Forum d'Okord

Amaury de Gavere

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Tournoi Royal : Siostry Vespasia versus Bedwyr

La lueur dorée du soleil levant se reflétait sur les créneaux de la forteresse de Philistie, Province éponyme administrée par la famille Mayer, donnant à la cour un éclat chaleureux. Les bannières colorées flottaient au vent, arborant les emblèmes des maisons nobles en lice pour cette participation au Grand Tournoi convoqué par le Roi.

Ce tournoi, pensé par le Roi Francis d’Astaffort, visait à transcender les rivalités et à rétablir l'harmonie dans le royaume. Les bienfaits attendus étaient multiples : la consolidation de l'unité nationale, la promotion des valeurs chevaleresques, la stimulation de l'économie à travers les festivités, et enfin, la réaffirmation de la grandeur d'Okord dans une ère de paix et de prospérité retrouvée après la tentative d'invasion d'Osterlich et la déchéance de l’ancienne souveraine. L'épreuve tant attendue qui allait introniser la Maison de la Siostry Vespasia dans le tournoi était également un symbole de réconciliation et de renouveau..

La lice imposante, au pied de la forteresse de Philistie, était prête pour l'épreuve tant attendue. Les tribunes étaient remplies de spectateurs venus des provinces avoisinantes d'Okord pour assister à ce duel entre la Maison de la Siostry et le jeune Baron Bedwyr, vassal de la renommée Maison Trofs.

Les fanfares retentirent, annonçant le début imminent de l'épreuve. Les deux formations militaires, habilement alignées, se faisaient face. La Maison de la Siostry Vespasia, débordant d'une détermination disciplinée, faisait contraste avec la prestance martiale des troupes du jeune Baron Bedwyr.

Le bruit des sabots de chevaux résonna dans la lice, signifiant l'arrivée des deux seigneurs sur le champ de bataille. La Siostry Vespasia salua la foule, s'apprêtant à se mesurer dans un duel qui allait décider de la victoire dans cette première épreuve du Grand Tournoi.

Les lances allaient bientôt s'abaisser, signal du début des affrontements déclenchant sur le champ de bataille l’embrasement des corps dans un tourbillon d'acier et de poussière. Les formations militaires s'apprêtaient à s’entrelacer dans une danse complexe de stratégie et d'habileté, chaque côté cherchant à dominer le terrain.

Sous le regard attentif de la Siostry Vespasia, Amaury De Gavere, sur le terrain, coordonnait les mouvements de la Maison de la Siostry. La veille, ce dernier avait tenté désespérément de lui expliquer les méandres de la stratégie, du placement des troupes, des anticipations de mouvements, du choix des bonnes quantités de soldats et du type d’attaque à envoyer en fonction du positionnement ennemi… La Siostry avait longuement regardé cet homme lui parler d’un charabia abscon en observant sa fantastique maîtrise de cet art qu'était la guerre.

À la grande surprise d'Amaury, la Siostry Vespasia avait écouté attentivement chaque mot, bien que le langage de la stratégie militaire lui fût alors étranger. Cependant, au fur et à mesure que les détails complexes se dévoilaient, une lueur d'admiration brillait dans les yeux de la Siostry. Ce n'était pas seulement l'engagement passionné d'Amaury envers la stratégie militaire qui la fascinait, mais la manière dont il transformait cette complexité en une danse gracieuse de tactiques sur le champ de bataille.

La Siostry Vespasia, bien qu'ancrée dans sa dévotion religieuse, avait trouvé une nouvelle source d'inspiration dans la détermination de son acolyte. Le charabia abscon de la stratégie militaire s'était transformé, à ses yeux, en un langage artistique. Chaque mouvement de troupe, chaque choix stratégique, était une expression de l'habileté et de la compréhension profonde d'Amaury.

Ce qui semblait être un dédale complexe de concepts militaires était, pour la Siostry, devenu une symphonie visuelle. Chaque geste de la Maison de la Siostry, orchestré par les directives d'Amaury, était une note harmonieuse dans cette partition de la guerre. Elle percevait la stratégie comme une forme d'art, où l'intelligence et la créativité fusionnaient pour sculpter la destinée sur le champ de bataille.

