Forum d'Okord

Estun Dodrio, Emissaire

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La Délégation

HRP: Vous trouverez toutes les informations relatives à ce RP dans ce topic.

La liste des joueurs participants sera mise à jour au fur et à mesure de leur arrivée.
- Estun Dodrio (MJ)
- Achemond Bonh (MJ)
- Polémarque Eugénie Morgan
- Vicomte Alderin de Karan
- Marquis Aymar du Sudord
- Princesse Elverid du Cygne
- Baron Aydrox
- Comte Hans von Festung

Installé à  côté d'une petite roulotte simplement ornée, surmontée des étendards d'Abrasil, Estun Dodrio patientait calmement. Au sommet de cette colline, la vue imprenable sur le royaume d'Okord ravissait ses yeux. Cette contrée, peuplée par des barbares sanguinaires, n'en était pas moins très belle. De vertes forêts fusionnaient avec des plaines immenses, de hautes montagnes, inégalement réparties sur le territoire et couronnées de neiges éternelles, surplombaient les divers fiefs des Seigneurs.

Laissant son regard se perdre à l'horizon, l'Emissaire Impérial attendait que les convoqués daignent se présenter. A ses côtés, l'oeil vigilant, un capitaine des Aigles veillait. L'escorte militaire qui accompagnerait la Délégation était composée d'une cinquantaine de soldats aguerris, vétérans des guerres contre Déomul.

Tout à coup, un long sifflement retendit dans l'air. Signalés par un guetteur, les Okordiens arrivaient.

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MJ d'Okord.

Eugenie Morgan

Re : La Délégation

Eugénie attendait, dans l'arrière-salle du Haut Conseil. Convaincue que le Royaume ne devait pas être laissé livré à lui-même en son absence et qu'il méritait la personne la plus compétente qu'elle connaissait. Elle avait fait mander Lady Summer, qu'elle avait bien connu dans son enfance. La famille Summer était une grande et riche famille parmi les premières à rejoindre la cause de son Père quand ce dernier entreprit la création du Duché d'Arald. Installée historiquement dans la province de Hardor, la famille Summer fut d'un grand soutien lors des premières conquêtes du Grand Duc Morgan, et leur fille ainée, à peine plus âgée qu'Eugénie devint rapidement sa grande amie des jeux d'enfance.

Pensive, Eugénie, se souvenait... elle se remémorait son difficile retour en Okord après l'exil, l'accueil touchant de la famille Summer, dirigée alors par son amie d'enfance qui se faisait appeler à présent Lady Summer. Sans elle, sans son aide, elle n'aurait sans doute jamais pu entamer la reconstruction, installer autant de fiefs si rapidement, repartir de zéro et relancer l’œuvre de son Père.

Enfin, la belle Lady Summer apparaissait, avec un large sourire en voyant la Polémarque. Les deux femmes se serrèrent dans les bras, longuement et échangèrent quelques amabilités. Puis Eugénie l'emmena dans la grande salle du Haut Conseil afin de la présenter aux nobles d'Okord.

" Mes Seigneurs, je vais bientôt devoir m'absenter pour rencontrer notre Empereur. Je ne veux pas laisser le Royaume sans quelqu'un pour l'administrer. Je vous présente mon amie Lady Summer qui assurera l'intendance des affaires du Royaume en mon absence

- Bonjour Mes Seigneurs, c'est un immense honneur qui m'est fait là par notre Polémarque, je tacherai de m'en montrer digne !"

Après quelques échanges en salle du Haut Conseil, Eugénie prit congés de la noblesse Okordienne et se mit en route vers le point de rendez-vous accompagnée d'une petites escorte de chevaliers. Elle avait prit soin de faire mander deux autres Nobles pour l'accompagner dans son voyage en terre d'Abrasil. Elle se demandait bien quels seraient les autres Seigneurs convoqués par l'Empereur...

Dernière modification par Eugenie Morgan (2017-09-02 17:31:41)

Aldegrin de Karan

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Re : La Délégation

On disait de lui qu'il avait une figure aquiline. C'était vrai. Un visage aux traits de rapaces et un port altier. Il avait aussi une manière personnelle de peser ses mots, de ménager ses silences et de poser sur ses adversaires un froid regard bleu capable de les déstabiliser. Le Cœur Sec. On disait d'autres choses sur Aldegrin de Karan, des histoires moins anodines. Comment il avait survécu à la vengeance de son oncle Bélial. Comment il avait reconquit le domaine de Ténare. Comment il avait fait pendre aux murailles les familles des rebelles durant tout un été. Un très long été.

Après quinze ans entre les mains d'un fou, la Maison de Karan avait frôlé l'extinction. Aldegrin s'était échiné à la reconstruire. Tous les moyens furent bons pour le Cœur Sec. Contrairement à Bélial, la reconnaissance sociale n'était pas son but ; contrairement à Mazër l'or et le pouvoir n'étaient pour lui que des outils. Pérenniser un nom, voilà ce qui lui importait. Les Karan existaient depuis l’Ère -33. Plus de six-cents ans. Une longévité qui forçait le respect. Ce lent processus imposait certains actes. La corruption d'Achemond Bonh, l'engeôlement du Seigneur Rikol ou encore la mise à sac d'Outrecanal, vénérable refuge de la Maison de Roncevaux.

