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" - La... co... 'nte... ème... plate... io... ne...
- Contemplation, corrigea Jehan.
- La con-tem-pla-tion, reprit Bedwyr avec application, tout en suivant le mot de son doit, est... une... des... dix... ki... pli... neu...
- Discipline. "
Dans un coin de la pièce, devant le foyer, Robert esquissa un sourire.
" - Un commentaire, Robert ? J'aimerais bien t'y voir, à te battre contre les armées du général Écriture !
- Très peu pour moi, messire ! Mais je n'aspire pas à diriger un royaume ! Et je pense vous être plus utile sur le champ de bataille qu'en tant que chancelier... enfin, si vous avez encore l'idée de vous battre avec des épées et non des plumes !"
Bedwyr haussa les épaules et se remit à sa lecture.
" - Du... culte... tout... commeuh... l'ab... sti... neu... neuce... et... le... jaune ? Hésita Beswyr en levant un sourcil interrogateur vers Jehan.
- Le jeûne.
- Le... jeûne ?"
Bedwyr lança un regard implorant vers Robert :
" - Cette nouvelle vie s'annonce plus difficile que je ne le pensais !"
La porte s'ouvrit brusquement, laissant passer Sphen, plus agité qu'à son habitude :
" - Messire, on rapporte de nouvelles désertions dans les troupes...
- Beaucoup ?
- ... un régiment d'arbalétriers..."
Seigneur, le peuple s’est rassemblé sur la grande place.
Denryl, qui ajustait son gantelet, acquiesce en direction de son valet. Sans un mot, il se dirige vers le balcon qui surplombe l’esplanade, en compagnie d’Alaïda. Deux membres de la garde de Cylariel ouvrent les battants à son approche. La place est emplie de gens de tout bord : les curieux, les habitants de Cylariel, et les troupes armées aux étendards azur dont la plupart avaient été rappelés des forteresses côtières.
BRAVES DE CYLARIEL !
Le brouhaha ambiant fait soudainement place à un silence religieux.
LE ROI S’EST PERDU SUR LE CHEMIN DE LA FOI ! ET CE SONT DESORMAIS SES FIDELES QUI EN SOUFFRENT ! AUJOURD’HUI, NOUS PARTONS COMBATTRE. NON PAS POUR ABATTRE UN ENNEMI, MAIS POUR LUI RAPPELLER SA VOIE !
La foule s’agite alors, et les cris mêlent soudainement paroles religieuses et chants guerriers. Denryl dégaine son épée, la brandissant bien haut.
POUR CYLARIEL, ET POUR YGGNIR !
POUR CYLARIEL, ET POUR YGGNIR ! répond la foule à l’unisson.
Après quelques instants à observer la foule, Denryl rengaine son épée, et se penche alors à l’oreille de la princesse.
Pardonnez-moi, ma mie. Je me dois de mener cette bataille.
La princesse approche son visage de celui de Denryl, ses lèvres y déposant un baiser.
Je comprends, faites attention à vous.
Le prince descend alors jusqu’à l’esplanade, entouré de sa garde. La foule s’écarte, pour le laisser passer. Il avance jusqu’au centre, et se tourne alors vers la Citadelle, en direction de l’immense statue de Ralgh gravée à même la pierre. Il pose un genou à terre, son bras gauche entourant son heaume, et ses lèvres remuent silencieusement. Les habitants, soldats font alors de même, entonnant le chant.
Maîtresse Ralgh nous guide !
Maîtresse Ralgh nous dispense son enseignement !
Maîtresse Ralgh nous protège !
A sa lumière, nous nous épanouissons.
Dans ses batailles, nous nous réfugions.
Devant sa force, nous nous inclinons.
Nous vivons pour la servir, et nos vies lui appartiennent.
Denryl se relève alors, prenant la tête des légions d’Azur. La litanie désormais remplacée par le pas des hommes et des sabots.