Ainsi, la Siostry Vespasia avait découvert, à travers les yeux d'Amaury, une nouvelle perspective sur la guerre. Ce n'était plus simplement une nécessité défensive, mais une expression complexe de tactiques ingénieuses et de la passion ardente pour la protection du royaume. Son admiration pour Amaury ne se limitait pas à son engagement envers les stratégies militaires, mais aussi à sa capacité à transformer un domaine austère en une danse gracieuse, où chaque mouvement était une affirmation de la puissance et de la sagesse de la Maison de la Siostry. Elle su que son choix d’acolyte pour remplacer Mordred fut le bon.

Mais où est donc le baron Bedwyr ? J’aurais aimé le saluer.

Bedwyr

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Re : Tournoi Royal : Siostry Vespasia versus Bedwyr

Un son de trompette résonna. Bedwyr ferma les yeux quelques instants. Parvenait à ses oreilles un doux bruissement dans lequel il reconnaissait ici le sabot impatient d'un cheval, là le cliquetis d'une brigandine. Un rai de lumière le sortit de la torpeur.

" - Messire ?"

La silhouette de son écuyer se découpait à l'entrée de sa tente. Bedwyr se leva, prit son heaume et se dirigea sans grâce vers lui.

" - Il me semble que cette armure est plus lourde qu'autrefois ! dit-il d'un air faussement décontracté. "

Odon répondit par un sourire gêné et ouvrit plus largement le lé de tenture pour que Bedwyr passât sans encombre. Une fois dehors, le seigneur balaya la lice du regard. Devant lui, ses hommes, dont la plupart n'avaient pas la moitié de son âge, attendaient le début du tournoi dans un mélange d'impatience et d'appréhension. A sa gauche, devant les remparts de la forteresse, avaient été assemblées des tribunes au milieu desquelles se tenait une petite estrade en bois surmontée des couleurs des adversaires.

Bedwyr prit une grande inspiration et fut hissé sur son destrier caparaçonné. Il se dirigea ensuite vers l'estrade, suivi au pas de course par Odon portant son écu et sa lance. Arrivés devant les gradins, le baron salua avec respect la Comtesse pendant que son écuyer présentait le bouclier orné des couleurs de son seigneur, une chouette de sable sur ciel d'or.

" - Comtesse Siostry Vespasia, je tâcherai de me montrer digne de l'honneur qui m'est accordé de pouvoir affronter par devant vous le noble champion que vous choisîtes."

Amaury de Gavere

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Re : Tournoi Royal : Siostry Vespasia versus Bedwyr

La Siostry salua en retour le Baron tout engoncé dans son armure, d'une courbette distinguée.

Ma maison est peu habituée à ce genre d'exercice, mais c'est effectivement un plaisir de commencer avec vous. Amaury De Gavere sera votre adversaire.

Vespasia se retourna et échangea discrètement avec l'un de ses valets. Ce dernier fit un geste de la tête, puis il disparut en descendant de l'estrade.

Baron Bedwyr, j'ajoute un trophée pour le vainqueur de cette escarmouche. Une armure complète qui sera forgée sur mesure par le meilleur forgeron de mes terres.

Bedwyr

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Re : Tournoi Royal : Siostry Vespasia versus Bedwyr

" - Une armure sur mesure ? Comtesse, votre sens de l'hospitalité et votre générosité ne se démentent pas. Cependant, je crains que la confection du plastron ne vous coûte fort cher en métal !"

Après avoir à nouveau salué la Dame, Bedwyr s'arma de l'écu que lui tendit Odon, puis fit de même avec sa lance. Il fit ensuite volte-face et se dirigea vers le centre de la lice pour adresser un signe de tête en direction de son adversaire avant de revenir au trot se placer parmi ses hommes.

" - Robert, nous avons un duel à gagner !
- Certainement, Messire, la noblesse d'Okord nous regarde et une victoire pour votre première participation à un tournoi serait du meilleur effet.
- Non, Robert, c'est surtout que je suis un peu à l'étroit en dedans ! répondit Bedwyr en tapant sur sa braconnière."

Le baron baissa la visière de son heaume, attendant le signal.

Amaury de Gavere

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Re : Tournoi Royal : Siostry Vespasia versus Bedwyr

Le son majestueux des trompettes résonna le long des murailles de pierres, plongeant l'atmosphère dans une symphonie médiévale. Une foule transcendée, agitant fièrement des fanions aux couleurs des deux maisonnées, exprimait sa ferveur. Les bannières flottaient comme des éclats de couleur au-dessus d'une mer de visages excités, créant une mosaïque vibrante de loyautés partagées. La Siostry, assise, détourna son regard de la plaine choisie pour l'affrontement. Les herbes ondulaient doucement sous la brise, créant une mer verdoyante qui contrastait avec la fébrilité de l'atmosphère guerrière.

