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La résilience d’une monarchie suppose un pouvoir royal qui soit fort et légitime. L’absence d’une figure royale à la hauteur des enjeux mène au mieux au déclin inexorable du royaume, au pire à des dévastations – voire à la guerre civile.
Néanmoins, la force du monarque n’est pas de celle qui repose sur les armes. Elle est, en réalité, la résultante de la légitimité que lui reconnaissent ses sujets ; et cette légitimité ne saurait être confondue avec la crainte voire la peur qu’inspire un souverain tyrannique. Un tyran qui cède à la facilité de l’arbitraire pourra imposer ses décisions et même se maintenir un certain temps sur le trône ; mais il sèmera les graines de la discorde, et ces graines dégénéreront bien assez tôt en guerre civile.
Dans le même temps, le roi juste et vertueux ne doit pas céder au confort de l’effacement et de l’absolue délégation. Le souverain ne doit pas se désengager des affaires du Royaume et abandonner au vote de la majorité l’ensemble des décisions. Cette déresponsabilisation mène aux mêmes écueils que la tyrannie, sous des formes différentes : pouvoir monopolisé par un groupe d’individus faisant primer les intérêts de leur groupe sur ceux du royaume ; absence d’arbitre dans les grands conflits internes ; absence de politique royale digne de ce nom et de vision long terme ; absence de figure légitime pour les négociations diplomatiques.
Pour permettre d’atteindre cet équilibre fragile, qui évitera tant la tyrannie que la déresponsabilisation, un cadre doit être institué et imposé au souverain. C’est tout l’objet de ces propositions.
1 - Les Lois fondamentales
Les lois fondamentales sont celles qui s’imposent à tous, y compris aux rois d’Okord. Elles sont, en droit, ce qui distingue le roi du tyran : le roi légitime se conforme aux lois fondamentales, le tyran les viole.
Les présentes propositions, si elles étaient adoptées, auraient la valeur juridique d’une loi fondamentale et s’imposeraient à donc tous les souverains. De même, constituent des lois fondamentales :
- Le principe selon lequel le seigneur ayant le plus « d’influence » est désigné Roi d’Okord.
- Le principe selon lequel le territoire du Royaume d’Okord n’est pas la propriété personnelle du roi en titre.
- La forme monarchique de la puissance okordienne.
L’adoption d’une loi fondamentale suppose son approbation par les 2/3 des seigneurs d’Okord (hors chevaliers, barons et croisés), étant précisé que l'absence de vote vaut vote négatif.
2 - La Décision fondamentale
Dans certaines sphères, et tout particulièrement en matière de diplomatie, le roi peut être amené à envisager des décisions qui, en raison de leur importance et des conséquences qu’elles peuvent avoir sur la destinée même du Royaume, ne sauraient être prises par un seul homme.
Les décisions qui relèvent de la catégorie des décisions fondamentales :
- La conclusion d’un traité avec une autre puissance (hors traités commerciaux) ;
- Le déclenchement d’une guerre extérieure ou de toute opération, action ou déclaration pouvant mener au déclenchement d’une guerre.
- Les décisions ayant trait à l’intégrité territoriale du Royaume (perte ou gain de territoires).
Les décisions fondamentales sont prises à la majorité des princes, ducs et marquis du Royaume, réunis en Concile restreint.
Note ajoutée à la main par Ferdinand : devrions-nous étendre ce vote à l’ensemble des nobles d’Okord (hors chevaliers, barons et croisés) pour garantir la légitimité des décisions fondamentales ? A minima aux comtes, les vicomtes étant bien souvent peu actifs dans la vie politique du Royaume ?
3 - L'Ordonnance royale
Pour toutes les matières ne relevant ni de la Loi fondamentale, ni de la Décision fondamentale, le roi a compétence exclusive pour légiférer par ordonnance royale.
Les ordonnances royales sont prises par le roi dans toutes les matières qui touchent à l’administration générale du Royaume et qui ne relèvent pas des domaines de la loi fondamentale ou de la décision fondamentale. L’ensemble des ordonnances royales en vigueur constituent la législation royale.
Si les ordonnances royales relèvent de la compétence exclusive du souverain, celui-ci est toutefois incité à associer les membres du Conseil royal dans l’administration du royaume.
En synthèse :
- La loi fondamentale donne un cadre à l’action du roi, s’impose à lui et est adoptée par les 2/3 des Okordiens.
- La décision royale excède la seule compétence du roi et doit être prise à la majorité des grandes maisons.
- L’ordonnance royale relève du pouvoir du roi, qui doit toutefois autant que possible associer les membres de son Conseil.
Le roi légitime ne saurait gouverner seul, en administrateur solitaire. Dans certains domaines essentiels, ses attributions doivent être déléguées à des administrateurs royaux rassemblés au sein d’un Conseil royal.
Afin d'éviter l'absolutisme, l'existence du Conseil royal et une composition minimale prévue comme suit ont valeur de lois fondamentales. Ainsi, tout roi doit maintenir le Conseil royal et désigner, a minima :
- un connétable, qui préservera l’ordre public et assurera la bonne exécution des ordonnances royales et des décisions de justice, le cas échéant en usant de la force légitime ;
- d’un prévôt royal, qui rend la justice royale et prononce les condamnations ;
- d’un ambassadeur royal, qui représente le Royaume auprès des puissances étrangères.
Hors ces trois charges, qui sont impératives, le roi est libre d’organiser selon sa convenance, par ordonnance, son Conseil royal en créant d’autres charges.
Les membres du Conseil royal sont naturellement soumis à l'autorité hiérarchique du roi, qui peut les désigner et les révoquer. La volonté du roi s’impose à tous, notamment aux membres du Conseil royal. Le souverain peut donc avoir le dernier mot dans les domaines relevant du Conseil, y compris en matière de justice ; mais un roi qui s’affranchirait fréquemment de ces grands Intendants royaux peut être l’indice d’un roi tyran. De même, un roi qui ne tient pas informé le Conseil et son ambassadeur de correspondances entretenues avec une puissance étrangère peut être le signe d’une tyrannie en cours de formation.
Pour le reste, le principe est la liberté du roi de personnaliser les principes de sa gouvernance. Tel roi pourra choisir de déléguer l’administration quotidienne à un Conseil royal doté d’une composition complexe et se positionner en simple garant des institutions ; tel autre souverain pourra décider d’assumer avec volontarisme la gouvernance du Royaume, en légiférant lui-même – mais à la condition de respecter la composition minimale du Conseil royal, qui a valeur de loi fondamentale.
En synthèse :
- Tout souverain doit se doter d'un Conseil royal, et désigner a minima un connétable, un ambassadeur et un prévôt royal. Cela a valeur de loi fondamentale.
- Hors ces trois charges obligatoires, le roi est libre d'organiser librement son Conseil royal. Ses membres dépendent de lui.
- Tout roi est libre de personnaliser son règne, en choisissant de prendre une part plus ou moins active au gouvernement quotidien.
Le roi légitime
Le roi légitime est celui qui conforme son action aux lois fondamentales et s’abstient de gouverner seul dans les matières relevant la décision fondamentale. Il est également celui qui associe étroitement son Conseil royal à l’administration du Royaume.
Les décisions d’un roi légitime doivent être observées et leur méconnaissance constitue un acte de rébellion voire de trahison selon la gravité de la violation.
Le roi tyran
Le roi tyran est celui qui viole une loi fondamentale et décide seul sur les matières relevant de la décision fondamentale. Ces faits sont des critères objectifs permettant de caractériser, avec certitude, un roi tyran.
D’autres faits, qui supposent une appréciation subjective, peuvent mener à considérer qu’un roi est devenu tyran : le fait de gouverner sans associer le Conseil royal, le fait de faire primer des intérêts individuels sur l’intérêt supérieur du Royaume, une attitude indigne de la fonction royale, etc.
Les décisions d’un roi tyran peuvent (voire doivent) être rejetées, et son abdication constitue un objectif collectif devant être poursuivi par l’ensemble des maisons d’Okord.
Le rejet d’un roi, c’est-à-dire la proclamation d’un règne tyrannique, suppose une reconnaissance en ce sens adoptée par les 2/3 des maisons d’Okord. Tout Okordien peut initier un tel vote.
Dernière modification par Ferdinand (2024-12-16 19:47:07)
Ferdinand
Seigneur d'Autriche
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Je me permets messire d'apporter ma pierre à l'édifice que vous essayez tant bien que mal de bâtir.
J'aime ce principe de lois et décisions fondamentale. Et cette idée qu'elles sont au dessus d'un monarque et si celui-ci devait ne pas les respecter et prendre le statut de tyran qu'il soit du devoir de chaque seigneur de lui désobéir.
Pour répondre à votre interrogation concernant l'intégration des comtes dans les membres pouvant voter les décisions fondamentale je pense qu'il faut se poser une question. Veut-on pousser les comtes à se battrent afin d'acquérir du prestige devenir marquis et gagner le droit de voter. Ou préfères ton un royaume un peu plus calme où tout le même serait sur le même pied d'égalité et ne serait pas obligé de se battre pour gagner une voix au chapitre.