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Un héraut s'engouffra par la porte laissée ouverte par le capitaine de la garde.
" - Messire, des troupes ont été vues...
- Quittant le château, je le sais déjà, coupa sèchement Bedwyr.
- Non, messire, se dirigeant vers le château... Trente mille hommes dont la moitié de chevaliers, venant du nord."
Bedwyr se redressa de son siège et se dirigea vers la fenêtre pour scruter l'horizon.
" - Ils arborent comme couleurs un cygne d'argent sur fond d'azur, poursuivit le héraut.
- Jehan, de quelles réserves de nourriture disposons-nous ?
- Une saison, guère plus...
- Et bien, voilà qui devrait vous aider à respecter un des préceptes de votre nouveau culte, osa Robert."
La colonne s'engouffrait maintenant dans le nord ouest des terres du seigneur Bedwyr. Si le domaine de l'ancien roi était bordé de forteresses côtières, il n'avait pas été prévu pour repousser les attaques venant de l'intérieur du royaume. L'armée passa devant plusieurs villages d'où les serfs hésitaient entre courir à toutes jambes, ou à les acceuillir comme les sauveurs de leur foi.
A quelques mètres à peine de Denryl et de ses généraux, deux soldats ne manquèrent pas de commenter le changement qui s'était opéré.
Ventrebleu, c'est terrible... des chapelles partout...
De mon temps y avait de jolis autels tout rouges par ici. Les casser comme ça, c'pas très sympa ça ! J'crois bien qu'ça a mis l'chef en rogne... j'en aperçois encore des ruines, là-bas.
Tu crois que si on les repeint en rouge, ça redeviendrait un autel d'Yggnir ?
Shhhhhh ! Le Prince va t'entendre, tu sais qu'il aime pas qu'on pourfende les civils. En plus il a dit que ça comptait pas dans la balance d'Yggnir, à ta mort.
Pas faux... n'empêche, c'est sympa, ces arbalétriers qui ont rejoint notre compagnie. Je savais qu'ils étaient pas contents de passer à l'unique là, mais de là à nous rejoindre...
LE PUY EST EN VUE ! PREPAREZ-VOUS A LA BATAILLE ! beugla un officier
Dernière modification par Altéria (2024-10-13 22:37:57)
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Sur son destrier, Bedwyr se tenait face à ses troupes, les haranguant de sa voix tonnante.
" - Soldats ! Je sais que vous avez entendu des rumeurs me concernant... Moi, l'infatigable guerrier, le fier combattant d'Yggnir, le grand Tokva, me serait converti à Podeszwa... "
Des sourires apparurent sur les visages, quelques rires fusèrent.
" - Et bien cette rumeur est vraie !"
Le sourire laissa la place à l'incompréhension, un brouhaha s'élevant des troupes.
Bedwyr s'avança d'un soldat, au premier rang.
" - Toi, tu as servi Bernard de la Trimouille. Était-ce un grand chef de guerre ?
- Non messire, c'était un très grand chef de guerre.
- Et toi, ton père a combattu pour Raoul, est-ce une honte pour ta famille ?
- Non messire, mon père a versé son sang pour l'Ermite et c'est une grande fierté pour nous !
- Oui, je prie Podeszwa, et alors ? Ne trouverais-je personne ici qui prie les anciens dieux ? Et peut-être même que l'un d'entre vous est un adepte de Père !"
Des rires fusèrent dans l'assistance.
" - Je ne suis pas devenu un agneau, je reste un loup, comme vous tous ! La question n'est pas de savoir si vous vous battez pour Yggnir ou pour Podeszwa, mais si vous vous battez pour un vicomte ou pour un Roi ! "
Bedwyr dégaina son épée et la pointa vers le ciel. Les hommes reprirent en cœur :
" - Pour le Roi !"
Un vacarme d'armes tapant sur des boucliers emplit le camp.
En retrait, Sphen se pencha vers Robert :
" - Tu penses que ce discours sera suffisant pour convaincre les troupes ?