Ce Baron semble être doté d'une grande bravoure. On pourrait presque entrevoir en lui un futur pour Okord.

Son valet répliqua avec retenue
Il voue une véritable idolâtrie à Yggnir, Siostry.

Un soupir s'échappa d'elle.
Quel dommage. Nous aurions pu lui offrir bien plus qu'une simple armure à sa taille.

Les trompettes s'éteignirent, laissant place aux acclamations enflammées du peuple. Les spectateurs formaient une mer humaine, leurs visages éclairés par l'excitation, offrant un tableau mouvant de réactions passionnées.
Les deux formations rivales se tenaient à une demi-lieue de distance, de chaque côté du champ de bataille. Du côté d'Amaury, l'activité fourmillait. De petits groupes de soldats se positionnèrent autour du fortin qu'ils devaient vaillamment défendre. Car tel était le jeu : défendre le fortin contre les assauts de l'adversaire.
La Siostry saisit enfin la subtilité de l'explication de son acolyte. De sa place, Vespasia devinait grossièrement le déroulement des événements. Les démonstrations viriles ne suscitaient guère son intérêt.

Avez-vous obtenu un retour de Fourbebras concernant ma requête ?

Non, Siostry. Je vais le recontacter. Répondit le valet.

Dernière modification par HernfeltMayer (2023-11-27 22:43:27)

Bedwyr

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Re : Tournoi Royal : Siostry Vespasia versus Bedwyr

Au signal, les troupes à la chouette se mirent en branle. Le pas des chevaux fit trembler le sol, accompagné par les bois et les fers qui composaient ainsi une singulière mélodie.

Tout en avançant vers le fortin adverse, les premiers bataillons s'étirèrent en une ligne clairsemée sur une centaine de toises. Bedwyr avait placé au centre ses bataillons d'élite constitués de chevaliers et d'arbalétriers dont il avait pris la tête. Elles étaient flanquées de chaque côté par deux escouades d'archers pour les protéger des tirs ennemis.

Soudain les hommes se figèrent.

Plus un bruit ne résonna dans la plaine que le pépiement de quelques oiseaux se réchauffant des rayons du soleil matinal.

Dans le silence, les archers encochèrent.

A peine les traits eurent-ils pris leur liberté que les chevaliers, Bedwyr en tête, éperonnèrent dans la même direction tels un fauconnier suivant son oiseau.

Francis d'Astaffort

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Re : Tournoi Royal : Siostry Vespasia versus Bedwyr

Tandis que les troupes du baron Bedwyr commençaient à affronter celle de son adversaire samarien.  Le cortége royal fit son apparition au bord de la lice et des hérauts vétus de la fameuse chévre blanche sur fond noir se mirent à annoncer la venue de sa majesté Francis 1er. Roi d'okord et Tokva d'Yggnir.

Le roi avait visiblement accepté de se déplacer en Philistie pour assister au combat mené par un des plus motivés adeptes du temple d'Yggnir. Portant fiérement sa couronne et ses insignes de chef du culte du dieu guerrier.  Francis d'Astaffort alla se présenter devant la dame Vespasia en prenant un siége à ses cotés.

"Sa majesté vous salue et vous remercie pour votre invitation dame Vespasia. Nous n'aurions manqué pour rien au monde ce combat. En dépit des affaires pressantes du royaume.

Vous serez heureuse d'apprendre l'efficacité de notre intervention militaire ayant pour de faire respecter la tréve que la precedente reine a baffouée. La turbulente dame Pirouette semble finalement accepter de se retirer de la province du bon emissaire Tugrul à la vue de nos armées. Nous n'aurons peut être pas à piller ses villes pour la sanctionner, tout compte fait."

Amaury de Gavere

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Re : Tournoi Royal : Siostry Vespasia versus Bedwyr

La Siostry Vespasia accueilli le Roy en lui renvoyant les honneurs dû à son statut de souverain.

Soyez le bienvenu, Roy Francis d'Astaffort.
Je suis honorée par votre présence et vos paroles bienveillantes. Je suis reconnaissante des nouvelles rassurantes concernant la province de l'émissaire Tugrul, et j'espère sincèrement que la paix perdurera dans ces terres. C'est toujours un réconfort de voir les forces Okordiennes unies pour le bien du royaume.
Chwala Podeszwa !

La bataille fait rage, je vous invite à suivre les échanges, pour ma part je ne saurais vous dire qui en prend l'avantage.