Concernant les trois postes de dignitaires obligatoire je pense que vous êtes à peut près dans le vrai. Une quatrième charge faisant le lien entre sa majesté et les conseils qui seraient également garant des textes en vigueur et organiserait les votes serait une vrai atout pour le roi et une forme de contre-pouvoir s'il avait dans ses attributions de veiller au respect des lois et décisions fondamentale par quiconque y compris sa majesté.
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L'ancien article 1er qui était intégré dans le projet d'Ordonnance judiciaire sera transféré dans le projet de Grande Ordonnance.
Le droit okordien est constitué des normes juridiques suivantes (par ordre d'importance dans la hiérarchie des normes).
1.1 – Les lois d'Ohm
Les lois d'Ohm sont l'ensemble des grands principes juridiques supérieurs appliqués par les puissances qui relevaient autrefois de l'Empire d'Ohm. Ancestrales et souvent non-écrites, elles s'imposent à leurs législations respectives et sont un gage de respectabilité à l'échelle régionale.
Leur compilation est reconnue comme l'une des priorités des principaux gouvernements d'Okord.
1.2 – Les lois fondamentales du Royaume d'Okord
Les lois fondamentales du Royaume d'Okord, introduites dans la Grande Réforme adoptée en l'an 12 de la 24ème ère, sont des normes ayant été soumises par le roi à l'ensemble des Okordiens et adoptées et par la majorité d'entre eux. Elles s'imposent aux rois, qui ne peuvent donc adopter des ordonnances qui leur seraient contraires.
1.3 – Les ordonnances royales
Les ordonnances royales sont prises par le roi, en conformité avec les normes supérieures (lois d'Ohm et lois fondamentales d'Okord). Tout monarque doit garantir la réactualisation de leur compilation.
1.4 – Les coutumes d'Okord
Certaines coutumes ont acquis, de par leur permanence et leur ancienneté, une force juridique dont il faut tenir compte. Généralement orales, il est souvent difficile de les établir avec certitude et l'existence d'une coutume est déterminée par le roi. Dans la mesure du possible, les souverains doivent s'efforcer de limiter l'importance du droit coutumier et de lui privilégier la législation "écrite" par l'ordonnance royale.
Ferdinand
Seigneur d'Autriche
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Version caduque, se référer à la dernière version ici.
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Nouvelle version projet (21e-XII-24) intégrant amendements nouveaux ainsi que l'intégration de l'adoubement et du droit d'Okord.
Réflexions à poursuivre :
- Investir les anciens rois d'un rôle de défenseurs de la Grande Ordonnance ?
- Intégrer l'Ordonnance Judiciaire dans la Grande Ordonnance afin d'empêcher un roi tyran de supprimer toute procédure judiciaire ?
LA GRANDE ORDONNANCE de la x phase de l'automne de l'an XII de l'ère 24
Instituant l'ordre juridique et politique d'Okord
TITRE 1 - L'ORDRE JURIDIQUE DU ROYAUME D'OKORD
Article 1 - Le droit d'Okord
Article 2 - La Loi d'Ohm
Article 3 - La Loi Fondamentale
Article 4 - La Décision Fondamentale
Article 5 - L'Ordonnance Royale
Article 6 - La coutume
TITRE 2 - LE CONSEIL ROYAL D'OKORD
Article 1 - L'impérative mise en place
Article 2 - Le statut des Grands Intendants
TITRE 3 - L'ADOUBEMENT DU SEIGNEUR D'OKORD
Article 1 - Le principe de l'adoubement
Article 2 - La cérémonie d'adoubement
Article 3 - Le rang de seigneur d'Okord
Article 4 - La déchéance du renégat parjure
La résilience d’une monarchie suppose un pouvoir royal qui soit fort et légitime. L’absence d’une figure royale à la hauteur des enjeux mène au mieux au déclin inexorable du royaume, au pire à des dévastations – voire à la guerre civile.
Néanmoins, la force du monarque n’est pas de celle qui repose sur les armes. Elle est, en réalité, la résultante de la légitimité que lui reconnaissent ses sujets ; et cette légitimité ne saurait être confondue avec la crainte voire la peur qu’inspire un souverain tyrannique. Un tyran qui cède à la facilité de l’arbitraire pourra imposer ses décisions et même se maintenir un certain temps sur le trône ; mais il sèmera les graines de la discorde, et ces graines dégénéreront bien assez tôt en guerre civile.
Dans le même temps, le roi juste et vertueux ne doit pas céder au confort de l’effacement et de l’absolue délégation. Le souverain ne doit pas se désengager des affaires du Royaume et abandonner au vote de la majorité l’ensemble des décisions. Cette déresponsabilisation mène aux mêmes écueils que la tyrannie, sous des formes différentes : pouvoir monopolisé par un groupe d’individus faisant primer les intérêts de leur groupe sur ceux du royaume ; absence d’arbitre dans les grands conflits internes ; absence de politique royale digne de ce nom et de vision long terme ; absence de figure légitime pour les négociations diplomatiques.
Pour permettre d’atteindre cet équilibre fragile, qui évitera tant la tyrannie que la déresponsabilisation, un cadre juridique doit être institué et imposé au souverain et à l'ensemble des seigneurs d'Okord.
1.1. Le caractère impératif du droit d'Okord.
L'ensemble des seigneurs d'Okord sont soumis au droit d'Okord, défini comme le bloc constitué par l'ensemble des normes visées par la Grande Ordonnance (articles 2, 3 et 4). Par la cérémonie de l'adoubement, ils prennent le serment de conformer leur action au droit okordien. Tout seigneur okordien qui violerait le serment de chevalerie peut être frappé de déchéance ; dans ce cas, l'individu est alors considéré comme un renégat parjure et perd le bénéfice de l'ensemble des droits et garanties octroyés par le droit d'Okord. Il est désigné dans les documents et communications officiels sous le sobriquet de "Parjure", et son nom peut être supprimé des Histoires officielles du Royaume.
De même, tout roi d'Okord doit se conformer aux aux Lois d'Ohm, aux Lois Fondamentales du Royaume et aux Décisions Fondamentales.
1.2. Les éléments constitutifs du droit d'Okord.
Le droit okordien est constitué des normes juridiques suivantes (par ordre d'importance dans la hiérarchie des normes) :
1- La Loi d'Ohm
2- La Loi Fondamentale du Royaume d'Okord
3- La Décision fondamentale
4- L'Ordonnance royale
5- La coutume
Chaque norme juridique dont l'adoption est envisagée doit être conforme aux normes qui lui sont supérieures. Ainsi, les ordonnances royales doivent respecter les Lois Fondamentales et les Lois d'Ohm.
Les lois d'Ohm sont l'ensemble des grands principes juridiques supérieurs appliqués par les puissances qui relevaient autrefois de l'Empire d'Ohm. Ancestrales et souvent non-écrites, elles s'imposent à leurs législations respectives et sont un gage de respectabilité à l'échelle régionale.
Leur compilation est reconnue comme l'une des priorités des prochains gouvernements d'Okord.
3.1. La définition de la Loi Fondamentale.
Les Lois Fondamentales sont celles qui s’imposent à tous les seigneurs d'Okord, y compris aux rois d’Okord. Elles sont, en droit, ce qui distingue le roi légitime du tyran : le roi légitime se conforme aux lois fondamentales, le tyran les viole.
Elles visent à régir les institutions du Royaume d'Okord et à doter le Royaume d'Okord d'un ordre juridique stable, qui résistera et même facilitera la succession des règnes.
3.2. L'adoption d'une Loi Fondamentale .
Le roi, qui seul a compétence pour soumettre le vote d'une Loi Fondamentale, doit observer un délai minimal d'une saison ((une semaine)) entre le lancement de la procédure d'adoption et le déclenchement du vote effectif.
L’adoption d’une Loi Fondamentale suppose son approbation par les 2/3 des seigneurs d’Okord (hors croisés et seigneurs n'ayant pas pris serment lors de la cérémonie d'adoubement), étant précisé que l'absence de vote vaut rejet.
3.3. La liste des Lois Fondamentales.
Les dispositions ci-dessous ont le rang de Lois Fondamentales du Royaume d'Okord :
1- Le principe selon lequel le seigneur ayant le plus « d’influence » est désigné Roi d’Okord.
2- Le principe selon lequel le territoire du Royaume d’Okord n’est pas la propriété personnelle du roi en titre.
3- La forme monarchique de la puissance okordienne.
4- Les dispositions contenues dans la Grande Ordonnance.
Dans certaines sphères, et tout particulièrement en matière de diplomatie, le roi peut être amené à envisager des décisions qui, en raison de leur importance et des conséquences qu’elles peuvent avoir sur la destinée même du Royaume, ne sauraient être prises par un seul homme. Ces Décisions Fondamentales doivent ainsi être prises à l'issue d'une procédure spéciale.
Les décisions qui relèvent de cette catégorie normative sont les suivantes :
- La conclusion d’un traité avec une autre puissance (hors traités commerciaux).
