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#1 2025-03-28 00:49:20

Ferdinand d’Autriche
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[Parlement d'Okord]

La grande salle du trône avait été réaménagée afin d’accueillir la première séance du Parlement d’Okord, cette institution nouvelle devant permettre de renforcer l’aristocratie d’Okord - et ce faisant, le Royaume lui-même.

Des sièges avaient été alignés devant le trône, et répartis par groupes ; un pour chacune des chaînes vassaliques. Placés plus en arrière, des sièges plus nombreux étaient destinés à accueillir les nobles qui assisteraient à la séance sans y participer directement, conformément au voeu exprimé par le roi de rendre publics les débats du Parlement.

Tandis qu’il observait, l’air pensif, l’agitation frénétique des baillis chargés de la logistique, le duc d’Autriche, Joseph, s’était approché de son frère. Pensez-vous que les chaînes vassaliques engagées dans la Guerre des croyants enverront des représentants ? Joseph, que la situation géopolitique préoccupait au plus haut point, semblait soucieux.

Le roi haussa les épaules. La politique et la diplomatie ne s’interrompent pas pendant un conflit. Au contraire : les guerres les rendent plus vivaces que jamais. Ferdinand s’interrompit afin de parcourir un bref bulletin d’information que lui remettait un agent de l’administration autrichienne sur le déroulement du Fracas des Osts. Nous écrirons l’Histoire avec ceux qui honoreront ce grand rendez-vous.

Le paisible Joseph inclina la tête avec la déférence familiale qui le caractérisait tant et se retira pour adresser les convocations officielles.

HRP - Les débats se dérouleront sur le canal de discussion "Salle du trône" et seront rapportés sur ce topic. Chacun pourra également compléter ses interventions d'une contribution ici même pour aller plus loin dans la description de la scène.


Ferdinand
Seigneur d'Autriche

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#2 2025-03-30 20:34:00

Joseph d'Autriche
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Re : [Parlement d'Okord]

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Membres du Parlement d'Okord

Nobles d'Okord,

Qu'il soit su que pour sa prochaine séance, le Parlement d'Okord sera constitué comme suit :

Représentants du gouvernement d'Okord :

- Ferdinand d'Autriche, roi d'Okord, archiduc d'Autriche

Représentants de l'aristocratie d'Okord :

- Chaîne vassalique du roi Ferdinand d'Autriche (Lys blanc) : représentée par le prince Nuada, le duc Khil et la baronne Beauchamp

- Chaîne vassalique de la princesse Rose-Marie Von Festung : représentée par le duc de Vaux.

- Chaîne vassalique du prince et membre du Conseil des Anciens Denryl Altéria : représentée par le prince Altéria
- Chaîne vassalique du marquis Eldric Athernor : représentée par le prince Altéria

- Chaîne vassalique du duc Florestan de La Nouë : représentée par le marquis d’Attignat

- Chaîne vassalique de la marquise Siostry Vespasia : représentée par le surintendant Aldric "Main-de-Sixte" Ravenswood

- Chaîne vassalique de Valdor : représentée par Frère Bob

- Chaîne vassalique d'Amara et de l'Union Illyrienne : représentée par le baron Lambizo

- Autres représentants (hors chaînes vassaliques) : comtesse Aheltessia (Neiges éternelles), comte Neslepaks.

Le gouvernement rappelle à l'ensemble de l'aristocratie d'Okord que chaque chaîne vassalique a l'obligation et le devoir de répondre favorablement à cette convocation, et de désigner au moins un représentant.

Au nom de Sa Majesté,
Joseph, duc d'Autriche, Grand ambassadeur d'Autriche auprès de la Cour


Ferdinand
Seigneur d'Autriche

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#3 2025-03-31 17:53:38

Ferdinand d’Autriche
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Re : [Parlement d'Okord]

Tandis que les derniers représentants mandatés par les chaînes vassaliques s'installaient sur les sièges prévus à cet effet, le roi pénétra dans la salle du trône sans annonces tonitruantes et se dirigea immédiatement vers le trône, saluant d'un signe de tête ceux qui, sur son passage, observaient les formalités protocolaires d'usage. Lorsqu'il fut assis, le duc d'Autriche, Joseph, lui glissa quelques mots à l'oreille. "L'ensemble des représentants est arrivé, Ferdinand. Le duc nortmannais a confirmé qu'il représenterait la chaîne vassalique de la princesse Von Festung."

Le roi ne put retenir un froncement de sourcils surpris à cette annonce, lui qui s'était attendu à ce que les fiers Nortmannais retrouvent leur indépendance, mais il ne fit pas de commentaire et hocha la tête. Joseph, qui reconnaissait sur les traits de son frère les signes d'une intense introspection, n'ajouta rien de plus et s'éloigna du trône.

Après quelques instants, qui furent en effet un moment de réflexion, Ferdinand embrassa d'abord d'un regard la spacieuse et impressionnante salle du trône et son assemblée, avant de fixer son attention sur chacun des nobles qui la composaient.

Fièrement assis dans l'espace dédié aux représentants du Lys blanc, le prince Nuada et le duc Khil semblaient sereins et inclinèrent la tête avec respect en croisant son regard. Le prince, surtout, semblait appréhender l'exercice parlementaire avec une grande aisance ; il était manifeste que les jeux politiques le stimulaient au moins autant que le champ de bataille. À leurs côtés, la baronne Beauchamp, nouvelle vassale du roi, se faisait plus discrète mais paraissait pleinement concentrée.

Ferdinand leur rendit leur salut avant de porter son attention sur la délégation nortmannaise. Le duc de Vaux, représentant de Von Festung, avait beaucoup changé depuis son dernier échange avec le roi. Le roi n'avait aucune peine à visualiser, dans ses souvenirs, le visage du jeune héritier fougueux mais soucieux de bien faire ; or, non seulement ses traits s'étaient amincis mais, surtout, son regard était désormais plus dur, résultat probable de l'entraînement qui fut le sien en Osterlich et de la guerre à laquelle il prenait une part très active. Ferdinand secoua la tête, peiné ; nul jeune chef de cet âge ne devrait se trouver confronté si tôt à une telle guerre. De tels baptêmes forgeaient des hommes durs et, bien trop jeunes, habités en permanence par des fantômes qui les tourmentaient.