Sur ses mots, Vespasia se rappela d'une phrase que lui avait dit De Gavere : Les batailles rangées, Siostry Vespasia, c'est d'abord "Une Danse d'Acier et d'Arcs"

Les lignes de Bedwyr s'étendaient à perte de vue, une mer épars d'acier et de boucliers. La tension électrique dans l'air atteignait son paroxysme. De Gavere, continuait d'anticiper la menace, en déployant rapidement des lignes de défenses stratégiques autour du fortin à défendre.

Les salves d'archers se déchaînèrent des deux côtés, obscurcissant le ciel de flèches qui sifflaient à travers l'air. Le Baron Bedwyr, à la tête de ses arbalétriers, tenta une avancée audacieuse, mais fut rapidement débordé par la précision et la coordination des archers de De Gavere. Des cris de guerre résonnaient alors que les flèches trouvaient leurs cibles, créant des brèches dans les lignes.

Au même moment, une colonne de chevaliers de Bedwyr fit une charge foudroyante, s'écrasant tout près du fortin. La violence de l'impact fit trembler le sol, et le fortin fut presque entièrement détruit sous la pression de la charge. Cependant, la détermination de De Gavere ne vacilla pas. Une autre colonne de chevaliers, émergeant des rangs défensifs, se précipita pour contrer l'assaut.

Vespasia se rappela à nouveau d'une phrase de De Gavere : Les batailles rangées, c'est ensuite "Un Choc d'Épées et d'Écus"

Le champ de bataille se transforma en une scène chaotique de chevaux et d'acier étincelant. Les chevaliers de Bedwyr, portant des armures lourdes marquées par l'emblème de leur maison, la chouette de sable sur ciel d'or, se lancèrent dans un affrontement féroce contre les chevaliers de De Gavere,l.

Le choc initial fit jaillir des étincelles, le métal s'entrechoquant avec une force titanesque. Les lances et les épées s'entrecroisèrent dans une danse mortelle, chaque coup portant la promesse de changer le cours de la bataille. Les cris de guerre et le son des sabots résonnaient dans un crescendo guerrier, captivant l'attention de tous ceux présents sur le champ de bataille.

Au milieu de ce tourbillon de chaos, les deux colonnes de chevaliers luttaient sans relâche pour le contrôle du terrain. La poussière soulevée par les chevaux formait des nuages éphémères, créant une atmosphère irréelle autour de cette bataille acharnée.

Dernière modification par HernfeltMayer (2023-11-28 16:52:22)

Bedwyr

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Re : Tournoi Royal : Siostry Vespasia versus Bedwyr

La pluie de flèches s'abattit sur les piquiers ennemis, ouvrant une brèche dans la première ligne à travers laquelle les chevaliers s'engouffrèrent.

Dans leur sillage, les arbalétriers dirigés par le baron accouraient pour occuper une position d'où ils pourraient les couvrir contre les traits adverses.

Mais, comme envoûtés par la vue dégagée de toute troupe du fortin qui se dressait à peine à cinquante toises devant eux, les chevaliers poursuivirent leur charge au lieu de prendre les premières lignes adverses à revers.

Voyant cela, Bedwyr ordonna aux arbalétriers de poursuivre leur course mais ceux-ci, exténués, ne parvenait à couvrir qu'une toise quand la chevalerie en couvrait deux.

Soudain, les portes du fortin, s'ouvrirent, déversant un flot de tireurs et de cavaliers.

" - Dépêchez-vous ! Ils vont nous barrer la route ! hurla Bedwyr.
- Trop tard messire, les archers ennemis sont en position !
- Du nerf, bande d'escargots asthmatiques, j'vais vous..."

Mais - fort heureusement - le reste des propos du baron disparurent dans un vacarme de métal, de hennissements, de hurlements... Lors de l'impact, Bedwyr fut projeté au sol et se retrouva allongé sur le dos.

" - Me laisse pas gésir ici comme une tortue retournée, imbécile ! Pesta-t-il, avisant un de ses hommes à quelques perches de lui."

Mais alors qu'il se relevait péniblement, une dizaine de chevaliers l'encerclèrent, lui laissant juste le temps de constater que la vague de ses chevaliers s'était fracassée au pied du fortin.

Alors, de rage, il jeta son écu et une bordée de jurons.

