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La veille de la 1re phase du printemps de l'an était un moment marquant de l'année. A la nuit tombée allait débuter les festivités de Sauin qui allait durer trois nuits complètes.
On célébrait l'arrivée de la saison sombre. Cette nuit là le passage entre le monde des vivants et celui des morts et des dieux s'ouvrait.
Pour les adorateurs des anciens dieux la nuit n'a rien de néfaste. Bien sûr elle contient sont lot de mystères : à la brune, des bêtes, des fantômes et des dieux de lèvent parmi les champs montés en graine ou dans les brumes des marécages. Mais cela n'a rien de plus alarmant que le loup qui rôde autour de ton troupeau ou que le guerrier qui te défie bien en face. Les périls dont la nuit est pleine participent à sa magie. Car avant tout, elle est une mère. Nos aïeux sont sortis de ses robes d'humus et de sous-bois. Nos druides enseignent dans l'obscurité. Nos jours commencent au crépuscule du soir, nos années débutent quand arrive la saison noire.
L'agitation montait dans le fief de Nuada. La reine Alaïda était déjà présente dans le domaine pour ne pas avoir à faire le long voyage au dernier moment et se laisser le temps d'un repos avant l'éprouvant enchaînement de nuits blanches. Les sentinelles annonçaient l'arrivée de nombreuses délégations venant des quatres coin du pays chargées de présents pour la déesse. On avait installé un grand chapiteau aux abords du Nemeton où se déroulait la cérémonie pour ensuite débuter le banquet de la première nuit des festivités. Ensuite par mesure de confort pour la reine mais également pour les nobles présent les deux autres nuits de fête se dérouleraient au château du seigneur des lieux.
Au milieu de l'après-midi la troupe s'agite. On panse le bétail, vaches qui seront sacrifiées comme chevaux. Les pieds des montures sont curés et graissés. On toilette leurs oreilles, leurs joues et leurs paturon, on natte leurs crinière. Les attelages sont bridés avec de luxueux harnais comprenant phalères ajourées, chanfreins de bronze, mors orfévris. Quand aux taureaux, on couronne leurs cornes de feuillages, on les guirlande de colliers de fleurs. Les hommes se font la barbe, ils se peignent soigneusement puis tresse les chevelures pour ceux qui iront casqué. Pour les autres paradant tête nue se hérissent les mèches au lait de chaux. Comme les hommes ne partent pas à la guerre ils ne s'enduisent pas le visage et le corps de guède. Propres et coiffés il est temps de s'équiper de ses plus beaux atours. Les vêtements bariolés se trouvent plissés par les bracelets qui ferment les manches sur les biceps et les poignets, par les ceinturons aux fermoirs de bronze ou d'argent où sont ceint les fourreaux de cuir et de métal gravé. Chaque homme porte les couleurs dominantes de la maison de Nuada mais plus le guerrier est puissant plus les motifs de ses vêtements sont complexe et nombreux. Sur ces costumes de fête les hommes endossent leurs armes. Comme ils s'apprête à participer à une assemblée et à une fête religieuse ils s'équipent pour la parade. Quelques un de barde de plastrons de tôle bronze ornés de motifs repoussés leurs venant de leurs aïeux. Beaucoup n'ont les moyens de s'équiper que d'un pectoral ajouré. Piques aux fers orfévris, pavois carossés d'airain et trompe de guerre antique sont sorties de leurs housses. La troupe commence à rutiler le métal tandis que les sonneurs vérifie leurs instruments en poussant des claironnements tapageurs. Enfin quand tout est prêt chacun se coiffe de son casque. Sur toute la troupe seul une dizaine de nobles de soldats sont casqués. Forgé pour les cérémonies, ces couvre-chefs sont trop mal commodes pour le combat. Posés sur une calotte de cuir, il s'agit presque de tiares. Certains sont coniques et se termine par une longue pointe d'autres sont sommés par un bouton auquel est fixé un panache en crin de cheval. Les plus splendides, ceux de Nuada et ses nobles les plus proches, ont des cimiers extravagant en forme de cygne de corbeau ou d'ours. Sur les cervelières de fer sont plaquées des feuilles d'or nervées de décors végétaux, serties d'émaux et de corail rouge.
Transfiguré et resplendissant la troupe peut enfin prendre le départ escortant la reine et ses huskarls jusqu'au Nemeton.
Nuada pour l'occasion est monté sur un char de guerre appartenant à ses ancêtres. Cette machine de guerre autrefois signe de statut social élevé était depuis remisé à la grange car obsolète dans les conflits modernes. Il ne servait dorénavant que pour les cérémonies et les visites diplomatique faisant toujours son petit effet auprès des populations paysane et des seigneurs n'ayant jamais vu ce genre d'engins de près ou de loin. Nuada invita la reine à monter avec lui en signe de respect.