À proximité, le beau prince de Cylariel représentait en personne sa chaîne vassalique et celle du seigneur Althernor. Auréolé d'une nouvelle victoire militaire sur le front sud et de son statut d'ancien roi, il jouissait d'une voix qui serait écoutée et respectée. L'archiduc d'Autriche sourit avec amusement en se remémorant leurs altercations fougueuses de jeunes barons ; Denryl était désormais son allié le plus proche, et Cylariel une maison pour laquelle l'Autriche s'engagerait sans réserves si les conditions l'exigeaient.

Les positions de la jeune chaîne vassalique du duc de La Nouë seraient portées par le marquis d'Attignat. L'homme, que Ferdinand classait parmi les étoiles montantes du Royaume, fit bonne impression au roi. Ceux qui ont appris à lire les visages accèdent à une faculté inestimable : celle de deviner les idéaux et les vertus dissimulés sous l'enveloppe charnelle. En observant d'Attignat, Ferdinand devina une âme d'une grande moralité et soucieuse de justice.

Son regard s'assombrit, de façon indécelable, lorsqu'il se posa sur la délégation suivante : celle mandatée par la Siostry Vespasia. Main-de-Sixte, que Ferdinand classait parmi les plus grandes intelligences du Royaume, avait très logiquement été choisi par la maison Mayer. L'Autrichien n'ignorait pas que viendraient de ce côté de l'assemblée les objections les plus fermes à son autorité. Cette chaîne vassalique ne lui avait jamais pardonné le jugement rendu dans le cadre du procès Ulfarks. Dans l'ombre de la grande salle, une grande silhouette sombre posait un regard tout aussi sombre sur Ravenswood : Rainer le Dévoyé ne le quittait pas des yeux, et qui avait pu apercevoir son regard n'aurait pas manqué de frissonner.

Valdor avait envoyé le Frère Bob. Ferdinand connaissait peu l'homme mais était heureux d'accueillir un représentant du marquis Karl, ancien membre du Lys blanc et devenu l'un des nobles d'Okord les plus aguerris aux grandes épreuves politiques.

Un baron, que le souverain ne connaissait pas, avait été mandaté par le peuple d'Amara. Si Ferdinand ignorait tout du seigneur Lambizo, il avait en revanche reçu un enseignement exceptionnel sur l'Histoire d'Okord et connaissait, dans ses grandes lignes et pour ses événements les plus importants, le passé agité de l'entité illyrienne. En grand animal politique, Ferdinand attendait avec impatience les premiers mots de ce baron mystérieux.

Ferdinand acheva, enfin, cette revue mentale avec les représentants n'appartenant pas à l'une des chaînes vassaliques constituées. Il connaissait naturellement la fougueuse et imprévisible comtesse Aheltessia, qu'il n'avait jamais sous-estimé ; son air fantasque camouflait une excellente guerrière et un esprit indomptable. Quant au comte Neslepaks, ancien vassal de la maison d'Autriche, il avait un regard que Ferdinand ne lui reconnut pas. On y lisait une détermination mortelle et une lueur diffuse qu'il ne parvenait pas encore à déchiffrer.

D'un signe de la main, Ferdinand réclama le silence et, tacitement, invita chacun à prendre place. Un bailli inspira profondément et proclama solennellement : Que l'on fasse silence ! Le Parlement est désormais au complet ; la séance est ouverte, sous la présidence de Sa Majesté !


Ferdinand
Seigneur d'Autriche

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#4 2025-03-31 22:32:21

Ferdinand d’Autriche
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Re : [Parlement d'Okord]

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Parlement d'Okord, séance de la 31e phase de l'hiver de l'an III de l'ère 25

Procès-verbal

1 - Introduction du roi

Roi Ferdinand d’Autriche : Je lis bien des émotions et des sentiments dans vos regards. De la détermination. De la colère. Du ressentiment. De la curiosité. Ce qui devrait dominer, c’est la fierté. Okordiens, vous appartenez à l’une des générations les plus brillantes de l’Histoire d’Okord ! Contemplez le chemin parcouru en moins d’une ère. Ce royaume ancien, que l’on disait à l’agonie ; ce royaume dans le coma, dont on prophétisait une mort lente et sans gloire dans l’ombre de ses puissants voisins ; ce royaume si honteux de son Histoire, si paralysé par sa culpabilité éternelle… Ce grand état s’est révolté, indomptable, contre ceux qui entendaient l’enterrer, et le voici plus grand que jamais.

Alors bien sûr, les défis sont encore nombreux. Le plus important d’entre eux : quelle sera la stratégie du Royaume, sur le long terme, en matière de relations internationales ? Nous en débattrons. Mais avant d’aborder les défis, célébrons nos réussites, et elles sont nombreuses. Le Royaume était un consortium de tribus presque étrangères les unes par rapport aux autres ; nous avons entrepris l’édification d’un véritable Etat et, surtout, de ce qui si longtemps a fait défaut : la fondation d’une Nation okordienne, d’un peuple aux identités certes plurielles, mais qui s’est doté d’un ordre juridique unique et d’institutions qui le représentent.

Okordiens, merci de votre présence en ce moment si important pour notre Histoire. Avec la naissance de ce Parlement, c’est le rôle majeur de l’aristocratie d’Okord qui est célébré. L’Etat d’Okord a besoin d’une autorité royale forte ; mais cette autorité royale est simplement titulaire d’une délégation de souveraineté consentie par vous, aristocrates d’Okord. C’est ce qui a inspiré ma démarche lorsque j’ai entendu fonder ce Parlement : vous rendre le pouvoir qui vous appartient.

