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On sait que la foi peut etre aussi efficace que l'or pour pousser les gens à des actions inconsidérées. Des royaumes entiers ont été creés ou détruits au nom de la foi. Le vieux Nansen lui-meme n'était pas un homme de foi, mais il suivait le courant, pour ainsi dire, en essayant de ne pas se faire remarquer. Et il sentait que son seigneur, qui chevauchait à coté, était du meme avis.
Le seigneur Neslepaks avait depuis un moment une expression austère, les yeux perdus dans ses pensées, la moustache courbée vers le bas signifiant inquietude. Nansen connaissait une partie de l'histoire et pouvait deviner la raison des ennuis de son seigneur, mais il avait soif de plus de détail. Il se demanda un instant s'il devait risquer de mettre son seigneur en colère pour satisfaire sa curiosité innée. Finalement, il essaya d'aborder le sujet.
«Alors... m'sieur, je suppose que ce sera beaucoup de travail... enfin, déterrer nos morts, Waldan les accueille! Et tout ça. Parce que c'est bien ce que nous allons faire, n'est-ce pas?»
«Je suppose.»
«Et comment allons-nous ranger tous ces os et ce tas de... de choses pourries, cela fait maintenant deux ans, et si vous vous souvenez c'était un sacré boulot meme à l'époque, la melée avait été si féroce que les corps des Déomuliens étaient mélangés à ceux de nos soldats... Comment faire maintenant m'sieur?»
«Aucune idée.»
«D'accord. Et, si je peux me permettre... ce Seigneur Khil nous accordera le passage, je présume?»
«Aucune idée.»
N'obtenant plus de réponses de son maitre, le vieux Nansen changea de stratégie. Il avait la confiance du seigneur, malgré son statut inférieur, mais il ne voulait pas se mettre sur une voie dangereuse en lui rappelant les points négatifs. Il fit donc l'éloge des dispositions prises concernant le convoi: plein de travailleurs robustes et de bons outils, et une escorte solide pour parer à toute éventualité. Une précaution nécessaire ces derniers temps, entre ces rumeurs de massacres, de tribunaux royaux et de bandits!
«Ah, que d'ennuis à vous causer, monseigneur. Vous devriez etre libre de vous occuper de choses plus importantes. Ce sont ces sorciers lunatiques qui ont causé ce désagrément, n'est-ce pas? Moi je le dis toujours qu'ils gagnent trop de pouvoir...»
«Chut, Nansen, baisse la voix! Tu oublies qu'ils sont assis dans le palanquin derrière nous.», Neslepaks l'interrompit dans un souffle. «Bien sur, les sacerdotes sont impliqués. Mais ce sont des officiers qui ont fait courir ces rumeurs. Une fois que la gloire et la fanfare de la victoire se sont éteintes, ces jeunes fauteurs de troubles ont commencé à raler sur tout et n'importe quoi. Comme si ce n'était pas grace à moi qu'ils sont revenus sains et saufs!».
Nansen fit semblant d'etre désolé pour sa gaffe, mais intérieurement il exulta car son seigneur semblait enfin s'ouvrir au sujet et laissait échapper quelques informations.
«En suite, tout le monde s'en est pris à moi... Les veuves qui s'arrachaient les cheveux en prétendant que les maris tombés seraient rejetés de la Grande Armée Divine, les pretres semant la panique "les Dieux nous ont abandonné", et tout cela bien sur à cause de ma négligence, et meme un vieil historien me reprochant d'avoir compromis l'histoire de notre peuple avec des "enterrements inappropriés". Tu vois ce que j'ai à endurer? Tu comprends maintenant pourquoi je n'en ai pas parlé au seigneur Khil ou aux autres membres de l'Ordre? Par pitié, je serais ridiculisé!».