- Le déclenchement d’une guerre extérieure ou de toute opération, action ou déclaration pouvant mener au déclenchement d’une guerre.
- Les décisions ayant trait à l’intégrité territoriale du Royaume (perte ou gain de territoires).
- Le prononcé d'une mesure de déchéance à l'encontre d'un seigneur de guerre ayant violé le serment de chevalerie.
Les décisions fondamentales sont prises à la majorité des princes, ducs et marquis du Royaume, réunis en Concile restreint.
Pour toutes les matières ne relevant ni de la Loi Fondamentale, ni de la Décision Fondamentale, le roi a compétence exclusive pour légiférer par ordonnance royale. L’ensemble des ordonnances royales en vigueur constituent la législation royale.
Les ordonnances royales sont prises par le roi dans toutes les matières qui touchent à l’administration générale du Royaume. Elles doivent être conformes aux Lois d'Ohm et aux Lois Fondamentales.
Si les ordonnances royales relèvent de la compétence exclusive du souverain, celui-ci est toutefois incité à associer les membres du Conseil royal dans l’administration du royaume.
Certaines coutumes ont acquis, de par leur permanence et leur ancienneté, une force juridique dont il faut tenir compte. Généralement orales, il est souvent difficile de les établir avec certitude et l'existence d'une coutume est déterminée par le roi. Dans la mesure du possible, les souverains doivent s'efforcer de limiter l'importance du droit coutumier et de lui privilégier la législation "écrite" par l'ordonnance royale.
Le roi légitime ne saurait gouverner seul, en administrateur solitaire. Dans certains domaines essentiels, ses attributions doivent être déléguées à des administrateurs royaux rassemblés au sein d’un Conseil royal.
Tout souverain d'Okord doit garantir le maintien du Conseil royal et le doter de la composition minimale suivante :
1- un connétable, qui préserve l’ordre public et assure la bonne exécution des ordonnances royales et des décisions de justice, le cas échéant en usant de la force légitime ;
2- prévôt royal, qui rend la justice royale et prononce les condamnations ;
3- un ambassadeur royal, qui représente le Royaume auprès des puissances étrangères.
Hors ces trois charges, qui sont impératives, le roi est libre d’organiser selon sa convenance, par ordonnance royale, son Conseil royal en créant d’autres charges.
Les seigneurs d'Okord désignés au Conseil royal ont le statut de Grand Intendant.
Le Grand Intendant est soumis à l'autorité hiérarchique du roi, qui peut les désigner et les révoquer. La volonté du roi s’impose à tous, notamment aux membres du Conseil royal. Le souverain peut donc avoir le dernier mot dans les domaines relevant du Conseil, y compris en matière de justice ; mais un roi qui s’affranchirait fréquemment de ces grands Intendants royaux peut être l’indice d’un roi tyran. De même, un roi qui ne tient pas informé le Conseil et son ambassadeur de correspondances entretenues avec une puissance étrangère peut être le signe d’une tyrannie en cours de formation.
Pour le reste, le principe est la liberté du roi de personnaliser les principes de sa gouvernance. Tel roi peut choisir de déléguer l’administration quotidienne à un Conseil royal doté d’une composition complexe et se positionner en simple garant des institutions ; tel autre souverain peut décider d’assumer avec volontarisme la gouvernance du Royaume, en légiférant lui-même – mais à la condition de respecter la composition minimale du Conseil royal, prévue à l'article 1er.
1.1. L'obligation d'adoubement.
L'adoubement est l'acte par lequel le roi d'Okord, ou son représentant dûment mandaté à cette fin, élève un sujet okordien au rang de seigneur du Royaume.
La cérémonie doit intervenir dans l'année ((mois)) qui suit l'admission d'un chevalier à la Cour royale.
Sauf opposition expresse, l'ensemble des Okordiens ayant la qualité de seigneur d'Okord au moment de l'adoption de la Grande Ordonnance seront réputés avoir prêté le serment de chevalerie.
1.2. La sanction de l'obligation d'adoubement.
Tout chevalier et tout baron du Royaume doit se soumettre à l'adoubement avant d'être reconnu comme un dignitaire à part entière de la Cour, c'est-à-dire avant d'être admis parmi les vicomtes, comtes, marquis, ducs et princes du Royaume d'Okord. Le défaut ou refus d'adoubement dans le délai prescrit est constitutif d'un délit de lèse-majesté.
La cérémonie d'adoubement se décompose en deux phases.
1 - Le noble okordien s'agenouille devant le roi (ou son représentant) et prête d'une voix claire et intelligible le serment de chevalerie :
"1- Au nom de ma Maison et de mes ancêtres ; devant mes Dieux et mon roi,
2- Je jure d'agir en défenseur du Royaume d'Okord et de ses institutions,
3- Je jure de gouverner mon domaine et mes serfs en Juste.
4- Je jure de me soumettre au droit d'Okord et de me conformer à nos lois fondamentales,
5- Je jure de servir mon roi et de remplir mes devoirs féodaux,
6- Je jure de respecter la parole donnée et les engagements pris.
7- Par ce serment, je prends mon roi, les Dieux et les hommes à témoin.
8- Pour Okord."
2 - Le plat de son épée sur l'épaule du seigneur en devenir, le roi (ou son représentant) accepte le serment donné par cette formule :
"J'accepte votre hommage, prends acte de votre serment et vous fais seigneur d'Okord".
3 - Le dignitaire okordien se relève élevé au rang de seigneur d'Okord.
Le seigneur d'Okord bénéficie des droits suivants :
- Il est admis à la salle du trône et peut s'y exprimer, dans le respect des lois et de l'ordre public.
- Il peut participer à l'ost royal.
- Il bénéficie des garanties octroyées dans les ordonnances royales, notamment celles prévues dans l'Ordonnance judiciaire.
- Il peut être admis au sein du Conseil royal.
- Il prend part au vote des Lois fondamentales du Royaume d'Okord.
- Il peut prétendre à la couronne d'Okord, s'il devient "primus inter pares" (le plus influent des seigneurs okordiens).
- Il est reconnu comme le maître légitime de son fief et des terres sur lesquelles il établit son influence.
4.1. Le statut du renégat parjure.
Le fait de se parjurer et de violer le serment de chevalerie, notamment en rejetant le droit d'Okord et ses lois fondamentales, peut entraîner la perte du rang de seigneur d'Okord.
L'individu est alors considéré comme un renégat parjure et perd le bénéfice de l'ensemble des droits visés à l'article 3. Il est désigné dans les documents et communications officiels sous le sobriquet de "Parjure", et son nom peut être supprimé des Histoires officielles du Royaume.
4.2. L'acte de déchéance.
Compte tenu de sa gravité, l'acte de déchéance ne saurait être pris unilatéralement par le roi et relève des Décisions fondamentales soumises à l'approbation de la majorité des marquis, ducs et princes du Royaume d'Okord, en application de la Grande Ordonnance.
Lorsque les circonstances ont permis d'établir la rédemption du parjure, sa déchéance peut être annulée selon la même procédure.
Ferdinand
Seigneur d'Autriche
Hors ligne
Nouvelle version projet (23e-XII-24) intégrant amendements nouveaux :
- Intégration du Conseil des Anciens dans un titre 2 sur les "institutions du royaume d'Okord".
Réflexions à poursuivre :
- Intégrer l'Ordonnance Judiciaire dans la Grande Ordonnance afin d'empêcher un roi tyran de supprimer toute procédure judiciaire ? Ou a minima intégrer dans la Grande Ordonnance, en tant que loi fondamentale, le principe selon lequel tout roi doit sauvegarder dans sa législation une procédure judiciaire offrant des garanties aux accusés.
LA GRANDE ORDONNANCE de la x phase de l'automne de l'an XII de l'ère 24
Instituant l'ordre juridique et politique d'Okord
TITRE 1 - L'ORDRE JURIDIQUE DU ROYAUME D'OKORD
Article 1 - Le droit d'Okord
Article 2 - La Loi d'Ohm
Article 3 - La Loi Fondamentale
Article 4 - La Décision Fondamentale
Article 5 - L'Ordonnance Royale
Article 6 - La coutume
TITRE 2 - LES INSTITUTIONS DE GOUVERNANCE DU ROYAUME D'OKORD
Article 1 - Le Conseil Royal
Article 2 - Le Conseil des Anciens
TITRE 3 - L'ADOUBEMENT DU SEIGNEUR D'OKORD
Article 1 - Le principe de l'adoubement
Article 2 - La cérémonie d'adoubement
Article 3 - Le rang de seigneur d'Okord
Article 4 - La déchéance du renégat parjure
La résilience d’une monarchie suppose un pouvoir royal qui soit fort et légitime. L’absence d’une figure royale à la hauteur des enjeux mène au mieux au déclin inexorable du royaume, au pire à des dévastations – voire à la guerre civile.
Néanmoins, la force du monarque n’est pas de celle qui repose sur les armes. Elle est, en réalité, la résultante de la légitimité que lui reconnaissent ses sujets ; et cette légitimité ne saurait être confondue avec la crainte voire la peur qu’inspire un souverain tyrannique. Un tyran qui cède à la facilité de l’arbitraire pourra imposer ses décisions et même se maintenir un certain temps sur le trône ; mais il sèmera les graines de la discorde, et ces graines dégénéreront bien assez tôt en guerre civile.