Le peuple d’Okord m’a renouvelé sa confiance. J’avais initié un plébiscite inédit sur la poursuite de mon règne ; dans leur écrasante majorité, les Okordiens ont exprimé leur souhait de me maintenir à leur tête. Je demeurerai donc, avec fierté et détermination, votre guide et défenseur.

La parole, je la rends maintenant aux parlementaires d’Okord, qui sont appelés à débattre sur l’ordre du jour que vous connaissez. Le gouvernement animera la séance et assurera la modération des débats, mais c’est l’aristocratie qui discutera et s’efforcera de déterminer, sur chacun des points, une position commune.

Soyons à la hauteur des enjeux.

*Sur ces derniers mots, Ferdinand adresse un signe de la tête à Joseph.*

Joseph : *L'air solennel, le vieux duc d'Autriche s'incline avant de se tourner vers l'assemblée.* Merci, Votre Majesté. Je m'efforcerai d'animer les débats et de distribuer la parole de façon équitable. Pour le premier point inscrit à l'ordre du jour, à savoir la désignation par le Parlement du Grand Prévôt d'Okord, nous n'avons reçu qu'une candidature : celle du seigneur Khil. Pour permettre à d'autres candidats de sa manifester, procédons au vote en fin de séance. Vous pouvez faire connaître vos candidats aux baillis qui vous entourent et qui sont placés au service de Vos Seigneuries.

2- Guerre civile : débats de l'aristocratie

Joseph : Le deuxième point est le suivant : quelle doit être la position du Royaume - et les suites politiques à donner - sur la guerre civile qui oppose actuellement nombre de seigneurs d'Okord. Qui souhaite prendre la parole en premier sur ce sujet si épineux ?

Duc Mérovée de Vaux: *le valet de Nortmannie toujours en attente de son maître chuchote à son voisin.* Les consultations ont eu lieu par missive et non ici ? Je crois que mon maître n'avait pas compris ça.

Marquis Maître Balthazar: *Main-De-Sixte répond alors à son voisin* Depuis quand l'Autriche consulte ? *il affiche un petit sourire* Je pense que votre maître était trop occupé à guerroyer.

- Position de la chaîne vassalique du peuple d'Amara et de l'Union illyrienne.

Baron Foca Lambizo: *Habitué aux débats politiques plus ou moins honnêtes du Sénat de Camporiago, Foca Lambizo lève son siège avant d’observer en silence son auditoire, usant d’une vieille ruse d’orateur cherchant à acquérir l’attention par le silence, avant de finalement prendre la parole.* Il plaira peut-être à Sa Majesté que les illyriens face valoir leur… Expertise en matière de guerres civiles. Nous ne connaissons que trop bien les conséquences des conflits fratricides, les cicatrices séculaires qu’elles causent… Et le temps requis pour les soigner.

*Il jette un regard théâtral vers sa délégation, issue des différentes villes illyriennes qui, à peine un an plus tôt, complotaient leurs meurtres mutuels. Ses compatriotes l’observent, impassibles.*

Baron Foca Lambizo : Tout aussi néfaste que soit une guerre civile pour un royaume pour sa prospérité, le vrai danger réside dans la contestation de l’autorité royale. Or, et contredisez-moi si je m’égare, si la forme du conflit est religieuse, son fond est politique. C’est bien l’extension d’Okord en Sudord et Esterord qui a mis le feu aux poudres entre adeptes de Podeszwa et d’Yggnir, les seconds craignant de perdre en influence suite aux accords des premiers avec le roi Baldir.

Par conséquent, et sans avoir la prétention de dire aux pouvoirs royaux quoi faire, je pense effectivement qu’une action soit requise. Sans nécessairement être militaire, une réponse royale permettrait peut-être d’apaiser une situation qui, autrement, ne fera qu’entretenir les querelles internes du royaume. Au grand plaisir de ses voisins. 

*Après un bref hochement de politesse à l’adresse du roi, le Podestat de Camporiago et représentant de l’Union Illyrienne se rassied.*

- Autres interventions (hors représentants officiels des chaînes vassaliques).

Sire Eudes :  Votre Altesse, une action toute autre que diplomatique mettrait certainement le Royaume à feu et à sang. 

Vicomtesse Rose de Charmelune: *observe sagement le Parlement, attendant la venue du représentant de sa branche vassalique*

Duc Mérovée de Vaux: Le duc est entré discrètement pendant l'intervention du Roi. Il se glisse jusqu'à la Vicomtesse de Charmelune qu'il salue. Et il reste silencieux pour l'instant.

*Joseph incline la tête avec déférence à la fin des dernières prises de parole. Il scrute l’assemblée et donne la parole au premier parlementaire qui la sollicite.

- Position de la chaîne vassalique des Trofs et de la Nortmannie et premiers échanges vifs entre les parlementaires.

Duc Mérovée de Vaux: Le duc s'avance. D'une voix calme. La couronne, a déjà agi c'est en vertu de sa défiance et de l'accueil suspicieux qu'un grand prince s'est autorisé à agir. C'est parce que les seigneurs ayant rencontré le général de l'autre côté du canal ont été accueillis comme des traîtres malgré rappelons-le leur non appartenance systématique en la croyance de l'unique.

La guerre civile qui frappe le royaume et bien plus guerre d'intérêt que conflit religieux. D'un côté ce qui soutiennent une extension par la guerre qui libère de tout soupçon et d'autres pensent qu'une relation peut aussi se bâtir par l'entente et la Concorde. Le Seigneur Nogan dans le dos de tous durant les duels alors que la situation était critique que des hommes mourraient que d'autres complotaient avec des ennemis a été adopté par une grande maison de Déomul. A-t-il été suspecté ? La question est rhétorique personne n'est venu lui chercher noise pour trahison. Quelques lunes plus tard voilà que des seigneurs sans rien renier à leur appartenance, sans rien nier de leur foi envers le royaume, sans rien trahir de leur fidélité apporte des terres et des profits qui n'ont coûté qu'un déplacement de l'autre côté et cela serait eux les traîtres !?