Désormais, sa quête le menait à la rencontre d'un empereur.

Hennissements et cliquetis d'armures, la terre trembla à l'arrivée de la petite troupe karanienne. Aldegrin était en tête, engoncé dans une armure aux couleurs des Karan, rouge et noire ; mais arborant des léopards sur les épaules. Un cadeau de Baudoin de Samarie. Juste derrière venait Krein Vadir, la bête de somme des Karan, aussi implacable qu'efficace. Le célèbre char karanien et cinq chevaliers de Taillefer fermaient la marche.

Aldegrin fut le premier à descendre de monture avant d'aller présenter ses hommages à la Polémarque ainsi qu'à l’Émissaire de l'Empereur.

-Votre Majesté, Maître Dodrio, je suis heureux de vous rencontrer.

Pourtant, à cet air austère, ça ne semblait pas être la vérité.

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Seigneur de Ténare ; Marquis de Falcastre
Maître du Palais ; Gardien du Trésor Royal
Chevalier au Léopard ; Chevalier de l'Ordre des Fondateurs royaux

Aymar

Re : La Délégation

Le Marquis Aymar de Bois-Maury arrivait en vue du campement impérial. Derrière lui suivait son escorte, une petite dizaine de chevalier du Sudord ainsi que quelques hommes d'armes montés.

Le Marquis grommelait dans sa barbe, il n'avait jamais été un grand amateur des courbettes et des sourires, ce qui faisait probablement de lui un diplomate médiocre. Mais son élection en tant que premier Haut Seigneur du Sudord ne lui laissait pas le choix ici. La Confédération du Sudord était jeune et n'avait pas fait l’unanimité. Elle avait subit de nombreuses critiques, de la maison d'Arald bien sur, mais aussi d'autres maisons sentant ici la possibilité d'en tirer quelques bénéfices.

Et la bannière d'une de ces maisons flottait au niveau du campement impérial, à côté de la croix d'Arald.

Le Marquis mit pied à terre et se dirigea vers le centre du campement :

"Polémarque Morgan, Émissaire Dodrio, Vicomte, mes respects."

Elverid

Re : La Délégation

"Matriarche ! Une missive de...
- Ezri !... Quand la porte est fermée, c'est pour une bonne raison."
La jeune apprentie avait fait irruption si brusquement dans le laboiratoire d'Elverid qu'elle avait heurté la table où une expérience était en cours, ébranlant les alambics et les cornues.
"Oups... Un nouveau remède pour le seigneur Viserys ?
- Non, j'analyse de nouveaux échantillons de matériaux prélevés dans les ruines de son palais... Tu parlais d'une missive ?
- Oui, elle porte le sceau de l'Empire. La voici."
La matriarche décacheta le parchemin et le lut rapidement.
"Je fais partie de la délégation okordienne pour Abrasil. Je vais devoir m'absenter pendant un temps indéterminé... Va trouver la doyenne Séraphina et reviens ici avec elle."

Ezri partit en courant et revint quelques minutes plus tard accompagnée de la doyenne et d'une autre jeune fille. Devant le regard interrogateur d'Elverid, elle s'expliqua :
"Elle, c'est Syrrn, ma meilleure amie. Elle vient juste d'arriver de l'Antre du Lac. Elle peut rester ?"
La matriarche regarda un instant la nouvelle venue et reconnut un blason familier sur sa cuirasse.
"Tu étais de la maison Hallgeirr ?
- Oui, je faisais partie de la garnison de Helgen. Quand la guerre civile s'est déclenchée, j'ai rassemblé les civils et je les ai conduits à l'Antre du Lac.
- Excellent... Mais ce n'est pas le propos pour l'instant. Je dois accompagner la délégation de la Reine qui va bientôt partir pour Abrasil. Je ne sais pas quand je reviendrai... Et je suis bien consciente que ce n'est pas le meilleur moment pour s'absenter longtemps. Séraphina, tu va devoir me remplacer jusqu'à mon retour, et pas seulement la tête du Clan. Tu devras reprendre mon siège au Haut Conseil du Cygne.
Tu y siègeras avec le Duc Zyakan et le Vicomte Vince. N'hésitez pas à élargir le conseil à d'autres seigneurs qui souhaiteraient vous aider.
- Et pour Viserys ?
- J'ai laissé des notes très précises sur l'avancée de mes travaux. Entre autres choses, il faut continuer de rechercher s'il a pu être exposé accidentellement à des poisons... De mon côté, si j'ai la possibilité d'accéder à des traités de médecine abrasiens, je trouverai peut-être d'autres pistes de recherche... Autre chose : n'essaie pas de l'examiner toi-même. Il a encore un comportement erratique et des crises très violentes."