Tandis qu'il abordait le sujet, son seigneur avait d'instinct élevé la voix. Nansen pensa donc qu'il valait mieux changer de sujet. Après tout, il avait obtenu les informations qu'il cherchait. Il fit alors quelques observations sans importance sur le territoire qu'ils traversaient: il était luxuriant et riche, avec une végétation abondante et plusieurs cours d'eau. Neslepaks se trouva d'accord avec cela, et il répliqua avec quelques commentaires élogieux sur la façon dont on avait gérée cette province depuis sa cession de Deomul. Toutes les colonies qu'ils avaient traversées semblaient très bien gérées et soignées. La population, bien qu'un peu réservée en ces temps périlleux, semblait bien nourrie et habillée.
Leur conversation nonchalante fut soudainement interrompue lorsque l'avant-garde revint rapidement au galop, annonçant qu'on était tombés sur un avant-poste local. Pas beaucoup plus loin, des soldats en livrée noire et blanche de la maison Khil se tenaient prets, observant les nouveaux arrivants avec méfiance. Nansen tira ses renes et fit signe d'arreter la colonne, tandis que le seigneur Neslepaks avançait avec l'avant-garde pour rejoindre la garnison locale. Le vieil homme détestait etre exclu de ces événements intéressants, son caractère curieux le poussant toujours au-delà de son statut, mais cette fois il resta à sa place.
Pendant un long moment, rien ne sembla se produire, la nature étant le seul bruit qui les entourait. Puis les voix de la réunion qui se tenait devant eux commencèrent à s'élever. Une certaine agitation se faisait sentir, c'était évident à la vue des positions défensives que les deux parties face à face avaient pris. Finalement, le groupe de Neslepaks fit demi-tour et revint rapidement vers le convoi, le visage du seigneur un masque d'irritation.
«Nous allons camper là» Cria-t-il d'un ton tendu. Le regard qu’il lança à Nansen ne laissait présager rien de bon.
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Une forêt dense, illuminée par la lueur argentée de la lune. Une légère brume flotte au-dessus du sol, créant une atmosphère mystérieuse. L'escouade de patrouilleurs, vêtue de cuir sombre et portant des symboles des anciens dieux sur leurs armures, avance silencieusement parmi les arbres.
*Sigismond chuchotant* "Tenez vous prêts, frères. J'ai entendu des rumeurs sur un camp militaire en ces lieux. Des hommes armés, portant des drapeaux d’Yggnir. S'ils osent profaner notre terre, nous devrons agir."
*Ronan serrant son épée* "Yggnir... ces faux dieux ne méritent que notre mépris. Si leur camp est ici, c'est notre devoir de les chasser."
L'escouade progresse prudemment jusqu'à atteindre une clairière où un camp militaire est installé. Des feux de camp crépitent, éclairant des drapeaux ornés de symboles religieux d'Yggnir qui flottent dans la brise nocturne.
*Elara observant* "Regardez ces drapeaux ! Ils se rassemblent sous de faux cieux. Nous ne pouvons pas les laisser prospérer ici."
*Sigismond déterminé* "Oui, mais nous devons être stratégiques. Nous ne sommes pas en supériorité numérique. Une attaque directe serait imprudente."
Le groupe se regroupe et commence à élaborer un plan.
*Ronan chuchotant* "Que diriez vous d'attirer leur attention en provoquant un bruit de l'autre côté du camp ? Pendant qu'ils se dispersent pour enquêter, nous pourrions frapper au cœur de leur camp."
*Elara hoche la tête* "C'est une bonne idée. Je peux utiliser ma technique fétiche pour créer une illusion sonore. Ils penseront que c'est un animal sauvage."
*Elara ferme les yeux, se concentrant pour sa technique fétiche. Un bruit de branches qui craquent résonne à l'opposé du camp, attirant l'attention des soldats d'Yggnir qui se lèvent, armés et méfiants.*
*Sigismond sourire en coin* "C'est le moment, avançons !"
L'escouade s'élance vers le camp, profitant de la confusion. Ils se déplacent rapidement, utilisant l'obscurité à leur avantage. Ils atteignent le drapeau principal, le symbole d’Yggnir flottant dans la nuit.
