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#76 2017-09-27 10:53:47

Aldegrin de Karan
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Re : La Délégation

Perdu dans les ténèbres du char, Aldegrin de Karan méditait. Son entrevue avec Kal'Emar avait été plus utile qu'il ne l'espérait. Dès son retour en Okord, sa première visite serait pour l'historien du Royaume, Eugénet Anet. Mais avant toute chose...

-Votre Grâce...
La voix rauque de Krein Vadir venait de résonner au dessus des seigneurs okordiens. Deux choses l'effrayaient plus que le feu : la vie de cour et les femmes. Or, son maître désirait s'entretenir avec la Polémarque.
-Le... Le Seigneur de Karan désirerait vous parler. Vous parler en privé. Dans le char. D'affaires importantes.

Sentant la partie intacte de son visage s’empourprer violemment, le colosse évita soigneusement de croiser le regard des nobles regroupés autour du feu de camp. Il se campa sur ses deux pieds et attendit une réaction.


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#77 2017-09-27 13:53:42

Lady Summer

Re : La Délégation

Eugénie, songeait encore aux échanges avec l'Empereur qui lui laissaient un goût amer. Au premier abord, l'homme lui avait paru plus humain, capable d'entendre les requêtes des nobles d'Okord qui venaient lui rendre hommage-lige. Confortée par le succès de l'intervention d'Aymar elle s'était enhardie. La réponse, glaciale et tranchante, l'avait ramenée à la triste réalité, elle n'était pour lui qu'un pion parmi d'autres et Okord un outil pour assurer son pouvoir. Il lui fallait maintenant lui prouver qu'Okord méritait davantage de considération.

Perdue ainsi dans ses pensées, Eugénie entendit vaguement Krein Vadir l'interpeller. "Votre Grâce...", elle n'avait pas l'habitude d'être appelée de la sorte, et le visage rougi du géant dont les yeux évitaient soigneusement de croiser quelque regard que ce soit lui arracha un léger sourire.

" Le Seigneur de Karan ? Dans son char ? Bien, dites-lui que je vais l'y rejoindre sous peu."

Eugénie resta encore un petit moment, assise devant le feu de camp dont la douce chaleur la réconfortait. Les flammes dévorant les bûches de bois virevoltaient dans une danse agréable à regarder, sous la musiques des crépitements. Puis elle se leva, doucement, étira son corps fatigué du voyage et se dirigea vers le char d'Aldegrin de Karan.

#78 2017-09-27 18:32:17

Séraphina

Re : La Délégation

Elverid n'avait pas pu entendre ce que le soldat Karanien avait bredouillé à l'adresse d'Eugénie Morgan, mais lorsqu'elle la vit se lever et se diriger vers le char, elle comprit immédiatement : Le vieux Comte de Karan allait accaparer la Polémarque pendant tout le reste du voyage et personne d'autre que lui ne pourrait plus lui parler jusqu'à leur arrivée en Okord. Après s'être assurée qu'Estun Dodrio ne pourrait rien entendre de leur conversation, la matriarche avança d'un pas résolu vers Eugénie.

"Dame Morgan, Avez-vous quelques minutes ?
Je voudrais vous entretenir d'un point que je n'ai pas voulu mentionner devant l'Empereur, pour ne pas vous mettre en difficulté : la nécessité de constituer un gouvernement.
Lors de votre accession au pouvoir, vous avez seulement distribué quelques charges plus ou moins honorifiques à vos plus proches vassaux. Pour une reine sans réel pouvoir, cela aurait pu suffire, mais à présent, un entourage aussi restreint ne vous permettra pas d'administrer Okord dans de bonnes conditions. Il faut constituer un Grand Conseil qui soit représentatif de la diversité Okordienne, et qui réunisse, en plus des gouverneurs régionaux, des représentants de toutes les confréries. Vous ne pourrez prendre correctement en compte les particularités de chaque territoire qu'à cette condition.
"

#79 2017-09-28 13:58:14

Lady Summer

Re : La Délégation

Dans sa marche vers le char d'Aldegrin, la Dame d'Arald écoutait attentivement les propos d'Elverid. Il lui paraissait évident que la Matriarche du Clan du Hibou cherchait à faire progresser et grandir Okord. Mais que savait-elle de son travail de Reine ou de Polémarque réalisé jusqu'ici ? Au fond d'Eugénie résonnaient toujours ces paroles tantôt prononcées par Aymar tantôt par Elverid et qui visaient à critiquer tout ce qu'elle avait accompli jusqu'ici. C'est à dire rien selon eux, à part mettre des amis auprès d'elle. Ne pouvaient-ils donc comprendre que la priorité était de stabiliser un Royaume en perdition, en proie à la terrible douleur de se voir annexé par un Empereur dont le nom était ignoré par la plupart des Seigneurs d'Okord ? Ne pouvaient-ils admettre qu'un monarque qui vient tout juste de récupérer un trône fragile et une nation en déroute se devait de s'appuyer sur quelques gens de confiance pour stabiliser le pays ? Comment leur dire ?