La conversation se poursuivit encore quelques minutes, pendant lesquelles Elverid détailla toutes ses recommandations pour le Clan et la Confrérie du Cygne. Enfin, la matriarche se retira pour préparer son départ. Avant de passer la porte, elle se retourna vers Ezri et Syrrn.
"Ezri, je compte sur toi pour seconder au mieux Dame Séraphina dans toutes les tâches qui l'attendent. Syrrn, je vais te charger d'une mission en particulier : veille sur Viserys. Tu as servi dans son armée et tu partages sa religion. C'est sans doute toi qui le comprendras le mieux."

  *    *    *

Elverid passa le reste de la journée à chevaucher vers le point de ralliement, accompagnée d'une escorte d'une dizaine de chasseresses. Elle arriva à destination peu avant la tombée de la nuit et se présenta immédiatement devant la Polémarque et l'Emissaire pour les saluer, avant d'aller établir son campement près de ceux des autres seigneurs arrivés avant elle.
Elle échangea de loin un signe de tête avec le vicomte de Karan. Aperçevant le marquis Aymar, elle fut partagée entre la joie de faire route en compagnie d'un ami et l'inquiétude en songeant à la raison probable de sa présence...

Peldro

Re : La Délégation

Le Baron Aydrox arriva au campement.  Il n'était pas convoqué mais s'était porté volontaire pour accompagner la Polémarque.
Il était accompagné de deux personnes, le lieutenant Jin qui était aussi son maître d'arme, le prêtre Harry son haut conseiller et étaient suivis de dix cavaliers qui formaient l'escorte .
Les hommes s'installèrent au niveau du campement d'Arald en attendant le départ vers Abrasil.
Ils restèrent silencieux et s'isolèrent un peu pour ne pas provoquer d'incident diplomatique comme promis à la Polémarque, n'allumant qu'un feu pour se rassasier.

(HRP: Peldro est juste le général d'Aydrox)

Dernière modification par Tac-Tic (2017-09-02 10:40:56)

Merlin

Re : La Délégation

L'oeil et l'ouïe d'un chasseur auraient remarqué que la forêt autour de la roulotte avait été désertée par les animaux, seul les cris d'alertes des geais troublaient le silence pesant.
Un ombre sombre était tapie là aux aguets.

Lady Summer

Re : La Délégation

Eugénie avait rejoint la campement depuis déjà plusieurs heures, accompagnée d'Aydrox et de Hans Von Festung quand les premières bannières des autres invités apparurent à l'horizon. Eugénie avait choisi d'emmener avec elle Aydrox, ancien général de Tac-Tic, qui prit le pouvoir après la disparition de son suzerain, grâce à ses nombreux faits d'arme. Elle prit également Hans Von Festung très influent dans le Pays de Karan et qui pourrait être d'une aide précieuse.

Debout aux côtés de l'émissaire Estun Dodrio, Eugénie saluait les Seigneurs d'Okord qui se présentaient les uns après les autres, au fur et à mesure de leur arrivée.

Elle n'avait jamais eu l'occasion de découvrir Aldegrin de Karan, celui qui avait prit la succesion de sa famille après la destruction des cités de Karan dans les grands incendies et qui avait finalement décidé de ne pas revendiquer le Pays de Karan mais de rester en Samarie, sous la suzeraineté du Duc Baudoin de Samarie. Son regard ne s'attarda pas longtemps sur lui, tant sa posture et la dureté de ses traits suscitaient des inquiétudes dans le coeur de la Polémarque. Peut-être était-ce simplement qu'Ascelin lui manquait finalement.

La princesse Elverid se présenta à son tour, représentant le Sudord et entre autres la Confédération qui avait fait beaucoup parler d'elle. Les tensions étaient un peu retombées après les houleuses discussions sur le pouvoir de la Polémarque en Okord mais on sentait tout de même entre les deux femmes encore quelque méfiance. Les regards échangés ne trompaient pas.

Dernière modification par Eugenie Morgan (2017-09-02 18:54:53)

Hans Von Festung

Re : La Délégation

Un huskarl local et illettré, moins con que les autres.
On pose sur son buste un plastron d’acier. Pas d’or, mais de fines tranches de fer carbonés dont le reflet noir ciselait froidement des muscles antiques sur un corp de Dieu d’Ohm.
Une samarienne venue avec les gens de Bélial, sur une terre hostile et pas encore nommée « Pays de Karan ».
On accroche à ses épaulières des fibules d’argent retenant les plis noirs d’une longue cape.
Laissez reposer pendant plus de quarante années de guerres incessantes.
Menton impeccable, adieu l’hirsute barbe Gundorienne dont un regard impérial ne souffrira pas la vue.
Agrémentez de coup de poignards et remuez dans le poison, les fumées des prêtresses.
Miroir.
Hans Von Festung.
Les glorieux parvenus. Au-dessus de lui tombe l’étendard décrépi du vieux gerhard. Un cheval de grande traversée et une escorte de chevalier le portent à sa Polémarque.
Laissez reposer, longtemps. C’est un plat qui se mange froid.