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La reine était venue, escortée de deux Gardes de Cylariel, deux colosses de chair et d'acier. Elle avait pu assister aux préparations, poussée par la curiosité et la compréhension de ces rites.
Quand vint le jour attendu, elle observa le défilé à l'allure irréelle, et fut accompagnée jusqu'au Nemeton où avait lieu la cérémonie. Elle fut surprise de voir le char de bataille, se remémorrant qu'il s'agissait là d'un moyen de combat que leurs ancêtres utilisaient dans les anciens temps, devenus obsolètes avec l'essor de la chevalerie.
Lorsque le seigneur Nuada l'invita à monter sur le char, elle accepta et se hissa avec grâce à ses côtés, sur l'antique machine de guerre.
Maison Altéria, Dames et Seigneurs de Cylariel et de Massoala
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Plusieurs druides de la maison d'amara vinrent
"Cher Nuada, la dame happs est terriblement occupée, nous ignorons si elle pourra rejoindre l'événement en temps et en heure, mais nous voici, en tant que garant de la connaissance des rites, puisse le monde des morts s'ouvrir, puisse le monde renaître, puisse la pulsion de vie vaincre !"
vous trouverez ici une rapide explication et un historique de la maison: https://www.okord.com/ranking.html?profile-3451
Le Grand Jarl Actuel: https://www.okord.com/ranking.html?profile-21203
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Peyrus était arrivé la veille au Nemeton , le petit temple édifié par le comte Nuada , afin d'assister aux fêtes de Sauin que le comte organisait et auxquelles il avait convié ceux qui le souhaitaient . Son escorte et lui avait cheminé toute la journée quand ils arrivèrent en vue du domaine du Comte . Le voyage avait été plus lent qu'à l'accoutumée puisqu'en plus de son escorte habituelle , Peyrus était accompagné de quelques moutons et chèvres de sa région pour les sacrifices rituels .
Un sourire aux lèvres , Peyrus repensait au voyage et se disait à part lui : "Finalement , ces chèvres sont d'aussi bons compagnons de voyage que l'escorte . En tous cas cela me change agréablement ... elles sont plus bavardes que mon escorte" .
S'étant approchés du temple , ils avaient aperçu un grand chapiteau qui avait été dressé près du Nemeton et s'y étaient dirigés . Alentour de ce chapiteau , un campement grossissait au fur et à mesure des arrivées des invités qui s'installaient la pour le début des fêtes . Comme le soir approchait , Peyrus avait commandé d'installer les tentes pendant qu'il se contenterait juste de se présenter au comte s'il était là , ou à ses hommes s'il était absent . Il serait temps le lendemain pour de plus amples échanges .
Le lendemain le jour de la fête qui devait commencer à la tombée de la nuit était donc arrivé . La foule était déjà nombreuse dès le matin , et une animation fébrile régnait sur le campement . Soudain vers le milieu d'après midi , une clameur gagna progressivement la foule comme une vague et tous se précipitaient vers le chemin qui venait de Adéos .
Le comte Nuada arrivait sur un antique char de combat rutilant , accompagné à ses cotés par la Reine Alaïda en personne , escortés par une troupe en grand apparat et sous les mugissements de multiples cors ou trompes variées . Et comme si cela ne suffisait pas , un groupe de mercenaires Huskarls , les fameux lanciers en armure que beaucoup n'avaient seulement jamais vus , constituait la garde rapprochée du char de combat .
L'effet était spectaculaire et Peyrus en était , comme tous , estomaqué . Quelle entrée fracassante ! "Eh bien , le comte Nuada à vraiment fait les choses en grand" , se dit il . "Nous n'avions plus vu cela depuis bien longtemps" .
Dernière modification par Max (2024-11-01 06:26:04)
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Dans le milieu de la journée, Anamyr arriva enfin au Nemeton, accompagné d'un seul druide. Étant donné la nature nouvelle de cette évènement pour eux, ils restèrent en retrait à observer cette grande cérémonie.
C’était le matin même qu’à Nemeton le cortège druidique du culte cavalierien de Père arriva sur la scène où avaient lieu les festivités.
La longue file ecclésiastique avançait religieusement dans le brouillard, escortée par des guides du nord vers les lieux dits. Il y avait des cavaliers en armure d’apparat,- une de ces armures anciennes qu’on ne trouve que dans les vieilles archives Edrionienne coincé à la bibliothèque seigneuriale de Nesus Sparta-, des druides bien évidemment, mais aussi des religieuses, des servants et surtout la suite de la Doyenne Babazima, bien caché dans son palanquin sobre de décoration. C’était elle la clé de voûte du cortège, celle qui allait représenter la maison Beaguild et le Cavalierand lors des fêtes. Elle était entourée de jeunes filles vêtue de robes blanches archaïques, brodées d’or et d’argent et couronnées de jacinthes bleues tressées. Les filles du feu, c’est comme cela qu’on les nommait puisqu'elles prêtaient toujours une attention particulière à « préserver le feu qui brûle dans le cœur du peuple ».
