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#1 Hier 14:27:21

Valère de Träkland
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Seigneur de Träkland - Province de Valyria

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Salle du Conseil de Träkland.

Valère, chevalier de Valyria et fils aîné de feu le Comte Henry de Träkland, était assis à la salle du conseil et tapotait du bout des doigts la table de chêne. Vingt cinq ans et le pouvoir de vie et de mort sur chacun. Il avait toujours craint cette minute, croyant son père immortel ou invincible.
Sa lèvre supérieure, en sueur, tremblait légèrement. Il se reprit et se tourna vers Hector, son frère cadet, pour lui sourire amicalement.
Tous deux se ressemblaient sous bien des aspects tant physiques que morales. Ils n’étaient pas très grands mais les épaules larges et le dos droit leurs donnaient à tous deux une très belle et noble allure. Le teint mat et la crinière noire étaient l’héritage de leur mère, Jusquiame de Déribris, une valésianne de pure souche morte voilà dix ans et leurs caractères bien trempés était le résultat d’une éducation stricte de la part des parents.
Ce conseil avait donc été formé car le Comte Henry de Träkland venait de trépasser. Selon le médecin du castel, Hildegarde von Bingen, le vieil homme souffrait d’une grave infection des voies respiratoires qui avec le temps l’avait affaibli malgré ses nombreux traitements. Finalement, cette maladie l’avait tué aussi sûrement qu’un poignard planté dans le cœur.
- Êtes-vous bien certaine de vos déductions, mestresse Binden ?
L’homme qui venait de parler d’une voix de stentor était l’ancien conseillé du comte, Angus de Belton. Un homme rude, guerrier farouche malgré ses cinquante années révolues. Les cheveux blanchis sous le harnois, une cicatrice visible car plus rosée que la peau hâlée, lui barrait le visage.
- Jusqu’ici, me suis-je jamais trompée, conseillé ? dit la vieille mestresse piquée dans son amour propre. Par Padeszwa le dieu unique, vous avez de la chance que je sois une femme s’énerva-t-elle de sa voix stridente.
Elle aussi se faisait vieille. Valère l’avait toujours connue avec un visage ridé comme une vieille pomme. Il n’empêche qu’elle était une sommité dans sa spécialité et qu’elle suivait plusieurs relations épistolaires avec des confrères du monde connu.
- Voyons ma chère amie, calmez-vous ! puis se tournant vers le conseillé, l’homme ajouta, je puis vous assurer, conseillé Angus de Belton, que notre estimable consœur ne s’est absolument pas fourvoyée. Nous avons fait tout ce qui était possible de faire, que Diancecht le dieu de la médecine m’en soit témoin répondit l’homme âgé portant une barbe aussi blanche que sa tignasse hirsute. Le digne homme se trouvait-être le Mog Ruith ou, en langue commune, l’Archidruide Glynmaris qui était une autre sommité en matière de remèdes par les plantes.
Valère décida d’intervenir.
- Messire conseillé, cessez d’importuner dame Hildegarde et le Mog Ruith Glynmaris. Vous savez très bien qu’ils valent tous les médecins du monde. Vous même en êtes témoin, ils vous ont très souvent soignés et vous vous portez bien. Non, mon père était très malade et il m’a révélé qu’il était prêt à rejoindre la belle Arduinna, la Terre-mère nourricière.
Passons, si vous le voulez bien, aux autres questions du jour.
Général Jean de Martel, comment les légions de Telpérions ont-ils réagis à l’annonce de la mort de mon père ?

