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Un navire arrive dans les eaux de Nortmannie, à proximité des côtes. Ses voiles bleutées et le cygne blanc qui les ornent le rendent facilement identifiable : il s’agit d’un navire de Cylariel. Escorté par quelques navires Nortmaniens, l’embarcation accoste au port le plus proche de Granville, au cœur de la Nortmannie.
Une dizaine d’hommes imposants en descendent. Ils portent les armures propres à la Garde de Cylariel, aux plaques d’armures, tabard bleu et le visage dissimulé sous une épaisse cotte de maille, escortant deux figures à l'allure différente.
Le groupe est conduit à l’intérieur des murs, jusqu’à atteindre la salle de réception. La Garde Cylarielle s’arrête à l’entrée, tandis que les deux personnes entrent pour rencontrer le Duc de Nortmannie et son entourage, mis au courant par ses gens de ces visiteurs imprévus.
Mes salutations aux preux de la Nortmannie !
Vous reconnaissez un homme à la trentaine et aux traits affinés, au visage barré de quelques cicatrices discrètes et attestant de ses nombreuses campagnes militaires : le Duc de Cylariel lui-même, Denryl Altéria, le sourire aux lèvres. Il est accompagné d’une silhouette plus frêle, qui s'avance timidement et s’incline, ses mouvements légèrement hésitan ts. Il s'agit d'un jeune garçon d’une douzaine de printemps, paré de vêtements bleutés de bonne facture. Ses cheveux tirent vers le brun, et la ressemblance de ses traits avec le Duc est frappante. Son corps en pleine croissance n’est pas marqué par les affres de la guerre, et son statut ne fait aucun doute.
Laissez-moi vous présenter mon fils et l’un des deux jeunes cygnes de Cylariel, Fìndel.
Maison Altéria, Dames et Seigneurs de Cylariel et de Massoala
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Le duché traversé par la vaillante compagnie fourmille de gens de l'art et d'ouvriers.
En tout mance, sur tout ponton, sur chaque édifice s'érige des échafaudages. Poulies, treuils et burin s'activent à l'immense tâche de démonter plus d'une décennie d'ouvrage art et d'édifices.
La chose semble se faire dans le calme et dans l'ordre avec moults rires et les aboiements de voix n'egaillent la presse d'homme pour faire place à des porteurs lourdement charges ou à des manufacturiers aux outils précieux.
Au passage des forces du Cygne chacun et chacune à la manière taiseuse et rude des Nortmannais saluent le grand convoi.
Arrivé à Granville ils sont mené par une série de large cour et d'étroits couloir à unz grande pièce. Des verriers et vitrailller démontent l'immense vitrail de la grande salle.
Le duc a, pour l'occasion, enfilé sur son gambison vermeil, chainse de mailles et surcot flamboyant. Sa vigoureuse chevelure rousse rejeté en arrière.
Un fin duvet du même ton ourle son menton le rougissant. Plus jeune que le seigneur de Cylariel de près de dix ans il porte les traces qu'une lourde couronne fait à tout homme et quelques cicatrices témoigne de son usage martial.
"Seigneur Denryl ! Bienvenue à Granville, je ne vous apprends pas que nous déménageons aussi j'espère que le chambardement ne vous dérangera point.
Prenez donc place j'ai fait mander quelques frugales mets pour se remettre du voyage."
Le duc fait geste vers la table du conseil. Plans, maquettes et papiers en encombre une partie mais, la table fort grande réserve toute fois une ensemble de victuailles propre à faire saliver le convive.
"Jeune seigneur Findel, bon sang ne saurait mentir et vous portez déjà haut les traces de votre lignage."
Se tournant à nouveau vers le père.
"Mon parrain est souffrant et ne peut se joindre à nous mais vous le visiterez tantôt si le cœur vous en dit. Cela réchauffera ses vieux os comme il dit. Quoi que guère plus âgé que vous même, le nord a laissé sa marque sur son corps et les docteurs ne sont guère optimiste. Enfin... Que me vaut le plaisir grand seigneur de Cylariel ? "
Duc de Nortmannie, Seigneur de l'Ouest
"Ce qu'avons, Gardons ! "
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Satisfait par l’accueil et les victuailles qui se présentent devant lui, Denryl s’installe. Il est bien vite suivi par son fils qui s’empresse de faire de même.