Dans le même temps, le roi juste et vertueux ne doit pas céder au confort de l’effacement et de l’absolue délégation. Le souverain ne doit pas se désengager des affaires du Royaume et abandonner au vote de la majorité l’ensemble des décisions. Cette déresponsabilisation mène aux mêmes écueils que la tyrannie, sous des formes différentes : pouvoir monopolisé par un groupe d’individus faisant primer les intérêts de leur groupe sur ceux du royaume ; absence d’arbitre dans les grands conflits internes ; absence de politique royale digne de ce nom et de vision long terme ; absence de figure légitime pour les négociations diplomatiques.
Pour permettre d’atteindre cet équilibre fragile, qui évitera tant la tyrannie que la déresponsabilisation, un cadre juridique doit être institué et imposé au souverain et à l'ensemble des seigneurs d'Okord.
1.1. Le caractère impératif du droit d'Okord.
L'ensemble des seigneurs d'Okord sont soumis au droit d'Okord, défini comme le bloc constitué par l'ensemble des normes visées par la Grande Ordonnance (articles 2, 3 et 4). Par la cérémonie de l'adoubement, ils prennent le serment de conformer leur action au droit okordien. Tout seigneur okordien qui violerait le serment de chevalerie peut être frappé de déchéance ; dans ce cas, l'individu est alors considéré comme un renégat parjure et perd le bénéfice de l'ensemble des droits et garanties octroyés par le droit d'Okord. Il est désigné dans les documents et communications officiels sous le sobriquet de "Parjure", et son nom peut être supprimé des Histoires officielles du Royaume.
De même, tout roi d'Okord doit se conformer aux aux Lois d'Ohm, aux Lois Fondamentales du Royaume et aux Décisions Fondamentales.
1.2. Les éléments constitutifs du droit d'Okord.
Le droit okordien est constitué des normes juridiques suivantes (par ordre d'importance dans la hiérarchie des normes) :
1- La Loi d'Ohm
2- La Loi Fondamentale du Royaume d'Okord
3- La Décision fondamentale
4- L'Ordonnance royale
5- La coutume
Chaque norme juridique dont l'adoption est envisagée doit être conforme aux normes qui lui sont supérieures. Ainsi, les ordonnances royales doivent respecter les Lois Fondamentales et les Lois d'Ohm.
Les lois d'Ohm sont l'ensemble des grands principes juridiques supérieurs appliqués par les puissances qui relevaient autrefois de l'Empire d'Ohm. Ancestrales et souvent non-écrites, elles s'imposent à leurs législations respectives et sont un gage de respectabilité à l'échelle régionale.
Leur compilation est reconnue comme l'une des priorités des prochains gouvernements d'Okord.
3.1. La définition de la Loi Fondamentale.
Les Lois Fondamentales sont celles qui s’imposent à tous les seigneurs d'Okord, y compris aux rois d’Okord. Elles sont, en droit, ce qui distingue le roi légitime du tyran : le roi légitime se conforme aux lois fondamentales, le tyran les viole.
Elles visent à régir les institutions du Royaume d'Okord et à doter le Royaume d'Okord d'un ordre juridique stable, qui résistera et même facilitera la succession des règnes.
3.2. L'adoption d'une Loi Fondamentale .
Le roi, qui seul a compétence pour soumettre le vote d'une Loi Fondamentale, doit observer un délai minimal d'une saison ((une semaine)) entre le lancement de la procédure d'adoption et le déclenchement du vote effectif.
L’adoption d’une Loi Fondamentale suppose son approbation par les 2/3 des seigneurs d’Okord (hors croisés et seigneurs n'ayant pas pris serment lors de la cérémonie d'adoubement), étant précisé que l'absence de vote vaut rejet.
3.3. La liste des Lois Fondamentales.
Les dispositions ci-dessous ont le rang de Lois Fondamentales du Royaume d'Okord :
1- Le principe selon lequel le seigneur ayant le plus « d’influence » est désigné Roi d’Okord.
2- Le principe selon lequel le territoire du Royaume d’Okord n’est pas la propriété personnelle du roi en titre.
3- La forme monarchique de la puissance okordienne.
4- Les dispositions contenues dans la Grande Ordonnance.
Dans certaines sphères, et tout particulièrement en matière de diplomatie, le roi peut être amené à envisager des décisions qui, en raison de leur importance et des conséquences qu’elles peuvent avoir sur la destinée même du Royaume, ne sauraient être prises par un seul homme. Ces Décisions Fondamentales doivent ainsi être prises à l'issue d'une procédure spéciale.
Les décisions qui relèvent de cette catégorie normative sont les suivantes :
- La conclusion d’un traité avec une autre puissance (hors traités commerciaux).
- Le déclenchement d’une guerre extérieure ou de toute opération, action ou déclaration pouvant mener au déclenchement d’une guerre.
- Les décisions ayant trait à l’intégrité territoriale du Royaume (perte ou gain de territoires).
- Le prononcé d'une mesure de déchéance à l'encontre d'un seigneur de guerre ayant violé le serment de chevalerie.
Les décisions fondamentales sont prises à la majorité des princes, ducs et marquis du Royaume, réunis en Concile restreint.
Pour toutes les matières ne relevant ni de la Loi Fondamentale, ni de la Décision Fondamentale, le roi a compétence exclusive pour légiférer par ordonnance royale. L’ensemble des ordonnances royales en vigueur constituent la législation royale.
Les ordonnances royales sont prises par le roi dans toutes les matières qui touchent à l’administration générale du Royaume. Elles doivent être conformes aux Lois d'Ohm et aux Lois Fondamentales.
Si les ordonnances royales relèvent de la compétence exclusive du souverain, celui-ci est toutefois incité à associer les membres du Conseil royal dans l’administration du royaume.
Certaines coutumes ont acquis, de par leur permanence et leur ancienneté, une force juridique dont il faut tenir compte. Généralement orales, il est souvent difficile de les établir avec certitude et l'existence d'une coutume est déterminée par le roi. Dans la mesure du possible, les souverains doivent s'efforcer de limiter l'importance du droit coutumier et de lui privilégier la législation "écrite" par l'ordonnance royale.
1.1. Une composition minimale impérative.
Le roi légitime ne saurait gouverner seul, en administrateur solitaire. Dans certains domaines essentiels, ses attributions doivent être déléguées à des administrateurs royaux rassemblés au sein d’un Conseil royal.
Tout souverain d'Okord doit garantir le maintien du Conseil royal et le doter de la composition minimale suivante :
1- un connétable, qui préserve l’ordre public et assure la bonne exécution des ordonnances royales et des décisions de justice, le cas échéant en usant de la force légitime ;
2- prévôt royal, qui rend la justice royale et prononce les condamnations ;
3- un ambassadeur royal, qui représente le Royaume auprès des puissances étrangères.
Hors ces trois charges, qui sont impératives, le roi est libre d’organiser selon sa convenance, par ordonnance royale, son Conseil royal en créant d’autres charges. Pour le reste, le principe est en effet la liberté du roi de personnaliser les principes de sa gouvernance. Tel roi peut choisir de déléguer l’administration quotidienne à un Conseil royal doté d’une composition complexe et se positionner en simple garant des institutions ; tel autre souverain peut décider d’assumer avec volontarisme la gouvernance du Royaume, en légiférant lui-même – mais à la condition de respecter la composition minimale du Conseil royal, prévue à l'article 1er.
1.2. Le statut des Grands Intendants.
Les seigneurs d'Okord désignés au Conseil royal ont le statut de Grand Intendant.
Le Grand Intendant est soumis à l'autorité hiérarchique du roi, qui peut les désigner et les révoquer. La volonté du roi s’impose à tous, notamment aux membres du Conseil royal. Le souverain peut donc avoir le dernier mot dans les domaines relevant du Conseil, y compris en matière de justice ; mais un roi qui s’affranchirait fréquemment de ces grands Intendants royaux peut être l’indice d’un roi tyran. De même, un roi qui ne tient pas informé le Conseil et son ambassadeur de correspondances entretenues avec une puissance étrangère peut être le signe d’une tyrannie en cours de formation.
2.1. Les attributions du Conseil des Anciens.
Le roi d'Okord est le premier gardien de la monarchie et le premier garant de son ordre juridique. Il ne saurait toutefois être le seul ; aussi est-il institué un Conseil des anciens afin de sauvegarder, dans la durée, l'ordre juridique du Royaume d'Okord et la continuité de ses institutions.
Les attributions du Conseil des Anciens sont les suivantes :
1- Garantir le respect des Lois Fondamentales du Royaume d'Okord par tous, y compris par le roi lorsqu'il légifère par ordonnance royale.
2- Incarner la continuité des institutions du Royaume d'Okord dans les périodes de crise qui priveraient le royaume d'un souverain légitime.
3- Se faire le gardien de la bonne application des principes régissant l'adoption de nouvelles Lois Fondamentales ou la révocation d'une Loi Fondamentale.