Le sus nommé se leva et se frappa la poitrine du poing droit.
- Ils n’ont pas bronché ! Vos légions sont toutes loyales au nouveau Sandjakord de Träkland mon seigneur ! Par Yggnir et les sept des trois mondes, j’en fait serment. Il avait belle allure dans sa cuirasse blanche et or de la légion de Telpérion. C’était un homme devenu gras par manque d’exercices et d’une obséquiosité trop évidente pour être honnête. Valère avait l’intention de le nommer dans la partie sud de la province de Valyria et de placer un autre général à la tête des légions de Träkland. Il n’avait pas encore de nom précis en tête.
Valère se frappa le torse de la main droite pour le remercier et lui sourit.
- C’est une bonne chose car il ne me connaissent pas encore tr ès bien. Ils ont souvent suivi mon père dans la bataille et ils le respectait pour sa bravoure et sa droiture. Je leur parlerai dès que possible.
- Ils vous vénèrent déjà mon jeune seigneur, n’en doutez pas !
- Merci à vous pour ces paroles général, je ne l’oublierai pas. Ce dernier se pavana devant l’assemblée et se rassit raide et solennel.
Valère se retourna alors vers Brehan de Quënoère, le sénéchal de la maréchaussée de Valyria.
- A part ces attaques continuelles de bandes de brigands, l’on m’a parlé de dissidence dans certains villages, est-ce exact ? Valère posa les coudes sur la table et attendit la réponse la tête appuyée sur ses poings fermés.
- C’est parfaitement exact seigneur Valère. J’ai envoyé des ordres écrits dans tous les villages afin que cela soit réprimé par la force. La justice doit prévaloir et cela dans toute la Valyria ! Cet homme avait servit son père avec une loyauté sans faille, il était la rectitude faite chair. Dans les quarante cinq ans, blond comme les blés, un beau visage franc et une stature de soldat à la manœuvre. Il avait été nommé à ce poste par Henry. Lorsque l’ancien seigneur de Träkland participait encore aux assauts des légions, il avait un jeune major qui l’aidait dans toutes ses tâches. Avec le temps, ce jeune soldat devint un fidèle et intelligent sénéchal. Il s’était converti au dieu unique Podeszwa mais Henry de Träkland n’était pas exigeant sur les croyances, goûts personnels et privés de ses aides de camps. Comme son père, Valère n’en avait cure tant que le travail exigé était réalisé, il se moquait de la vie privée de ses collaborateurs.
- Et quels sont les nouvelles de ces villages ?
- Bonnes seigneur. Une dizaine de jeunes hommes se revendiquant d’un groupuscule ridicule ont été arrêtés et questionnés. Aucune menace de ce côté, tout est réglé. J’ai néanmoins donné des ordres afin que les familles soient surveillées étroitement pendant deux semaines.
- Bien grand connétable, c’est une bonne nouvelle ! Et ici, à Träkland ?
- Aucune affaire grave mon seigneur. Les habituelles arrestations de petits délinquants, voleurs, trafiquants d’armes, pirates, etc... Rien de bien terrible, mon seigneur Valère.
- Bien, mettez toutes les patrouilles de la maréchaussée en alerte maximum. Lorsqu’un grand seigneur comme l’était mon père meurt, des troubles ne sont pas à exclures.
- Bien, messire. Dès que le conseil sera terminé, je donnerai les ordres.

- Bien ! Nous allons donc terminer avec Alexandro de Padres notre bailli aux finances. Ne me dites pas que les caisses sont vides ! dit Valère en voulant détendre l’atmosphère qui était très lourde depuis le début du conseil.
Cela tomba à plat ! Personne n’osa même un sourire car tous savaient !
- Seigneur...Non, ma foi, non ! Les caisses sont bien pleines. Et il sortit un parchemin de sa besace.
- Voyez vous même ! Et il tendit le document à Valère qui ne le prit pas.
- Soyez gentil de résumer Alexandro ! J’en ai déjà une bonne idée mais je veux l’entendre dire de votre bouche.
Alexandro de Padres était bel homme. Très distingué et toujours habillé selon la dernière mode. Une taille de guêpe, les yeux gris et le poils brun, il plaisait aux femmes. Il aimait s’offrir et offrir des bijoux et venait d’acheter un château qui aurait fait pâlir de jalousie le roi Baldir lui-même. De plus, ses conquêtes étaient nombreuses. Cela aussi, lui coûtait beaucoup d’or.
Valère reprit la parole.
- Vous restez coi ? Je vais donc vous aider ! Je sais, mon cher Alexandro que vous détournez de l’or depuis trois ans et que vous falsifiez les documents. Je le sais car votre second me l’a révélé la semaine dernière. C’était cela ou la hache.
Valère s’arrêta de parler et devint blanc comme un suaire.
- Notez greffier. A partir de cet instant, Alexandro de Padres, bailli des finances de Valyria, est en état d’arrestation. À cet instant trois garde entrèrent et saisirent un Alexandro complètement paniqué. Vous serez jugé pour vols aggravés et malversations envers votre seigneur le comte Henry de Träkland. Vous serez jugé comme la loi l’exige en ayant droit à une défense équitable. En attendant, tous vos avoirs, or, terrains, châteaux seront rendu au peuple de Valyria. Vous n’êtes pas sans savoir que vous risquez le billot.
Gardes ! Emmenez cet homme !

Tous s’étaient levé à l’annonce des méfaits.
- Asseyez-vous. Je propose à la place de se mécréant, mon frère cadet Hector de Träkland. Qui est pour ?
Tous levèrent la main.
- Bien ! Notez greffier ! A l’unanimité, messire Hector de Träkland est à partir de ce jour, notre nouveau bailli aux finances. Félicitation mon frère !
Valère prit la main de son jeune frère et la lui serra avec chaleur. Ce dernier resta hébété et ne trouva rien à dire.
Valère se leva et les regarda à tour de rôle.
- Dernière chose. Dans une heure, je veux rencontrer le Gorny, Herman von Freingried, le Mog Ruith Mélagonesse et le prêtre d’Yggnir Sylfaël dans ma salle travail. Vous vous en chargerez messire Brehan.
- Demain, nous enfuirons le corps de mon père et votre seigneur selon les rites druidiques. Le tertre funéraire est prêt pour l’accueillir. Ma désignation en tant que seigneur de Träkland se fera après demain. Jusque-là, je déclare le conseil terminé, vous pouvez disposer.

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