Eugénie, en proie à cette douleur de voir son action passée remise en cause, commençait à se demander si le chemin prit menait au bon endroit. Elle avait déposé les armes pour sauver Okord d'un désastre militaire couplé à une famine généralisée. Elle avait accepté de servir un Empereur pour ne pas régner sur une terre dévastée par la mort et depuis elle se faisait appeler Eugénie la Folle. Pour elle il aurait peut-être finalement mieux valu mourir en tant qu'Eugénie la Victorieuse faisant face aux troupes de Torkson et laisser un autre endosser l'accablant rôle de celui qui accepte la défaite.

Quand Elverid se tut, Eugénie stoppa sa marche. Les deux femmes se trouvaient maintenant à quelques mètres du char d'Aldegrid de Karan. Eugénie se tourna doucement vers Elverid, ses yeux humides des pensées qui la traversait se posèrent dans ceux de la Princesse du Sud et elle lui répondit doucement mais sèchement :

" Dame Elverid, j'entends vos conseils. Ce dont vous me parlez c'est de recrer le GCO, le Grand Conseil d'Okord, ce qu'il est devenu d'après les archives de mon Père ne nous aidera en rien. Il n'a pas permis de prendre en compte les particularités de chaque territoire, au contraire, il a mis en évidence l'égocentrisme qui règne en Okord et chacun a tiré la couverture a lui. Non il n'y aura pas de nouveau GCO. Mais oui il y aura un nouveau gouvernement, mis en place sur la base de ce que j'ai proposé à l'Empereur."

Eugénie, resta un moment à fixer Elverid puis elle prit congé et se dirigea vers le char d'Aldegrin. Elle n'eut pas le temps de signifier sa présence que la porte s'entrouvrit et elle s'engouffra immédiatement à l'intérieur.

Dernière modification par Eugenie Morgan (2017-09-28 14:01:19)

#80 2017-09-28 19:20:25

Aldegrin de Karan
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Re : La Délégation

-Dans le doute, les grands rois n'écoutent qu'eux-mêmes.

L'hypocras se déversa en pleurant dans la coupe de cristal. Aldegrin de Karan était installé dans son confortable fauteuil, accueillant la Polémarque d'un regard étonnement bienveillant. Il déposa la coupe sur la petite tablette en merisier et, s'emparant d'une deuxième, se servit une dose raisonnable du délicieux nectar capiteux. Il tenait dans sa main un fin et long morceau de parchemin frappé au verso du dragon karanien. Un message inquiétant envoyé par son fils aîné. Le Seigneur de Karan se demandait encore s'il devait en faire part à Eugénie. D'autres choses devaient d'abord être abordées.

-Intéressante fut cette entrevue avec Torkson. Ce n'était pas le cas. Néanmoins, Aldegrin cernait mieux son adversaire. Un avantage qui n'était pas réciproque pour le dédaigneux Empire d'Abrasil. Mais plus encore fut celle que je pus avoir avec Kal'Emar.

Aldegrin raconta en détail ce que lui et le maître espion abrasilien s'étaient dit. Si Abrasil reposait sur une vassalité des nombreux royaumes qui le composait, Déomul était un territoire indivisible, constamment en guerre avec Träkbäläard. Ces deux entités antagonistes entretenaient des liens lointains -mais étroits- avec l'Est. Si Gundor était allié à Déomul, Perdiglas restait du côté des abrasiliens ; la guerre des violets avait été pour ces derniers un moyen de mieux cerner les okordiens. Mais il y avait autre chose.

-Le désespoir et la peur. Abrasil craint la Grand Khan comme la peste. Torkson tient son pouvoir grâce à ses armées et le souvenir de glorieuses conquêtes. C'est également sa faiblesse. Une porte ouverte à la sédition et aux assassinats de couloir.