Rainier de Bellebourse

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Re : Tournoi Royal : Siostry Vespasia versus Bedwyr

Le doyen du conseil Trof, Duc de Bellebourse, s’amusait bien.
Il délaissait habituellement ce genre d’événements et toutes les choses militaires, laissant à d’autres plus compétents dans ce domaine. Rodolphe le Doré excellait dans cet art, bien formé par un Aposs Trof rompu à l’art de la guerre depuis sa tendre enfance et les enseignements de la maison De Karan.

Mais aujourd’hui il s’amusait bien.

Non seulement le spectacle de ces deux petites sections militaires apportait son lot de surprises pour le public, mais en plus Reinier voyant en chaque armure détruite un sac d’or.
Depuis que le général lui avait confié la gestion du domaine Trof, les affaires étaient au beau fixe. Les guerres avaient apportées des recettes insoupçonnées jusqu’alors.

Il jeta un regard aux deux tentes à l’ouest. La file d’attente était merveilleusement longue devant la première : manger. Voilà une chose que faisaient le mieux les Okordiens… après la guerre et le mensonge.
La seconde était décevante. Les ventes d’armures, d’épées, et de petites poupées à l’effigie des chevaliers dorés ne se vendant pas autant que prévu.
Le marchand De Bellebourse s’en voulait de n’avoir pas eut le temps de faire équiper les armées du baron Bedwyr.

Les premiers mouvements du baron Bedwyr avaient intrigués. Lui qui n’avait pas reçu l’enseignement des mestres semblaient avoir déjà appris l’essentiel. Il ajustait ses phalanges aux troupes adverses, il avançait indéniablement. La foule était en extase, et c’était mérité. On pouvait lire la crainte dans la geste adverse d’Amaury de Gavere malgré les enseignements de la Samarie.

Mais les petites troupes de la Siostry Vespasia défendaient, et cette position est plus simple à tenir que ce que certains prétendent. Car le temps joue pour la défense.
Les chevaliers de Bedwyr chargèrent. Quand le nuage de poussière se dissipa, la foule rit aux éclats de voir le baron brailler ainsi, étalé sur le dos.

Reinier De Bellebourse s’amusait bien.

Le temps jouait aussi contre le doyen, il était là pour autre chose. Il était temps d’aller à la rencontre de la dame.

Dernière modification par K-lean (2023-11-28 23:45:30)

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Lignée des Trofs, et autres successeurs

Siostry Vespasia

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Re : Tournoi Royal : Siostry Vespasia versus Bedwyr

La Siostry Vespasia échangea longuement avec le Doyen de Bellebourse, qui l'avait rejoint, elle et le Roy sur l'estrade. De leur conversation discrète, on ne pouvait que difficilement comprendre le contenu, tant le bruit des cris et l'excitation des spectateurs emplissaient les lieux. L'épreuve du tournoi approchait de la fin, et le combat était à son apogée. La foule en délire ne pouvait plus contenir son enthousiasme débordant pour les spectacles virils de cette nature.

RdB: ...je suis heureux de vous ... fier allure.

SV: Aussi fier qu'il ... de concourir ... aider votre vassal, financièrement ... moyens de ses ambitions ... pour un payen ... cœur est vaillant ... la lumière de l'unique.

RdB: Certains hommes ont ... rendre compte qu'il est vide ... à remplir son cœur ... une indiscrétion, ... Gorny ? Pourquoi n'avez ...

SV: ... à poser cette question. Notre congrégation ... destinées ... impose un détachement ... m'a déjà destiné ... mission ... de leur credo ... le premier Gorny

Les applaudissements coupèrent les discussions. La Siostry se leva pour enfin rechercher du regard qui était le vainqueur. En voyant son regard ahuri et perdu, un valet s'approcha doucement et lui souffla dans l'oreille ce qui venait de se passer:

Siostry... votre Pomocnik a remporté l'épreuve.

La poussière commençait à retomber alors que de part et d'autre du champ de bataille repartaient des soldats, debout, clopinant ou allongés sur des civières. Un fourmillement de brancards parvenait de ci de là pour aider les combattants à reprendre leur souffle, à s'extirper d'une armure enfoncée, ou le plus souvent, pour emmener les corps à leurs derniers sacrements. Tel était le commun des hommes d'armes.

Le fortin à garder par les hommes d'Amaury se découvrait, détruit en grande partie, mais toujours debout. Arrivèrent un groupe de soldats dont l'exercice semblait avoir consommé une grande partie de leur vitalité, blessés pour certains, noirs de poussière pour tous.

Le premier des hommes ôta son casque et le jeta au sol.

