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#1 2020-12-06 13:37:24

Robert de Norbury

Une nouvelle ère

Le pillage de Norbury et la mort du Sultan Amril Al-Maqil avaient eu lieu depuis plusieurs semaines. La noblesse et la bourgeoisie Norburienne s’étaient réunis pour élire un nouveau chef. La mort du Sultan, la disparition de la lignée de Clodomir avait laissé un vide dans la succession. La noblesse était faible et endettée, les bourgeois avaient l’argent, mais pas la légitimité de nommer l’un des leurs « Seigneur ».

L’assemblée fut réunie, le peuple pouvait assister aux audiences, mais n’avait pas son mot à dire dans le choix du futur dirigeant. Les débats furent houleux, quelques bagarres éclatèrent entre nobles et bourgeois. Les premiers voulaient nommer Sire Alfred, un chevalier d’un certain âge, quant aux seconds leur champion était Robert de Norbury le fils d’un tisserand de la ville.

Après des jours d’égalité, le clergé de Podeszwa entra en scène. Le grand-prêtre de la ville apporta son soutien à Robert de Norbury. Mais pour éviter la colère de la noblesse, il exigea la création d’une Oligarchie, elle serait dirigée par Robert de Norbury qui prendrait le titre de Seigneur. Il serait assisté de deux capitaines, l’un issus de la noblesse, le second de la bourgeoisie. En cas de blocage, l’église trancherait.

L’annonce de l’élection de Robert fut accueillie avec joie par le peuple, le sauveur des reliques allait vieller sur eux. Robert, assisté de Sire Alfred et du marchand Eric prit comme première décision de fermer le grand bazar ainsi que tous les comptoirs ouvert par le Sultan. La colonisation de la Camorrie Orientale fut encouragée.

Robert et ses deux capitaines décidèrent aussi de prêter hommage au Roi et de rétablir la présence diplomatique dans la capitale. Sire Eudes fut dépêché sur place.

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#2 2020-12-16 16:16:55

Robert de Norbury

Re : Une nouvelle ère

Le soleil n’était pas encore levé sur Norbury lorsqu’un cavalier franchit les portes à bride abattue. Le cheval était exténué, le cavalier n’avait pas dormi non plus depuis des lunes et était d’une saleté répugnante.

« Que l’on me mène d’urgence au conseil de la Seigneurie, je dois m’entretenir avec les trois ! »

Un serviteur l’accompagna prestement dans la salle principale du châtelet de la ville.

« Attendez ici messager, les Seigneurs vont arriver. »

Plusieurs heures après, Robert de Norbury, et ses deux capitaines régents, Sire Alfred et le marchand Eric, entrèrent dans la pièce. Ils prirent place sur leur siège, Robert au milieu, à sa gauche Eric le marchand, à sa droite Site Alfred. Robert prit la parole.

« Messager, nous vous écoutons. »

Le cavalier, exténué, se leva de son tabouret ou on l’avait laissé se leva.

« Mes Seigneurs, je suis au service de Sire Eudes à la capitale, il a été arrêté sur ordre de la chancelière. Sa vie est en danger. Mais ce n’est pas tout, cette dernière exige que toutes les maisons d’Okord rompent leurs serments et prête allégeance uniquement à la couronne. » Le cavalier, mis un genou à terre.

Sire Robert de leva.

« Debout messager, merci pour ces tristes nouvelles. Tu vas prendre un bain, un repas chaud et après un bon repos repartir avec quelques hommes dans la capitale pour servir au mieux Sire Eudes. »

Robert se tourna ensuite vers ses deux capitaines régents.

« Messieurs, ces nouvelles sont terribles et méritent une réponse appropriée. »

Le vieux chevalier exigea l’entrée en guerre contre la couronne, Robert et Eric refusèrent cette solution. Eric, le représentant des marchands au sein de la seigneurie avait un plan qu’il avait planifié depuis un moment.

« Mon Cher Alfred, messire Robert, une attaque directe ferais de nous des traîtres et nous serions écrasé comme une vulgaire fourmi. Voilà plusieurs semaines que je me prépare à une éventuelle action négative du gouvernement. Avec l’argent de la Seigneurie et la donation des marchands et artisans, nous avons engagé une compagnie de routier récemment sans solde. De véritables égorgeurs. Nous avons aussi plusieurs dizaines de cavaliers de la Horde capturé et qui ont préféré nous rejoindre que la corde. Sire Alfred, choisissez des hommes de confiance pour les commander et nous pourrons les lancer sur le Cydon. Les hameaux, villages et fermes sans défenses seront pillés. »

Sire Alfred applaudit et s’exclama, « J’ai les hommes qu’ils faut pour commander cette bande de coupe-jarret. »

Robert de Norbury un temps dans la réflexion fini par s’exprimer.