4- Conseiller, sur sa demande, le roi d'Okord sur la gouvernance du Royaume d'Okord.
5- Lancer la procédure d'illégitimité d'un roi tyran qui méconnaitrait l'ordre juridique d'Okord ou commettrait une haute-trahison. L'illégitimité du souverain est actée lorsque les 2/3 des seigneurs d'Okord (hors chevaliers, barons et croisés) la votent, étant précisé que l'absence de vote vaut rejet.
Hors ces matières, le Conseil des Anciens ne saurait interférer dans l'administration et la gouvernance purement quotidiennes du Royaume, et ses interventions doivent être limitées aux sujets structurants relevant de son champ d'attribution.
2.2. La composition du Conseil des Anciens.
Le Conseil des Anciens est composé des anciens souverains d'Okord. Tout roi d'Okord dont le règne s'achève est, de droit, membre du Conseil des Anciens, sauf déchéance qui serait prononcée à l'issue d'un procès pour des faits de haute trahison commis contre le Royaume d'Okord. Le Conseil peut être réuni sur demande du roi ou d'un des Anciens.
La qualité d'Ancien est attachée à la personne physique de l'ancien roi, et non transmise à ses héritiers ou à sa maison.
2.3. La convention d'Entente liant les Anciens.
Les Anciens sont liés par un traité leur imposant de s'allier militairement et politiquement à chaque fois que l'illégitimité d'un roi tyran (c'est-à-dire méconnaissant les Lois Fondamentales et plus largement le droit d'Okord) ou traître rend nécessaire une intervention militaire visant à sauvegarder les institutions du Royaume d'Okord.
Hors ce cas, le présent article n'impose pas d'autres liens diplomatiques entre les Anciens.
1.1. L'obligation d'adoubement.
L'adoubement est l'acte par lequel le roi d'Okord, ou son représentant dûment mandaté à cette fin, élève un sujet okordien au rang de seigneur du Royaume.
La cérémonie doit intervenir dans l'année ((mois)) qui suit l'admission d'un chevalier à la Cour royale.
Sauf opposition expresse, l'ensemble des Okordiens ayant la qualité de seigneur d'Okord au moment de l'adoption de la Grande Ordonnance seront réputés avoir prêté le serment de chevalerie.
1.2. La sanction de l'obligation d'adoubement.
Tout chevalier et tout baron du Royaume doit se soumettre à l'adoubement avant d'être reconnu comme un dignitaire à part entière de la Cour, c'est-à-dire avant d'être admis parmi les vicomtes, comtes, marquis, ducs et princes du Royaume d'Okord. Le défaut ou refus d'adoubement dans le délai prescrit est constitutif d'un délit de lèse-majesté.
La cérémonie d'adoubement se décompose en deux phases.
1 - Le noble okordien s'agenouille devant le roi (ou son représentant) et prête d'une voix claire et intelligible le serment de chevalerie :
"1- Au nom de ma Maison et de mes ancêtres ; devant mes Dieux et mon roi,
2- Je jure d'agir en défenseur du Royaume d'Okord et de ses institutions,
3- Je jure de gouverner mon domaine et mes serfs en Juste.
4- Je jure de me soumettre au droit d'Okord et de me conformer à nos lois fondamentales,
5- Je jure de servir mon roi et de remplir mes devoirs féodaux,
6- Je jure de respecter la parole donnée et les engagements pris.
7- Par ce serment, je prends mon roi, les Dieux et les hommes à témoin.
8- Pour Okord."
2 - Le plat de son épée sur l'épaule du seigneur en devenir, le roi (ou son représentant) accepte le serment donné par cette formule :
"J'accepte votre hommage, prends acte de votre serment et vous fais seigneur d'Okord".
3 - Le dignitaire okordien se relève élevé au rang de seigneur d'Okord.
Le seigneur d'Okord bénéficie des droits suivants :
- Il est admis à la salle du trône et peut s'y exprimer, dans le respect des lois et de l'ordre public.
- Il peut participer à l'ost royal.
- Il bénéficie des garanties octroyées dans les ordonnances royales, notamment celles prévues dans l'Ordonnance judiciaire.
- Il peut être admis au sein du Conseil royal.
- Il prend part au vote des Lois fondamentales du Royaume d'Okord.
- Il peut prétendre à la couronne d'Okord, s'il devient "primus inter pares" (le plus influent des seigneurs okordiens).
- Il est reconnu comme le maître légitime de son fief et des terres sur lesquelles il établit son influence.
4.1. Le statut du renégat parjure.
Le fait de se parjurer et de violer le serment de chevalerie, notamment en rejetant le droit d'Okord et ses lois fondamentales, peut entraîner la perte du rang de seigneur d'Okord.
L'individu est alors considéré comme un renégat parjure et perd le bénéfice de l'ensemble des droits visés à l'article 3. Il est désigné dans les documents et communications officiels sous le sobriquet de "Parjure", et son nom peut être supprimé des Histoires officielles du Royaume.
4.2. L'acte de déchéance.
Compte tenu de sa gravité, l'acte de déchéance ne saurait être pris unilatéralement par le roi et relève des Décisions fondamentales soumises à l'approbation de la majorité des marquis, ducs et princes du Royaume d'Okord, en application de la Grande Ordonnance.
Lorsque les circonstances ont permis d'établir la rédemption du parjure, sa déchéance peut être annulée selon la même procédure.
Ferdinand
Seigneur d'Autriche
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Notre Roi,
en ce jour de la 24ème lune de la douzième année, nous fêtons Daeth, ce qui fait que nous avons pas vu que la grande ordonnance est à débattre.
historiquement, les rois d'Okord n'ont toujours été que des mendiants, dont la majorités des Okordiens se moquaient éperdument, les projets indépendantistes ont fini par mourir d'eux même car il n'y a finalement pas royaume plus libre que celui d'Okord.
votre projet donnera au roi une autorité et une légitimité qu'il n'avais pas, dans un royaume où la puissance des maisons et leurs alliances font plus le fonctionnement du royaume que le roi lui même.
votre projet va se heurter au mur de la réalité du royaume d'Okord.
sauf si vous reconnaissez un peu plus le pouvoir des maisons:
-il faut accorder la possibilité à chaque seigneur Okordien de proposer des lois et des ordonnances.
-il faut reconnaître la capacité des vieilles maisons à faire valoir la coutume
-le conseil royal devra représenter la diversité et les rapports de forces d'Okord, et voterais lois et ordonnance
-les lois et ordonnance doivent être appliqué par l'ensemble des seigneurs, le connétable seul échouera à faire appliquer le droit
-le droit des maisons Okordiennes à déposer le roi quand elles le désirent, ce qui signifie qu'il y a pas besoin de conseil des anciens
le roi conserve ses prérogatives traditionnelle:
-incarnation symbolique du royaume
-garantir l'intégrité territoriale d'Okord, participation active ou non à sa diplomatie
-nommer les garants de l'institution, connétable, prévôt, etc
-haute justice nobiliaire dans le cadre législatif adopté
petit aparté sur le titre 3, article 3, alinéa 7 le seigneur Okordien ne dois être reconnu maître que de son domaine naturel, venant de ses titres de propriétés, le domaine obtenu par les forteresses est très discutable, et n'a pas à être sécurisé en droit.
nos salutations distinguées
vous trouverez ici une rapide explication et un historique de la maison: https://www.okord.com/ranking.html?profile-3451
Le Grand Jarl Actuel: https://www.okord.com/ranking.html?profile-21203
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HRP - Dans un premier temps, je prie chaque contributeur de se limiter à 1 post par topic, afin d'éviter d'avoir 4 pages de débat entre deux joueurs qui dissuaderaient les autres de participer. Pour contre-argumenter aux réponses apportées par Ferdinand, vous pouvez éditer votre post initial. Merci.
Chère représentante de la tribu d'Amara,
J'ai bien reçu la note d'analyse produite par vos services et vous en remercie. J'ai souhaité y répondre, non pas de façon globale, mais de manière pédagogique en reprenant vos arguments.
votre projet donnera au roi une autorité et une légitimité qu'il n'avais pas, dans un royaume où la puissance des maisons et leurs alliances font plus le fonctionnement du royaume que le roi lui même.
Ce propos me semble inexact.
Leur légitimité, les rois actuels la possèdent déjà : tout roi étant le plus "influent", au sens des mœurs okordiennes, est considéré comme le roi légitime. Mes réformes sont plus contraignantes pour le roi, puisqu'elles renouvellent la notion de légitimité dans un sens bien plus exigeant pour le souverain : être le plus "influent" ne suffira plus, le roi devra désormais, s'il souhaite demeurer légitime, se conformer au droit d'Okord et notamment à ses Lois fondamentales.
De même, mes réformes ne renforcent pas l'autorité royale. C'est le contraire : elles la réduisent et la font passer d'une autorité absolue (c'est-à-dire soumise à nulle norme qui lui serait supérieure, si ce n'est au bon vouloir des maisons d'Okord) et une autorité devant s'exercer dans un cadre bien défini. On ne peut donc pas parler d'une autorité renforcée ; je dirais plutôt que ces réformes réduisent l'autorité royale mais lui permettent, lorsqu'elle s'exerce de façon légitime, d'être davantage crédible.