***

- Sous ses airs de princesse en détresse, elle est loin d’être stupide. Hans, du haut de son destrier, griffonne un message à Rudeguidon de Foutrecuisse, resté au foyer pour s’occuper du domaine, tout en parlant à Nürtic de la Plaine du Dragon, sa lame-sur-patte qu'il traîne à pied avec lui jusqu’au rendez-vous. Après tout il l'avait bien trimbalé à travers l'Est d'Österlich. Plus loin dans le convoi, on peut apercevoir l’armure scintillante de sa majesté.
En fait, c’est précisément elle qu’il nous fallait. C’est elle qui a eu le courage de choisir la soumission pacifique. Imagine un instant que Galactic Explorer ait appliqué sa politique de résistance sauvage face à Abrasil. Il glisse le message dans le boîtier minuscule d’un corbeau, qui s’envole aussitôt pour Festunberg, fendant la brume matinale au-dessus du convoi qui longeait un bois. Imagine. Abrasil et ses innombrables forces, détruisant Okord. Pierre par pierre. Il se tourne vers Nürtic. Un mort assoiffé rampe dans les yeux de Hans. On approche du dénouement mon vieux.

Hans jeta un œil à chacun des participants de la délégation. Devant l’un d’entre eux, il murmura comme l’aurait fait son père « maudite chouette ». Pour le seigneur Aymar, qu’il ne connaissait pas, il n’arqua qu’un sourcil interrogateur. Puis il songe...
On écrit une page de l’histoire là. Sa famille dans une cour impériale. Eugénie qui comprend son rôle là-bas, au pays.

- Messire, on arrive au campement, déclara alors Nürtic. Ce dernier tourne la tête vers la lumière du soleil, le regard percé d’une ombre chevauchante au loin, une ombre qu’il scrute. Un cœur sec. Et… Lui ? Il doit nous voir comme l’enfant illégitime qu’une pute lui ramène devant sa porte… Nürtic avait l’habitude de s’exprimer aussi familèrement.

- Je n’ai rien à lui dire. Si ce n’est "j'ai dû coudre pas mal de bouches. Mais merci de nous avoir débarrassé de ce vieux con d’Ascelin".
En fait, c’était Ciemnota qui rampait dans les yeux de Hans. Il sourit tristement, et alors... Alors Nürtic frémit de tout son être devant son maître.

Et de faciliter la trame.

Estun Dodrio, Emissaire

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Re : La Délégation

Les convoqués étaient arrivés avec célérité au campement de l'Emissaire. Ce dernier ne pouvait masquer sa satisfaction de voir les Seigneurs d'Okord ramper de déférence devant son Maitre.

Cependant, d'une habile courbette, Estun Dodrio cacha le mépris qu'il avait pour les Okordiens et souhaita la bienvenue aux arrivants.

Comme toujours, je vois que vous aimez faire preuve de votre puissance. Aucun d'entre vous n'est venu en paix, sans soldats, ni armes. Dois-je vous mentionner qu'aucune force armée n'est tolérée dans la Cité Sainte ?

Mais soit. Permettez-moi de vous présenter les fidèles soldats de Sa Majesté Torkson. Voici le capitaine Ral'Asart. Il dirige notre escorte des Aigles d'Abrasil.

Ces militaires sont l'élite des armées de l'Empire, des combattants éprouvés au cours des pires guerres que nous ayons eu à gagner. Ils assureront notre sécurité lors de la traversée de l'Empire. Même si ce dernier est désormais en paix, nous ne sommes pas toujours à l'abri de quelques bandes de pillards, attirés par vos atours.

Désignant de sa main l'espace autour du feu, l'Emissaire demanda à ses invités de prendre place avec lui.

Je vous remercie d'être venus si vite. Nous pourrons nous mettre en route dès demain pour la Cité Sainte. Notre voyage durera quelques semaines. (HRP: Quelques jours). L'Empire n'est plus aussi vaste qu'auparavant, les peuplades barbares de l'Ouest ont quelque peu rongés nos frontières, mais il reste long à traverser.

Durant ce périple, je vous transmettrai les us et coutumes de la cour de l'Empire et je vous ferait par des nombreux sujets dont notre bien-aimé Empereur souhaite vous entretenir.

Afin de préparer au mieux notre rencontre, je vous prie de bien vouloir détailler en quelques mots, les sujets que vous souhaitez aborder avec lui.

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MJ d'Okord.

Achemond Bonh

Re : La Délégation

Toujours souriant, Achemond Bonh présenta un coffre à l'Emissaire. Il prit une clef, suspendue autour de son cou par une chaine ouvragée et déverrouilla l'objet. Il contenait une pile de parchemins, scellés par le sceau du Prévôt.

Emissaire, voici les plans des routes commerciales d'Okord demandées par l'Empereur. J'y ai joint des constructions militaires pour abriter ses soldats.
Nous avons aussi établi un recueil des ressources propres de la région, ainsi que quelques échantillons de pierres précieuses.