Je dédie cette victoire à la Siostry Vespasia ! s'écria l'homme qui n'était d'autre qu'Amaury de Gavere Et à mon feu maître de toujours, Mordred Mayer, son père !

Amaury de Gavere salua l'assemblée qui hurlait des hourras, répondant à sa courte élocution.

Siostry, je vous ramène le Baron Bedwyr. reprit-il en invitant la personne qui le suivait à avancer.

À charge de revanche, mon ami, ce fut un honneur. lui dit-il au passage.

Dernière modification par HernfeltMayer (2023-11-30 17:12:17)

Bedwyr

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Re : Tournoi Royal : Siostry Vespasia versus Bedwyr

Bedwyr salua celui le Pomocnik :

" - Je regrette, sieur Amaury, de ne pas avoir été à la hauteur de votre talent aujourd'hui. Mais je promets de vous revenir en meilleure forme, de faire honneur à votre hospitalité et de vous aider à démonter ce vilain fortin qui encombre votre belle lice !"

Puis il avança vers l'estrade pour saluer la Comtesse :

" - Comtesse Siostri Vespasia, je..."

Il s'arrêta net. Ses yeux allant de l'un à l'autre des voisins de son hôte. D'un côté avait pris place son suzerain le Duc de Bellebourse. De l'autre, le Roi Francis d'Astaffort. Francis d'Astaffort... Bedwyr blémit subitement et vacilla quelques instants.

Puis il se ressaisit, mettant un genou à terre :

" - Mon Roi, mon suzerain, Comtesse, vous me voyez fort marri d'avoir offert à vos nobles yeux le spectacle d'un si piètre commandement. Que mon Roi daigne m'offrir l'occasion de me racheter en me permettant d'affronter un autre adversaire dans ce tournoi dont nous lui devons l'organisation."

Siostry Vespasia

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Re : Tournoi Royal : Siostry Vespasia versus Bedwyr

Je n'ai point vu de piètre commandement, Baron Bedwyr.
Juste deux valeureux commandants qui, je puis vous l'assurer, on étonnement su contenter les nombreuses personnes qui sont venus les voir.
Je parle bien sûr de ces milliers de spectateurs et, j'en suis certaine, de votre suzerain et du Roy.
elle continua en tendant le bras vers le ciel
Voyez comme le soleil était au rendez-vous, Podeszwa lui même qui sait, a été tenu en haleine jusqu'au bout.

Elle s'approcha au bord de l'estrade et se mit à croupi pour se rapprocher du Baron.
Baron, mon offre tient toujours. Votre écuyer n'aura qu'à prendre rendez-vous avec le mestre de la guilde des forgerons à Hébron de ma part.

Dernière modification par HernfeltMayer (2023-12-01 18:05:07)

Francis d'Astaffort

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Re : Tournoi Royal : Siostry Vespasia versus Bedwyr

Le roi sourit en entendant les paroles decson hotesse Samarien. Ayant été des années le suzerrain de son père le sire Baudoin de Samarie. Francis d'Astaffort appreciait cette region de l'ouest du royaume et ses habitants. Une terre vers laquelle il avait du faire déplacer sa capitale maintenant que l'esterod était envahi par les sbires de Baldir.

"Soyez remerciée pour vos encouragements Dame Vespasia. Le royaume compte encore certains fauteurs de troubles arrogants qui nuisent à la trève bien sur. Mais la bravoure des combattants venant se faire un nom et une experience militaire à ce tournois nous donnent l'espoir qu'un jour okord renouera avec la droiture et la prosperité.

Nous avons aussi du virer de notre maison le Marquis Amandus qui en plus d'être un imbecile déclarant la guerre à dame Talera s'est avéré être tordu. Un illuminé délirant revant de transformer ce continent en un empire fedéral en allant negocier avec Baldir dont il espere le soutien.

On frole vraiment la trahison avec ce Vallois défaitiste et sans avenir qui n'a meme pas eut le courage de venir jouter. Puisse t-il rester en disgrace longtemps car il a perdu notre confiance pour nous avoir traiter de fou de ne pas aller traiter avec Osterlich. "

Après ces bonnes paroles. Le Tokva d'Yggnir se concentra sur l'observation du combat entre messire Bedwyr et son adversaire. Laissant la dame discuter avec le doyen des Troff qui devait surement être là pour lui vendre un conseil ou un service.

