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#1 2025-05-15 20:30:48

Mérovée de Vaux
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Entrevue avec la Moisson Libre

Hrp : j'ai commencé un peu de mise en forme mais c'est long sur téléphone. Il se peut que j' i pas la patience et que je poste en l'état pour éventuellement reprendre après)

Rédigé par des scribes du Royaume ayant accompagné les dignitaires.

Flotte de l'Ouest - Bâtiment diplomatique [46x206] Lunor, 12e-V-25

*Les deux dignitaires okordiens mettent pied sur une île qui semble, pour les observateurs, un exemple de disciplinaire militaire. Nul tire-au-flanc n'est visible sur le camp ; chacun semble vaquer à une tâche bien précise, et c'est à peine si l'arrivée des Okordiens suscite l'attention de ces professionnels.* -
*De Sinople avait été accueilli le premier, et installé dans un baraquement grossièrement aménagé, mais qui faisait office de bâtiment officiel en ces lieux. Elle est rejointe par la chancelière, dès son arrivée.*
*Les deux Okordiens ont été escortés par des militaires qui n'ont pas prononcé un mot.*

Comtesse Rose de Charmelune:
*observe autour d'elle sans rien dire, jette un coup d’œil à Messire Sinople

Sinople salue la chancelière. C'est un homme maintenant âgé d'un quart de siècle au visage toujours aussi fin. Il porte beau et son port comme ses manières sont altière.
"La charge de la.chancellerie était mienne avant Bien des évènements. J'espère que vous aurez la partie facile mais cela n'est pas dit. Votre présence ici en dit long sur votre manière de concevoir le pouvoir et son exercice. Bravo à vous. Nous sommes chez des gens qui ne laissent rien au hasard, y compris notre rencontre. Les murs ont sans doute des oreilles.

*Après une demie-heure, la porte s'ouvre doucement et un homme plus petit que la moyenne mais aux épaules impressionnantes et au regard puissant, pénètre dans la pièce.*

Comte Korr Varnok (PNJ):
Que voici des invités de marque. Bienvenue, Okordiens. Je suis Korr Varnok - celui que vous nommez injustement chef des pirates de l'Ouest.  *Varnok sourit, l'air amusé. Son apparence et les traits de son visage ne manqueront pas d'étonner les Okordiens qui imaginaient un immense colosse barbu.*

Comtesse Rose de Charmelune:
Je vous remercie d’avoir accepté cet entretien
Messire Varnok. *esquisse un sourire poli*

Comte Korr Varnok (PNJ):
C'est moi qui vous remercie de faciliter ma mission parmi vous, en envoyant un conglomérat d'armées assiéger quelques dizaines de logisticiens chargés de garder trois pierres.  La doctrine d'Okord en matière de diplomatie est pour le moins étonnante.

Comtesse Rose de Charmelune:
J’ose espérer que mon commandant parviendra a transmettre mon message au roi avant.
Vous sembliez aimer les messages forts, alors nous avons… innové un peu
Cela étant dit, je réitère mes remerciements pour avoir épargné la population civile quand bien même cela faisait partie de votre plan. Vous disiez ne pas être pirate, mais qu’êtes vous exactement Messire Varnok ?

Comte Korr Varnok (PNJ):
*Lève les mains, comme pour évacuer le sujet.* Ne parlons plus de cette malheureuse initiative de votre roi. Il a lui-même envoyé les siens dans un traquenard dont il ne sortira pas. 
Ne l'avez-vous pas déjà compris, chancelière ? Je connais pourtant votre sagacité. Nous connaissons bien des choses, pour des... Pirates ?
Je suis le chef de compagnies de mercenaires. Rien de plus - mais rien de moins, alors ne me donnez plus de sinistre qualificatif. Nous avons mieux traité vos paysans que vous ne le faîtes habituellement.

