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Aposs Trof riait à gorge déployée depuis l'explosion.
" Les dieux sont avec nous ! HA HA HA ! "
Il était resté caché sur le pont du Saïd jusqu'à l'explosion.
Le plan d'Ulfrik s'était déroulé à merveille, au point de semer la panique à bord de la frégate valésianne qui sombrait rapidement.
Aposs Trof savait que l'effet de surprise avait désormais pris fin et qu'il restait encore des frégates en état de les aborder voir de les couler.
Cependant l'accès à la haute mer s'ouvrait devant eux.
En meneur d'homme qu'il est, Aposs Trof n'attendit pas que l'équipe d'Ulfrik soit remontée à bord pour hurler ses ordres.
" Tout le monde à son poste ! Cap au sud ! Pleine voile dehors ! "
Le Saïd, silencieux à peine deux minutes plus tôt, devint une fourmilière agitée.
Les marins prenaient place, les voiles étaient repositionnées, Ulfrik et ses compagnons étaient remontés à bord par quelques marins qui les félicitèrent par de vaillantes empoignades.
Des canons se firent entendre et éclairaient la nuit à l'Est.
Des bordées de part et d'autre, puis plus rien.
De longues secondes passèrent avant que l'équipage du Saïd puisse y voir plus clair.
Les marins Ressyniens étaient particulièrement attentif.
"Baybar ! Baybar !"
Un marin réssynien hurlait en pointant du doigt à l'Est.
Il avait vu juste, l'équipage pouvait désormais voir sombrer une autre frégate.
Les marins hurlaient la victoire, le Baybar était libre.
Aposs Trof restait concentré. " Il en reste une."
Il couru en direction d'Ulfrik.
"Ulfrik, vous aviez raison, vous aviez vu juste.
Cette fois-ci, nous allons devoir deviner les agissements de la dernière frégate.
Pensez vous que nous devrions rejoindre la haute mer plein sud ?
ou bien tenter d'aborder cette frégate ?
Il n'y a à mon sens que trois possibilités, soit ils vont chercher eux aussi à tirer sur le Baybar, soit ils vont fuir, soit ils vont nous prendre en chasse.
Si nous prenons plein sud et qu'ils nous chassent, nous avons je le crains peu de chance de réussite."
Aposs Trof & Limie Trof
Jumeaux et Héritiers de Taas Trof, Empereur et Roi d'Okord
Sans alliance ni faction
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Savourant brièvement les acclamations pour leurs réussite, Ulfrik se repris entendant Aposs Trof s'adresser à lui.
L'options la plus sur pour le Baybars est que nous abordions la dernière frégate, au mieux en prendre possession, au moins la neutraliser pour de bon, dans tout les cas nous avons de grande chance d'y rester..., nous pouvons aussi amarrer le Said à la poupe de la frégate et lâcher l'ancre pour la ralentir mais nous y resterons loin du Baybars et de ressyne...si seulement il nous restait de cette poudre miraculeuse, je retenterais bien l'expérience !
Si nous nos en sortons rien ne garantis qu'il nous sachent encore en vie, et signaler notre présence serait primordiale, cette île pommé ne me fait pas envie pour futur résidence... J'opte pour l'abordage t'en que la nuit est notre et que l'ennemis est trop concentré sur le Baybars ! Qu'en dites vous ?
Dernière modification par Agon (2023-07-07 18:00:01)
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" J'en dis que prendre la direction de la poupe de la frégate répond à toutes nos interrogations ! Hâtons nous tant que les Dieux nous soutiennent !"
Sur ces mots, Aposs Trof reprit place au centre du pont tout en hêlant les nouveaux ordres :
" Cap à l'Est, toutes voiles dehors ! Cap à l'Est ! "
Il leva son sabre au dessus de sa tête et poursuivi :
" Cap à l'Est ! Préparez vous à l'abordage ! "
Aposs Trof retourna vers la proue du Saïd et chercha du regard les deux marins qui s'étaient armés avant l'opération de sabotage.
Aposs Trof & Limie Trof
Jumeaux et Héritiers de Taas Trof, Empereur et Roi d'Okord
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La clameur de la victoire résonnaient aux oreilles d'Al Maquil. Il contemplait la victoire, le navire ennemi qui coulait.
"Maître Ulfric, cette victoire est la votre." Il s'inclina humblement.
"Sire Aposs Trof, je suis prêt pour un nouvel l'abordage." Il brandit ces armes faites de bric et de broc.
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Sur la Spericolato
Le capitaine de frégate Tanzariello savait, une opportunité pareille ne se reverrait peut être pas avant des générations de valesians. Le navire amiral des pirates ressyniens était salement amoché. La coque trouée en de multiple endroits, l’état des mâts et des voiles, la navigation ne pouvait se faire que par temps clair et à faible vitesse.