En résumé : les réformes instituent une légitimité plus exigeante à établir, et donnent la possibilité aux souverains de disposer d'une autorité affaiblie mais plus crédible.
il faut accorder la possibilité à chaque seigneur Okordien de proposer des lois et des ordonnances.
Chaque Okordien peut déjà, dans la pratique, contribuer à établir la législation royale par les différents canaux existant : adresser des propositions au roi ou au Conseil royal de façon directe ou par des communications officielles ; adresser de telles propositions via une audience publique, par la mécanique de la Chambre des requêtes ; en adoptant sur son domaine propre des lois qui, si elles font la preuve de leur efficacité, pourront être proposée à une transposition plus large au niveau du Royaume.
-il faut reconnaître la capacité des vieilles maisons à faire valoir la coutume
La Grande Ordonnance reconnaît la coutume en tant que norme créatrice de Droit et de droits, dès lors qu'elle est conforme aux normes qui lui sont supérieures (notamment aux Lois fondamentales). Elle peut être directement invoquée en audience, à la condition de l'établir avec précision.
-le conseil royal devra représenter la diversité et les rapports de forces d'Okord, et voterais lois et ordonnance
Sur le premier point, je partage votre avis. Le Conseil Royal doit, dans la mesure du possible, être représentatif dans sa composition des forces okordiennes. Mais ne cédons pas à la facilité de la législation fiction : il est difficile d'imposer une composition minimale plus complexe que celle que je suggère, dans la mesure où il est déjà très difficile de trouver des seigneurs volontaires pour contribuer au Conseil - je l'expérimente déjà. Je pourrais donc imposer dans la Grande Ordonnance une composition très restrictive mais elle ne pourrait pas être respectée.
Sur le second point, je serais plus mesuré. Le Conseil Royal doit absolument être associé à l'acte de législation ; je précise d'ailleurs dans l'une de mes analyses précédentes que le roi tyran est celui qui n'associe jamais son Conseil. Mais de là à imposer au roi d'obtenir le vote de la majorité de son Conseil pour l'adoption d'une loi, je dirais que nous poussons le curseur trop loin. La Grande Réforme créé différentes normes qui, chacune, relèvent d'une autorité différente : la Coutume peut être invoquée par tout Okordien, l'Ordonnance royale est la norme privilégiée du roi, la Décision Fondamentale est produite par les grands seigneurs, la Loi fondamentale est adoptée par tous. Cet équilibre me semble acceptable.
-les lois et ordonnance doivent être appliqué par l'ensemble des seigneurs, le connétable seul échouera à faire appliquer le droit
Nous ne disons pas la même chose. La bonne application de la législation est effectivement l'affaire de tous. L'ordonnance précise seulement qu'une charge officielle est instituée pour s'y consacrer tout particulièrement ; le connétable est le gendarme du Royaume et est le seul qui peut, au nom du Roi, utiliser la force légitime pour faire appliquer une décision de justice.
-le droit des maisons Okordiennes à déposer le roi quand elles le désirent, ce qui signifie qu'il y a pas besoin de conseil des anciens
Ce n'est pas la même chose. Tout Okordien peut et pourra concurrencer l'autorité du roi ; cela n'en fera pas un traître ni un rebelle. En revanche, en l'état actuel de la législation et des principes okordiens, nul n'a compétence pour proclamer l'illégitimité d'un roi (puisque, comme nous l'avons vu ci-dessus, tout roi étant le plus influent est légitime dans l'état actuel du droit). Le Conseil des Anciens permettra de garantir que tout souverain respectera les Lois fondamentales du Royaume et pour agir lorsque tel n'est pas le cas ; là où les seigneurs d'Okord ne seraient intervenus que s'ils y avaient vu un intérêt pour leur maison.
petit aparté sur le titre 3, article 3, alinéa 7 le seigneur Okordien ne dois être reconnu maître que de son domaine naturel, venant de ses titres de propriétés, le domaine obtenu par les forteresses est très discutable, et n'a pas à être sécurisé en droit.
J'en prends bonne note et nous pourrons amender le projet en ce sens.
Ferdinand
Seigneur d'Autriche
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Roy Ferdinand d'Autriche,
La maison Trof vous félicite pour l'instauration de cette grande Ordonnance et des lois instituées.
Je n'ai rien à ajouter à ces lois pour le moment mais je saurais vous faire part de toutes remarques éventuelles si le besoin s'en fait sentir.
Je propose mon général Ansberg Hoff au titre de connétable. Il est loyal et aucune armée ne saura se refuser aux décisions royales face aux armées dorées.
Lignée des Trofs, et autres successeurs
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Chère princesse,
Merci de ces mots et de votre proposition. Je l'accepte, avec votre garantie que le talentueux mais fougueux général aura su gagner en tempérance depuis notre dernière rencontre.
Ferdinand
Seigneur d'Autriche
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Roy Ferdinand,
De la même manière que des chiens de guerre sont à l’origine des bêtes assoiffées de sang à l’état sauvage, il y a certains traits de caractères qui peuvent faire qu’un petit chef orgueilleux devienne la plus efficace des armes suivant qu’on le place dans une autre position.
Vous pourrez bien entendu le démettre de cette fonction si celui ci dépasse le cadre instauré.
Lignée des Trofs, et autres successeurs
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La phase de discussion est officiellement close. Mes plus sincères remerciements à tous ceux qui ont contribué aux débats. La Grande Ordonnance ci-dessous va être soumise dans les meilleurs délais à l'adoption des seigneurs d'Okord ; la communication royale qui initiera le vote procèdera à une présentation "vulgarisée" de ses dispositions.
En cas d'adoption, des corrections mineures pourront être apportées sans formalisme particulier dans l'année ((mois)) qui suit le vote, notamment pour corriger les coquilles qui n'auront pas manqué de se glisser dans le corps du texte.
LA GRANDE ORDONNANCE de l'an I de l'ère 25
Instituant l'ordre juridique, politique et judiciaire d'Okord
TITRE 1 - L'ORDRE JURIDIQUE DU ROYAUME D'OKORD
Article 1 - Le droit d'Okord
Article 2 - La Loi d'Ohm
Article 3 - La Loi Fondamentale
Article 4 - La Décision Fondamentale
Article 5 - L'Ordonnance Royale
Article 6 - La coutume
TITRE 2 - LES INSTITUTIONS DE GOUVERNANCE DU ROYAUME D'OKORD
Article 1 - Le Conseil Royal
Article 2 - Le Conseil des Anciens
TITRE 3 - LE STATUT DE SEIGNEUR D'OKORD
Article 1 - L'acquisition du rang de seigneur et les droits afférents
Article 2 - Le serment de chevalerie
Article 3 - La déchéance du rang de seigneur
TITRE 4 - LA JUSTICE D'OKORD
Article 1 - La justice seigneuriale
Article 2 - La justice royale
Article 3 - La procédure judiciaire
Article 4 - Les suites du procès
La résilience d’une monarchie suppose un pouvoir royal qui soit fort et légitime. L’absence d’une figure royale à la hauteur des enjeux mène au mieux au déclin inexorable du royaume, au pire à des dévastations – voire à la guerre civile.
Néanmoins, la force du monarque n’est pas de celle qui repose sur les armes. Elle est, en réalité, la résultante de la légitimité que lui reconnaissent ses sujets ; et cette légitimité ne saurait être confondue avec la crainte voire la peur qu’inspire un souverain tyrannique. Un tyran qui cède à la facilité de l’arbitraire pourra imposer ses décisions et même se maintenir un certain temps sur le trône ; mais il sèmera les graines de la discorde, et ces graines dégénéreront bien assez tôt en guerre civile.
Dans le même temps, le roi juste et vertueux ne doit pas céder au confort de l’effacement et de l’absolue délégation. Le souverain ne doit pas se désengager des affaires du Royaume et abandonner au vote de la majorité l’ensemble des décisions. Cette déresponsabilisation mène aux mêmes écueils que la tyrannie, sous des formes différentes : pouvoir monopolisé par un groupe d’individus faisant primer les intérêts de leur groupe sur ceux du royaume ; absence d’arbitre dans les grands conflits internes ; absence de politique royale digne de ce nom et de vision long terme ; absence de figure légitime pour les négociations diplomatiques.
Pour permettre d’atteindre cet équilibre fragile, qui évitera tant la tyrannie que la déresponsabilisation, un cadre juridique doit être institué et imposé au souverain et à l'ensemble des seigneurs d'Okord.
La présente Loi fondamentale est soumise au vote de l'ensemble des seigneurs d'Okord. Son adoption suppose une majorité de votes favorables. En cas d'adoption, toute modification ou révocation ultérieure est soumise aux modalités prévues au titre 1 de la présente Grande Ordonnance.
