Forum d'Okord

Mélissandre

la guerre, toujours la guerre

Norbury Dorma, 7e-II-21

Mélissandre sortait de l'office de la sainte chapelle. Toujours vêtue de sa tenue militaire, elle se rendit avec son escorte à la caserne de la ville. C'était là qu'était stationné la compagnie Ailée dont elle avait le commandement, mais également la compagnie Noire et Impérius.

Elle passa la garde, qui la salua avec respect et presque dévotion. Elle arriva sur la place d'armes, une grande place entourée par l'immense caserne qui était surmontée d'un rempart. Des murs pendaient les bannières des compagnies et de la Norbury.

Elle demande que l'on sonne le rassemblement. En moins de 10 minutes des milliers d'hommes se tenaient parfaitement rangés sur l'immense place. Les trois compagnies étaient rassemblées. Les Capitaines Bertrand et Caius Tulii se tenaient aux côtés de Mélissandre. Le premier commandait la compagnie Noire, le seconde les Impérius.

Mélissandre s'adressa à tous.

"Messieurs, nos compagnies jadis rivales sont maintenant réunies sous le patronage de la Seigneurie de Norbury. Certains me connaissent comme Capitaine des Ailées et vous m'avez affrontés sur-le-champs de bataille. Maintenant, nous avons un employeur commun, un salaire chaque semestre, sans compter les primes quand nous sommes engagés. Vous savez tous que j'ai été anobli Chevalier et que je suis devenu la Dame de Norbury." A ces derniers mots, les hommes de la compagnie Ailée firent raisonner le son de leurs lances sur sol.

Mélissandre reprit. "Tous ici sommes de grand soldat, notre discipline est redouté, notre savoir-faire envier. J'ai une grande nouvelle, nous avons un engagement, nous le connaissons sous le nom de Sire Altfrid, un chevalier fieffé au service d'un grand seigneur qui préfère taire son nom. Nous partons dans l'heure. Les gars ! À la guerre !"

Un immense hurlement de joie collective et des armes qui frappent le sol se fît entendre.

Mélissandre

Re : la guerre, toujours la guerre

Extrait du journal de guerre de la compagnie Ailée

Jour 1 : Nous avons quitté Norbury sous les acclamations de la population. La compagnie Impérius en tête, suivie de notre compagnie, venait ensuite la compagnie Noire. Hormis un bataillon d’arbalétrier au sein de la compagnie Impérius, n’était visible qu’un vaste mur de lance et d’armure scintillant au soleil. En tête chevauche le mystérieux Altfrid et son écuyer. Ce sont les seuls à cheval. Nous sommes fiers d’être des fantassins. Nous utilisons quelques mules pour aider aux transports du ravitaillement.

Le long serpent de métal franchit la porte nord de Norbury.

Jour 2 : L’immense colonne de 10 000 hommes s’étire sur des kilomètres. Le cliquetis des armures et des pas donne l’impression qu’un monstre s’avance dans la plaine. Les vastes plaines de Goëtihall laisseront bientôt place aux montagnes du nord.

Jour 3 : Nous approchons des limites de la province, les terres de la Seigneurie de Norbury sont déjà loin. Nous traversons quelques hameaux, les habitants nous regardent avec un mélange de crainte et de fascination.

Incident noté, des membres de la compagnie Noire ont été surpris à voler des poules. Cent coups de fouet ont immédiatement été administrés aux indisciplinés. Le fermier a reçu 100 okors de compensation. Le Capitaine Bertrand était mécontent du traitement que j’ai infligé à ses hommes. Mais tant que sa compagnie sera sous contrat avec la Norbury elle devra s’en tenir à cette stricte discipline. Le spectre de la compagnie du Bélier qui a jeté l’opprobre sur nous est encore frais.

Jour 4 : Traversé de vastes forêts. Quelques rixes au sein des hommes de plusieurs compagnies. Cent coups de fouet.

Sire Altfrid me parle de la Dame de Varsse, j’en déduis qu’il est peut-être un de ses bannerets, mais il reste discret. Il ne porte que ses couleurs, un écusson de couleur pourpre avec en son centre un cercle blanc.

Je ne cherche pas à en savoir plus, le client à payé, il est « Roi ». La destination finale est inconnue également, une forteresse au nord. C’est tout ce don, nous avons été informés. Demain, nous débuterons la traversée d’une chaîne de haute montagne.

Jour 5 : Neige, froid, la traversé des montagnes est rude. Nous avons perdu deux mules tombés dans le précipice. Plusieurs hommes ont des engelures. Nous déplorons la perte de 23 hommes de différentes compagnies.

Jour 6 : Nous avons passé un col, aucune perte à signaler. Le nombre de blessés pour des engelures augmente. Nous entamons la descente vers les plaines du nord. Le froid sera encore présent.

Jour 7 : Plaine du Nord, le serpent est plus étiré que jamais, une attaque surprise de l’ennemi nous mettrait en danger.

Jour 8 : Arrivée devant la forteresse, les combats ont déjà pris fin, Altfrid m’explique que notre employeur a été vaincu. Sous contrat, nous sommes cantonnées à protéger leur retraite.

Jour 9 : Escarmouche, l’ennemi a tenté une charge de cavalerie facilement repoussé par nos murs de lance. Faibles pertes de notre côté.