Des qu’un coup de vent arrondira l’océan, le navire sera agrippé par les vagues sur le flanc et entraîné par le fond.
Le jour commençait à tomber, la fenêtre d’opportunité se refermait vite. Quelques regards à ses seconds avaient suffit à conforter sa détermination.
En guerriers des mers et en fiers valesians, ils étaient prêts à y rester pour terminer ce que leurs frères avaient eu tant de mal à commencer.
Trois frégates perdues et sûrement quatre mais leur nom serait conté aux enfants au creux de leur lit pendant des siècles et des siècles. Que représentait une vie de plus ou de moins face à l’immortalité de la victoire ?
La mer n’aurait pas englouti tant de ses marins pour rien aujourd’hui. Valsia vaincra !
Le capitaine lança son navire sur le Baybar, toutes voiles dehors. Canons et canonniers parés !
Le Baybar serait vite rattrapé dans son état et la coquille à l’arrière où s’excitaient une trentaine de pillards, distanciés.
Le Baybar tenta de prendre le vent par l’arrière et de distancier la frégate profitant de sa voilure plus importante mais les voies d’eau le ralentissait trop. Une bonne partie des marins étaient nécessaires aux pompes et n’étaient pas aux canons quand le choc eu lieu.
Quelques bordées dégagèrent une importante fumée qui se dissipait vers le large laissant visible les deux navires.
La frégate continuait à tirer sur le Baybar, endommageant un peu plus ce qui restait du navire amiral, se tenant aussi prêt que possible tout en évitant les grappins.
Le Said arriva par l’arrière, son équipage décidé à l’abordage… mais sans effet de surprise.
MJ d'Okord.
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Un détachement d’arbaletriers du Tanzariello attendent que le Saïd soit à portée pour décimer son équipage, profitant d’être en surplomb.
Les ressynien échangent des carreaux avec les valesians, quelques pertes des deux côtés mais l’abordage semble suicidaire.
MJ d'Okord.
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Ulfrik, le sifflement récent des carreaux d'arbalète à ses oreilles en mémoire, d'une vois forte clamait à ses compagnons.
"Une bordée de Canons serait pas de trop pour les ralentir ! Avec de la chance l'ennemi abandonneras la poursuite, l'abordage est plus un baroud qu'une option."
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Aposs Trof n'osait plus passer la tête pour observer la frégate adverse. Les carreaux d'arbalète les portaient déjà à distance, mais la différence d'allure amplifiait encore le résultat de la course.
" Vous avez raison Ulfrik, cet abordage est peine perdue. Tirons ce qu'il nous reste avant qu'ils ne s'éloignent de trop et prions pour que les dieux soient toujours avec nous."
Aposs Trof couru vers le pont tout en beuglant ses nouveaux ordres.
" Les canons à babord ! CAP au SUD, même allure ! Les canons à babord !"
Aposs Trof hêla Al-Maquil
" Allons les aider, chaque tir compte !"
Aposs Trof & Limie Trof
Jumeaux et Héritiers de Taas Trof, Empereur et Roi d'Okord
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Le bruit des flèches et carreaux raisonnaient à ses oreilles. Al-Maquil était abaissé contre le parapet du pont. Il acquiesça de la tête aux mots du Prince. Le chevalier se leva avec fougue et se dirigea tête baissé vers les canons. Arrivé prêt du premier sur son chemin il se mit à aider les canonniers pour ajuster le tir de l'arme d'acier.
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Voyant ses compagnons s'empresser courageusement, Ulfrik survit leurs élans pour préparer la bordée, toujours un œil vers le Tanzariello prêt à esquiver autant que faire ce peut les prochains tir d'arbalète ennemis.
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Le Saïd tire une bordée sur le Tanzariello, un épais nuage de fumée se dégage ... les arbalétriers sont décimés !
Le capitaine réagit immédiatement "Canoniers, un sur deux à tribord et à babord, envoyez cette caravelle par le fond ! Pour la République, pour Valésia !"
Des cris relayant l'ordre aux ponts inférieurs et un raclement du métal sur le bois précède l'ouverture des sabords. En quelques minutes, une trentaine de canons font face au Saïd, équilibrant le rapport de force.
La frégate est prise entre deux feux mais le Saïd n'est qu'une caravelle et ne peut survivre longtemps face à elle.
Impossible de savoir ce qu'il se passe de l'autre côté, une épaisse fumée atteste seulement de la violence des échanges de boulets.
MJ d'Okord.
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Aposs Trof le savait, les dieux étaient avec eux... jusque là tout du moins.