J’ai pu voir que vos gens sont bien occupés par ces préparatifs, mais ils semblent avancer à bon rythme. Bien qu’il me tarde de revoir mon vieil ami, je passerais le voir à l’issue de cette conversation.
Denryl se sert un verre d’altevin, et en boit quelques gorgées pour hydrater sa gorge desséchée.
Cela fait un moment que nos maisons se connaissent. A maintes reprises nous nous sommes affrontés et soutenus, nous avons pu croiser le fer et le lever côte à côte, et par ces faits je connais la valeur de vos gens et de votre famille.
Le Duc se tourne vers Lìndel, et continue :
Lìndel est à un âge où les valeurs et les prouesses futures commencent à prendre graine. Je souhaiterais qu’il puisse apprendre des nortmannais, et percevoir les qualités qui font aujourd’hui la fierté de votre famille. Duc Mérovée, conformément à la tradition de l’Ordre et du bon Droit, je vous propose de perpétuer les bonnes relations de nos maisons en pourvoyant à l’éducation de mon fils et héritier afin qu'il puisse devenir un homme d'honneur digne de son sang.
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Mérovée s'est levé, le regard perdu à travers l'une meurtrière. En contrebas, des chevaliers vêtu de vert et aux blason épineux font leur paquetage.
Dernier reliquat de la suite de Sage de Sinople, les chevaliers Ronces quittent Okord et le domaine. Leur maître ne quitte guère le chevet de son Seigneur Bohémont et voilà trop longtemps que ces hommes attendent. Si Bohémont péri peut être Sage les rejoindra t-il, le cœur brisé et l'âme dévastée.
Mérovée se retourne et vient lui aussi se servir un verre.
"Vous voyant en tel équipage venir je m'attendais à requête idoine. Bien entendu c'est un honneur immense et je serai piètre ami de refuser. Toute fois, je me dois de vous mettre en garde. La voie que j'ai décidé de faire emprunter aux miens et à mes terres et une voie... Périlleuse.
Je ne vous dissimulerai pas, que nous ne comptons pas laisser certaine choses impuni. Si j'ai désarmé mes gens pour leur faire porter le marteau et le burin, pousser la charette et soulever des lourdes charges c'est que demain lorsqu'il reprendront les armes j'aurais changé blason et couleur.
Nous prenons les montagnes, le large et le Rouge. Point tout à fait décidé à couler des jours paisibles et heureux. "
Après une gorgée, le Duc reprend.
"Ils seront fort mari de pouvoir nous traitant en brigands et en marauds. Mais voyez vous mon ami, j'ai l'âme joueuse et la Flamme brûle. Peut être ai je, au final mal retenu les leçons sur l'Unique. Peut être ai je trop au fond du cœur le Feu de Nortmannie et l'ardeur fouetté par les longues chevauchée en arme.
Votre fils aura sa place d'honneur auprès de nous et des preux. Mais il n'y aura guère de banquets et beaucoup de nuits à la belle étoile.
Je vous sait homme qui devant rien ne recule, mais à jeter dans les périls son sang. Il est sage d'y regarder à deux fois."
Le duc se tait, noyant son silence dans un verte d'altevin. Peut être point le premier de sa journée. L'on boit en Nortmannie, et parfois plus que de raison.
Duc de Nortmannie, Seigneur de l'Ouest
"Ce qu'avons, Gardons ! "
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Denryl sourit.
Vos mots me confortent dans cette décision, car ce n’est pas une brebis que je souhaite récupérer.
Puis le sourire s’efface aussi vite qu’il est apparu, remplacé par une expression sérieuse qui tranche des habitudes du Duc. On peut percevoir de sa voix une pointe d’inquiétude, que l’enfant encore trop jeune ne discerne pas :
Cette décision peut paraître froide, mais elle est mûrement réfléchie. Cylariel est composée d’un peuple guerrier, qui ne se laissera pas mener par n’importe qui. Quel que soit son statut, il se fera dévorer par la Citadelle s’il ne montre pas qu’il en est digne. Je ne serais pas toujours là, et le ménager aujourd’hui, c’est le vouer à un destin prématuré.