Aldegrin de Karan se leva et s'approcha de la grande carte étalée sur la table. Elle avait quelque peu changé depuis la dernière visite d'Eugénie. Un gigantesque pion représentant Yselda campait sur Ponobar et Alervan. D'autres pièces de bois noir se déversaient des monts träkbäläardiens pour envahir l'ouest de Déomul. Perdiglas empiétait sur le Gundor, le Gundor empiétait sur Perdiglas. Sur cette carte l'Österlich n’existait plus, anéanti par la Horde. Celle-ci filait à travers Okord, écrasant les campements abrasiliens, désormais coupés de tout ravitaillement impériaux par les multiples conflits embrasant Ohm. Intact et préservé, Okord trônait victorieusement au centre de l'incendie ; accaparant un peu plus de terres au sud, un peu plus de terres à l'ouest...

-De ce que je vais m'employer à faire dès notre retour, vous ne devez rien savoir. Blanche comme la neige, vous restez fidèle à Torkson. Tout ceci prendra du temps, et de l'argent. Nous ne pouvons faire confiance qu'à nous-mêmes et garder le trésor royal dans le secret ; aucune trace ne doit subsister de nos agissements.

En disant cela, Aldegrin de Karan pensait à Kal'Emar, le premier domino qui tomberait. L'espion ne serait pas une cible facile, mais si la périlleuse entreprise s'avérait payante elle ferait d'Abrasil un géant aux yeux crevés.

-Si vous doutez du bienfait de notre projet, déclara le Seigneur de Karan d'une voix aussi glaciale que le givre d'hiver sur une tombe. Dites-le maintenant. Aucun retour en arrière ne sera possible.


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#81 2017-09-29 00:18:09

Lady Summer

Re : La Délégation

Eugénie observait la carte, ambitieuse, qui prédisait le triomphe d'Okord. Elle se demandait bien comment un tel scénario de chute des grands Empires serait possible. Le seul nom qui lui venait à l'esprit et qu'elle répétait à voix basse c'était la Horde. Sur la carte les troupes du Grand Khan traversaient Okord, détruisaient les biens Impériaux mais le Royaume d'Okord était curieusement préservé. Quel jeu de pouvoir, quelle extraordinaire partie d'échecs, pouvaient bien aboutir à une alliance avec les cavaliers nomades ? Mais était-ce bien la victoire d'Okord qui était recherchée finalement ?

Elle leva les yeux vers Aldegrid de Karan dont les derniers mots cinglants résonnaient encore dans sa tête :

" Seigneur Adelgrid, si je ne dois rien savoir et me contenter de rester fidèle à Torkson, pourquoi me montrer cette carte ? Et pourquoi alors me demander de me prononcer ? "

Eugénie marqua une pause, observant les réactions de son interlocuteur qui demeurait impassible.

" Cette carte, reprit-elle lentement... je vois la guerre partout sauf en Okord qui tire son épingle du jeu, est-ce réellemment envisageable ? Je vois la Horde qui nous laisse en paix et ravage nos ennemis un peu partout, comment serait-ce possible ? Ceux que j'avais envoyé à la rencontre du Grand Khan, et Merlin notamment, s'ils n'ont pas trouvé la Horde, ils ont bien entendu le terrible appel du Khan qui promettaient la mort à ceux qui voulaient conserver leurs maisons et chateaux et refuser de suivre la vie nomade des serviteurs du Grand Khan. Doit-on renier nos traditions et modes de vie ? Torkson accepte que nous les conservions, la Horde fera-t'elle de même ? "

Dernière modification par Eugenie Morgan (2017-09-29 00:21:10)

#82 2017-09-29 15:44:59

Aldegrin de Karan
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Re : La Délégation

Les Morgan avaient toujours été brut de décoffrage. Désormais, Aldegrin s'en rendait compte.

-Je tiens moins à vous préserver de notre objectif que du chemin à emprunter. Je ne doute pas de la force de votre esprit, mais du poids de la culpabilité. Un prix qui peut s'avérer terriblement lourd à payer.
L'index du Seigneur de Karan fit basculer une petite tour sculptée en bois de cèdre. Elle était surmontée de la couronne d'Abrasil.
-Je paye aisément.

Aldegrin de Karan regagna son siège et s'abreuva à sa coupe.

-Okord ne sera pas épargné. De nombreuses maisons subiront le courroux de la Horde. Déomul et Abrasil seront bien trop occupés par leurs luttes intestines pour nous porter secours. Nous ne devrons compter que sur nous-même. Mais je ne doute pas qu'avec l'aide des prochains Gouverneurs que vous nommerez, Okord pourra pousser le Grand Khan vers Déomul. Son regard, étrangement fixe avec le temps, s'attarda sur le visage de la Polémarque. De nombreuses maisons subiront le courroux de la Horde, répétât-t-il. Certaines disparaîtront à jamais.