1.1. Le caractère impératif du droit d'Okord.
L'ensemble des seigneurs d'Okord sont soumis au droit d'Okord, défini comme le bloc constitué par l'ensemble des normes visées par la Grande Ordonnance (articles 2, 3 et 4). Par le serment de chevalerie, ils prennent le serment de conformer leur action au droit okordien. Tout seigneur okordien qui violerait le serment de chevalerie peut être frappé de déchéance ; dans ce cas, l'individu est alors considéré comme un renégat parjure et perd le bénéfice de l'ensemble des droits et garanties octroyés par le droit d'Okord. Il est désigné dans les documents et communications officiels sous le sobriquet de "Parjure", et son nom peut être supprimé des Histoires officielles du Royaume.
De même, tout roi d'Okord doit se conformer aux aux Lois d'Ohm, aux Lois Fondamentales du Royaume et aux Décisions Fondamentales.
1.2. Les éléments constitutifs du droit d'Okord.
Le droit okordien est constitué des normes juridiques suivantes (par ordre d'importance dans la hiérarchie des normes) :
1- La Loi d'Ohm
2- La Loi Fondamentale du Royaume d'Okord
3- La Décision fondamentale
4- L'Ordonnance royale
5- La coutume
Chaque norme juridique dont l'adoption est envisagée doit être conforme aux normes qui lui sont supérieures. Ainsi, les ordonnances royales doivent respecter les Lois Fondamentales et les Lois d'Ohm.
Les lois d'Ohm sont l'ensemble des grands principes juridiques supérieurs appliqués par les puissances qui relevaient autrefois de l'Empire d'Ohm. Ancestrales et souvent non-écrites, elles s'imposent à leurs législations respectives et sont un gage de respectabilité à l'échelle régionale.
Leur compilation est reconnue comme l'une des priorités des prochains gouvernements d'Okord.
3.1. La définition de la Loi Fondamentale.
Les Lois Fondamentales sont celles qui s’imposent à tous les seigneurs d'Okord, y compris aux rois d’Okord. Elles sont, en droit, ce qui distingue le roi légitime du tyran : le roi légitime se conforme aux lois fondamentales, le tyran les viole.
Elles visent à régir les institutions du Royaume d'Okord et à doter le Royaume d'Okord d'un ordre juridique stable, qui résistera et même facilitera la succession des règnes.
3.2. L'adoption d'une Loi Fondamentale .
Le roi, qui seul a compétence pour soumettre le vote d'une Loi Fondamentale, doit observer un délai minimal d'une saison ((une semaine)) entre le lancement de la procédure d'adoption et le déclenchement du vote effectif.
L’adoption d’une Loi Fondamentale suppose son approbation par les 2/3 des seigneurs d’Okord (hors croisés, chevaliers et barons), étant précisé que l'absence de vote vaut rejet.
Ces mêmes règles s'appliquent à la modification ou à la révocation d'une Loi fondamentale
3.3. La liste des Lois Fondamentales.
Les dispositions ci-dessous ont le rang de Lois Fondamentales du Royaume d'Okord :
1- Le principe selon lequel le seigneur ayant le plus « d’influence » est désigné Roi d’Okord.
2- Le principe selon lequel le territoire du Royaume d’Okord n’est pas la propriété personnelle du roi en titre.
3- La forme monarchique de la puissance okordienne.
4- Les dispositions contenues dans la Grande Ordonnance.
Dans certaines sphères, et tout particulièrement en matière de diplomatie, le roi peut être amené à envisager des décisions qui, en raison de leur importance et des conséquences qu’elles peuvent avoir sur la destinée même du Royaume, ne sauraient être prises par un seul homme. Ces Décisions Fondamentales doivent ainsi être prises à l'issue d'une procédure spéciale.
Les décisions qui relèvent de cette catégorie normative sont les suivantes :
- La conclusion d’un traité avec une autre puissance (hors traités commerciaux).
- Le déclenchement d’une guerre extérieure ou de toute opération, action ou déclaration pouvant mener au déclenchement d’une guerre.
- Les décisions ayant trait à l’intégrité territoriale du Royaume (perte ou gain de territoires).
- Le prononcé d'une mesure de déchéance à l'encontre d'un seigneur de guerre ayant violé le serment de chevalerie.
Les décisions fondamentales sont prises à la majorité des princes, ducs et marquis du Royaume, réunis en Concile restreint.
Pour toutes les matières ne relevant ni de la Loi Fondamentale, ni de la Décision Fondamentale, le roi a compétence exclusive pour légiférer par ordonnance royale. L’ensemble des ordonnances royales en vigueur constituent la législation royale.
Les ordonnances royales sont prises par le roi dans toutes les matières qui touchent à l’administration générale du Royaume. Elles doivent être conformes aux Lois d'Ohm et aux Lois Fondamentales.
Si les ordonnances royales relèvent de la compétence exclusive du souverain, celui-ci est toutefois incité à associer les membres du Conseil royal dans l’administration du royaume.
Certaines coutumes ont acquis, de par leur permanence et leur ancienneté, une force juridique dont il faut tenir compte. Généralement orales, il est souvent difficile de les établir avec certitude et l'existence d'une coutume est déterminée par le roi. Dans la mesure du possible, les souverains doivent s'efforcer de limiter l'importance du droit coutumier et de lui privilégier la législation "écrite" par l'ordonnance royale.
1.1. Une composition minimale impérative.
Le roi légitime ne saurait gouverner seul, en administrateur solitaire. Dans certains domaines essentiels, ses attributions doivent être déléguées à des administrateurs royaux rassemblés au sein d’un Conseil royal.
Tout souverain d'Okord doit garantir le maintien du Conseil royal et le doter de la composition minimale suivante :
1- un Connétable, qui préserve l’ordre public et assure la bonne exécution des ordonnances royales et des décisions de justice, le cas échéant en usant de la force légitime ;
2- un Grand Prévôt, qui rend la justice royale et prononce les condamnations ;
3- un Grand Ambassadeur, qui représente le Royaume auprès des puissances étrangères.
Hors ces trois charges, qui sont impératives, le roi est libre d’organiser selon sa convenance, par ordonnance royale, son Conseil royal en créant d’autres charges. Pour le reste, le principe est en effet la liberté du roi de personnaliser les principes de sa gouvernance. Tel roi peut choisir de déléguer l’administration quotidienne à un Conseil royal doté d’une composition complexe et se positionner en simple garant des institutions ; tel autre souverain peut décider d’assumer avec volontarisme la gouvernance du Royaume, en légiférant lui-même – mais à la condition de respecter la composition minimale du Conseil royal, prévue à l'article 1er.
1.2. Le statut des Grands Intendants.
Les seigneurs d'Okord désignés au Conseil royal ont le statut de Grand Intendant.
Le Grand Intendant est soumis à l'autorité hiérarchique du roi, qui peut les désigner et les révoquer. La volonté du roi s’impose à tous, notamment aux membres du Conseil royal. Le souverain peut donc avoir le dernier mot dans les domaines relevant du Conseil, y compris en matière de justice ; mais un roi qui s’affranchirait fréquemment de ces grands Intendants royaux peut être l’indice d’un roi tyran. De même, un roi qui ne tient pas informé le Conseil et son ambassadeur de correspondances entretenues avec une puissance étrangère peut être le signe d’une tyrannie en cours de formation.
2.1. Les attributions du Conseil des Anciens.
Le roi d'Okord est le premier gardien de la monarchie et le premier garant de son ordre juridique. Il ne saurait toutefois être le seul à assumer cette responsabilité ; aussi est-il institué un Conseil des anciens afin de sauvegarder, dans la durée, l'ordre juridique du Royaume d'Okord et la continuité de ses institutions.
Les attributions du Conseil des Anciens sont les suivantes :
1- Garantir le respect des Lois Fondamentales du Royaume d'Okord par tous, y compris par le roi lorsqu'il légifère par ordonnance royale.
2- Incarner la continuité des institutions du Royaume d'Okord dans les périodes de crise qui priveraient le royaume d'un souverain légitime. Dans cette hypothèse, le Conseil désigne à titre temporaire un régent parmi les seigneurs d'Okord.
3- Se faire le gardien de la bonne application des principes régissant l'adoption de nouvelles Lois Fondamentales ou la révocation d'une Loi Fondamentale.
4- Conseiller, sur sa demande, le roi d'Okord sur la gouvernance du Royaume d'Okord.
5- Lancer la procédure d'illégitimité d'un roi tyran qui méconnaitrait l'ordre juridique d'Okord ou commettrait une haute-trahison. L'illégitimité du souverain est adoptée au 2/3 des votes exprimés, étant précisé que ni les barons, ni les chevaliers ne peuvent prendre part au scrutin.
Hors ces matières, le Conseil des Anciens ne saurait interférer dans l'administration et la gouvernance purement quotidiennes du Royaume, et ses interventions doivent être limitées aux sujets structurants relevant de son champ d'attribution.
2.2. La composition du Conseil des Anciens.
Le Conseil des Anciens est composé des anciens souverains d'Okord. Tout roi d'Okord dont le règne s'achève est, de droit, membre du Conseil des Anciens, sauf déchéance qui serait prononcée à l'issue d'un procès pour des faits de haute trahison commis contre le Royaume d'Okord. Le Conseil peut être réuni sur demande du roi ou d'un des Anciens.