Comtesse Rose de Charmelune:
Jusqu’à présent, personnellement, j’utilisais au pire le terme de corsaire.
Je me doute bien que vous êtes un chef mercenaire mais chaque compagnie possède généralement un nom. Après avoir épuiser mon imagination sur le médaillon retrouvé sur un de vos hommes, j’apprécierai d’en connaître le nom. En outre, je souhaiterais également connaître de nom de l’homme mort lors de l’embuscade que vous m’avez si délicatement tendue. Je n’aime pas laisser une sépulture anonyme. *lui tend le médaillon de l’homme mort*

Comte Korr Varnok (PNJ):
*Korr se saisit du médaillon sans manifester de surprise, puis hausse les épaules.* Je ne suis pas à l'origine de cette embuscade, Okordienne. Ce type de... D'opérations - ne relève pas de mes activités.
Si votre assassinat n'a pas plutôt été commandité par l'un des vôtres, et bien il n'est pas impossible que mon commanditaire ait missionné d'autres types de professionnels.
Vous n'avez pas idée de ce qui se profile pour le Royaume d'Okord. Les forces qui se jouent vous dépassent - et je le dis humblement : me dépassent.

Comtesse Rose de Charmelune
Ma foi… oserais-je vous demander qui est votre commanditaire ?

Sage
est resté coi. Digne, laissant la chancelière parfaitement capable gérer l'entrevue.

Comtesse Rose de Charmelune:
*observe avec attention leur interlocuteur, cherchant sur son visage et son corps les signes silencieux de la vérité*

Sage,
ayant regardé le médaillon. Et le désigne. "Si il n'est l'un des votre vous semblez tout de même être en mesure de nous renseigner sur l'origine de ces armoiries. Nous imaginons aisément quels types de contrats et quels clauses sont en cours. Votre métier comme votre engagement sont importants. Nous respectons cela. Aussi sans trahir ce qui fait votre réputation, qui va grandir encore, que pouvez vous nous dire. Que pouvons nous démêler ensemble avant de retourner nous affronter.

Comte Dren Varnok (PNJ):
*Korr Varnok penche légèrement la tête, un sourire sans chaleur aux lèvres.*
Vous parlez de mon commanditaire comme s’il était un homme. Mais c’est une idée. Un souffle. Une voix qui ne cesse de grandir. Elle a traversé les plaines de Valésianne, les dunes de Déomul, les forêts de Marn’yr… Et maintenant, elle glisse sur les flots, jusqu’à vos rivages.
Ce souffle dit : "Un roi, un seigneur, un duc… ne sont que des hommes. Pourquoi leur naissance vaudrait-elle pouvoir ? Pourquoi votre lignée justifierait-elle que d’autres se courbent ?"
*Silence. Il observe les deux Okordiens avec une intensité glacée.*
Le feu ne vient pas de mes galères. Il vient des pensées qui germent déjà dans les chaumières Okordiennes. Et de ceux, parmi vous peut-être, qui commencent à douter. Voilà la véritable menace. Et elle ne brandit ni bannière, ni trône… mais elle sait où frapper. -

Comtesse Rose de Charmelune:
*d'une voix douce et calme* Une idée, dites-vous ? Un souffle ? Les poètes en font des vers, les rebelles des bûchers. Mais même un vent doit un jour prendre forme, ou s’éteindre. Vous l’appelez voix — moi, je l’entends comme un murmure fiévreux, qui enivre ceux qui ont soif de renversement, sans comprendre ce qu’ils détruisent. Que le pouvoir de naissance soit injuste, c’est une vérité que même les murs de la citadelle soupirent. Mais remplacer un trône par un tumulte ne guérit rien.
Les idées seules ne gouvernent pas. Ce sont des mains, avides, brutales ou naïves , qui les façonnent, qui les imposent... et qui les trahissent. Alors que votre souffle glisse jusqu’à nos rivages, sachez ceci : ici aussi, il y a ceux qui doutent. Mais ils ne vous suivront pas tous. Certains préfèrent reconstruire que brûler.