Cela était bien du genre de ce vieux marchand interessé l'ayant aidé à reprendre son trone contre de l'argent. Le roi Francis n'aurait point cru que les Troff puisse un jour devenir autant mercenaires que la maison Talera mais comme le disait cette dernière  cela était une pratique légale. Elle n'empechait pas les seigneurs la pratiquant d'avoir plus de bravoure et de bon sens que les ambitieux turbulent de son royaume même.

"Pour un premier combat vous nous avez fourni une prestation honorable baron Bedwyr. La maison royale a du mener plusieurs guerres contre le cydon et terrasser moult felons pour en arriver à pouvoir mener des osts au combat contre l'envahisseur. Vous allez vous perfectionner au fil des batailles avec les conseils des Troff.

Sa majesté vous permet bien volontier d'aller vous trouver d'autres adversaires. Il s'agit d'une suite de combats formateurs ou chaque baron peut s'essayer à aller apprendre à sa guise les arts militaires contre nos ducs et autres vétérans de l'ost royal après tout.

Rien à voir une simple joute éliminatoire classique. Votre Tokva a organisé cet événement afin que chaque maison en sorte grandie et que l'unité, la force militaire et l'ambiance de la noblesse okordienne en soient renforcées. Il nous faut étre forts en vue de pouvoir à l'avenir reprendre des terres volées par Baldir. Allez vous restaurer et fourbisser vos armes pour faire de nouvelles fois honneur à Yggnir."

Dernière modification par firewolf216 (2023-12-02 00:09:04)

Bedwyr

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Re : Tournoi Royal : Siostry Vespasia versus Bedwyr

Bedwyr salua une dernière fois les nobles seigneurs et prit congé de l'assemblée.

Il se dirigea vers son camp, longeant les tribunes sous les commentaires du public.

" ... panache... charge folle... courage... embonpoint... trop rapide... ridicule..."

Il poursuivit sans tourner le regard vers ceux qui n'avaient été que des spectateurs et arriva au milieu de son campement sans adresser un mot.

Il se planta devant sa tente et regarda autour de lui, trépignant de colère et vociférant :

" - Qui a fait ça ?! Qui a osé faire ça ! Je vais vous apprendre bande de vauriens !"

Autour de lui, les soldats s'écartèrent, évitant de croiser son regard ou son poing.

Un de ses écus avait été placé devant l'entrée de sa tente. La chouette y avait été barbouillée de jaune et une tortue renversée avait été dessinée à la hâte à l'aide de charbon.

Pirouette

Re : Tournoi Royal : Siostry Vespasia versus Bedwyr

Des silences gênés et des refards troublés se détournent aux inepties suffisantes proférées par le représentant d'Astaffort.
Les voix se taisent, semblant accepter ce remaniement de l'histoire fait à l'occasion des joutes initiées par Gallin, puis reprises à bon compte par un opportuniste sans scrupule.

Mais quelqu'un maugreait pour lui même, corrigeant à demi mots

Cela était bien du genre de ce vieux marchand interessé l'ayant aidé à reprendre lui ayant vendu son le trône d'Okord contre de l'argent l'honneur des TrofLe roi Francis n'aurait point cru que les troff le marchand qui a récupéré le pouvoir suite AUX MULTIPLES trahisons du général Doré puisse un jour devenir autant mercenaires que la maison Talera mais [..] blabla sans intérêt à ma propre gloire où je compte faire prendre des vessies de porc pour des lanternes [..]     terrasser moult felons pour en arriver à pouvoir
mener des osts au combat contre l'envahisseur [..] blabla je suis trop magnanime et tellement content de moi même d'avoir modifié discrètement la réalité car l'histoire est réécrite par les vainqueurs quand ils n'ont pas de figure.

× soudain la voix encapuchonee exploda ×
MAIS QU'EST CE QU'IL RACONTE CE BOUFFON !!!

duc d'Astaffort, tu n'as rien mené du tout, c'est la Duchesse Pirouette, princesse de Sarras, reine d'okord qui a arrêté l'osterlicht.
Ce tournoi après la guerre fut proposé en premier lieu par la paillousse.
Les troupes de Sarras se sont retirées de chez le pleutre ressyniens (bien qu'en nombre équivalent de part et d'autres), parceque vous avez comploté pour attaquer DANS LE DOS ET À 3 (bien que la paix fut déjà actée)

Francis est roi en AYANT ACHETÉ l'honneur des Trofs, sali par le chevalier Rodolphe, de faible volonté, et vendu par le marchand MortesBourses, USURPATEUR des Trofs.
Un marchand qui s'est placé là, le pouvoir vacant, feignant l'humilité et la faiblesse, pour vendre à la vanité sa propre vengeance.