*Ronan arrachant le drapeau* "Pour nos ancêtres ! Que leur faux règne prenne fin ici et maintenant !"
Un cri de guerre retentit alors qu’ils commencent à affronter les soldats d'Yggnir, mêlant foi et fer dans une bataille qui décidera du sort de ces terres.*
La nuit est leur témoin, et les anciens dieux les guident dans ce combat pour la liberté et la foi.
Dernière modification par hidagore (2025-02-07 18:11:10)
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La nuit, le conseil s'était réuni dans une petite tente précaire, la meilleure qu'ils avaient amenée, ne prévoyant pas ce genre de nécessités. Le seigneur Neslepaks se tenait au milieu, les bras croisés et le regard baissé, comme un enfant capricieux. Un officier se plaignait de la situation embarrassante dans laquelle ils s'étaient retrouvés.
«Comment peuvent-ils nous refuser le passage? À travers la terre meme que nous avons conquise par notre sacrifice? Les tumulus de nos morts sont notre sol sacré. Nous ne devons pas laisser ces mécréants nous bloquer!»
«Attention Lieutenant, vous parlez d'un allié. Et d'une maison puissante, en plus.», intervint le seigneur avec un regard d'avertissement.
Mais le vieux Nansen, qui s'était faufilé dans la tente et qui se tenait silencieux comme une souris, pouvait bien voir que les officiers ne reculaient pas. Ils étaient jeunes, ambitieux et des adorateurs fervents d'Yggnir. Beaucoup d'entre eux avaient également des liens de sang avec Neslepaks et cherchaient peut-etre à le défier au-delà de cette simple affaire.
"Ce n'est qu'un simple contretemps. Le seigneur Khil est ailleurs en ce moment, mais dès qu'il aura de nos nouvelles, je suis sur que nous serons autorisés à procéder", le ton du seigneur trahissait cependant une certaine anxiété.
"Nos approvisionnements ne permettront pas de faire face à de tels retards. Nos hommes sont-ils donc autorisés à chasser dans la foret? Ou peut-etre devrions-nous nous approvisionner directement dans les villages?"
Le ton et la menace voilée derrière cette dernière remarque étaient tels que Nansen s'attendait à ce que Neslepaks se déchaine. Mais les yeux du seigneur se tournèrent vers les trois hommes du culte, assis dans l'obscurité d'un coin de la tente, qui observaient l'échange avec un intéret avide, comme des votures observant un animal mourant.
Nansen savait que son chef était un homme pratique et certainement pas trop intéressé par les aspects spirituels de la vie. Sa personnalité l'avait éloigné de la religion, d'autant plus que les mœurs de ses ancetres ne s'intégreraient pas avec l'Okord contemporain. La politique avait encore davantage séparé Neslepaks des autres maisons vénérant Yggnir. Mais maintenant, les ministres du culte avaient réussi à remuer à nouveau les masses, et de nouveaux appels avaient été lancés pour placer Yggnir au centre des affaires de la maison.
Mais quelles que soient les pensées qui tournaient dans la tete de Neslepaks à ce moment-là, il n'eut pas le temps de les exprimer, parce qu'un cri soudain se fit entendre de l'extérieur, pas loin de la tente. Ce bruit inattendu mit tout le monde en mouvement, les hommes d'armes les premiers à sortir de la tente. Pour ajouter à la confusion, d'autres exclamations incongrues se multiplièrent dans le camp. Neslepaks cligna des yeux encore quelques fois, puis ses neurones retrouvèrent leur chemin.
«Aux armes! Aux armes! Rassemblez-vous au centre!»
Le vieux Nansen eut à peine le temps de sortir son couteau de chasse qu'il entendit une voix hargneuse derrière lui. «Maudit mécréant, tu ne sortiras jamais vivant d'ici!». Un agresseur l'attaqua et le jeta à terre.