Un léger silence plane dans la salle, alors que les bruits des travaux continuent à proximité. Silence que Denryl s’empresse de rompre, se tournant alors vers Lìndel.
Mais la décision finale ne me revient pas. Qu’en penses-tu, Lìndel ?
Le jeune garçon ressent un mélange d'excitation, de fierté et de nervosité face à cette nouvelle étape de sa vie. Il est à la fois émerveillé par la perspective de servir un duc si brave et respecté et curieux de découvrir ce nouveau monde qui s’offre à lui. Pourtant, une pointe d'appréhension l'envahit, en partie conscient de la lourde responsabilité qui l'attend et des dangers de la voie qu’il s’apprête désormais à arpenter.
L’enfant se lève, et s’incline d’une révérence adroite bien qu’encore imparfaite.
Je serais honoré de vous servir, seigneur Mérovée.
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Mérovée aux mots du jeune garçon, sourit.
"Alors l'affaire est entendu. Faites vos adieux à messire votre père. Vous suivrez ensuite Armate, il est en pagerie comme vous et saura répondre à vos questions."
Afin de laisser le père et le fils se faire leur adieux Mérovée sort quelques instants.
Il revient ensuite. Confiant à son page d'Illyrie la tâche de guider le jeune Lindel dans les couloirs et les coursives du château.
"Nous pensons prendre position à votre nord, la région semble tout autant giboyeuse que propice à l'édification d'une base forte pour guerroyer. Les dernières nouvelles du Royaume vous semblent elles présager quelque mauvais coup ? D'un côté comme de l'autre ?"
Duc de Nortmannie, Seigneur de l'Ouest
"Ce qu'avons, Gardons ! "
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Denryl acquiesce, approbateur.
C'est en effet un bon emplacement. Le territoire est fertil, dispose d'un accès au Grand Canal, et est propice aux opérations minières.
Puis le Duc réfléchit aux propos de Mérovée.
Je ne perçois pas de menace immédiate au niveau des Royaumes voisins, qui semblent essouflés par leur guerre mutuelle. Les moissoneurs n'ont pas su garder d'attache en Okord, et ne représentent plus une menace. Et les événements récents sur le domaine des Stark est loin de représenter une menace. En revanche, les récentes annonces de la faction du Lys laissent présager des changements d'envergure, bien que je ne sache pas comment nous en serons véritablement impactés. Tout ce que je peux vous dire, c'est que nos murs sont solides, notre commerce florissant, et nos armées prêtes à être levées contre tout ennemi de la Citadelle.
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Ainsi va la discussion entre deux seigneurs qui ont eux deux porté la couronne en Os de Géant d'Okord.
Devisant autour de l'Altevin qui aiguise tout autant qu'il émousse. L'un peut être plus mesuré que l'autre. Sagesse de l'âge ou inclinaison naturelle.
Échangeant maints propos sur leur connaissance commune, sur les taxes et leur dichotomie, les hommes d armes et sur l'art délicat de commander à d'autres.
À ce sujet, Mérovée se montre plus sombre et moins léger. Sans qu'il y ait besoin de lui tenir le bassinet il finit par expliquer.
"L'abandon de la Province des Ronces et du berceau de la Nortmannie de Bohémont ne s'est pas révélé chose facile. Il a fallu déployer des trésors de persuasion et Sage de Sinople et son verbe délicat n'étaient pas là. Sage ne quitte point son maître Bohémont. Vous connaissez les rumeurs sur leur amitié... Approfondie.
Enfin, je m'égare. J'ai dû concéder des avantages substantielle à différents parties présents sur mes terres et au sein de mon conseils. Je ne leur donne pas six mois pour s'entredechirer une fois la nouvelle province établi. Il y a des rancunes forts tenaces entre eux. Et des manières de penser le monde fort différente.
Il faudra bien des jeux d'habileté pour qu'ils ne mettent pas le domaine à feu et à sang. "
Le jeune seigneur fait tourner l'altevin dans son verre.
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