L'enfer va déferler sur Okord. C'est ce qu'Aldegrin avait asséné à Kal'Emar. Il le pensait vraiment. Le pire serait la triste existence des villages fermiers, trop éloignés des hautes murailles pour échapper aux cavaliers. Dès cet instant, seuls les seigneurs dotés d'un grand sang froid et d'un grenier consciencieusement garni disposeraient d'une maigre chance de survivre à cette Ère.

-A la condition que nous en sortions vivants, il faudra compter avec les regards de nos voisins. Famines et rapines accableront alors des contrées qui jadis nous regardaient de haut, tandis qu'Okord restaurera sa force. Le trône sera d'os. Serez-vous toujours capable de vous y asseoir ?


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#83 2017-09-29 21:49:35

Estun Dodrio, Emissaire
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Re : La Délégation

Après une nuit courte et fort peu reposante, la Délégation se mit en route vers Okord. Une traversée d'Osterlich les attendait et les autochtones n'étaient pas particulièrement courtois avec leurs voisins. Après tout, les différentes annexions des Okordiens s'étaient toujours fait au détriment du peuple de Podeszwa et une certaine rancune les habitait.

Fort heureusement pour notre compagnie, les diplomates d'Abrasil avaient parfaitement négocié le sauf-conduit qui permettait à tous de traverser en toute sécurité ce royaume.

Alors que les vastes plaines du Sudord allaient poindre à l'horizon, c'est le bruit d'une bruyante cavalcade qui accueillit les émissaires. Une troupe de soldats d'Osterlich surgit au détour d'un bosquet et chargea la Délégation dans un boucan terrible.


MJ d'Okord.

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#84 2017-09-29 23:35:41

Rudeguidon Defoutrecuisse

Re : La Délégation

- Ça c'est parfait tu vois.

Nürtic, tremblant sur ses béquilles de bois, boitant douloureusement et fronçant d'inquiets sourcils, ne comprit pas en quoi la charge d'une cavalerie Österlichoise sur la délégation en panique pouvait avoir la moindre once du caractère "Parfait" que lui prêtait son maître.

- Je saute sur le canasson, dit à la reine de pas se faire de mourron.

En revanche, il comprit distinctement la nature profonde de son suzerain. Un chacal opportuniste. Ce n'était pas comme s'il calculait tout à l'avance, non. C'était comme s'il trouvait moyen, en piochant d'une main fortunée dans la tornade instable de l'infinité de facteurs aux événements du monde, de retirer l'élément qui vient, aussi probable qu'un autre, mais pourtant tellement unique dans la façon dont Hans allait en profiter.

C'est sûr que, en voyant le dernier rejeton des Von Festung hurler un Österlichois martial et volontairement typé du Sud (Ils ont une déclinaison en moins paraît-il), jaillissant des tentes sur un destrier poussiéreux, c'est sûr, oui, là il comprend mieux.

C'est parfait.

#85 2017-09-30 22:54:20

Aldegrin de Karan
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Re : La Délégation

tenor.gif

Le lugubre hurlement d'un long cor noir s'éleva dans l'air. Krein Vadir porta son gantelet sur le pommeau du Fléau et le dégaina d'un geste souple. La lame brillante et effilée siffla dans l'air. Qu'il est réconfortant de se savoir dans son élément, devait se dire le Batteur. Les dix autres chevaliers karaniens qui escortaient le char virèrent de bord.

-Triangle. Restez groupés.

Ils ne lui répondirent pas. Béni est l'homme ignorant de la noire auréole entourant Krein Vadir. Il avait quinze ans -et déjà une nette propension à la violence- lorsque les circonstances lui firent quitter la ferme de sa mère pour servir dans l'armée karanienne. Un sens inné de la brutalité lui évita le sort funeste commun à tous les jeunes piétons foulant leur premier champ de bataille. Il y eut d'autres guerres, d'autres conflits et du brigandage. Toutes les occasions devinrent bonnes pour quitter la ferme. Dédaignant au plus haut point les chevaliers pompeux et pomponnés, il servait désormais les intérêts de la Maison Karan. Grâce à eux la Vieille gérait désormais une généreuse métairie.

Le Batteur savait reconnaître la merde lorsqu'il la sentait. Festung partait éteindre un incendie avec un seau d'eau.