Une fois les bagages déposés et les tentes installés, il fallut descendre les offrandes et préparer les plateaux. Tout devait être parfait. Pour une première réunion entre adeptes, le Cavalierand devait se montrer digne et fière. Et surtout, il fallait redorer le culte de Père qui en avait pris un coup après le scandale du seigneur Karl et son amour interdit. Cette nouvelle avait eu pour effet de causer du remous à Nesus Sparta, exposant le marquis qui avait perdu dans cette affaire un ami et sa crédibilité suite à l’annulation de son serment de dévotion. Mais surtout, cet évènement avait remis en doute la légitimité du culte dans le marquisat.
C'était une occasion en or que manquait cependant le marquis et ses proches.
Après toute une journée d’attente, on se rassembla autour d’une voie formée par les corps et les gardes, une route divine d’où passerait le cortège du Comte Nuada et de la Reine Alaïda Altéria.
L'attention été porté vers l'horizon. Chacun scrutait la route en espérant apercevoir en premier le maître des lieux et la reine. Soudain, des bruits de sabots se firent entendre. Dans la foule, les murmures prirent de l'ampleur pour finalement se terminer en cri de joie.
"Les voilà !"
Le cortège fit déboité les mâchoires de tout les spectateurs. Cela n'avait jamais été vue, du moins pour les cavalériens. Le Comte et la reine se tenait debout, fier et imposants sur cet antique char filant à toute allure. Le spectacle fit ouvrir les vieux yeux abîmés de Babazima qui ne pu se retenir de lâcher dans son palanquin:
"Doata tor Ati."
Ainsi commença les fêtes de Sauin.
-(HRP)-
Excusez moi du retard !
Je pensais pouvoir m'y prendre plus tôt voir à l'avance mais je me suis surestimé !
En tout cas, voilà le rp pour la participation du Cavalierand aux fêtes ^^
Dernière modification par Zer0aR1en (2024-11-06 01:52:51)
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L'entrée de la place était grande ouverte mais sur le large seuil, protégé du crachin par un portail où les bucranes alternent avec les crânes humains, un grand escogriffe barre le passage de la colonne qui s'était formée. Sa main gauche posée sur le bord supérieur d'un grand bouclier, sa dextre serre la hampe d'une vieille lance. Ces armes fort simple tranchent sur l'élégance de son costume, aussi chatoyant que ceux des guerriers. L'homme est vieillissant, sa barbe et ses cheveux sont argentés. Son front rasé révèle son appartenance à la caste des druides. Nuada susurre dans ses dents à l'adresse de la reine :
"Ma reine en signe de paix nous devons lui présenter notre flanc droit."
Et disant cela le comte effectue une légère rotation de son buste dans son char vers la gauche.
"Faites silence !" Cria l'homme d'une voix puissante.
"Etouffez ces trompes ! Arrêtez vos montures ! Rabattez votre superbe, orgueilleux héros ! Qui se présente ainsi en arme sur le seuil du Nemeton des dieux ?"
L'apostrophe est lancée sur un ton plutôt raide, mais parmi les nobles et les guerriers de Nuada personne ne prend la mouche. La reine regarda le comte avec une expression mêlant stupeur et interrogations. Nuada qui n'avait pas bougé remarqua la surprise de sa voisine.
"Ne vous formalisez pas ma dame. Ce n'est que le protocole. La question est rituelle.
- Je suis Nuada, fils de Nuodios et de Sabiala.
- Salut à toi, Nuada, fils de Nuodios.
- Salut à toi, Corann, fils d'Arann.
- Je suis heureux de te revoir, Nuada, mais tu connais ma tâche. Je dois examiner tous les voyageurs qui se présentent aux portes du Nemeton pour apostropher les dieux.
- Pose tes questions, Portier.
- Le Nemeton n'accueille que des êtres d'exception. Pour quel motif devrais-je t'admettre dans cette enceinte, Nuada ?
- Je suis un homme puissant. Mes guerriers se décompte par centaines de centaines.
- Des chefs redoutables, nous en avons également plein le royaume. As-tu d'autres raisons à me soumettre ?
- Je suis un homme pieux. Ce Nemeton consacre mes terres et c'est moi qui l'entretien avec respect et dévotion.
- Cet homme-là, il nous fait défaut à l'intérieur. Je t'accorde donc le droit d'entrer, Nuada, fils de Nuodios et Sabiala. Sois le bienvenu au Nemeton mais qui est la femme qui se tient droite à tes côtés ?" Demanda t-il braquant ses yeux emplit d'éclairs sur la reine.
