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De nombreux pigeons survolaient la province de Wuhal et Phalie tandis que le soleil brillait haut dans le ciel et que les paysans préparaient les champs pour les prochaines plantations à venir. Personne n'aurait pu prévoir ce qui était sur le point de commencer.
En secret, un peu partout dans les fiefs saxons, on affutait les armes, on faisait briller les armures et les paquets de flèches et de carreaux s'amoncelaient en provenance de tous les fiefs, le plus souvent cachés sous de banales cargaisons de sacs de grains ou de fagots de bois. On stockait pourtant des réserves et les convois entre les fiefs de Cydon s'étaient intensifiés dans la province ces derniers jours, certes loin des géants de ce monde. Un fief en particulier, qui n'avait vraiment rien de particulier allait pourtant devenir l'épicentre de l'agitation guerrière qui avait enflammé les derniers vassaux arrivés du Cydon qui cherchaient maintenant à se mesurer à d'autres qu'eux après avoir usé leurs braies contre les camps hostiles de brigands qui pullulaient aux alentours.
Bertand du Guesclin et Galahad en avaient parlé longuement, avaient essayé diverses tactiques et formations contre les camps hostiles. Ils voulaient maintenant passer à autre chose et avaient choisi leur cibles avec soin, ne visant ni trop haut ni trop bas. L'objectif de ces grandes manœuvres était de tester leurs capacités stratégiques et militaires.
Les espions de Bertrand avaient bien travaillé et ramené de précieuses informations et maintenant que les troupes étaient prêtes à en découdre, on pouvait sentir la tension palpable dans les rangs.
Dernière modification par vstev (2021-04-07 16:57:16)
Le siège avait été mis et on savait par les rapports précis d'espionnage que le seigneur était présent en son fief mais sans ses troupes. Le pourquoi du comment demeurait obscur. Avait il été imprudent au retour du tournoi? La route avait elle étai plus compliquées et ils avaient décidés de faire halte dans l'improvisation? Quelles qu'étaient les raisons de ce choix, il eut de fâcheuses conséquences puisque le baron était maintenant pris dans le piège saxon.
Venus du camps assiégeant, les bruits des troupes à l'aube qui se déployaient sur le champs de bataille étaient aussi impressionnant que le silence en provenance des assiégés. Sans état d'âme les cavaliers se déployèrent dans la plaine, suivis de groupes d'archers et d'arbalétriers.
Pour Galahad, c'était là tout un apprentissage. Il perdrait beaucoup de temps dans la préparation logistique et harcelait le Baron du Guesclin pour qu'il lui fournisse les précieux rapports d'espionnage qui se montraient rassurant pour l'heure, pas de mouvement de troupes en face. Le baron poursuivait il sa sieste? N'avait il point été réveillé sonnant ou se savait il perdu et attendait il patiemment d'être capturé?
Avant de lancer l'assaut, Galahad, qui avait à cœur de code de la chevalerie -n'en fut il pas un lui même ne lui semblait pas relevant-, avait prévenu son adversaire de l'attaque imminente, espérant que par la suite ils pourraient discuter tactique au coin du feu, une bonne cervoise à la main...
Le combat tant espéré n'eut pas lieu et c'est un baron tout frustré qui emporta néanmoins sa première victoire. Galahad avait toujours pensé, un peu avec la peur au ventre, il fallait bien l'admettre, qu'une armée surgirait de derrière les collines, qu'un autre de ses fiefs serait attaqué, que la foudre des Dieux Anciens s'abattraient sur sa capitale, mais rien. Aucune résistance, aucun soubresaut ou contre temps n'était venu perturber le plan du Baron d'un iota.
Voyant qu'il n'y avait pas de troupes sur le campement, mis à part quelques convoyeurs et conducteurs de chars qui s'étaient réfugiés derrière leur charroi, et qu'aucune armée ne venait au secours de son adversaire, il envoya simplement la cavalerie nettoyer le campement. Ils ramenèrent le Baron Galliot Le Grand, solidement escorté à la tente du Baron Galahad qui s'empressa de s'enquérir de sa santé et de son état.
Hé bien mon cher Baron? Point de défense? Point de secours? Vous vous êtes laissé plumer mon ami, sans la moindre réaction! Ma première victoire en est quelque peu assombrie et vous m'en voyez navré. J'eusse préféré un bon bain de sang et quelques bosses! Mais n'ayez crainte, votre vie n'est ici point en danger, je voulais tester mon armée face à un adversaire digne de ce nom et comme vous aviez passé quelques tours au tournoi de la petite noblesse, en plus d'être mon voisin, je vous avais choisi, comme je vous l'avais écrit par pigeon.
Ne l'aviez vous point reçu?
Il fit un geste pour qu'on apporte victuailles et boissons qu'il avait fait préparer pour célébrer la victoire.
Mais je suis un hôte terrible, je ne vous ai point proposé de vous restaurer. Vous devez avoir grand soif et grand faim après toutes ces émotions!
Devant le mutisme du Baron, Galahad, s'assit, servit deux verres de vin et en posa un face au baron.
Trinquons mon ami, demain la victoire sera peut être vôtre.
Sans réponse de l'infortuné Baron, Galahad poursuivit
Baron, je vous propose deux options pour vous libérer sans que vous eussiez à ouvrir votre bourse.
Vous pouvez d'abord me prêter un serment de soumission par les armes. Vous vous engagerez ainsi à ne point m'attaquer dans les 30 jours et je m'engage moi aussi à ne piller aucun de vos fiefs durant cette période. Nous pourrons chacun repartir de notre côté en bons termes. Après 30 jours, si nous n'avons point lié amitié, vous serez libre de prendre le chemin de la vengeance.
La seconde vous surprendra peut être, mais je vous propose de devenir mon vassal et de me prêter allégeance. Je vous offrirai aide et soutien et vous rejoindrez le Cydon, qui est très puissant dans nos régions.
Galahad se leva
Je vous laisse le temps de la réflexion. Soyez en ma demeure comme dans la vôtre et si vous avez besoin de quoi que ce soit, Gauvain, mon intendant sera tout dévoué à combler vos besoins et désirs. Demandez le auprès de la garde et il sera vôtre.
Et le Baron quitta la salle, laissant le baron à ses réflexions dans la grand salle du château, bien gardée par plusieurs fantassins.
Après plusieurs semaines de captivité, le baron Galliot était toujours muet. Pas un mot n'était sorti de sa bouche, et même s'il n'avait pas tenté de s'échapper et ne posait aucun problème à ses gardiens, Galahad se demandait que faire de cet hôte un peu encombrant et surtout peu amène et qui n'apportait pas grand chose.
Il se dit qu'il allait l'utiliser et le tester dans l'entraînement de ses gardes et que si cela lui plaisait, il pourrait l'engager au sein de sa maison. Il lui fit sa proposition, et s'il continuait à se murer dans le silence, il l'acceptât et commença a entrainer la garde de Val d'Or.
Dernière modification par vstev (2021-05-13 14:50:20)
Le prisonnier dépérissait à vue d'oeil. On l'avait emmené à la chasse au cerf, on lui avait appris le dressage des faucons, on avait organisé un banquet pour lui remonter le moral, Galahad n'avait pas ménagé sa peine pour l'entretenir et qu'il ne s'ennuie pas. On lui avait proposé de prendre place dans la maison de Galahad puisque sa famille refusait de payer la rançon pourtant pas très importante et de s'occuper d'entraîner la garde, poste prestigieux s'il en est, mais rien n'y fit. Un matin, alors qu'on lui apportait son déjeuner, on le retrouva pendu dans sa chambre. Triste fin pour un triste baron...
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