Ce qui suivit fut l'une des épreuves les plus terribles que Nansen avait jamais traversé au cours de sa longue vie. N'étant pas un soldat de métier, il avait néanmoins connu la violence et il avait été dans sa jeunesse un bon bagarreur à mains nues. Mais l'homme qui le plaquait au sol était beaucoup plus fort et apparemment poussé par quelque folie, due à l'alcool, à la sorcellerie ou à Orior lui meme, Nansen ne pouvait le dire. En se débattant violemment, il essaya de libérer sa main tenant le couteau, mais en vain. Finalement, les Sept lui accordèrent de vivre un jour de plus. Une autre paire de lutteurs, se battant dans l'obscurité, trébucha sur l'agresseur de Nansen, jetant le groupe entier les jambes en l’air.
Nansen profita de l'occasion pour s'échapper et tenta tant bien que mal d'atteindre le milieu du campement. Des flammes s'étaient répandues depuis les feux de camp et faisaient rage autour de la clairière, illuminant une scène cauchemardesque. Partout, des groupes de combattants s'engageaient dans des melées et des corps-à-corps. Les assaillants ont du s'infiltrer sans etre vus, pensa Nansen, le camp n'étant pas surveillé. Il était difficile à discerner dans la pénombre, mais les hommes qu'ils combattaient portaient peut-etre la livrée de la maison Khil. La plupart des hommes de Neslepaks n'étaient pas des guerriers, mais des ouvriers, qui avaient été amenés pour creuser et soulever les ossements. Ils se battaient maintenant au mieux qu'ils pouvaient, en utilisant des armes improvisées ou leur force brute.
Nansen entendit alors des ordres hurlés tout près: Neslepaks avait réussi à rassembler une petite force d'archers et les avait positionnés sur les chars au milieu. Le feu était maintenant suffisamment intense pour qu'ils puissent distinguer amis et ennemis, à courte distance. Une fois les flèches lancées, le combat tourna rapidement à l'avantage des défenseurs. Il restait encore quelques heures avant l'aube lorsque le dernier des agresseurs décida de fuir ou de se rendre.
Dernière modification par Neslepaks (2025-02-08 10:20:55)
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Dans une clairière baignée par la lumière blafarde d’un crépuscule naissant, un soldat, vêtu d’une armure usée par le temps et les combats, se tenait là, pantelant, le souffle court. Ses yeux, d’un bleu perçant et empreints d’une lueur de frénésie, scrutaient l’horizon, comme s’il attendait une apparition divine. Il venait de quitter le champ de bataille, une rencontre sanglante avec les partisans du culte d’Yggnir, et son cœur battait encore au rythme de la peur et de l’exaltation.
« Serait ce là le destin que nous offrent ces faiseurs de malheur ? » murmura t il, une lueur de défi dans le regard. En un instant, il se remémora l’affrontement. Les couleurs vives des bannières du culte d’Yggnir flottaient comme des serpents venimeux dans le vent. Leurs cris de guerre, une mélodie de mort, résonnaient dans son esprit. Mais il avait fui, échappé à cette horde aveugle, et maintenant il devait rallier ses camarades, galvaniser leur esprit combatif.
Il s’avança vers le camp, son cœur battant la chamade, la rage et la détermination l’enveloppant. Quand il pénétra dans la zone où ses compagnons s’étaient regroupés, il trouva une assemblée de visages marqués par l’angoisse et l’incertitude.
« Par les anciens dieux, qu'est-ce qui t'es arrivé ? » demanda Armand, un camarade à la stature imposante, le front plissé par l’inquiétude.