« Nous exigerons la libération de Sire Eudes, un lointain cousin du défunt Seigneur Clodomir. Dans le même temps, nous lancerons une chevauchée sanglante dans le Cydon. La Maison Norbury et la Camorie Orientale ne peuvent rester sans rien faire. Je suis également en contact avec de nombreux seigneurs et dames d’Okord qui souhaitent le renversement de ce gouvernement. »

Les ordres furent remis à des messagers. Dans la nuit qui suivit une colonne d’un millier d’hommes quitta Norbury pour le Sud. Un messager prit la route de la capitale.

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#3 2020-12-17 21:51:53

Robert de Norbury

Re : Une nouvelle ère

Hugolin, hameau situé dans la République du Cydon, Merkor, 16e phase de l'automne de l'an XII de l'ère 20.

Quelques maisons éparses, il était encore tôt, la fumée s’élevait des cheminées des humbles chaumières. De-ci de-là un mouton, une vache en train de paître. La localité s’éveillait, les maisons équipées de volets s’ouvraient sur l’extérieur, les portes étaient débarrer. Ici une femme nourrissant ses poules, là un homme rentrant du bois pour le soir.

Le premier rayon du soleil pointait sur Hugolin. L’endroit était bordé par la mer, très présente en Cydon. Des hommes apprêtaient leur filet pour la pêche, d’autres allaient partir aux champs. On pouvait compter cinq foyers, pour une population de moins de 40 habitants.

Le cri d’une femme arrêta la vie du tout petit village. Sur le chemin menant au hameau des soldats s’avançaient. Une centaine d’hommes au minimum. L’air était devenu tendu, les volets et portes se fermèrent. Un homme du hameau qui semblait être le chef s’avança en direction des soldats, suivit par deux villageois, l’un avait pris un bâton.

« Bien le bonjour messieurs, bienvenu à Hugolin humble hameau du Cydon. Que pouvons-nous pour vous ? Nous ne sommes que de pauvre pécheur… »

L’homme ne finit pas sa phrase, un violent coup d’épée détacha la tête de son corps. Les deux hommes qui l’accompagnaient reçurent plusieurs flèches. Dans Hugolin, ce fût la panique, certaines personnes cherchèrent à fuir s'ils n’avaient pu se réfugier dans leur maison.

Un hurlement de fureur retentit.

« Tuez-les tous ! Brûlez tout ! Emportez ce qui peut être transporté détruisez le reste. »

L’enfer s’abattit sur les lieux. Les portes furent enfoncées, la population massacrée. Quelques heures avant midi, Hugolin n’était plus que ruines fumantes.

Un homme qui semblait être un chevalier appela.

« Soldat, apporter ce pli à Norbury. » Le soldat prit la missive, monta à cheval et partit au galop.


Jidor, 17e-XII-20, Norbury, capital de la Seigneurie éponyme.

Un soldat se présenta à la porte de la ville. Il demande au garde en faction de faire parvenir le message au plus vite à la Seigneurie.

Quelques heures plus tard. Robert de Norbury, et ses deux capitaines régents, Sire Alfred et de marchand Eric étudiait le message qu’ils avaient reçu du Cydon.

« Messires,

Nombreux villages et hameaux réduits en cendres. Les villes du Chevalier Mickael Martin ont été pillées. Nos pertes sont minimes. Comme vous l’avez demandé nous allons continuer d’écumer la région. Salutations,

Capitaine Dandor de la Compagnie du Bélier. »


Robert prit la parole.

« Messieurs, avec ces dernières nouvelles, nous ne pouvons plus reculer. Sire Eudes est détenu illégalement, nous pillons le Cydon. Les nouvelles de la capitale nous font dire que le Roi va créer des Régions autonomes avec des Gouverneur soit disant élu pour diriger les Provinces et les fiefs. Il est hors de question que la Province de Camorie Orientale et la Seigneurie de Norbury soit soumise à des pantins. Je ne dois allégeance pleine qu’au Seigneur d’Arald. Le Roi va trop loin. »

Alfred et Eric hochèrent la tête dans un signe de soutien.


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