Ces travaux n'auraient pu être réalisés dans les temps sans l'aide inestimable de la maison de Karan et la faction du Cygne. Grâce leur soit rendue !

Elverid

Re : La Délégation

Elverid prit place autour du feu de camp.

"Tout d'abord, Messire Dodrio, voyager avec une escorte est une simple précaution d'usage, et non une démonstration de force ou d'hostilité. Comme vous le dites vous-même, les bandits de grand chemin peuvent sévir partout, et vos soldats d'élite ne pouvaient certes pas se déplacer jusqu'aux portes de nos cités pour nous accompagner tous un par un jusqu'ici.
Concernant, nos relations avec l'empire, je m'intéresse plus particulièrement aux échanges culturels. J'imagine que vos bibliothèques renferment une quantité astronomique d'ouvrages traitant de nombreux sujets, et j'espère avoir l'occasion d'y accéder lors de mon séjour. De mon côté, je serai honorée de recevoir au Pic du Hibou des érudits abrasiens désireux d'étudier nos coutumes."

Estun Dodrio, Emissaire

Inscription : 2017-05-16

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Re : La Délégation

Et bien, voici qui fera sans aucun doute plaisir à certains de nos savants. Ils sauront sans doute vous impressionner par l'immensité de leur savoir !

Enfin, sur ces belles paroles, je vous invite à vous reposer. La route sera longue.

Tournant les talons, l'Emissaire rentra dans sa tente pour la nuit. Il n'en sortit qu'au petit matin, vêtu d'un simple pantalon de voyage en toile brune et d'une tunique du même tissu. Une ceinture ornée d'un sceau d'Abrasil autour de la taille et un petit chapeau couvrait sa tête. Nul n'aurait pu reconnaitre le prétentieux Estun Dodrio dans cette tenue.

Un oeil avisé aurait toutefois remarqué la dague rangée à sa ceinture, les deux couteaux de lancers bien cachés dans les bottes, ainsi que la fronde, dont la lanière dépassait de la poche de l'homme.

Après avoir fait le tour du campement, vérifié que les feux étaient correctement recouvert de terre, le capitaine Ral'Asart échangea quelque mot avec l'Emissaire. Puis, d'un signe, lança ses deux éclaireurs sur la route d'Abrasil. La caravane ne tarda pas à les suivre...

Chemin faisant, les divers protagonistes se mirent à deviser, l'excitation du voyage déliant les langues. Les sujets de conversation restèrent légers, mais toujours tournés vers leur but commun. La Cité-Sainte, capitale d'Abrasil ! Et bien entendu, l'Empereur qui les accueillerait.

Plusieurs jours passèrent et les Okordiens virent lentement le paysage changer. Les vertes praires du Sudord devinrent des collines, qui, le chemin faisant, devinrent des monts, puis des montagnes abruptes. Au matin du 5ème jour de chevauchée, la Délégation arriva à une fourche sur la route, endroit auquel les attendaient les éclaireurs.

L'air inquiet, le capitaine se dirigea rapidement vers eux et ils se mirent à échanger à voix basse. Estun Dodrio se joint à eux et après quelques paroles animées, vint expliquer la situation aux Okordiens.

Il semblerait que nous devions faire face à une difficulté inattendue. Alors que nous devions longer le fleuve, traversant quelques royaumes alliés, pour rejoindre Abrasil, il s'avère que des soldats de Déomul ont fait une incursion depuis la rive opposée.

Prenant sa dague au côté, il dessina dans la poussière, une forme carrée, Okord, sous laquelle il ajouta un long trait sinueux qui partait vers l'Est.

Au Sud d'Okord, le Grand Fleuve, sépare le coeur du Royaume de la région que vous appelez le Sudord. Ce majestueux cours d'eau prend sa source loin vers l'Ouest, bien au-delà d'Abrasil. Cependant, sa rive Nord est gardée par Déomul et nos traités nous empêchent de traverser ce royaume. Aussi, nous longeons la rive, du mieux possible, par le Sud. Nous avons donc traversé le royaume d'Alervan et nous voici à l'entrée du Ponobar. Mais nos éclaireurs rapportent qu'une colonne militaire de Déomul se trouve en ce royaume... Pour des raisons que j'ignore.

Nous voici face à un cruel dilemme.

Nous pouvons continuer à longer la côté, par les terres, en prenant à l'embranchement à droite. Cependant, si nous arrivions à croiser ces soldats, je n'ai nul doute sur l'issue de la rencontre... Le sang coulera. Notre seule chance sera de nous tailler un chemin à la force de nos lames.

Si nous bifurquons par la droite, nous arriverons dans une petite bourgade, qui a l'immense privilège d'accueillir un port de pêche. En réquisitionnant une embarcation, nous pourrions éviter les soldats de Déomul, mais la navigation sur le Grand Fleuve en cette saison n'est pas sans risque.

Avez-vous une préférence ?

---

MJ d'Okord.