« J'ai affronté les suppôts d’Yggnir ! » s’exclama le soldat, sa voix résonnant comme un coup de tonnerre. « Ceux qui se tiennent sous la bannière de cette abomination, ces adorateurs d’un dieu qui prône la destruction et la soumission ! »
« Tu es revenu seul ? » murmura Émilie, une femme guerrière au regard perçant, les mains tremblantes. « Que sont devenus les autres ? »
« Ils sont tombés, luttant contre la marée noire de l’ennemi. Mais je n’allais pas les trahir, pas maintenant. Nous devons nous unir, nous rassembler contre cette scélératesse ! »
« Et quel est donc ton plan ? » demanda Henri, un jeune soldat à la voix tremblante. « Que peux tu faire face à une telle menace ? »
« Nous allons les défier ! » rétorqua le soldat, la passion embrasant son discours. « Yggnir n’est qu’un faux dieu, une illusion sournoise. Nous devons leur montrer la force de notre foi, celle des véritables anciens. »
« C’est dangereux, » objecta Armand, le regard inquiet. « Le Duc Édouard Khil ne nous permettra pas d’agir sans son ordre. »
« Le Duc ? » ricana le soldat, une lueur de défi dans les yeux. « Que vaut un Duc face à la volonté des anciens dieux ? Sa peur l’aveugle, ses hésitations nous coûteront cher. Nous devons prendre les devants ! »
Les murmures d'approbation commencèrent à parcourir le groupe, et la flamme de l’enthousiasme s’allumait lentement. Émilie, les bras croisés, observa le soldat avec une intensité accrue. « Que proposes-tu, alors ? »
« Je vous propose de nous lancer dans la nuit, de frapper là où l’ennemi s’y attend le moins. Nous utiliserons le couvert des ombres pour les surprendre. Leur arrogance sera leur perte. »
« Une embuscade ? » demanda Henri, l’inquiétude dans la voix. « Et si cela tourne mal ? »
« Nous sommes déjà perdus si nous restons ici à attendre que la mort vienne à nous ! » s’emporta le soldat, l’émotion le rendant plus fervent. « Combien de nos camarades encore devons nous perdre avant de réaliser que notre destin n’est pas de plier le genou devant Yggnir ? »
Armand, se redressant, prit la parole. « Je suis avec toi. Mais ce n’est pas une décision à prendre à la légère. Nous devons être unis. Qui d’autre est prêt à se battre avec nous ? »
Les regards se croisèrent, et peu à peu, des têtes se hochèrent. Émilie leva la voix. « Je ne suis pas prête à abandonner notre cause. Quoi qu’il arrive, je me tiendrai à vos côtés. »
« Moi aussi, » ajouta Henri, sa voix se raffermissant, comme si la peur s’évanouissait au contact de la détermination. « J’irai, même si cela signifie ma perte. »
Le soldat, voyant le feu s’allumer dans les yeux de ses camarades, se redressa, le poing levé. « Ensemble, nous sommes une force que même les ténèbres ne peuvent ignorer. Yggnir sera notre ennemi, mais il connaîtra notre colère ! »
Alors que la nuit tombait, les silhouettes des guerriers se dressèrent contre le ciel étoilé, leurs cœurs battant à l’unisson. Dans leur esprit, ils entendaient les échos des anciens dieux, des voix qui les guidaient et les encourageaient à se dresser contre l’oppression.
« Préparez vos armes, » ordonna le soldat, son ton prenant une gravité nouvelle. « Nous frapperons à l’aube. Chaque seconde que nous perdons est une seconde de plus pour notre ennemi. »
La tension dans l’air était palpable, et chacun savait que la bataille qui se profilait serait décisive. Les murmures du culte d’Yggnir résonnaient encore dans leurs esprits, mais désormais, ils étaient unis par une cause commune, un lien forgé dans le feu de l’adversité.
« Que les anciens dieux nous protègent, » prononça Émilie, ses mains serrant fermement la garde de son épée. « Nous ferons payer cette abomination pour ce qu’elle a fait. »
« Oui, » acquiesça le soldat, un sourire déterminé sur les lèvres. « Pour chaque camarade tombé, nous ferons payer un prix. Yggnir ne peut pas nous briser. »
Le temps s’étirait, l’angoisse se mêlant à l’anticipation, et dans l’obscurité, les guerriers se préparèrent. Les ombres dansaient autour d’eux, mais leur foi en l’ancien, leur haine pour Yggnir, était plus forte que toute peur.