Comte Korr Varnok (PNJ):
Vous croyez qu'il suffit de reconstruire ? Peut-être, mais pour cela il faut que les fondations soient purifiées par le feu. Cette idée que vous nommez tumulte n'est qu'un écho d'une vérité bien plus ancienne que vos trônes : celle que tout pouvoir bâti sur l'injustice finit par tomber. Ce ne sont pas mes mains qui apporteront ce changement, chancelière. Ce sont celles de vos propres sujets. Je ne suis que l'étincelle, pas l'incendie. Vos mots sont sages, mais vous oubliez une chose : ce murmure, comme vous dites, ne vient pas de l'extérieur. Il grandit dans le cœur même de vos gens, là où les princes et les rois ne regardent jamais. Vous avez raison, certains choisiront la reconstruction. Mais combien, parmi ceux qui doutent, choisiront plutôt la vengeance ou la liberté à tout prix ? Ne sous-estimez pas la soif des hommes, surtout lorsqu'ils goûtent enfin à ce que vous appelez tumulte.

Sage de Sinople :
J'ai connu sieur Varnok, des bouges et des taudis, des endroits triste et des lieux terreau de toutes les violences. Il faut être aux portes de l'abysse pour apprivoiser la Rage que vous décrivez. La liberté contrefaite ainsi, car l'on n'est libre que lorsque la sagesse nous fait percevoir nos chaînes et bon nombre sont intérieur.
Cette liberté de facade. De rage, enchaîne toute autant. Et surtout elle est un chemin qu'on ne fait qu'une fois qui conduit à la perte. Sa perte. Et cela, on le sait. Bien sûr il y a des meneurs. Des ardents. Mais sur cent hommes combien sont prêt à prendre ce risque. Notre royaume est riche. L'on n'y meurt point de faim. La Noblesse est dédaigneuse mais les serfs restent à l'abri des conflits. Vous êtes homme à comprendre le monde. Que vous soyez épée à louer c'est entendu. Mais une idée n'a jamais su ouvrir des cordons de bourses. Si l'on a ouvert des cordons c'est pour d'autres raisons. Et ces raisons là..d'un côté nous blesse. De l'autre côté vous utilisent.  Vous l'emporter dans vos batailles mais vos hommes meurt. Ils meurent pour leur idée s. Mais aussi pour l'argent d'un autre. D'un autre qui ne compte pas le sang versé. D'un autre qui a sans doute d'autres motivation.

Comtesse Rose de Charmelune:
Je n’ai pas peur du feu. J’ai grandi en observant ceux qui l’ont attisé par négligence autant que ceux qui l’ont brandi par colère. Vous parlez de fondations à purifier et moi, je pense aux vivants. Aux enfants sous les toits, aux vieillards près de l’âtre. Ce que vous appelez fondation, ce sont leurs foyers. Ce que vous appelez justice, parfois, n’est que vengeance en robe d’apparat.. Les fondations d’un royaume, c’est le peuple. Des innocents qui ne réclament ni trône ni guerre, seulement de quoi bâtir une vie qui vaille la peine. Vous dites ne pas être l’incendie, mais vous soufflez sur les braises. Et l’histoire retiendra que l’étincelle s’est faite langue et que des mots, sont tombées des vies. Qu’importe que ce soient mes sujets ou les vôtres qui brandissent la torche : le sang versé n’interrogera pas le nom de celui qui l’a répandu.
Oui, le murmure vient de l’intérieur. C’est précisément pour cela que je n’en détourne pas les yeux. Je l’écoute. Je le comprends. J’agis. J’ouvre les portes à ceux qui doutent, pour qu’ils ne choisissent pas la ruine comme seule issue. Quant à la liberté… Elle ne s’obtient pas dans la cendre, mais dans le courage de bâtir autrement, sans haïr tout ce qui fut. Je crois encore que la voix de Cerdo peut reconstruire ce que l’aveuglement a fissuré. Que Botia veille sur les innocents pris entre les cendres. Et que Seir’a Neir, d’un seul regard, sache trancher entre la juste colère… et le chaos sans visage. Vous parlez de liberté. Moi, je parle de responsabilité. Si mes gens veulent bâtir, je serai là. S’ils veulent tout brûler, alors je me dresserai entre leurs flammes et ceux qu’elles veulent dévorer, car la liberté des uns, s'arrête là où commence celle des autres.
*en rajoute délibérément une couche aux dires du Seigneur de Sinople, toujours d’une voix douce*