-Nous attaqueront dès qu'ils lui auront déboité la tête, asséna Vadir, sans quitter les österlichois des yeux. Celui qui n'a pas de sang sur son épée quand il crève, je viole son putain de cadavre.

Aldegrin de Karan referma la persienne, pensif. C'était la deuxième attaque orchestrée contre la délégation, la deuxième par un royaume qui, en temps normal, n'aurait jamais tiré la lame contre un étendard okordien. Le Seigneur de Karan ceignit l'épée familiale à sa taille tout se demandant quelle était l'identité du nouveau joueur mystérieux qui avait rejoint la partie...


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#86 2017-10-01 11:06:48

Estun Dodrio, Emissaire
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Re : La Délégation

L'air commençait à se charger de poussière.
Le grondement des sabots faisait un bruit de tonnerre.
Les oriflammes claquaient au vent.
Une troupe de cavaliers Osterlichois chargeait les Okordiens en hurlant.


Mais, surgissant comme une tornade du campement de la Délégation, un cavalier seul se lança à l'attaque des soldats ennemis. La chevelure ébouriffée par la vitesse, l'épée à la main, Hans von Festung chargeait les cavaliers tout en braillant des insanités dans la langue des autochtones.

Il allait se faire découper, pulvériser, démembrer. Une charge héroïque, mais vaine.

Pourtant...

A deux cents pas des Osterlichois, tirant sur ses rênes, Hans von Festung fit ralentir l'allure à son cheval.

A cent pas, la colonne des cavaliers se divisa en deux bandes qui vinrent encercler l'Okordien.

Puis, caché dans la masse informe des soldats ennemis, notre héro disparu de la vue de tous. Les hurlements s'apaisèrent, la poussière retomba...
Un silence de mort pesa sur la plaine, puis, un immense éclat de rire s'éleva de la troupe militaire. Un cavalier s'en extirpa et fonça vers l'Ouest, tandis qu'Hans revenait plus calmement vers la Délégation. Les soldats d'Osterlitch restèrent un instant à distance, puis, prenant la direction d'Okord, ouvrirent la route pour les Okordiens.

__________

La compagnie reprit la route, suivant l'escorte militaire qui leur avait été imposé.
Alors que le soleil tombait à l'horizon, la Délégation vit les premières bannières du Royaume, portées par les hommes de la garde de Merlin.

La fin des aventures approchaient, l'intégralité des Seigneurs revenait en vie, un peu secouée par toutes ces péripéties.
Il était temps de pouvoir en discuter calmement, afin de présenter aux Okordiens un résumé de ce qu'il s'était passé en Abrasil.


MJ d'Okord.

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#87 2017-10-01 21:48:49

Merlin

Re : La Délégation

Voyant arrivé au loin le délégation, les cavaliers d'Okord sous les ordres de Merlin se mirent en selle.

Merlin s'adressa au capitaine des troupes d'Osterlitch "Capitaine à partir ce cet instant notre troupe prends le relais"
Puis s'adressant à ces hommes "en colonne par deux, déployez les étendards d'Okord"
Merlin jeta un regard vers Eugénie, elle paraissait en relative forme.

Dernière modification par Merlin (2017-10-01 21:49:06)

#88 2017-10-02 11:06:38

Lady Summer

Re : La Délégation

Loin derrière Merlin, Lady Summer apparut. Elle observait les retrouvailles entre le Capitaine de la Garde Royale et sa suzeraine, impassible. L'absence de sourire sur sa bouche trahissait des sentiments partagés ou une joie curieusement bien mesurée.

Le regard d'Eugénie finit par croiser le sien. Lady Summer adressa alors un sourire de adéquate pour l'occasion tandis que la Polémarque accourait vers elle. Eugénie la prit dans ses bras.

" Mon amie, tu es venue toi aussi ? Comme je suis heurese de te revoir !

- Mais moi aussi voyons... répondit Lady Summer, les yeux tournés vers le ciel. Tout va bien dans le Royaume, sois tranquille, tu vas pouvoir récupérer ta place ma chérie. "

Dernière modification par Eugenie Morgan (2017-10-02 11:08:13)

#89 2017-10-02 14:22:35

Merlin

Re : La Délégation

Merlin se tint à l'écart des retrouvailles entre les deux amies, il avait servi fidèlement Lady Summer mais sans trop lui faire confiance.

Soigneusement par prudence il avait tenu le jeune Mael loin de la cour, le protégeant du mieux qu'il le pouvait des intrigues du pouvoir.

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