- Peu importe, tu sais bien comment c'est : passé le troisième rang on n'entend plus rien de toute façon, donc tout ce qui compte c'est que ceux de derrière aient l'impression que ceux de devant ont envie de se battre..."
Dernière modification par Bedwyr (2024-10-14 19:36:21)
LIEUTENANT !
Lorsque l'officier entra dans la tente de commandement, le Prince lui offrit un sourire à demi crispé. Il lui parla alors d'une voix douce.
Je vous ai dit de former une tête de pont, au sacrifice de plusieurs chevaliers, c'est bien le cas ?
Oui mon Prince !
Et cet honorable sacrifice, c'était pour... ?
Pour couvrir notre avancée, afin de rapprocher notre approvisionnement et nos troupes de la ville, mon Prince !
Et est ce que le plan a marché ?
Oui, encore mieux que prévu ! Aucun ennemi n'était en mesure de menacer notre avancée !
Et... ?
Oui, mon Prince ?
Vous n'avez pas l'impression d'avoir oublié quelque chose ?
Euh... mon Prince ?
Je vais vous aider à bien saisir ce léger détail, lieutenant. Vous écoutez bien ?
Oui, mon Prince !
VOUS AVEZ OUBLIÉ DE BOUGER LE CAMP QUI POUVAIT AVANCER SANS AUCUN RISQUE ESPECE DE BOUGRE D'IMBÉCILE !
Oh ! Oh... ah ben oui... ah ben tient, oui, le camp...
JE PRENDS LE COMMANDEMENT !
Alors que l'officier était maintenant assigné pour mener la prochaine escouade de chevaliers, Denryl fulminait intérieurement. Il se dit alors qu'il créerait une académie millitaire à son retour en Cylariel, afin de former les futurs officiers de son domaine. Mais pour l'heure, il était temps de rattrapper la situation pour la tourner à son avantage...
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Bedwyr s'arrêta quelques instants pour observer l'évolution de la bataille. Ses troupes s'étaient rendues maîtresses du centre et progressaient vers le camp ennemi mais deux épais panaches de poussière s'élevaient sur chaque flanc.
" - La chevalerie ennemie ! Ils cherchent à nous encercler ! s'écria-t-il.
- Ils seront bientôt à portée de tir de nos arbalétriers, répondit Sphen calmement.
- Ils sont trop nombreux, il nous allons les attirer vers nos lanciers et nos archers, nous aurons alors l'avantage lors de la charge."
Sphen regarda autour de lui, circonspect.
" - Vous voulez que nous... reculions ?"
La charge était organisée, et venait de surprendre l'ennemi. La grande majorité de la cavalerie et de la chevalerie venait de lancer un assaut conjoint sur les deux flancs de la formation ennemie. La troupe avait commencé à reculer, mais il était déjà trop tard. La charge balaya l'intégralité des archers ennemis hors des murs. Mais la charge ne fut pas sans pertes : le flanc droit fut intercepté par les chevaliers et lanciers ennemis, et la cavalerie du flanc gauche trouva sa perte en chargeant sur un mur de lanciers en déploiement. Seule restait la force principale : 8500 chevaliers sur le flanc gauche, menés par un célèbre lieutenant.
***
Denryl guidait l'archérie, qui venait tout jute de cribler de flèches nombre de chevaliers ennemis. Alors qu'il pensait la victoire acquise, il regarda avec stupeur ses propres chevaliers continuer leur charge au lieu de faire demi-tour.
Mais qu'est ce qu'ils font bon sang ?
Vous leur avez ordonné de charger les arbalétriers ennemis, seigneur.
Mais pas de l'autre côté du champ de bataille enfin ! Qu'est ce qui leur prend ?
Eh bien les arbalétriers reculent, Prince, donc les chevaliers continuent à avancer...