Comte Korr Varnok (PNJ):
*Le regard de Varnok glisse des flammes de la lanterne aux visages tendus de ses interlocuteurs, fins diplomates. Sa voix demeure basse, presque posée — mais chaque syllabe claque comme un seau d’eau froide sur des braises incandescentes.* Responsabilité, donc. Fort bien, chancelière, prenons-la tous ensemble — vous, moi, et ceux dont les mains labourent vos terres. Si vous croyez que je ne vois que des torches, détrompez-vous : je vois aussi les enfants sous vos toits. Je vois surtout qu’ils ont plus à craindre d’un siège interminable que d’une décision claire. Alors je vais vous offrir cette décision, ici et maintenant, pour que nul ne dise demain : “Nous n’avons pas eu le choix.” -

Première voie : vous remplissez mes cales de tribut — or et grain – et je hisse demain le pavillon de la Moisson Libre contre vos voisins d’Osterlich, de Déomul ou de Perdiglas, selon votre choix. Vos quais redeviennent calmes, vos paysans replantent, et vous n’aurez perdu que quelques coffres… et peut-être quelques amitiés diplomatiques. -

Seconde voie : vous rangez vos épées derrière la plume du Parlement. Dissolvez votre vieux Conseil de grands, donnez le sceptre exécutif à vos députés, laissez-y siéger un des nôtres — un laboureur d'Okord, pas un seigneur déguisé — et ma flotte se retirera sans rançon, convaincue que votre ordre nouveau saura protéger ses propres champs.

Deux voies de responsabilité. Deux prix différents. Une seule sera acceptée. Vous devrez choisir. Ensuite, mes voiles redeviendront l’ombre de vos greniers, et vous apprendrez — vous comme moi — combien de sang le peuple est prêt à verser pour des fondations qui ne le protègent plus. Décidez, nobles d’Okord. La braise n’attend qu’un souffle.

Sage de Sinople :
Ma mère disait toujours, Un choix c'est une obligation, deux choix c'est une contrainte. Trois c'est la liberté.

Comte Korr Varnok (PNJ):
Et que nul ne pense me convaincre par des votes sans ardeur ! La décision finale devra être portée par les vainqueurs d’un champ d’épreuve, non par la plume de scribes frileux. Si vous choisissez le Tribut & Détournement, que les partisans du paiement remportent des batailles rangées contre ceux qui veulent la Réforme.
Si vous choisissez la Voix Nouvelle, que les réformateurs défassent les tenants du Tribut. J’attendrai votre verdict. Que les ambassadeurs viennent sous la bannière du camp vainqueur, brandissant l’étendard pris à leurs rivaux. Il n’y aura qu’une seule bannière admise dans mon pavillon – celle consacrée par le sang versé pour la cause qu’elle défend. *Il fait un pas en arrière, offrant un salut presque courtois, et laisse le silence peser — lourd comme une bourse pleine, tranchant comme un édit scellé.*

Sage de Sinople :
Première voie, nous payons. Vous allez moissonner Déomul, Ressyne ou que sais je, qui paye et renvoie l'oiseau à un autre nid. Puis ayant fait le tour du cadran vous revenez vérifier que nos blés sont toujours vert et tendres. Deuxième voie, l'on caquette dans une vaine parodie.
Vous avez commis une erreur sieur Varnok. Rien n'y personne ne déteste plus un Okordiens qu'un autre Okordiens. Mais ils ne supportent pas que l'on se mêle de leur querelle.