On peut s'étonner que ma bannière passe en commun avec celle de la princesse mais c'est t'oublier que ma maison c'est toujours tenue du côté du royaume. Peut-on en dire autant de vous prince ? Et vous-même majesté !!? Qui servez-vous en déclarant traître des maisons de la plus jeune à la plus antique. Mon capitaine vous l'avez dit à son retour. Il le savait et il avait raison les feux qui vous brûlent aujourd'hui vous les avez vous-même allumé.

Comte Neslepaks: Je suppose, et j'espère, que les questions du duc sont purement rhétoriques, et qu'il faut considérer ses accusations contre la couronne dans le cadre de son argumentation, et non au pied de la lettre. Mais franchement je ne vois pas grand intéret à votre intervention, Duc, au-delà d'une simple tentative de détourner les accusations adressées à votre propre parti. L'accusé se défend en accusant tous les autres...

Sans vouloir vous manquer de respect, je trouve dommage que la maison Troff n'ait pas jugé cette assemblée digne d'un seul de ses nombreux représentants de haut rang, issu de sa propre maison. Je vois dans cette omission la meme arrogance que les maisons Podeswites ont démontrée jusqu'à présent, dans toutes leurs entreprises récentes, y compris l'ordre des Strolatz et les colonies d'Osterlich. Cette croyance d'etre au-dessus de tous les autres dans le royaume et d'etre libre de prendre des décisions susceptibles d'affecter la foi du royaume sans consulter les états généraux des maisons nobles, voilà ce qui a irrité mon peuple. Et c'est la raison pour laquelle j'ai participé à l'ost contre la maison Troff.

Vicomtesse Rose de Charmelune: *Timidement* Si je puis me permettre, je souhaiterais répondre a votre dernier point, Monsieur. Son Altesse a demandé si des membres de sa chaîne vassalique souhaitaient la représenter. Puisque Sa Grâce s'est porté candidat, qu'un membre de la maison de son Altesse la représente malgré tout, n'aurait-il pas été perçu comme un manque de confiance envers son vassal ?

Quand aux suites à donner à une guerre civile... *Pose son regard sur son suzerain* Que Sa Grâce me pardonne d'exprimer mon opinion sans lui en avoir fait part mais, *pose avec douceur son regard sur l'assemblée* si le Parlement représente la noblesse, alors ne serait-il pas de bon ton de se rappeler la signification de l'expression "Noblesse oblige" ? Le pouvoir et le prestige s'accompagnent de devoirs et de responsabilité. Dans une guerre, c'est avant tout le peuple qui souffre. Plutôt que de débattre sur qui est ou non en tord, ne serait-il pas plus juste d'accomplir notre devoir envers le peuple en cherchant des solutions pour mettre fin à ce conflit ?

- Position de la chaîne vassalique de Cylariel.

Prince Denryl Altéria: Votre vision est intéressante, Duc. Cependant, elle ne reflète qu'une partie de la vérité. Les ressentis quant à vos affirmations diffèrents selon seigneurs et croyances, et les faits tels que vous les décrivez peuvent être facilement interprétés autrement.

Commençons d'abord par votre premier argumentaire : d'aussi loin que ma vision porte, votre maison s'est toujours tenue du côté du royaume et n'a pas hésité à prendre les armes. De même que la mienne n'a jamais fait défaut, ou celle d'Autriche. Il serait osé de prétendre le contraire, alors même que cette maison a payé le plus lourd tribut lors de la dernière guerre.

Plutôt que de trahison, parlons plutôt d'excès, qui ont atteint leur apogée lors de ces derniers accords. A plusieurs reprise, des maisons podeswites se sont permises, sous mon règne ou celui de l'actuel Roi, de mener des diplomaties parallèles à celle du Royaume. Sur ces derniers accords vous vous êtes octroyés des privilèges que vous ne possédiez pas, et avez pris des décisions concernant l'ensemble d'Okord.

Car oui, ces accords ne concernent pas que quelques maisons : vous avez entériné un fonctionnement que les maisons désireuses de profiter de ces nouvelles terres seront contraintes de respecter par la suite.

Vous n'avez qu'en partie raison : il s'agit d'un conflit d'intérêts, tout autant que religieux. Pourquoi religieux me direz vous ? Il faut pour cela comprendre ces intérêts : quelle est l'opinion d'Okord au sujet de ces accords ? Pour simplifier : les podeswites y sont en grande partie favorables. Les suivants des anciens dieux sont divisés sur le sujet, certains redoutant les effets de ces accords, les autres y adhérent n'y voyant aucun mal. Quant aux disciples d'Yggnir : ils sont ceux que vous avez le plus lésé. Pensiez-vous vraiment qu'ils allaient s'installer sur des terres podeswites, n'appartenant pas au royaume ? Pensez-vous vraiment qu'ils puissent vivre en harmonie aux côtés d'osterlichois, à la foi opposée et bien plus drastique que celle pratiquée en Okord ? Vous, Duc, accepteriez-vous d'aller vivre au coeur des montagnes de Träkbäläard, en vous imposant la présence de barbares, si les terres y étaient foisonnantes de ressources et bien plus aptes que vos terres actuelles à fournir prospérité à votre peuple ?

La réponse est simple. Sur le principe ces terres d'Osterlich sont donc ouvertes à tous. Dans les faits, cet accord est pour les podeswites, et pour certains suivants des anciens dieux. Rien de plus, rien de moins. Quels sont les effets de ces accords ? Au moyen et long terme : plus de seigneurs suivant cette foi, d'origine osterlichienne ou okordienne. Des maisons moins aptes à se ranger du côté du royaume, en cas de conflit avec l'Osterlich, qui ne voudrait pas protéger ses terres ?