Denryl fulminait à nouveau de rage
Qui m'a fichu des abrutis pareils au commandement de cette charge !?
Eh bien... vous, mon Prince.
Pardon ?
C'est le lieutenant qui était en charge de l'avancée du camp, seigneur.
Et vous l'avez laissé prendre le commandement de 8500 chevaliers !?
Conformément à vos prérogatives, il est à la tête d'une escouade de chevaliers.
...
...
J'AVAIS DIT D'UNE ESCOUADE, PAS D'UNE COMPAGNIE ENTIERE ABRUTI ! A TOUTES LES UNITÉS D'ARCHERS, EN AVANT, IL FAUT SOUTENIR L'AVANCÉE A PRESENT ! EN AVANT ! NE LAISSEZ PAS A L'ENNEMI LE TEMPS DE SE DÉPLOYER !
Dernière modification par Altéria (2024-10-22 23:33:03)
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La chevalerie ennemie s'était enfoncée sans résistance dans les rangs de l'armée à la chouette.
" - Messire, qu'attendons-nous ? Il faut charger maintenant ! insista Sphen, peinant à dissimuler un mélange d'impatience et d'inquiétude.
- Pas encore... répondit Bedwyr, le bras levé, pas encore..."
Quelques longues secondes passèrent avant qu'enfin l'ordre tant attendu arrive :
" - Maintenant, dis posément Bedwyr en baissant le bras."
Aussitôt, hérauts et sergents relayèrent l'ordre. Alors des milliers de flèches obscurcirent le ciel, des milliers de carreaux fendirent l'air, des milliers de lances se dardèrent vers les chevaliers ennemis qui s'effondrèrent en un instant.
Bedwyr esquissa un sourire de satisfaction. La victoire était totale...
enfin...
presque...
Un petit groupe de chevaliers avaient obliqué vers les lanciers au lieu de continuer tout droit comme il l'avait imaginé. Les chevaliers à la chouette en viendrait à bout sans difficulté, mais dans la manœuvre, la sortie des renforts s'en trouvaient contrariés et la cavalerie ne pourrait se porter à la rencontre des hommes de trait adverse.
Voyant le danger, Bedwyr éperonna son destrier, imité en cela par sa garde, et se précipita au cœur de la bataille. Il se tailla un chemin du tranchant de son épée, fauchant les soldats ennemis tels des blés mûrs. Les arbalétriers adverses criblaient de leurs carreaux les vaillants défenseurs, tandis que des escadrons de cavaliers cherchaient une faille dans les fortifications. Bedwyr et ses hommes continuaient à avancer comme remontant un violent torrent.
Mais soudain, un murmure se propagea parmi les hommes : l'ennemi avait trouvé la brèche.
Alors Bedwyr descendit de cheval et s'agenouilla sur le sol, regardant le ciel :
" - J'accepte cette épreuve que Tu me fais subir. Par cette défaite, je perds l'honneur dont j'avais cru me couvrir en combattant au nom d'un autre. Mais je n'aurai de cesse de tenter de reprendre le trône en scandant Ton nom !"
Dernière modification par Bedwyr (2024-10-23 21:35:52)
Épilogue
Les survivants de la bataille s'en étaient revenus du Puy, accompagnés par une colonne de fidèles qui avaient refusé de se convertir, et avaient jugé opportun de trouver un nouvel avenir en Cylariel.
Quelques temps après leur retour, un discours guerrier battait son plein sur la place publique.
... pour votre bravoure et pour la brillante charge décisive menée sur le Puy, ayant permi la création d'une faille dans les défenses ennemies, vous recevez le titre de chevalier honorifique de la bataille du Puy !
Le lieutenant aux nombreuses blessures bombait le torse, affichant avec joie sa fierté. Dehors, la foule scandait le nom de Denryl et du célèbre lieutenant qui s'était illustré au cours de la dernière bataille. Pour le peuple, le lieutenant était un héros. Mais pour Denryl et les soldats qui l'avaient cottoyé de près lors de la dernière bataille...