Comte Korr Varnok (PNJ):
*Korr Varnok laisse échapper un souffle amusé ; la lueur des torches accroche l’émail de son brassard.*

Comtesse Rose de Charmelune:
Vous me proposez deux chaînes aux couleurs différentes et vous appelez cela un choix. Mais vous oubliez, ou feignez d’oublier, que je suis fille d’Okord et qu’en Okord, quand deux routes mènent au gouffre, nous traçons la troisième à même la pierre. Ni tribut ni imposture ne garantiront la paix durable. Mais je vous en propose une, sincère : retirez vos navires pour une lune. Laissez le peuple, que vous prétendez défendre, entendre ce débat, librement, sans glaive ni blocus. Si vos idées sont si fortes, elles n’auront nul besoin de canons. Si elles sont rejetées… alors partez. Si elles sont entendues, je les porterai moi-même au Parlement. C’est là le vrai choix. Celui du peuple. Pas d’un ultimatum lancé depuis la mer. Vous voulez asseoir l’un des vôtres au Parlement ? Qu’il vienne se faire élire. Par le peuple. Non pas imposé par la mer, mais accueilli par les urnes. Je ne crains pas les laboureurs. Je crains ceux qui les manipulent.

Sage de Sinople *Comprenant que l'entrevue est terminé se lève et se prépare à partir.*

Comte Korr Varnok (PNJ)
*Korr Varnok incline légèrement la tête. Lorsqu’il parle, c’est d’une voix toujours égale, mais lourde d’un calme qu’on devine prêt à se briser.*  Je reconnais votre audace : tracer une route neuve dans le roc même, c’est l’art des peuples qui refusent l’étouffement. Je n’ai jamais méprisé cet art ; je l’admire, même. Mais je n’ignore pas non plus qu’un sentier fraîchement taillé reste un gouffre tant qu’aucun pont ne s’y tend. Vous me demandez une lune de retrait, sans gage, sans rançon, sans otage. Une lune au large, à nourrir mes hommes de vent et d’espoir, tandis que vos ténors parlementent, que vos marchands spéculent, et que vos garnisons se reforment. C’est un pari… mais le risque ne serait porté que par la Moisson Libre. - Pourtant je ne suis pas sourd ; j’entends votre défi : qu’une idée vive sans glaive. Soit. Accordons au peuple la tribune que vous réclamez, mais offrons-lui aussi la certitude que ce n’est pas un simple ajournement. Voici donc mon contre-condition - la troisième voie que vous appelez de vos vœux.
Ma flotte se retire hors de portée de catapulte pendant sept lunes. Aucun raid, aucun blocus. Vous constituez dans ce même délai une Assemblée des Laboureurs, des paysans réunis sous la garde partagée du Parlement et de la Moisson Libre à Fort Grials. L'un de leurs représentants obtient au siège au Parlement pendant ces débats.
Au terme des sept lunes, le Parlement proclame publiquement : soit son acceptation de la Voix nouvelle, auquel cas je lève l’ancre sans rançon ; soit son refus.
Pour garantir notre retrait, vous déposez deux otages volontaires issus de grandes maisons ; ils seront rendus intacts lors de notre départ si aucun acte d’hostilité n’est commis.
Pas de troisième échappatoire ; pas de muraille d’attente. Vous vouliez la voix du peuple ? Offrez-lui une tribune claire et un délai court. Vous craignez les manipulations ? Alors faites-le sous vos propres yeux. Je n’exige ni couronne ni sceptre, seulement que le sort des champs ne soit plus discuté sans les champs eux-mêmes.
Voici ma main : prenez-la, ou brandissez l’acier. Dans les deux cas, la brèche sera ouverte - et l’Histoire saura qui l’a voulue.

Sage de Sinople : 
Et si ces gai laboureurs refusent ?

Comtesse Rose de Charmelune:
Vous m’avez tendu une main. Je vous tends l’autre. Et je vous propose de poser ensemble cette main sur la terre elle-même, non sur le pommeau d’une épée. Sept lunes. Soit. Une Assemblée des Laboureurs. Soit. Mais pourquoi Fort Grials, forteresse de pierres et de guet, quand nous parlons ici de semailles et de racines ? Je vous propose un autre théâtre :

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#2 2025-05-15 20:41:52

Mérovée de Vaux
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Re : Entrevue avec la Moisson Libre