La qualité d'Ancien est attachée à la personne physique de l'ancien roi, et non transmise à ses héritiers ou à sa maison.
2.3. La convention d'Entente liant les Anciens.
Les Anciens sont liés par un traité leur imposant de s'allier militairement et politiquement à chaque fois que l'illégitimité d'un roi tyran (c'est-à-dire méconnaissant les Lois Fondamentales et plus largement le droit d'Okord) ou traître rend nécessaire une intervention militaire visant à sauvegarder les institutions du Royaume d'Okord.
Hors ce cas, le présent article n'impose pas d'autres liens diplomatiques entre les Anciens.
1.1. L'accession au rang de seigneur d'Okord.
Tout Okordien reconnu parmi les chevaliers du Royaume d'Okord accède au rang de seigneur d'Okord. Il bénéficie à ce titre des droits conférés par ce statut et est réputé avoir prêté le serment de chevalerie.
Cette accession parmi les dignitaires d'Okord est définitive et n'est pas remise en cause par le couronnement d'un nouveau monarque. Toutefois, elle peut être remise en cause selon les modalités et voies prescrites à l'article 3 du présent titre.
Sauf opposition expresse, l'ensemble des Okordiens ayant la qualité de seigneur d'Okord au moment de l'adoption de la Grande Ordonnace seront réputés avoir prêté le serment de chevalerie.
1.2. Les droits afférents au rang de seigneur d'Okord.
Le seigneur d'Okord bénéficie des droits suivants :
- Il est admis à la salle du trône et peut s'y exprimer, dans le respect des lois et de l'ordre public.
- Il peut participer à l'ost royal.
- Il bénéficie des garanties octroyées dans les ordonnances royales, notamment celles prévues en matière de justice.
- Il peut être admis au sein du Conseil royal.
- Il prend part au vote des Lois fondamentales du Royaume d'Okord (hors chevaliers et barons).
- Il peut prétendre à la couronne d'Okord, s'il devient "primus inter pares" (le plus influent des seigneurs okordiens).
Le serment de chevalerie visé à l'article 1er se décompose comme suit :
"1- Au nom de ma Maison et de mes ancêtres ; devant mes Dieux et les maisons d'Okord,
2- Je jure d'agir en défenseur du Royaume d'Okord et de ses institutions,
3- Je jure de gouverner mon domaine et mes serfs en Juste.
4- Je jure de me soumettre au droit d'Okord et de me conformer à nos lois fondamentales,
5- Je jure de servir le Royaume et de remplir mes devoirs féodaux,
6- Je jure de respecter la parole donnée et les engagements pris.
7- Par ce serment, je prends les maisons d'Okord, les Dieux et les hommes à témoin.
8- Pour Okord."
3.1. Le statut du renégat parjure.
Le fait de se parjurer et de violer le serment de chevalerie, notamment en rejetant le droit d'Okord et ses lois fondamentales, peut entraîner la perte du rang de seigneur d'Okord.
L'individu est alors considéré comme un renégat parjure et perd le bénéfice de l'ensemble des droits visés à l'article 1.2 de la présente ordonnance. Il est désigné dans les documents et communications officiels sous le sobriquet de "Parjure", et son nom peut être supprimé des Histoires officielles du Royaume.
3.2. L'acte de déchéance.
Compte tenu de sa gravité, l'acte de déchéance ne saurait être pris unilatéralement par le roi et relève des Décisions fondamentales soumises à l'approbation de la majorité des marquis, ducs et princes du Royaume d'Okord, en application de la Grande Ordonnance.
Lorsque les circonstances ont permis d'établir la rédemption du parjure, sa déchéance peut être annulée selon la même procédure.
La justice seigneuriale est rendue, au nom du roi, par les seigneurs d'Okord admis à la cour. Ainsi, les faits délictueux et criminels commis par des serfs et sujets okordiens sont jugés par le seigneur de la maison d'Okord de laquelle ils relèvent administrativement.
La justice seigneuriale est rendue sur la base des législations et procédures locales en vigueur, qui sont librement définies par le maître du domaine en conformité avec le droit Okordien.
Par exception, les chevaliers et barons du Royaume ne peuvent rendre la justice au nom du roi et doivent soumettre leurs litiges locaux à un sénéchal nommé par le Grand Prévôt (ou par le roi, si la charge de Grand Prévôt est vacante).
Tout acte délictuel ou criminel commis par un seigneur d'Okord relève de la justice royale, rendue selon la procédure prescrite au présent titre.
2.1. Le juge.
La justice royale est rendue par le roi ou, sur délégation royale, au Grand Prévôt. Par exception, seul le roi rend la justice lorsque le seigneur mis en cause appartient au Conseil royal.
La justice royale est rendue sur la base de peines maximales prévues par le Livre des peines, qui fait l'objet d'une ordonnance royale spécifique. Dans la limite de ces peines maximales, le juge détermine souverainement la peine adaptée en cas de reconnaissance de culpabilité.
2.2. Les garanties octroyées à l'accusé.
La justice royale est rendue sur la base d'une procédure prescrite au présent titre.
Le respect de cette procédure est une garantie octroyée à chacun par le roi d'Okord afin de prévenir l'absolutisme et l'arbitraire. Sa méconnaissance, lorsqu'elle est dûment établie, autorise le roi à ordonner l'annulation du procès.
En cas de fuite ou refus de l'accusé de se présenter au procès et/ou de se conformer à la Justice royale, le procès est rendu par contumace et tant les garanties procédures prévues à l'article 3 que les mécaniques de contestation instituées à l'article 4 sont écartées.
3.1. Le déclenchement.
La procédure judiciaire est déclenchée par le dépôt d'une plainte par un seigneur d'Okord ou par le constat qu'un seigneur okordien a pu commettre des agissements susceptibles d'être délictuels ou criminels.
Il appartient au juge de prendre toute mesure d'investigation et toute initiative pertinentes pour déterminer si le droit okordien a pu être violé.
3.2. L'audition du seigneur mis en cause.
Le juge, s'il estime probable que le droit okordien a été violé, convoque le seigneur à l'origine des faits litigieux en vue d'une audition. Cette convocation emporte ordre de paraître rendu au nom du roi et s'impose donc à tous. En cas de résistance, le juge peut quérir l'assistance du connétable d'Okord.
À l'issue de l'audition, le juge détermine s'il y a lieu d'ordonner la tenue d'un procès.
Si tel est le cas, le juge :
- en fixe la date ;
- détermine si l'audience se tient "en parlement" (c'est-à-dire en sessions publique) ;
- précise au seigneur mis en cause qu'il peut se faire assister d'un Okordien de son choix ;
- indique au seigneur mis en cause la nature précise des faits qui lui sont reprochés, afin de lui permettre de préparer sa défense.
Par exception, le juge peut prononcer une peine dès la fin de l'audition, sans tenir de procès, dans les cas suivants :
- exploitation illégale d'un gisement ;
- injure publique proférée contre un seigneur d'Okord.
3.3. Le procès.
L'audience est présidée par le juge et se déroule en cinq phases :
- l'exposé précis des faits par le juge ;
- le plaidoyer de défense ;
- l'audition des témoins éventuels, suivie d'un droit de réponse du seigneur mis en cause ;
- si les faits le justifient, un échange complémentaire entre le juge et le seigneur mis en cause ;
- le rendu de la décision.
Le juge est garant de la bonne tenue des débats. Si la préservation de l'ordre public l'exige, il peut quérir l'assistance du connétable d'Okord.
Soit dès l'ouverture de l'audience, soit au moment du plaidoyer de défense, l'accusé peut solliciter le règlement du litige par la tenue d'un duel judiciaire. Le juge est libre d'écarter cette demande, notamment lorsque la gravité des faits rend nécessaire la tenue d'un procès. S'il accède à la demande, il ordonne la suspension du procès, demande au Conseil royal de rechercher un champion volontaire qui représentera le roi et détermine les modalités du duel. En cas d'impossibilité d'identifier le champion du roi, notamment faute de candidatures en ce sens, la demande de duel judiciaire est écartée et la reprise du procès est ordonnée.
4.1. La contestation de la condamnation.
La justice étant rendue au nom du souverain, les condamnations ne peuvent faire l'objet d'une contestation auprès du roi.
Néanmoins, en cas d'irrégularité procédurale dument établie par le seigneur d'Okord condamné, le roi peut être saisi d'un appel et, le cas échéant, ordonner l'annulation de la condamnation.
4.2. La clémence royale.
Le roi peut accorder la clémence royale en cas de condamnation à mort ou de condamnation à une peine d'enfermement perpétuel. Dans ces cas, la condamnation est convertie en une amende dont le montant est fixé par le roi.
4.3. La transparence de la Justice.
Les décisions de justice font l'objet d'une publication. Cette transparence contribue à la confiance des Okordiens en la justice de leur roi.
Ferdinand d'Autriche
Roi d'Okord
Ferdinand
Seigneur d'Autriche
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