Lady Summer

Re : La Délégation

Eugénie semblait soucieuse en entendant parler d'une troupe de Déomul. Passer par le fleuve semblait être une bonne option mais il lui fallait en savoir plus, leur groupe ne pouvait se permettre de se contenter d'un petit radeau. Elle se tourna vers l'émissaire Impérial :

" Un port de pêche ? Quel genre d'embarcation comptez-vous trouver là-bas, émissaire ? Et quand vous parlez de réquisitionner, envisagez-vous un éventuel recours à la force si les pêcheurs l'entendent d'une autre oreille ? Il s'agit de leur outil de travail, comment vont-ils subvenir à leurs besoins si nous prenons leurs navires ?"

Dernière modification par Eugenie Morgan (2017-09-06 09:57:39)

Aymar

Re : La Délégation

Continuons par la voie terrestre, si Abrasil et Deomul sont en paix, il y a peu de chance que les déomuliens s'attaquent à un cortège diplomatique d'Abrasil.

Et dans le cas contraire, les Aigles d'Abrasil dont Maitre Dodrio nous a tant vanté les mérites devraient être en mesure de disperser quelques pillards de Déomul !

Dernière modification par Aymar (2017-09-06 10:48:24)

Rudeguidon Defoutrecuisse

Re : La Délégation

Déclic. Ses yeux luisent de malice et d'avidité.
Il baverait presque.

- Je suis assez d'accord avec la logique de messire Aymar. Hans appuya la fin de la phrase. Il fallait que son soutient le range du côté qui allait bien. Cependant je serai d'avis d'envoyer tout d'abord un éclaireur à cheval, avec drapeau blanc, ou furtivement. Ce serai bien plus avisé, et nous pouvons nous permettre cela... Nürtic ?

Ce dernier pris un canasson, car il savait exactement ses instructions. Et le regard vide du vaurien qui obéit se porta sur les gueules broyeuses de chaires que cette pute de mère nature avait donné pour yeux à son maître. Et là, c'est très clairement apparut en lettres d'or devant lui, dans une vision massive et écrasante : Je mourrai pour cet homme.
Alors le serviteur des Von Festung, soupirant tristement, attrapa le fourreau de sa meilleure lame, et se tint prêt à devoir éventuellement galoper en éclaireur dans une zone à risque, seul.
Seul mais résigné dans une loyauté sourde.

Estun Dodrio, Emissaire

Inscription : 2017-05-16

Messages : 497

Re : La Délégation

HALTE ! brailla le capitaine de la garde Vous allez révéler notre présence. Ce pauvre hère est aussi silencieux que le chariot du type là ! Partez, si vous le souhaitez, ceci est à votre risque et à notre péril.

Pendant ce temps, Estun Dodrio chuchota quelques mots à la Polémarque.

Nous prendrons n'importe quelle embarcation capable de nous mener à bon port. Auriez-vous peur de l'eau, très chère ? Quant à la force, inutile de l'employer. L'or suffira à nous assurer leur aide !

---

MJ d'Okord.

Séraphina

Re : La Délégation

"Messire Dodrio, si nous choisissons la voie fluviale... embarquer à bord d'un navire avec nos montures pourrait causer certaines difficultés : si la traversée est tumultueuse, les chevaux risquent de s'affoler, de gêner les manoeuvres de l'équipage ou même de causer des accidents.
Quant à cette armée déomulienne, quelles sont les informations dont vous disposez à leur sujet ? Est-elle nombreuse ? S'agit-il de fantassins ou de cavaliers ?"

Lady Summer

Re : La Délégation

Eugénie visiblement gênée répondit à Estun Dodrio:

" Peur de l'eau ? Hum, mais... non bien sûr... néanmoins prendre le fleuve n'est pas sans poser de soucis, la Princesse Elverid a raison. Seul un navire de fort tonnage serait adapté. Trouverons-nous un tel navire dans ce port ? "

Puis Eugénie se tourna vers Hans Von Festung :

" Hans, je crois que Nürtic va pouvoir nous permettre d'en savoir plus sur la troupe de Déomul, je suis d'avis comme vous de l'envoyer en éclaireur."

Rudeguidon Defoutrecuisse

Re : La Délégation

Nürtic échangea avec son maître ce qui pouvait être, dans l'alchimie d'un regard commun, une providentielle dernière poignée de main. Il se savait carte d'un jeu qui dépassait son entendement, et avait perdu espoir de le comprendre... Il fit claquer ses rennes lorsqu'un hochement de tête impérieux du maître Von Festung lui signifia son départ, et c'est aussitôt que son cheval disparut entre les fourrés. Il s'agissait de ne pas révéler la position de la délégation.

Il allait sans doute parler à ceux de Déomul. Et leur dire certaines choses qui arrangeront son maître en temps voulu...

Estun Dodrio, Emissaire

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Re : La Délégation

HRP - Résultat du lancer de dé disponible ici - HRP

Regardant partir le cavalier à travers les fourrés, Estun Dodrio se dit qu'ils auraient bien de la chance s'ils parvenaient à éviter les combats.

