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#1 2020-03-04 19:53:48

Kuhem Ozoke

Les Khitanes

Notre foyer.
Nous l'avons perdu il y a bien longtemps. Aujourd'hui, le sens de ce mot a bien changé.
Nous avons fondé un autre foyer, mais, il nous oblige à nous battre.
Prisonnier dans un village, je ne risquais pas d'affronter quiconque au fond d'un cachot.
Mais mes amis, ma daïmio, on su saisir une opportunité.
Dans ce petit village assiégé par des barbares j'ai pu enfin retrouver l'air libre.
Le village brûlait, les innocents mouraient mais nous devions partir.
Nous devions traverser au plus vite. Le feu ferait l'affaire.
Après avoir pourfendu nos ennemis et fuit la ville nous reprenions notre route vers le Nord.
Notre objectif était clair, rallier Atlantide et honorer notre serment éternel.
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Dernière modification par Kuhem Ozoke (2020-05-27 11:54:28)

#2 2020-04-30 15:54:02

Kuhem Ozoke

Re : Les Khitanes

Voyage en terres inconnues

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La nuit était tombée depuis longtemps mais ils continuaient de marcher, les jambes fatiguées, les pieds douloureux, ils continuaient. Ils avaient un but, un serment éternel à respecter.
Les nomades progressaient dans le silence le plus total, ils avaient même entourés les sabots de leurs animaux de toile de lin pour réduire le bruit et muselés les bêtes les plus bruyantes. Aussi avaient-ils fait le choix de ne pas allumer de torches, le but pour eux étaient d’être invisible.
Enveloppés par la nuit avec la Lune pour seule compagnie, ils avançaient et espéraient ne pas faire tout cela pour rien.
Ils finirent par arriver au pied d’une falaise une étroite anfractuosité donnait accès à une grotte, l’endroit serait facile à défendre en cas d’attaque et permettrait aux hommes de se reposer un peu. Kuhem malgré la fatigue tenta, tant bien que mal, de rassembler ses esprits pour prendre la bonne décision, après un instant de réflexion il se décida, ils passeront le reste de la nuit ici.
En se serrant un peu, et avec de l’organisation, ils finirent par faire entrer hommes, femmes, enfants, bétails et marchandises dans la grotte. Après avoir allumés des feux les femmes préparèrent un maigre repas, leurs provisions s'amenuisaient dangereusement et c’est sans grande surprise que les hommes en formes, capable de se battre, et les enfants eurent la ration normale tandis que les femmes et les veillards n’en eurent que la moitiée.
A l’extérieur Kuhem et son jeune frère, Itashi, montaient la garde.

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Lui l’aîné avait eu très tôt la responsabilité de son frère et de son peuple. Alors qu’il venait tout juste d’avoir 16 ans, des bandits venus des steppes prirent d’assaut leur campement, les parents de Kuhem furent tués en se défendant.
Depuis ce jour funeste, Kuhem était donc devenu le chef de son peuple mais il se retrouva également à devoir s’occuper de son petit frère qui n’avait alors que 10 ans.
Les deux frères étaient extrêmement soudés malgré leurs caractères très différents, Kuhem est d’un naturel impulsif et bagarreur, tandis qu’Itashi est plus calme et réfléchi. Ils ne s'intéressent pas non plus aux mêmes choses, Kuhem aime le sport, les courses à cheval, le tir à l’arc et l’art de manier le katana. Itashi est un esprit plus érudit, il aime la poésie, le dessin et la musique. Même en terme d’amour ils sont différents Kuhem préfère largement la compagnie des hommes virils et Itashi celle des femmes raffinées.
Il arrive fréquemment que les deux frères se disputent, parfois pour pas grand chose mais les choses sont vite oubliées et pardonnées. Kuhem prenait rarement une décision sans au moins avoir eu l’avis de son frère qui lui est précieux, car considéré comme plus éclairé. Finalement les deux frères dirigeaient ensemble leur peuple.

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La voix de son frère sorti Kuhem de ses pensées.

- Dis moi, mon frère, qu’espères-tu que nous trouverons là bas, à Okord ? Demanda Itashi dont les yeux scintillent par le clair de Lune.
- Honnêtement, je ne sais pas, mon frère, nous le saurons bien assez tôt. J’espère simplement ne pas avoir prit la mauvaise décision et que tout cela n'eût pas été fait en vain. Si la rumeur est vraie alors nous pourrons prospérer auprès de nos amis et honorer le serment éternel. Répond Kuhem le ton grave.
- Kuhem, raconte moi encore l’histoire des Atlantes et de notre peuple. Itashi s’était rapproché de son frère, alors qu’au loin l’orage grondait.