Il fallait en profiter et écourter ce combat.
" Al-Maquil ! Ulfrik ! Faites les tirer sans attendre, visez les sabords ! "
Aposs Trof hêla les deux marins qui s'étaient équipés de l'arbalète et de l'arquebuse.
" C'est à vous les gars. Montrez nous vos talents de tireur. Visez leur capitaine ! Et feu à volonté ! "
Aposs Trof se recula de deux pas, il lui semblait qu'il était temps de mettre toutes les chances de leur côté.
Il ferma les yeux, écarta les mains, paumes vers le ciel, inspira profondément tout en relevant la tête et pria les dieux anciens.
Dernière modification par K-lean (2023-08-20 21:41:21)
Aposs Trof & Limie Trof
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Ulfrik accouru vers les cannons pour superviser une part de la bordée.
"Troué moi leur coque qu'on en finisse ! Il faut les ralentir, si se n'est les envoyer par le fond ! Feu !"
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Sur la Spericolato
Le capitaine Tanzariello se trouvait sur le chateau arrière, une longue vue dans une main, le sabre dans l'autre. Pendant quelques secondes, il observait le Saïd de sa longue vue, à la recherche des officiers. Atteindre sa tête aurait été trouver une aiguille dans une botte de foin...
Les deux arbalétriers ressyniens s'exécutèrent aux ordres d'Aposs Trof, mire un genoux à terre prenant appuie sur le rebord du navire. Grande inspiration, puis feu !
Clac, deux carreaux filent droit vers le capitaine ignorant du danger qui le guettait alors.
Manqué ! Les deux projectiles viennent s'enfoncer dans le bois de la Spericolato à quelques dizaines de centimètres de Tanzariello qui se baissa immédiatement. La réponse ne se fit pas attendre...
Chiens ! Canon tribord, feu !
Sur le Saïd
Les matelots canonniers du Saïd orientèrent leurs canons vers la ligne de flottaison du Tanzariello et firent feu. Une épaisse fumée s'éleva et alors qu'on n'y voyait pas encore, la réponse des Valésians arriva dans un énorme fracas.
Le silence retomba et l'on entendit déjà les boulets rouler sur le pont inférieur de la Spericolato, des ordres criés ici et là pour acheminer de nouveaux sacs de poudre. Le constat de l'échange fut sans appel.
La frégate valésianne n'avait subit que des dommages superficiels sur sa coque, quelques canonniers moururent mais rien qui empêcherait une seconde bordée, qui semblait imminente.
Côté ressyniens en revanche, le pont supérieur de la caravelle fut ravagé, les arbalétriers ressyniens périrent tous, les sabords furent éventrés, il ne restait que 10 canons utilisables et 20 marins en vie. Les héros okordiens perdirent 2 points de vie.
Sur le Baybar
El-Boabdil n'était pas un va-t-en-guerre irréfléchi, il savait qu'on bon serviteur du Sultan était avant tout un serviteur vivant. Mais pour prendre les bonnes décisions il fallait comprendre l'ensemble de la situation.
- Ibn Numan, état complet !
- Vent de terre par l'arrière Emir, plusieurs voiles sont déchirées dont la grand'voile, et la misaine. Les voies d'eaux dans les cales tribords sont contenues par pompage. Le pont supérieur et inférieur sont touchés, beaucoup de pièces d'artillerie sont inutilisables. 50 aine de mort et le triple de blessés.
- Ibn Numar, état de l'adversaire !
- Frégate Valésianne d'une cinquantaine de canons et deux centaines d'hommes d'équipage, se tiennent à distance d'abordage mais à portée de canon. Ils cherchent le combat à mort, Emir. Caravelle amie qui semble engager par tribord.
"Trois morts possibles donc, pensa l'Emir. Mourir en tentant la fuite, mourir dans l'affrontement ou mourir après l'affrontement d'un naufrage en haute mer."
EDIT
El-Boabdil connaissait la valeur de la vie et celle de l'or, du bois, de l'acier.
Officiers, écoutez moi bien, nous devons ramener nos hommes au Sultan ! La vie de Zinki, Nur Al-Din sont entre nos mains. Le Sultan ne nous pardonnera jamais d'avoir joué aux dés avec la vie de ses plus proches lieutenants.
Que tout ce qui n'est pas essentiel à la navigation, la survie en mer et la réparation des voies d'eaux soit jeté par dessus bord. Corps des morts, canons, butin, mobilier et baggage, jetez tout à la mer ! Commencez par ma cabine ! Nous devons alléger au maximum le Baybar pour diminuer les voies d'eau et gagner en vitesse.
Cap vers le large toute !