Pourtant...

Quelques heures plus tard, la Délégation vit revenir Nürtic, seul et bien vivant.
Ce dernier se pencha sur son cheval et échangea quelques mots à voix basse avec son suzerain. Puis, il annonça à voix haute qu'il avait chevauché sur plusieurs lieues et que la route lui semblait parfaitement dégagée.

L'air perplexe, le capitaine Ral'Asart vit tout de même signe à ses hommes de se tenir prêts, puis le convoi se mit en route. Ils ne firent qu'une courte distance avant l'embuscade. Les déomuliens semblaient avoir parfaitement préparé l'attaque. De chaque côté de la route, sur une pente légère, des cavaliers chargèrent la Délégation.

Très froidement, les soldats se placèrent en deux colonnes, protégeant les flancs. Boucliers levés, ils firent un rempart d'acier aux quelques flèches qui volaient.

Emissaire, fuyez de l'avant avec les Okordiens, nous allons vous protéger. Votre mission avant nos vies.

Si nous ne survivons pas, prévenez le général qu'une colonne militaire de Déomul, sans bannière, se trouve chez nos alliés.

Hochant la tête, motivé par la volonté de survivre, Estun Dodrio lança son cheval au grand galop, vers Abrasil. Dans sa foulée, les Okordiens suivaient le train mené par leur guide. Il s'agissait de survivre à cette attaque pour conter les faits à l'Empereur et surtout... Espérer revenir en Okord !

Tandis que l'arrière-garde formait une charge héroïque pour retenir les envahisseurs, le reste de la Délégation tentait de se mettre à l'abri. Ce n'est qu'une poignée de lieues plus loin que les chevaux ralentirent l'allure, essoufflés. En se tournant vers le premier cavalier à ses côtés, l'Emissaire déclara.

Sans bannière, impossible de prouver qu'il s'agissait de soldats de Déomul. Seul un prisonnier pourra prouver ceci. Si l'Empereur venait à avoir une preuve que nos ennemis se trouvaient sur Ponoba, la guerre sévirait à nouveau sur le Continent. Quel drame !

Avançons encore de quelques lieues avant d'installer campement pour la nuit. Nous serons dans la Cité-Sainte demain en milieu de journée.

Puis, avisant les Seigneurs et Dames autour de lui, il eu un soupir soulagé. Aucun ne semblait manquer à l'appel.

HRP - Vos personnages ont reçu les conséquences de cette attaque. A vous de jouer désormais ! - HRP

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MJ d'Okord.

Merlin

Re : La Délégation

Lucifer avait immédiatement sentit les danger et son instinct lui dictait de protéger la Polémarque, sortant des bois il se mêla à l'escarmouche.
Sautant à la gorge des chevaux des cavaliers Deomulien, semant le désordre dans les rangs, les chevaux pris de panique mettaient à terre leur cavalier, le loup protégeant au péril de sa vie la progression d'Eugénie Morgan.
Bien que rapide un cavalier réussit d'un coup d'épée à lui trancher un bout de queue mal lui en prit, le loup d'un bon le désarçonna et lui planta ses crocs dans la gorge faisant jaillir un geyser de sang, l'homme hurlait mais le bête ne relâcha sa prise que quand il sentit le corps de malheureux sans vie. 
Quand son instinct lui fit sentir qu'elle n'était plus en danger il se glissa à nouveau à couvert non sans avoir regardé fixement l'émissaire.
Un hurlement lugubre envahit le forêt.

Dernière modification par Merlin (2017-09-08 08:14:20)

Rudeguidon Defoutrecuisse

Re : La Délégation

- Allez. Bois.

Cul sec.
Nürtic était allongé dans l'une des tentes du campement. Un fil de bave sucré le relia un instant avec le goulot de bouteille d'un alcool valesian extrêmement fort. Hans retira en effet la bouteille de sa bouche, et tant qu'à faire, en bu un peu aussi.

- Mord LÀ-dedans.

Nurtic de la Plaine du Dragon... Pas pour aujourd'hui se dirent les Parques. Durant une seconde, lorsque son maître l'aida à marcher jusqu'à la tente en le soutenant, durant un bref moment, ils furent comme deux frères et sur leurs épaules s'effondrait tout lien hiérarchique.

- Elverid... Elle pourrait me soigner sans doute... soupira douloureusement Nurtic.

- Non. Le coup d'épée que tu as reçu dans la cuisse est typique de ce que mon expérience m'a fait avaler. Celles du clan du hibou ont certainement une médecine beaucoup plus douce... Il jaugea la tranche. Pas trop profonde mais le muscle était sacrément entaillé. Nürtic suait comme un buffle. Hans ne voulait pas comprendre l'empathie qu'il avait pour son serviteur. Le voir lui avec les blessures du champ de bataille. Ce dernier avait fait un très bon travail. Bon. Il va falloir recoudre le plus profondément possible, avec des boyaux de chat séchés.
Si seulement Rudeguidon était LÀ.