× bien qu'attirant les regards la voix continua encore ×

Faudrait arrêter de dire n'importe quoi et de réinventer l'histoire, Francis!

Okord est devenu un cirque où un bouffon s'est pris pour le roi.

Un cercle se fit autour d'un homme joufflu et rougeaud, dont il était évident à sa mine surprise, qu'il n'était pas l'hauteur de la diatribe, pourtant la voix venait de là.

Une seule solution, l'orateur est un ventriloque.

Dernière modification par Pirouette (2023-12-04 23:08:13)

Rainier de Bellebourse

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Re : Tournoi Royal : Siostry Vespasia versus Bedwyr

Le doyen Reinier de Bellebourse avait quitté l'estrade dès que le roy avait prit la parole.
Habitué et las de ces longs monologues, il se dirigea vers les tentes marchandes.
En passant devant la dame Pirouette et remarquant son teint rougir à mesure que le flot de paroles du Roy s'écoulait, il eut une idée et hâta son pas.

Arrivant au moment où la dame piaffait ses insultes et sa version de l'histoire, il n'eut pas besoin de se retourner vers le public pour comprendre que la foule les observaient.
Donne moi les deux poupées là, vite !
Le vendeur se retourna et montra deux poupées.
Non, celle du Roy et celle de la princesse. Dépêches toi non de non !
Le vendeur s'empressa de tendre les deux poupées demandées par son maître qui enfila ses mains dans les poupées et se tourna vers la foule à proximité en imitant les voix :
Non c'est moi qui dit la vérité !
- Je suis le Roy, taisez vous Pirouette !
- Non ! C'est moi la plus belle, la seule reine d'Okord !

Le doyen faisait de grands mouvements des bras et commença à faire que les poupées se tapent dessus :
C'est moi ! J'ai raison !
- Menteuse !
- Traitre d'Osterlicht !
- Voleuse !
- Non c'est vous le voleur !

Les badauds alentours se retournèrent et rirent de la situation.
Reinier de Bellebourse s'arrêta d'un coup et pencha la tête vers un enfant admiratif :
Veux tu faire le roy jeune garçon ?
Le jeune homme acquiesça avec un grand sourire et tendit les bras vers la poupée du roy.
Pendant que le doyen enlevait la poupée de sa main, il demanda la même chose en direction d'une demoiselle :
Et toi, tu veux la princesse ? Tient c'est cadeau ma jolie.
Les mains libres, il les leva et s'adressa au public autour :
Mesdames messieurs, approchez approchez.
Venez offrir la poupée du Roy ou de la princesse à vos enfants !
Ils tapent et crient plus fort que nos chevaliers !
Approchez approchez, cinq pièces d'or la poupée !
Il n'y en aura pas pour tout le monde.
La foule s'approcha à la hâte, le doyen se frottait déjà les mains.

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Lignée des Trofs, et autres successeurs

Siostry Vespasia

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Re : Tournoi Royal : Siostry Vespasia versus Bedwyr

La foule, agitée et frémissante, fut dispersée avec une autorité implacable, "manu militari". Face à l'agitation croissante et aux échauffourées qui menaçaient de dégénérer, une imposante silhouette revêtue d'une armure luisante, émergea au centre de l'agitation et aboya des ordres.

Dans le tumulte naissant, le capitaine, un homme aux traits durs et au regard perçant, fit un geste impérieux en direction de ses lanciers, les ordonnant de faire respecter l'ordre. Leurs lances étincelantes se levèrent, et d'une voix tonitruante, ils enjoignirent aux badauds de se retirer de la lice et des gradins de fortune dressés pour l'occasion.

Les spectateurs, mêlés à la confusion générale, se virent contraints de se plier à l'injonction des lanciers, tandis que l'atmosphère électrique révélait l'inquiétude palpable parmi les personnes présentes. L'ordre strict avait été donné de contenir tout mouvement de foule, une directive d'autant plus cruciale en présence du "beau monde".

Amaury de Gavere, le regard soucieux, observait la scène depuis un promontoire surplombant la place. Il ne souhaitait en aucun cas qu'un quelconque danger menace la sécurité de la Siostry ni compromette la quiétude de la royauté présente à l'événement. Le bruit des murmures tumultueux se dissipait peu à peu, laissant place à un calme tendu, tandis que la garde, fidèle rempart face au chaos naissant, restaurait l'ordre avec fermeté.

Dernière modification par HernfeltMayer (2023-12-04 23:57:33)