Ce qui inquiète, ce sont les ingérences perpétuelles provoquées par certaines maisons podeswites. C'est la naissance d'un ordre de Strolatz fanatiques sur nos terres, et nous ne parlons pas là de mercenaires attirés par l'or. Mais ce qui a provoqué ce déferlement guerrier : par ces accords, vous avez assuré un avenir certain à votre foi, au détriment de la nôtre. Ce n'était peut-être pas votre volonté, mais le résultat est identique. Il était strictement hors de question qu'un tel état de fait puisse être permis, soit permis. Concernant la croisade, victoires et défaites ont vu le jour, j'ai mené les miennes dans un respect stricte du code d'honneur. Car la volonté de cette croisade n'était pas de détruire et mettre à bas des maisons pour qu'elles ne puissent se relever, ou d'engager l'intégralité de nos forces dans une guerre totale. J'ai pour la Nortmannie un profond respect, et ces querelles religieuses n'y changent rien, par état de fait nos maisons étaient simplement vouées à s'affronter dans cette croisade. Non, ce conflit qui a été mené sur vos terres et les miennes est un rappel : un rappel de l'existence des maisons suivantes d'Yggnir en Okord. Un rappel que de nouvelles décisions impactant autant notre foi ne sauraient être tolérés en dehors d'une décision du Roi.

Cette croisade, qui touche à sa fin, est une réussite à bien des égards. Le sang a été versé pour laver le déshonneur. Et tous savent désormais que les maisons yggniriennes ne resteront pas passives si cette situation venait à se reproduire.

Duc Mérovée de Vaux: Une diplomatie parallèle, vous évoquez Ulfarks qui a tout juste reçu une tape sur les doigts, le futur prévôt qui profite du gain territorial ou une rencontre avec comme garant le chancelier De Sinople ? Vous voulez respecter la Nortmannie, ne déformé pas les propos. L'ordre Paladin est à l'initiative de Sage de Sinople, fanatique bien connu, de la Siostry Vespasia, qui a reçu avec grande chaleur des inquisiteur dans sa propre cité. Tellement de chaleur qu'ils l'avaient emprisonné, et une princesse qui a hérité d'un vieux grippe sous un immense domaine. Les 7 d'Yggnir sont vos paladins de la foi. Et parce que vous étiez roi, nul n'y a vu quelques armées parallèle. Pourtant au premier conflit c'est bien l'un des votre qui a couru vers Trakbalaard. Le déménagement de la Nortmannie ne se fera pas. Mais nous avons toujours eu des amitiés avec des croyants. Vous voulez nous faire passer pour des fanatiques et l'irrespect commence à cette endroit. Vous avez peur Prince. Peur et cette peur a été partagé. Par des gens de toute les confessions. La peur mène à la haine. Et la haine mène à la colere. Et cette colère a mugit sur le royaume. Pour son plus grand mal.

Duc Edouard Khil: *Édouard relève la tête, les derniers propos le concernant, le laisse dubitatif*

Prince Denryl Altéria: Je parle aussi de la Siostry Vespasia, qui reléguait la parole déomulienne en salle du trône. Des Trofs, qui se proposaient de défendre des terres déomuliennes ne nous appartenant pas. Des déomuliens qui se mêlent à nos procès, sous l'invitation de la Siostry. Des échos de rébellions perçus dans les missives adressées aux okordiens. Des accords signés sous l'ombre de l'Osterlich. J'ai peur en effet. Peur que le feu des croyants d'Yggnir ne s'éteigne par les décisions de quelques uns. Peur de voir se retourner contre le royaume les maisons s'installant en Osterlich, lorsque viendra le jour de choisir quel combat mener. Un plus grand mal aurait été de rester silencieux.

Ne vous méprenez pas, je ne vous considère pas comme fanatique. En revanche, tout le monde sait ici que ce n'est pas le cas des Strolatz. Quant au respect que vous évoquez, vous en êtes bien doté. Difficile cependant de le retrouver dans les paroles qu'a prononcé la Siostry ici même dans cette salle de pouvoir, à l'intention des seigneurs tant Barons que Princes.

- Intervention de la chaîne vassalique de la Siostry Vespasia.

*Dès la première charge verbale du jeune nortmannais, Joseph s’était tourné avec inquiétude vers le roi, dont il craignait la réaction. Soulagé en observant son air impassible, à peine trahi par la lueur qui s’était allumé dans son regard, Joseph reporta son attention sur l’assemblée.* Joseph d'Autriche: Nobles d’Okord, certaines chaînes vassaliques ne se sont pas encore exprimées. Souhaitent-elles apporter leur contribution ?

Marquis Maître Balthazar: Nobles seigneurs et honorables représentants des fiefs d'Okord, je vous conjure d'apaiser vos esprits échauffés. Ces joutes verbales, bien qu'éloquentes, menacent la quiétude de notre royaume par leur véhémence. La concorde demeure notre plus précieux trésor. Qu'il vous soit rappelé que la couronne, en sa sagesse séculaire, demeure le pivot de notre ordre féodal. Le sceptre royal n'est point un simple ornement mais l'incarnation même de l'autorité suzeraine. C'est à notre souverain qu'incombe la tâche sacrée de maintenir l'unité entre les grands du royaume. Si nos désaccords persistent tels des ronces dans un jardin mal entretenu, comment pourrions-nous espérer que Sa Majesté puisse exercer pleinement son droit de régence? La prérogative royale ne saurait s'épanouir dans un sol empoisonné par nos discordes.

Je vous exhorte donc à tempérer vos ardeurs et à retrouver le chemin de la conciliation, pour qu'ensemble nous puissions fortifier les remparts de notre glorieux royaume d'Okord.

- Intervention de la chaîne vassalique du duc de la Nouë et suspension de séance.

Marquis Thibaud D'Attignat: Chers amis, si je peux rebondir sur un point qui me concerne particulièrement, concernant la création d'un ordre Strolatz, désignés ici comme fanatiques. C'est une façon de voir les choses, d'autres les qualifieront de sages, mais lé vérité est toujours au milieu. Jamais blanc, ni noir, tout est gris. Sachez particulièrement, qu'en tant qu'Osterlichois, je suis opposé à ce qui n'est encore qu'un projet pour ceux qui on ont l'ambition, vous n'êtes pas seuls face aux Podeszwites et les avis divergent même entre nous" si j'ose dire. Je crois sincèrement que cela attirera nombreux conflits à l'avenir. Et comme il a été dit plus tôt, ça ne profiterai à personne.