Après la cérémonie, Cysiphe, le valet, osa suggérer quelques mots à Denryl.
Je ne comprends pas... n'est-il pas celui qui a mis en péril cette bataille ? Ne devrait-on pas plutôt le radier de l'armée ?
Pour que nos stratèges passent pour des incompétents ? Autant en faire un héros de guerre, ça participera à raviver à la hausse le taux de conscription. Et veillez à préparer ce projet d'université millitaire.
Ce sera fait, sire. Si je puis me permettre, à quoi lui donne accès ce titre honorifique ?
Une meilleure solde. Ah, et il est précisément spécifié que le détenteur de ce titre honorifique, créé pour l'occasion, se voit le droit de commander une escouade d'un seul homme. Lui non compris.
Fin, merci à Bedwyr pour ce rp rédigé sur le ton de l'humour tout en restant assez fidèle aux événements, et qui je l'espère vous aura donné le sourire
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Robert frappa trois coups sur la porte et attendit quelques instants. Pas un bruit. Il frappa à nouveau trois coups et se risqua à l'entrouvrir pour y passer la tête.
" - Messire, puis-je vous parler ?
- Mmmhhh...
- Vous excuserez mon impudence d'interpréter cela - et l'absence de projectile lancé en ma direction - comme un oui..."
Robert vint s'asseoir sur un tabouret face à Bedwyr, tandis que le regard de celui-ci restait fixé sur un ouvrage relié. Sur la table, les restes d'un repas à peine entamé. Par la fenêtre, l'odeur âcre des suies de l'incendie d'une partie de la cité.
" - Vous n'avez pas faim ?
- Mmmhh... non, sers-toi, répondit le seigneur toujours concentré, annonant à voix basse quelques mots connus."
Robert s'empara d'une cuisse de volaille, davantage pour se donner une contenance que par appétit. Après en avoir pris une bouchée, il se mit à jouer avec l'articulation de la cuisse.
" - Je peux vous parler franchement d'un sujet qui risque de vous fâcher ?
- Me suis-je jamais emporté contre quelqu'un qui me parlait franchement ? demanda Bedwyr en levant les yeux vers son interlocuteur.
- Une demi-douzaine d'exemples vous suffiront, ou vous désirez une liste exhaustive ? Auquel cas il faudra que je fasse abattre une vingtaine de veaux pour disposer de la quantité de parchemin suffisante...
- Je ne puis que t'inviter à passer rapidement au sujet qui t'amène, si tu ne veux pas disposer d'un exemple de plus...
- Les hommes, messire, sont... mécontents. Votre conversion aurait pu être anecdote si elle ne s'était accompagnée de cette cuisante défaite.
- Citez-moi un chef de guerre qui n'a jamais connu la défaite et ne la connaîtra jamais ?
- Plus que la défaite, les hommes critiquent votre stratégie et cette retraite opérée devant les chevaliers ennemis. Seule votre charge personnelle en fin de combat a permis de conserver un minimum de discipline parmi les troupes. Mais nombreux sont ceux, y compris parmi vos plus proches, qui vous abandonneront dussiez-vous connaître à nouveau la défaite."
Robert reposa le relief de volaille sur la table, attendant la réaction de son seigneur.
" - Merci Robert, j'entends ce que tu me dis. Tu peux disposer."
Robert se leva et se dirigea vers la porte. Bedwyr l'interrompit alors qu'il l'ouvrait.
" - Et toi Robert, m'abandonneras-tu ?
- Non messire, je vous serai loyal jusqu'à ma mort, vous le savez, quand bien même vous vous convertiriez à la religion de Père ! "
Un sourire s'esquissa sur le visage du vieux chevalier :
" - D'ailleurs vous appliquez déjà l'art martial du seigneur Karl."
Robert referma la porte juste à temps pour la sentir vibrer sous l'impact d'une cruche.
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