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Un peu partout dans les fiefs du baron de Vallois, on découvrit à l'aube des affiches accrochées par une dague plantée sur les portes de tavernes et des magasins.
Un exemplaire, bien sûr, fut envoyé au château du gouverneur.
PROCLAMATION PUBLIQUE DE GUERROYEMENT À L'ENDROIT DU BARON AMANDUS DE VALLOIS :
Le très sage et noble seigneur Christian de Milleguin ayant considéré :
- Les promesses de pillages proférées l'année dernière par le baron de Vallois, et la fin de la trêve convenue,
- son allégeance révoltante au prince d'Astaffort,
- sa consommation abusive de campements hostiles à portée nostre battaillement.
- la proximité de ses fiefs et le bruit de ses ronflements qui nous empêche de dormir encore,
- le goût très critiquable des ses habillements,
Et eu égard le manque d'entraînement générale des troupes, déclare céant la mise au défi selon les termes décris suivants :
- Escarmouche sur rendez-vous en la forteresse de Samarie Retrouvée (80×117)
- En date du Merkor, 2-XI de la vingt troisième ère.
- Sera assaillie de bon matin par un détachement de 1000 soldats équipés pour la guerre, et comptant en trouver le même nombre en face afin de faire un affrontement équitable.
- les renforcements militaires seront proscris, à l'exception des seigneurs qui pourront aller et venir hors du champ de bataille accompagnés d'un aide de camp, afin de s'occuper d'éventuelles affaires de gouvernement urgentisssimes.
Et entendu que, si la forteresse est prise, sera attendu une attaque revancharde avec préavis et dans les même conditions, ou bien sera restituée en échange d'une bonbonne d'hydromel cannelée et d'une reconnaisance publique de victoire Milleguine.
Dernière modification par Christian (2023-10-30 09:44:49)
Au petit matin, donc, le camp militaire du baron de Milleguin fut installé en vue de la forteresse et la bataille s'engagea bientôt.
Les escouades de cavaliers s'élancèrent tandis que l'infanterie se plaçait en lignes compactes, les deux armées se faisant face à bonnes distances.
Au bout de quelques heures de combat, enchaînant escarmouches, accrochages et replis tactiques, les troupes de Christian avaient pris l'avantage en nombre. Et bien que les deux camps se battaient avec bravoure et abnégation, les archers d'Amandus furent anéantis et la tour était encerclée.
Le baron de Milleguin préparait l'assaut final, tout en reconnaissant l'absence de couardise de l'infanterie adverse qui sortait encore par petits groupes autour de la forteresse, s'offrant à une mort certaine pour repousser l'inéluctable prise.
Trois cents chevaliers de Christian s'alignèrent dans la plaine, avec une discipline toute militaire malgré l'impatience d'en découdre.
Mais alors, un coursier arriva au galop dans la tente de commandement pour délivrer un message urgent : l'armée osterlichoise avait débarqué, la reine convoquait tous les seigneurs pour la défense du royaume.
Christian hésita, devrait-il laisser passer une si bonne occasion de montrer sa valeur à la noblesse okordienne ?
Mais les hommes en armes étaient trop précieux, et il n'aurait plus le temps de lever une nouvelle armée pour l'ost royal. Il fit sonner le cor en rappel, et les chevaliers un peu déçus rejoignirent leur base.
Cette conquête ne perd rien pour attendre, et nous nous sommes déjà bien battus. Économisons la vie de nos soldats et des leurs, l'honneur n'est pas perdu pour cette fois et nous avons un royaume à défendre.