« Souvenez vous de ceux qui sont tombés, » murmura le soldat, sa voix chuchotante mais ferme. « Leur sacrifice n’aura pas été vain. Nous nous battrons pour eux, pour nous, et pour les générations futures. »
La nuit enveloppa le groupe, et alors que le silence pesant s’installait, un esprit de camaraderie et de détermination émergeait. Ils étaient prêts à se battre, à défier le destin, à faire face à l’inconnu.
« A l’aube, » conclut le soldat, « nous serons des ombres dans la nuit, et Yggnir ne saura pas ce qui l’a frappé. Ensemble, nous sommes invincibles. »
Alors que les étoiles scintillaient au dessus d’eux, une lueur d’espoir brillait au sein des ténèbres, et les guerriers, unis par leur foi et leur colère, se préparaient à entrer dans la légende. Un nouveau chapitre s’écrivait, celui de la résistance, de la lutte, et de la vengeance contre les adorateurs d’un dieu qui n’était rien d’autre qu’un prétexte à la tyrannie.
Le temps était venu, et avec lui, la promesse d’une bataille qui résonnerait à travers les âges. Yggnir, avec ses cultistes et leurs illusions, serait confronté à la réalité d’un groupe de guerriers déterminés à défendre leur existence, à revendiquer leur droit à la vie et à la liberté.
Dernière modification par hidagore (2025-02-10 13:29:01)
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Les ouvriers avaient passé les heures qui restaient avant le lever du jour à éteindre l'incendie qui menaçait de détruire tous les chars de la compagnie. Cette entreprise, déjà compromise par l'attaque soudaine, aurait du etre complètement abandonnée s'ils avaient perdu leurs chars. Sans aucun moyen de ramener les restes des morts vers le fief, on aurait du abandonner. Mais on avait perdu un seul char, et la compagnie n'avait pas l'intention de se retirer. En fait, le combat avait enflammé les esprits. Meme le plus humble des ouvriers avait été transformé en instrument d'Yggnir, chargé d'une mission sacrée!
Le seigneur Neslepaks s'efforçait de comprendre ce qui s'était passé pendant la nuit. Les récits étaient tous très différents. Certains juraient avoir vu des assaillants porter le blason de la maison Khil, mais les morts qui restaient dans le camp portaient de simples armures de cuir. Une chose sur laquelle ils étaient tous d'accord, cependant, c'était que l'ennemi avait ciblé les symboles religieux, souvent criant des chants de défi contre Yggnir, ou acclamant les Anciens Dieux. Un affront que les ministres du culte ne pouvaient pas tolérer.
Et donc, la décision fut rapidement prise de suivre les traces des fugitifs dans la foret pour punir ces païens arrogants. Ne laissant que quelques serviteurs pour garder les chars, le reste des ouvriers avaient reçu des armes, et ils rejoignirent les soldats dans cette folle poursuite. Et ainsi, ils rattrapèrent l'ennemi. Ou plutot, l'ennemi les attendait... Au bord d'une clairière, quelques hommes imprudents furent criblés de flèches. Neslepaks et ses soldats durent retenir les ouvriers qui, infervorés, voulaient charger les infidèles.
Des éclaireurs espionnèrent les positions ennemies, un plan fut rapidement établi, puis le seigneur Neslepaks donna le signal de l'attaque. Tout en coordonnant les groupes de combattants, il s'interrogea sur les conséquences de cette représaille. Allons-nous commencer une guerre de religion? Serai-je responsable de milliers de morts dans le royaume entier? Serai-je le prochain à occuper le siège d'accusé au tribunal royal? Avec un rire fou, il se demanda ce que la Tokva penserait de cet acte inconscient.
Les ennemies étaient moins organisés et il était clair qu'il leur manquait un commandant, mais ils avaient réussi d'une manière ou d'une autre à repeupler leurs rangs après l'escarmouche de la nuit dernière et ils se battaient comme des sauvages. Alors que la matinée avançait, le sort de la bataille était toujours en jeu...
Dernière modification par Neslepaks (2025-02-10 23:58:35)
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