"C'est Alaïda Altéria, fille d'Eadwin et petite fille d'Anthelme.
- Salut à toi Alaïda Altéria, fille d'Eadwin et petite fille d'Anthelme. Pour quel motif cette femme veut-elle entrer dans l'enceinte sacré ?
- Alaïda Altéria est prospère. Ses troupeaux comptent des centaines de têtes.
- Des femmes riche nous en avons dans le royaume. As-tu d'autres raisons de lui permettre de rentrer ?
- Alaïda Altéria est la reine d'Okord, elle siège au dessus de tous les chefs de ce royaume.
- Cette femme-là nous fait défaut également à l'intérieur. Je t'accorde l'accès Alaïda Altéria fille d'Eadwin et petite fille d'Anthelme. Soit la bienvenue au Nemeton des dieux."
Le druide portier s'efface et, de la lance, fait signe aux passagers du char seigneuriale de passer. Guerriers et bêtes pénètrent dans le sanctuaire.
La procession débouche dans une cour en pente qu'il faut également gravir pour arriver à la seconde palissade en bois qui délimite le cœur du sanctuaire. A l'intérieur se trouve une forêt de poteaux qui hissent vers le ciel des trophées d'armes rouillés, des massacres pourris, des crânes décharnés. On y trouve également un ossuaire des autels et des maisons d'obscurité en bois dans lesquelles les maîtres des quatre traditions scandent la sagesse à leurs disciples. Enfin en son centre se trouve le saint des saints, la demeure de la Déesse. Même s'il se trouve couvert de trophées, ce n'est qu'un petit édicule à peine plus grand qu'une hutte de paysan. L'intérieur y est vide et obscur, et pourtant c'est ce rien qui rend tangible la puissance de la divinité. Au milieu du sol jonché de tessons de vases brisés à sa gloire s'ouvre un puit sans margelle. Si on se penche au dessus on y voit que ténèbres et on ressent une fraîcheur de tombeau.
Nuada et la reine descendent du char imité par les petits seigneurs composants son escorte. Une fois que tous ce beau monde à mis pied à terre, écuyers et pages emmènent les chevaux à l'écart de la foule où ils rejoindront les bêtes de trait. On installe pour la reine et Nuada deux sièges et on leurs sert un vin de Ressyne dans de grandes cornes faisant office de coupe pour patienter en attendant le début de la cérémonie
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Aguilar et le druide qui l'accompagnait avaient pris la suite du char de parade sur lequel étaient monté le comte Nuada et la Reine , au moment où il passait devant eux . Tout en suivant la procession , Aguilar profitait pleinement de cette fête qui était la première de son nouveau culte à laquelle il assistait et il était absolument subjugué par la munificence que le Comte Nuada et ses gens avaient apportée à la cérémonie . Le spectacle était exceptionnel , les costumes somptueux , c'était un tumulte de couleurs et de sons .
Elevé dans le culte d'Yggnir , Aguilar ne s'était converti que récemment au culte des anciens dieux , ne se reconnaissant pas dans les valeurs trop sanglantes à son gout des adeptes d'Yggnyr . Contrairement à la plupart des convives , Aguilar , lui , était venu dans une tenue des plus simples , presque monacale . Sa longue retraite seul dans les montagnes l'avait ouvert sur la nature et ses lois simples , la contemplation de l'œuvre naturelle des dieux lui avait donné le gout de la simplicité et de l'essentiel . Aussi , ce jour la , ressemblait il presque plus à un druide qu'à un seigneur . Il se sentait mieux ainsi pour célébrer l'arrivée de la saison sombre et des nuits longues , dénué d'artifices pour mieux se concentrer sur l'essentiel .
Il ne s'attendait pas en venant à cette fête à un tel spectacle , ce qui ne l'empêchait nullement d'en profiter pleinement et de se ravir de l'ambiance festive qui régnait à cet instant . Au contraire , la surprise ajoutait encore à son plaisir . La fête était à la hauteur de sa réputation et l'on sentait la joie des participants à la pensée de l'arrivée des jours sombres .
Le cortège arriva à l'entrée du Nemeton , le silence s'était fait et ils avaient assisté à l'entrée rituelle du Comte et de la Reine . Puis ils avaient pris place dans la file des fidèles qui entraient .
Son tour vint de se trouver devant le druide gardien du temple . Conformément à la tradition , Aguilar lui présenta son flanc gau ... euh ... non , droit ! Son druide l'avait repris à temps d'un bon coup de coude dans les côtes . Ils répondirent aux questions rituelles du gardien qui les laissa entrer , puis ils se placèrent non loin du Comte et de la Reine pour assister à la cérémonie .
Dernière modification par Max (2024-11-08 14:31:44)
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