"Sieur Ravenswood puis je vous prier d'annoter la dite carte, votre neutralité sera gage pour tous. Je n'en doute pas.
La rivière faisant débat est nommé Lech par le Comté d'Autriche. Nous proposons d'entériner la position actuelle en promettant que Ser Arthur Beaguild ne s'aventure pas plus à l'est et poursuive son développement plutôt à l'ouest ou au sud selon ses velléités propre. Que Salzbourg soit la limite la plus orientale de la Province d'Autriche.
Quant au chevaliers Gurvan, il n'est point présent à cette table et nous aimerions son concours pour trouver une solution qui permettent de restaurer la beauté des chasses et en même temps le développement d'une jeune maison. "
La proximité à votre sud n'est pas anodine mais toute fois de nos deux puissances. Ce sont vos vassaux qui semblent les plus agressifs. Et vous avoir comme voisins n'est pas la stricte Assurance de la paix. En arrêtant là nos possession sur la rive nord de la Lech nous vous assurons que jamais vos eaux ne seront en concurrence avec nos esquifs.
La chose est elle entendue ? Le cas du chevalier Gurvan restant en suspens et devra être réglé. A moins que le seigneur Ferdinand soit en mesure de lui signifier notre vif désir de le voir en ces lieux."
Dernière modification par nobrenn (2024-09-12 20:24:58)
Duc de Nortmannie, Seigneur de l'Ouest
"Ce qu'avons, Gardons ! "
Hors ligne
Le trappeur se gratta la tête.
« Si je résume bien les choses, vous me proposer de ne rien changer à la situation actuelle ?
Et vous voudriez que la chose soit entendue ? Ha ha ha !
…
He bien non ce n’est pas entendu.
Libérez la rive nord de la lech, comme vous dites. Le gars Beaguil peut s’étendre vers les marais comme un chat qui s’étire de tout son long tandis que mes cités sont déjà contenues de toutes parts.
Et pour l’autre là, au nord de chez moi, y’a pas discussion possible. Qu’il déménage s’il ne veut pas se faire écraser à chaque saison par mes armées. Il est coincé entre mon domaine et de notre fidèle De Chatenay de la même manière qu’un morceau de noisette entre deux dents ! »
Lignée des Trofs, et autres successeurs
Hors ligne
Aux paroles de Sage de Sinople, Denryl sourit des menaces à peine voilées. Il n'était pas commun pour un disciple d'Yggnir de s'inquiéter de la guerre.
Si le représentant des Ronces montrait de grandes qualités oratoires, le baron de Cylariel n'avait pas eu besoin d'intervenir : la démagogie n'était pas chose à influencer le colosse de Myzar, qui avait su percevoir l'aspect unilatéral de l'accord proposé.
Denryl afficha alors un rictus de satisfaction.
"Mes excuses si je vous ai offensé, cher Duc. Comme vous le dites si bien, le louveteau a encore beaucoup à apprendre du Loup de Myzar."
Dernière modification par Altéria (2024-09-16 00:08:25)
Maison Altéria, Dames et Seigneurs de Cylariel et de Massoala
Hors ligne
Le grand Capitaine regarde la carte puis la désigne de nouveau.
Salzbourg sera notre frontière est. Le Baron Beaguild s'étendra sur les marais et le nord du Grand Canal mais jamais ne passera la rivière.
Voilà pour mes vassaux. Pour le sieur à votre nord aucune de mes missives n'ont trouvé de réponse à son endroit. Il y a fort à croire que la maison ne tienne point l'hiver prochain. Aussi vous ferez à votre idée et nous nous en lavons les mains. Si il était en mon pouvoir j'aurais prié qu'il s'éloigne.
Cependant, nous n'offrons pas ce recul par simple... Calcul. Il nous importe de tisser avec la maison des Trof une entente plus que cordiale. Mais la maison des Trof ne sont pas uniquement les armées dorée et le Grand Conseil d'Oseberg. Si le seigneur de Chatenay est un partenaire commercial régulier il n'en reste pas moins que pléthore de jeunes fauves vous rendent hommage et à eux qui suivent la voie d'Yggnir, dont l'un est présent.
Eux, sont de belliqueux seigneur et leur appétit leur fera saliver sur notre prestige et sur nos fiefs. Comme nous voudrons leur montrer que nous ne sommes point brebis à attendre le loup. Aussi dans les affrontements que j'imagine nombreux face à ses vassaux là je vous demande Chasseur de ne distiller que conseil et ressources et de garder. Si la bataille est entre gens d'honneur, vos armées à la caserne.
Cela vous satisfait il mieux ? "
Duc de Nortmannie, Seigneur de l'Ouest
"Ce qu'avons, Gardons ! "
Hors ligne
Le grand trappeur s’esclaffa :
« Arf ! Voilà une négociation qui fera se retourner le vieux dans sa tombe ! »
Le trappeur se leva d’un bond et tendit la main vers le sage :
« Voilà qui me convient bien. Amusez vous à vous taper sur le caillou entre gens bien élevés pendant que j’irais aux champignons ! »
Lignée des Trofs, et autres successeurs
Hors ligne
Le baron sourit, satisfait lui aussi.
Le duc de Painel est lui aussi un loup, cher Sage de Sinople, de même que vous si j'en crois les rumeurs de vos prouesses sur le champ de bataille. De cela, je n'ai jamais douté. Pour ma part, si l'appétit de bataille est grand, il est tourné vers les grands hommes contre qui je cherche à me mesurer, mais toujours dans l'honneur et la droiture.
Aussi, le jour où j'aurais pacifier mes terres des félons qui y rôdent, et que mon titre m'octroiera le droit de vous affronter, permettez-moi de vous le prouver en croisant le fer lors d'un duel amical contre vous ou le connétable. Alors peut-être me verrez-vous sous un jour différent.
Et si notre maison a à coeur de s'assurer que les seigneurs d'Okord ne se complaîsent pas dans la passivité et progressent dans l'art de la guerre, lorsque tant de menaces extérieures guettent notre Royaume, nous sommes aussi ouverts aux accords de commerce et à la diplomatie avec l'ensemble des seigneurs de l'Ouest. Peut-être constaterez-vous alors que je ne suis point seulement le louveteau que vous décrivez, mais aussi un homme qui cherche la prospérité du Royaume tout entier.
Portez vous bien Grand Capitaine de Nortmannie, et nobles sires.
Denryl n'avait qu'un seul regret suite à ces discussions. Il avait probablement loupé la fête du boudin des neiges éternelles.
Dernière modification par Altéria (2024-09-30 01:53:47)
Maison Altéria, Dames et Seigneurs de Cylariel et de Massoala
Hors ligne
Le capitaine de Sinople salue ses vis à vis d'un geste élégant.
"Nous vous prenons au mot seigneur d'Altéria. Nos hérauts définiront les conditions du pas d'armes. Et je pense que pour l'occasion mon seigneur duc voudra y prendre part en personne.
Chasseur, belle cueillette à vous, nous avons de la crème et du veau pour aller avec les dits champignons."
Le pavillon retrouve son calme après le départ des grands nobles. Et les échanges commerciaux proche d'Hébron reprennnent.
Duc de Nortmannie, Seigneur de l'Ouest
"Ce qu'avons, Gardons ! "
Hors ligne
Pages : 1