- Mais elle ne doit rien savoir, ni elle ni personne d'autres pour l'instant.  Il appuya le fer rouge sur la cuisse de Nürtic.
Ma médecine est plus radicale.

Dernière modification par Sanglant Von Festung (2017-09-08 12:42:27)

Lady Summer

Re : La Délégation

Bien plus à l'Ouest, en Okord, Lady Summer se dirigeait vers son bureau, laissant les nobles du Royaume palabrer au sujet des rumeurs sur la paternité de Maël, l'héritier d'Eugénie. Au vu du sourire qu'elle avait arboré, cela ne semblait pas la gêner le moins du monde... ou peut-être simplement que ce ne serait certes pas des petits ragots qui lui ferait perdre sa bonne humeur coutumière.

Arrivée à destination, elle s'assit pour rédiger quelques mots dont l'importance justifiait le temps qu'elle y consacra. Puis elle fit mander un valet pour faire partir la missive par pigeon en direction des terres d'Abrasil.

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Les cris de Nürtic tirèrent Eugénie de ses pensées, assise autour de ce qui aurait dû être leur feu de camp mais que tous préférèrent ne pas allumer pour plus de discrétion.

Cette attaque ne lui avait que trop rappelé ses souvenirs de batailles, et toute la lutte qu'elle avait menée pour ramener l'ordre en Okord après la folie de Rhaegar. Un liquide coulait sur sa joue droite, machinalement elle s'essuya de la main, qui se teinta de rouge. Elle ne sentait pas trop la douleur mais la blessure était bien là, elle n'y prêtait même pas attention, réservant ses réflexions à sa future rencontre avec l'Empereur...

Le hurlement lugubre d'un loup se fit entendre dans le lointain, Eugénie sursauta et, sans qu'elle ne comprenne pourquoi, elle pensa à son ami Merlin

Dernière modification par Eugenie Morgan (2017-09-08 10:01:38)

Séraphina

Re : La Délégation

Durant leur fuite effrénée, Elverid et ses chasseresses avaient fermé la marche, regardant régulièrement derrière elles, prêtes à faire usage de leur arc au cas où les gardes impériaux auraient été débordés par le nombre. Ce ne fut pas le cas.

Enfin, le groupe arriva sur un site abrité, propice à l'installation du campement. En mettant pied à terre, la matriarche remarqua immédiatement deux flèches plantées dans l'une de ses sacoches, qui s'était entrouverte sous l'impact. Précisément celle qui contenait différents ouvrages et parchemins dont elle comptait faire don à la bibliothèque impériale.
Elle s'apprêtait à faire l'inventaire des dégâts lorsque les cris de douleur de Nürtic attirèrent son attention. Elle se saisit d'une autre sacoche, celle qui contenait son nécessaire d'herboriste, et se précipita au chevet du blessé.
"Bas les pattes ! Je n'ai pas besoin d'une fichue sorcière pour soigner mes hommes !"
Hans Von Festung, toujours fidèle à lui même... Elverid examina brièvement, de loin, les blessures de Nürtic. Rien de très grave... mais le marquis travaillait comme un cochon.
"Bien, je n'insiste pas. N'hésitez pas à m'appeler quand ses plaies se seront infectées..."

Elverid décida de faire le tour du campement pour vérifier qu'il n'y avait pas d'autres blessés. Rapidement, elle trouva la Polémarque, la joue ensanglantée.
"Majesté ? Asseyez-vous sur ce rocher, que je vous examine... Ce n'est qu'une égratignure, probablement une flèche qui vous a effleurée."
Eugénie Morgan resta impassible, comme perdue dans ses réflexions, pendant qu'Elverid nettoyait sa plaie et y appliquait un onguent épais qu'elle recouvrit ensuite d'un petit morceau d'étoffe.
"Gardez ce pansement jusqu'à demain matin pour stopper le saignement. Ensuite... elle sortit de sa sacoche un petit flacon de verre. Appliquez ceci matin et soir. Cela aidera la blessure à cicatriser."

Ne voyant pas d'autres blessés pour l'instant, la matriarche retourna à sa monture, arracha les flèches de sa sacoche et l'ouvrit.
L'un des ouvrages enluminés fabriqués spécialement pour l'occasion était sérieusement endommagé : deux trous en son centre le rendaient inutilisable. Il s'agissait du premier volume des chroniques retraçant l'histoire du Clan du Hibou. Impossible d'offrir à l'empereur un livre dans cet état. Il faudrait se contenter de lui présenter le second tome...
Après un rapide inventaire, elle s'aperçut qu'il manquait la copie d'un traité d'optique qu'elle avait trouvé autrefois en explorant un vieux temple, les plans d'un appareil qu'elle avait commencé à mettre au point et quelques notes qui en décrivaient les principes de fonctionnement. Sur ce point, rien de très gênant en soi : les documents originaux étaient toujours dans son laboratoire au Pic du Hibou et elle pourrait, de mémoire, refaire un résumé assez complet de ses travaux.

Dernière modification par Elverid (2017-09-08 12:08:08)