Comtesse Rose de Charmelune:
Vous m’avez tendu une main. Je vous tends l’autre. Et je vous propose de poser ensemble cette main sur la terre elle-même, non sur le pommeau d’une épée. Sept lunes. Soit. Une Assemblée des Laboureurs. Soit. Mais pourquoi Fort Grials, forteresse de pierres et de guet, quand nous parlons ici de semailles et de racines ? Je vous propose un autre théâtre : le comté de Charmelune. Mon propre fief. Vous y verrez de vos yeux la réalité que vous défendez de loin. Vous y sentirez les doutes et les espoirs, non ceux qu’on proclame à la criée, mais ceux qu’on murmure dans les champs, autour des puits et dans les ateliers. Je vous y accueille, vous et ceux de votre choix, à condition qu’aucun acte d’intimidation ne soit commis. Vos hommes auront gîte, grain, et parole. En retour, vous laisserez les otages là où ils devraient toujours rester : dans les récits des âges passés. Vous avez dit : “Que le sort des champs ne soit plus discuté sans les champs eux-mêmes.” Je dis : “Qu’il soit discuté au milieu d’eux.” Voilà ma réponse. Voici ma terre. Que le dialogue pousse entre ses sillons… ou qu’il s’y consume, si telle est votre vraie nature.

Comte Korr Varnok (PNJ):
*Korr Varnok laisse courir son regard tour à tour sur Sage de Sinople puis sur Rose de Charmelune.*
Vous me demandez si les laboureurs refuseraient la voix qu’on leur offre… Vous savez, ambassadeur, à chaque bastion que nous avons pris, mes éclaireurs ont traversé les hameaux ; pas un four ne s’est éteint, pas une grange ne s’est vidée à notre approche. Les gens des champs nous ont regardés passer, parfois inquiets, souvent curieux ; et lorsque, le soir, mes sergents ont parlé de terres sans dîme et de greniers ouverts avant d’être taxés, j’ai vu plus de bras se lever en signe d’espoir que d’effroi.
Ces “gais laboureurs” ont déjà goûté au murmure que nous chuchotons ; ils savent que la liberté commence par la simple idée que leurs sueurs ne doivent plus gaver des guerres qu’on ne leur explique pas. Alors, s’ils refusent ? J’en doute. Mais si cela arrive, j’accepterai leur refus comme la seule parole qui compte - et je présenterai de nouveau la facture à ceux qui les gouvernent.
Souvenez-vous : jusqu’ici, j’ai combattu d’égal à égal pour prouver l’adresse de mes lames. Ce privilège de courtoisie est maintenant payé. Que l’Assemblée accueille ou rejette notre serment, la prochaine lame que je lèverai ne se souciera plus de la parité des nombres ; elle se souciera d’atteindre son but. Dame Charmelune, vous offrez votre comté pour cette Veillée : j’entends la noblesse de votre geste et n’y vois point de ruse, mais j’y entends aussi le chant de la prudence.  Qu’il en soit ainsi : l’Assemblée des Laboureurs se tiendra dans la plaine de Charmelune, entre granges et moulins, pour que nul ne dise que les champs ne furent pas témoins. Je ne réclamerai plus d’otages si vous jugez l’usage trop ancien.
Et puisqu’il faut lever vos inquiétudes, laissez-moi dire ce que beaucoup devinent déjà.
La Moisson Libre n’est pas une flotte : c’est une idée qui a germé dans tous les états de l'ancien empire d'Ohml, un archipel de villages et de bourgs où l’on a levé la tête quand la dîme dépassait le pain. Ces foyers se reconnaissent d’un ruban safran au poignet ; ils ne connaissent pas de frontière, mais ils partagent un serment : « nul sceptre sans le consentement des champs ».
Pour protéger cette idée, il existe une seule bannière de guerre : les Moissonneurs. Je les commande en mer, d’autres les mènent sur route, tous sous l’autorité d’une femme dont la bourse pourrait faire rougir plus d’un roi - appelez-la simplement la Dame des Sillons. Là où les princes achètent des diadèmes, elle achète canons, poudre et navires, et ses capitaines vous ont déjà montré qu’à talent égal ils savaient tenir tête aux légions de Déomul.
Songez-y : si vos choix vont dans le sens des sillons et non des seuls hauts donjons, la Dame des Sillons n’écarte nullement l’idée d’un véritable traité d’alliance. Un Okord qui respecte ses paysans pourrait alors s’adjoindre l’appui d’une force capable de parler à leurs cœurs — et de compter sur le soutien d'un mouvement et d'une armée dont la puissance, vous l’avez vu, n’a rien d’un simple soulèvement de grange.
Voilà ma main tendue. Si l’Assemblée des Laboureurs se fait entendre et que vous l’écoutez, je lèverai l’ancre en allié… ou je partirai, tribut réglé, vers un autre théâtre. Si vous bâillonnez cette voix, mes galères reviendront sans souci d’égalité numérique ; je moissonnerai vos blés jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’une poussière noire entre mes doigts. Tracez donc votre route dans la pierre ; moi, j’ai mes semences… et j’attends de voir quel sol vous leur offrirez.
*Les scribes des Okordiens auront été admis à assister aux échanges afin de les retranscrire pour procès-verbal.*