La tentative d'assasinat du roi par un illuminé entraîne la suspension temporaire de la séance et son exfiltration. Le souverain est indemne.


3 - Guerre civile : adoption par le Parlement d'une résolution commune

Joseph d'Autriche:  La séance du Parlement est de nouveau ouverte. Nous remercions cette noble assemblée pour sa patience et son calme. N’accordons pas davantage d’attention à ce déséquilibré ; pauvre âme ! Sa Majesté souhaite-t-elle prendre la parole ?

Roi Ferdinand d’Autriche:  Les chaînes vassaliques d’Okord ont bien choisi leurs représentants. Ceux d’entre vous qui se sont succédés à cette prestigieuse tribune se sont exprimés avec éloquence et, surtout, pertinence. Certaines des accusations qui m’ont été adressées à tort auraient habituellement mobilisé chez moi une grande indignation - et je l’aurais exprimée avec force. Mais les circonstances sont tout sauf habituelles, et il serait malvenu que je cède à la facilité d’une joute verbale. De vulgaires futilités, indignes de ce moment historique.

Chacun a pu exprimer son opinion sur la responsabilité des uns et des autres dans le déclenchement de cette guerre. Sur cette question, les avis seront irréconciliables et renferment vraisemblablement tous une parcelle de vérité. Ce qui importe désormais, c’est que nous y mettions un terme, et que le Parlement procède à l’adoption d’une résolution commune imposant aux belligérants, au nom de l’aristocratie d’Okord, la fin de la guerre.

Joseph d'Autriche : Votre Altesse. *Joseph, toujours à cheval sur le protocole, incline la tête avec déférence.* Certains membres du Parlement souhaitent-ils, en sus d'une proclamation de paix, soumettre des propositions complémentaires ?

Duc Mérovée de Vaux: Un dernier duel. Prince. Rencontrons nous. En un lieu prévu pour.

Prince Denryl Altéria: Je relève votre défi, Duc. Que cette querelle appartienne au passé dans une dernière passe d'armes.

Roi Ferdinand d’Autriche: Que le Parlement se positionne donc collectivement sur cette position commune : la fin de la guerre imposée à tous les belligérants, la tenue d'un duel de courtoisie (qui ne devra pas compromettre la vie ni de l'un ni de l'autre) et une amnistie générale couvrant tous les agissements survenus depuis les discussions en Osterlich.

Joseph d'Autriche: Votre Majesté, nobles seigneurs du Parlement. Sauf opposition expresse, cette résolution est donc mise au vote. Chacune des chaînes vassaliques est appelée à voter en fonction du nombre de maisons la composant. Ainsi, pour illustration, la chaîne des Trofs dispose de 11 voix, celle du Lys blanc de 9 voix, celle du duc de La Nouë de 5 voix.

Sire Eudes: **L'ambassadeur de la Norbury avait suivis tous les débats depuis l'estrade des spectateurs. Il était interloqué par la tentative d'assassinat du Roi, mais surtout l'extrême quiétude qui régnais quand à la résolution de la crise malgré cet attentat. Il consigna tout sur un parchemin qu'il ferait parvenir à son Seigneur Euric.**

Marquis Frère Bob: *bob se releva, visiblement très mal au point* Qui a osé, qui a osé me faire taire !! Moi qui avait tant de choses à dire ! Vous le payerez, bande d'ingrat ! Bande d'ingrat ! *bob quitta aussi vite la salle du trône*

Duc Gaspard de Nocturne: *les yeux du vétéran de Nocturne sont restés impassible, autant durant la futile tentative d'assassinat que durant les échanges. Son visage plissé, bariolé de coupures, semble observer un point fixe dans l'immensité. Toujours drapé de sa cape couleur abysses. Spectateur silencieux, il sue à grosses gouttes, dans un effort invisible.*

Duc Mérovée de Vaux: J'aimerais nuancer l'amnistie générale dont il est question, qu'elle ne concerne que les belligérants s'étend affronté sur la capitale de la princesse et en ma cité. D'autres ont pendant ce temps-là continuer leur sereine magouille. Et de rond un jour en répondre quel que soit leur proximité avec le Royal suzerain... -

Joseph d'Autriche: Faisons un tour de table, mes seigneurs, pour le vote. Et tandis que vous vous apprêtez à voter, je vous rappelle que les candidatures pour les fonctions de Prévôt peuvent encore m’être adressées.

Comtesse Aheltessia: *n'a pas trouvé écoûte* oui, votons!

Marquis Aldric Ravenswood: Très cher Duc de Vaux, si je comprends tout à fait votre attrait pour la justice et votre volonté de combattre toute impunité, je pense que le Roi par cette amnistie général souhaite l'apaisement, un nouveau souffle pour le royaume. Nous pourront très justement repartir de zéro et permettre au futur Prévot d'assurer son office sans devoir gérer d'éventuels troubles antérieurs.

Comte Neslepaks: Messire, veuillez préciser vos références. S'il faut faire une exception à l'amnistie, il nous faut des noms et non de vagues mentions de… magouilleurs.

Joseph d'Autriche: *Joseph pose un regard patient sur les parlementaires, dont il attend désormais le vote.*

Comtesse Aheltessia: Hum... pouvez vous faire un résumé pour ceux qui étaient en train de mang...eu je veux dire, pour ceux qui se sont perdu dans les long débats ici présent?

Joseph d'Autriche: Assurément, dame des Neiges éternelles. Il s'agit désormais de voter sur la résolution commune : l'Aristocratie d'Okord, réunie en Parlement, impose la fin de la guerre à tous les belligérants, ordonne la tenue d'un duel de courtoisie entre le prince Altéria et le duc de Vaux et prie le roi de prononcer une amnistie générale couvrant toutes les infractions qui auraient été éventuellement commises depuis les discussions dites d'Osterlich.