Puis ajoutant à Ibn Numar :
Avant de le jeter par dessus bord, faites sonner l'olifant, retraite toute !
Puisse t-il y avoir sur cette corvette encore des ressyniens en vie pour transmettre le message...
MJ d'Okord.
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Sur le Saïd, Ulfrik réalisât que leur navire était voué à sombrer et qu'au mieux une ultime bordée de canon serait possible, puisse elle être la bonne pensât il en clamant sont ordre, lui qui était encore étourdit par le tir dévastateur des Valésians.
Préparez à faire feux ! Tirer !
Alors que sur le Baybars Télur, au son du signal qu'il reconnus comme particulier s'affairas à défaire ses liens, lui qui était toujours attaché dans la cabine d'El Boabdil. une fois délié il n'en ferais rien et exposerait ses mains et pieds libre sans se dévêtir du sac limitant ses sens, espérant manifester son intention exempte de malice et sa confiance portée à l'Emir l'ayant mis en cette conditions. Il préparait en pensée la phrase Ressynienne qui pourrait rendre son destin favorable au cas ou il devais interagir. *Choisir mes mots soigneusement, que nul place soi faite à l'interprétation* Pensât il.
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Al-Maquil était blessé à la main droite, un éclat de boulet de canon c'était figé dans sa chair. Il ferma les yeux et arracha le débris. Il poussa un crie de douleur puis enroula un morceau de tissu arraché à ses vêtements autour de la plaie et serra le plus possible. Après avoir pris quelques minutes pour récupérer, il regarda autour de lui, des canonniers morts par dizaine, des canons inutilisable. Il entendit l'ordre d'Ulfrik et vit les survivants préparer les canons encore utilisable. Al-Maquil se dirigea vers un canon et se mis à préparer le tir avec un jeune ressynien.
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Aposs Trof était resté debout malgré les déflagrations.
Comme bien d'autres il avait reçu des projections de bois et du sang coulait de ses bras et de ses jambes.
La fatigue commençait à gagner l'héritier du trône d'Okord, mais il commençait surtout à craindre le pire... car il venait de comprendre la réaction des ressyniens au son de l'olifant.
" Fumier... On te libère la voie et tu nous abandonnes ? ... Avec mon or en plus ?! "
Aposs Trof déchira son veston laissant apparaitre son torse, comme s'il se mettait à nu.
Il leva ses mains haut vers le ciel et pria à très haute voix dans la langue des anciens, comme possédé :
" Ho Rituath, Roi des Rois, Seigneur du ciel,
J'implore ton nom !
Toi qui nous observe, apporte nous ton aide !
Libère nous de cette frégate, je t'en conjure ! "
Aposs Trof se remémora son exil religieux et entama la danse en l'honneur de Rituath.
Pour un non initié, cette danse pouvait paraître celle d'un possédé.
Aposs Trof & Limie Trof
Jumeaux et Héritiers de Taas Trof, Empereur et Roi d'Okord
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Sur le Baybar
La coque se soulève, les voies d'eaux se réduisent et la pression sur les pompes d'autant, les voiles se gonflent et le navire accélère vers le large.
Vie Vie ! Dans quelques jours tout au plus ils seraient en Ressyne.
Les marins s'affairaient aux postes de navigation, chantant El-Boabdil et la complainte des héros pour leurs frères tombés.
Une fois en haute mer, il sera temps de faire le bilan de cette journée de mort.
Sur le Saïd
La bordée des 10 canons encore en usage ne donna rien de significatif. Des morceaux de coque de la Spericolato furent projeté en mer mais rien ne pouvant éviter la réplique Valésianne.
Boum ! Une centaine de canons déchirèrent ce qui restait de la petite caravelle ! L'avant se disloqua sous la violence du choc et l'eau s'engouffra par tribord.
Les corps gisaient partout, le sang ruisselait, emportant des corps inertes et quelques boulets passèrent déjà par dessus bord.
La fin était proche.
5 marin ressyniens, miraculeusement indemnes mettaient le canot à l'eau avec l'énergie du désespoir.
Une petite embarcation de 5-6 mètres avec une dizaine de rames. Ridicule mais toujours mieux que de finir dans l'estomac des poissons, ici et maintenant.
Ulfrik et Al-Maquil furent projeté à l'eau.
Sonnés mais encore conscients, il ne leur restait plus que 1 point de vie et plus aucun équipement.
Aposs eu plus de chance, un ressynien éventré fut projeté sur lui et le protégea des débris qui volaient. Le mat s'abatti à côté de lui dans un grand fracas avant de rouler par dessus bord. Encore de la chance ou un signe des dieux qu'il avait encore un rôle à jouer dans cette divine comédie ?
MJ d'Okord.
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