Comtesse Rose de Charmelune:
Messire Varnok, vous tenez dans vos paumes les semences d’un monde nouveau et nul ne peut nier que certaines d’entre elles ont déjà germé là où l’on ne s’y attendait plus. Vous me parlez de rubans safran, de bras levés dans l’ombre des moulins et je ne doute pas que vos mots aient trouvé leur écho, car les sillons trop longtemps ignorés finissent toujours par parler. Votre main est tendue, je la saisis avec la vigilance qu’impose la terre que je représente, mais aussi avec la droiture que vous exigez. Le comté de Charmelune accueillera donc vos gens, non comme envahisseurs ni comme arbitres, mais comme invités d’un dialogue difficile, que nous avons accepté de ne plus fuir. Une trêve réelle, un camp ouvert, où l’Assemblée des Laboureurs pourra être formée et protégée jusqu’à son premier souffle. Nous nous engageons à respecter les sept lunes convenues. Durant ce temps, les démarches nécessaires à la reconnaissance de cette voix nouvelle seront enclenchées dans les termes fixés, ni plus, ni moins. Le Parlement sera informé. Les grandes maisons aussi. Mais je vous le dis avec franchise : les fondations d’un ordre nouveau ne se posent pas en une seule aube, pas même sous l’œil des vents les plus tenaces. Quant à l’idée d’alliance, d’accords durables, d’un traité qui irait au-delà de la simple paix… elle mérite écoute, mais non précipitation. Une voix claire doit précéder toute entente : celle des champs, certes, mais aussi celle de ceux qui les défendent depuis des siècles, parfois maladroitement, mais non toujours sans honneur. Vous aurez donc votre sol pour semer et nous aurons, tous, à prouver que nous savons encore écouter pousser une idée sans chercher aussitôt à la faucher ou l’exploiter.

Comte Korr Varnok (PNJ): *Sitôt la fin de l’entrevue, les Okordiens seront accompagnés sur les quais puis leurs embarcations escortées par deux navires de la flotte sur quelques lieues.*


HRP :
(Je laisse la fin d'échange pour que ça soit clair sur la chronologie pour tout le monde wink

- 12:07:51
Comte Korr Varnok (PNJ): HRP - J’avais promis à Hern la dernière bataille de la phase 1. Je lance tardivement l'attaque mais considérons qu’elle a été déclenchée avant la trêve. - 12:09:12
Comte Korr Varnok (PNJ): HRP - Cette trêve de 7 jours vise aussi à suspendre temporairement l’animation pour vous permettre de vaquer à d’autres occupations okordiennes, notamment PvP. - 12:09:44
Comte Korr Varnok (PNJ): La durée pourra donc être prolongée si nécessaire. - 12:09:59
Comte Korr Varnok (PNJ): Accessoirement, la trêve va aussi me permettre de répondre à vos différents messages en attente. Merci de votre participation précieuse smile - 12:11:53
Prince Mérovée de Vaux: Merci à toi de ton temps. De ta gestion et de l'animation. J'ai un trône à prendre et je reviens - 12:19:23
Prince Mérovée de Vaux: smile - 12:19:27


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