Un Okordien vaut une voix. Les droits de vote sont donc les suivants. Lys blanc : 9. Trofs et Nortmannie : 11. Alliance des Sept : 7. Surintendant Ravenswood : 2. Neiges éternelles : 1. Seigneur Neslepaks : 1.

Marquis Aldric Ravenswood: Tout ceci est nouveau, doit on voter par un billet secret ou ici même ? Les Siostry souhaitent l'apaisement et vote "pour"

Joseph d'Autriche: Les votes sont effectivement exprimés publiquement en ces lieux, afin que tous les Okordiens, y compris observateurs, soient témoins du positionnement des uns et des autres. Merci, surintendant.

Baronne Bianca Beauchamp: Je vote pour. *Reprend sa place dans la foule*

Joseph d'Autriche: Merci, baronne. Par votre voix, le Lys blanc a donc voté.

Duc Mérovée de Vaux: Pour pour la Chaîne des Trof et de Nortmannie.

Prince Denryl Altéria: Pour, au nom de l'Alliance des Sept

Marquis Thibaud D'Attignat: Au nom de la maison de La Nouë, Pour.

Comte Neslepaks: Je vote "pour"

Joseph d'Autriche: *Joseph s'avance en direction de la ligne formée par les grands seigneurs d'Okord et, l'air solennel, reprend la parole.* L'Aristocratie d'Okord s'est exprimée : ses représentants ont, très majoritairement, adopté la Résolution de Paix. Celle-ci acquiert force de loi, au même titre que toute autre ordonnance royale.

Joseph d'Autriche : Cette noble assemblée devait se prononcer sur trois sujets inscrits à l'ordre du jour : la guerre, la désignation du Prévôt et les priorités politiques futures. Les débats, de qualité, ont toutefois été très denses, et il semble préférable de ne pas allonger excessivement cette session parlementaire. Aussi, le troisième point sera t-il traité ultérieurement, et nous pourrons conclure cette première séance avec la désignation du Prévôt.


4 - Désignation du Grand Prévôt d'Okord

Joseph d'Autriche:  Rappelons que le Prévôt est chargé de rendre la Justice royale. Initialement désigné par le roi, celui-ci a décidé de se dessaisir de cette désignation et de la confier à l'Aristocratie, de manière à conférer au Prévôt une indépendance vis-à-vis du pouvoir royal. Son Altesse est persuadée que la crédibilité de la Justice passera pas cette séparation du gouvernement et de la Justice.

Seule la candidature du seigneur Khil a été transmise. Avons-vous des candidats de dernière minute ?

Comtesse Aheltessia:  hum, tout d'abord je suis vexé que vous n'ayez pas attendu les votes de tous. Je voterait donc , par principe , contre!

Joseph d'Autriche:  Je vous présente mes excuses, comtesse des Neiges éternelles, mais voici une lune que le vote était ouvert ; il me fallait donc avancer dans la session. Votre vote négatif, que je regrette, est bien enregistré et intégré au procès-verbal. -

Comtesse Aheltessia:  Pourquoi le regrettez vous? Il y a donc une directive royale au vote?

Roi Joseph d'Autriche: *Joseph accueille la réplique avec un sourire amusé.*  Assurément non, comtesse ; je regrette simplement que nous n'ayons pu convaincre les Neiges éternelles.

Comtesse Aheltessia:  Convaincre? j'ai du mal a comprendre.

Marquis Thibaud D'Attignat:  Permettez-moi de vous convaincre, Comtesse, que peut-être une paix, si fragile soit-elle, au terme de ce duel à venir, vaut mieux qu’un conflit tranché par l’épée, où le sang des jeunes hommes d’Okord viendrait abreuver des terres déjà trop souvent endeuillées. *Inspire un grand coup, manquant de souffle à la fin de la longue phrase* N’est-ce pas là une vérité à laquelle nul ne saurait décemment s’opposer ?

Comtesse Aheltessia:  hummmm ...*fini de se curer le pif*  Nan. La guerre n'est elle pas un droit fondamental okordien? Pourquoi le gouvernement s'y mêlerai-t-il? Les deux camps ne sont-ils pas capable de faire la paix d'eux même?

Marquis Thibaud D'Attignat:  Bien évidemment qu'ils pourraient simplement se serrer la main afin que personne ne se sente vainqueur ou vaincu. Mais ils ont préféré faire preuve de courage pour s'affronter d'Homme à Homme et la sagesse de ne pas faire couler autre que leur propre sang. Ma foi, je perd mon temps à vous raisonner. Mais soyez-sûr que je n'aurai de cesse d'essayer de vous rassembler à nous, avec bienveillance bien entendu. *Son large sourire et ses yeux clos semble fortement sincère.*

Baron Foca Lambizo: *Le représentant Lambizo lève lentement la main.* Nous nous prononçons pour.

Comtesse Aheltessia:  Marquis, vous voulez discuter avec une femme du nord? ET la changer? Huhu, vous êtes bien reveur

Roi Joseph d'Autriche:  Mes seigneurs, la candidature du seigneur Khil est donc soumise à votre vote. Nous vous écoutons. -

Marquis Aldric Ravenswood:  Afin d'assurer la participation de tous aux affaires du royaume et éviter d'avantage de concentration des pouvoirs sur un tout petit groupe d'hommes, les Siostry rejete la candidature du seigneur Khil. Ce dernier est le vassal du Roi Ferdinand. Nous préfèrerions un autre haut dignitaire non lié au roi, un Altéria, un Mérovée de Vaux ou un de la Nouë. Si tous les pouvoirs se concentrent autour des vassaux du Roi ou de son association du Lys... alors tout ne serait que simulacre. Voilà notre avis.

Duc Mérovée de Vaux:  La Nouë et sa chaîne vassalique pleine de seigneurs talentueux et honorable ont notre assentiment également. Leur opposition ferme, courtoise et digne à l'entente Mayer-Trof-Vaux sera à même de rassurer nos adversaires. Il y a eu, en son temps la glorieuse ascension des Seigneurs d'Yggnir, aujourd'hui Les Goulcelet, La Nouë, Chantecourge, Attignat et d'autres dont le nom n'a su marquer leur empreinte sont une promesse d'une nouvelle entente permettant le lien et la Concorde entre des parti qui se sont violemment affronté. Et dont les répercussions sur tous et toutes sont dommageable et j'assure la cour et le roi de ma contrition à ce propos.

Roi Joseph d'Autriche:  Cher surintendant, c’est précisément pour favoriser la désignation d’un prévôt absolument indépendant que, sur l’insistance de Son Altesse, je ne cesse de solliciter des candidatures complémentaires. Nous le demandons donc une nouvelle fois : avons-nous un autre candidat pour cette charge essentielle ?

Comtesse Aheltessia:  Le prévôt est en charge de la justice c'est exact?

Roi Joseph d'Autriche:  Oui, dame Aheltessia.

Duc Mérovée de Vaux:  Si l'on rajoute à la charge judiciaire l'Office alimentaire nous aurions alors une candidature supplémentaire dans l'instant. -

Comtesse Aheltessia:  Alimentaire ? *Se mordille les lèvres*

Duc Gaspard de Nocturne: *Le vétéran de Nocturne, au commentaire de Mérovée, voit ses lèvres se tordrent dans un sourire sinueux. La plaisanterie aura fait mouche, visiblement.* 

Marquis Thibaud D'Attignat: *Après un long moment d'hésitation, Thibaud semble parler dans sa tête, les lèvres mouvantes sans sortir un son.*  Le Marquis Ravenswood dit vrai. *Thibaud joint ses mains, les regardant une seconde avant d'observer à nouveau l'assemblée.*  Si toutefois aucune maison plus puissante ou plus ancienne en Okord que la mienne ne souhaite la lourde tâche de Prévot, alors comptez sur ma candidature. N'y voyez pas de la nonchalance, mais c'est un poste qui peut facilement être appréhendé, pour preuve, l'absence de candidatures.

Marquis Aldric Ravenswood: *Main-De-Sixte lance un sourire à D'Attignat en l'applaudissant.*

Comtesse Aheltessia: Oui oui c'est bien tout ceci. Mais nous parlions nourriture, alors n'eclipsez pas les sujets importants

Roi Joseph d'Autriche:  Soit. Saluons l’engagement du sieur d’Attignat et mettons au vote sa candidature.

Roi Ferdinand d’Autriche: *Bon joueur et spectateur amusé par l’habilité politique du surintendant Ravenswood, le roi pose sur lui un regard appréciateur. Il adresse un signe de tête au seigneur Khil, lui signifiant tacitement de ne pas maintenir sa candidature.*

Duc Mérovée de Vaux:  Le parti Trof- De Vaux vote en faveur du Seigneur D'Attignat.

Comte Neslepaks:  Je vote en faveur du seigneur Khil -

Marquis Aldric Ravenswood:  Les Siostry accueillent l'engagement du seigneur d'Attignac avec joie et votent "pour" -

Comtesse Aheltessia:  Je vote vert.

Prince Nuada:  Le Lys vote en faveur du sieur Khil.

Marquis Aldric Ravenswood: Mais... le seigneur Khil maintient il sa candidature ?

Comte Neslepaks:  Permettons les votes en sa faveur, puis, s'il renonce, ses votes seront supprimés

Marquis Aldric Ravenswood:  Etrange perception du vote, oui.

Comtesse Aheltessia:  Ho nous pouvons voter pour des personnes qui ne sont pas candidates?

Comte Neslepaks:  Qu'y a-t-il d'étrange là-dedans? Qui a dit que Lord Khil n'était pas candidat? Tant qu'un seigneur est candidat, il devrait etre possible de voter pour lui...? Ou essayez-vous d’ouvrir la voie au candidat que vous avez proposé, marquis Ravenswood?

Marquis Thibaud D'Attignat:  Gardons notre sang froid. Je ne souhaite pas être au cœur de quelconque querelle. Par ailleurs le Marquis Ravenswood ne m'a pas spécifiquement recommandé moi, mais tout autre candidat n'étant pas un maillon direct raccordé à la maison d'Autriche.

Marquis Aldric Ravenswood:  Nous avons juste tous vu le Roy faire un signe au seigneur Khil. Signe assez distinctif. Rien de plus

Roi Ferdinand d’Autriche: *Ferdinand se lève, et avec lui à sa suite l'ensemble des baillis et agents de l'État présents en salle du trône.*  Lorsque j'ai choisi en conscience de me priver de la désignation du Prévôt pour la conférer au Parlement, c'était bien pour placer à la tête de la Justice d'Okord un gardien du Droit absolument indépendant du pouvoir royal. Je serai donc cohérent : la candidature du seigneur Khil - qui avait postulé par dévouement au Royaume, en l'absence d'autre candidat -, directement lié à ma personne, ne saurait prospérer.

Marquis d'Attignat, votre candidature répond bien aux conditions que j'ai entendu imposer au titulaire de cette charge, aussi votre désignation par le Parlement peut-elle être entérinée. Soyez digne de cette responsabilité essentielle.

Cela clôture cette première séance, historique, du Parlement d'Okord. Les grandes maisons d'Okord ont su se hisser à la hauteur des enjeux ; nous pouvons nous en féliciter. Aujourd'hui, chacun a accompli son devoir à l'égard du Royaume.

*Ferdinand incline la tête avec déférence, avant de se replacer sur le trône et d'adresser un signe à Joseph.*


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#5 2025-04-04 18:29:02

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Re : [Parlement d'Okord]

Le procès-verbal de la première séance du Parlement est désormais disponible et publié au Bulletin officiel du Royaume.


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