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Kuhem s’installa plus confortablement, assis le dos contre la pierre froide et commença le récit. Les Khitans était un peuple depuis toujours nomade, il y a bien longtemps de cela, ils vivaient dans de grandes steppes froides et désertées par les forêts avec pour seul limite à leur regard les hautes montagnes aux sommets toujours enneigés.
Dans ces vastes espaces, ils vivaient en se déplaçant au gré des saisons conduisant leurs troupeaux dans les prairies les plus propices et vivaient de la chasse.
Ils menaient une existence paisible loin des remous et des agitations des royaumes voisins.
Tandis qu’ils vivaient pacifiquement sans se soucier de leurs voisins, des étrangers avares de leurs terres les chassèrent, ceux qui tentaient de résister étaient tués, ceux qui n’avaient pas réussi à s’enfuir réduit en esclavage. Les Khitans impuissants n’avaient pour autre choix que de s’en aller et de s’installer ailleurs mais où ?
Pendant des années ils errèrent, s’installant brièvement là où ils pouvaient mais rapidement chassés par des seigneurs qui voyaient d’un mauvais oeil ces étrangers.
Un jour ils finirent par trouver refuge bien plus au sud-est chez un seigneur bienveillant qui les accueilla, finalement pendant plusieurs siècles les Khitans et les Origachi vivaient côte à côte en parfaite harmonie et leurs cultures finirent même par se mélanger.
Les Khitans apprirent à se sédentariser, à construire des bâtiments durables et à manier le katana et les Origachi reçurent la maîtrise des chevaux, des arcs et le travail de la fourrure des Khitans.
Jusqu’au jour où les troubles qui gangrènent les pays voisins frappa le pays des Khitans. Encore une fois, ils durent fuir pour éviter le massacre. Après avoir à nouveau errés et désespérés, livrés à eux mêmes cherchant une terre qui voudra bien les accueillir, les Khitans rencontrèrent les Atlantes, le roi de ce pays, Eldaerenth Holathana, leur permis de s’installer où bon leur semble. Avec le temps des liens étroits se sont noués avec les Atlantes, malgré la proposition de ces derniers à venir s’installer dans les bâtiments de la cité de l’Atlantide, les Khitans, traumatisés, avaient toujours préférés rester nomades.
Un jour un étrange mal frappa les Khitans, une maladie inconnue et mortelle. Après plusieurs semaines à voir des centaines de malades et des dizaines de morts ébranler leur communauté les Khitans reçurent finalement le remède que les Atlantes avaient réussi à trouver. Depuis ce jour, Les Khitans se sont engagés à toujours suivre leur sauveur, et à les aider dans le malheur comme dans la joie, ce serment sacré fût concrétisé quand le chef des Khitans épousa la fille du roi, scellant à jamais leur destin.

Kuhem regarda son frère qui s’était endormi, il le secoua doucement par l’épaule et lui fit signe d’aller dormir à l’intérieur et qu’il resterait là à veiller. Déjà l’orage s’était rapproché, et la pluie tombait abondamment dans la vallée, Kuhem se plaqua le plus possible contre la paroie rocheuse pour s’abriter.
- La nuit va être longue. Pensa-t-il.
Finalement épuisé par sa marche, il s’endormit là sans pouvoir résister.

#3 2020-05-27 11:44:00

Kuhem Ozoke

Re : Les Khitanes

Rencontre fortuite

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Kuhem fut réveillé lorsque les rayons du soleil vinrent l’eblouirent. Ouvrant les yeux avec peine, il découvrit la vallée verdoyante, brillante de mille gouttes de rosée, qu’il avait traversé avec les siens la nuit dernière.
Après avoir réveillé les autres, ils se mirent à nouveau tous en route, aujourd’hui si tout allait bien il arriverait à Okord.
Après avoir tout réglé, le convois se remit en route, loin devant eux se présentaient les hautes montagnes qui, comme une muraille, cachaient de l’autre côté le royaume d’Okord.
Kuhem regarda, derrière lui, ses compagnons, il lisait sur leurs visages la lassitude. Il était tant que cette épopée s’arrête. Une fois à Okord il savait qu’il n’aurait pas le choix d’y rester.
Son regard se porta au loin, là bas, loin derrière l’horizon, se trouvaient les vertes vallées des anciens qu’il allait quitter pour toujours.

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Il était déjà la mi-journée quand ils approchèrent d’un défilé étroit qui marquait l’entrée dans les montagnes, ils leurs fallu avancer en file pour pouvoir passer dans ce boyau de pierres noires, cassantes et tranchantes comme des lames, chacun scrutait au dessus de lui de peur qu’un roc ne se dérobe de la parois abrupte et ne chu sur eux.
Bon an, mal an, ils finirent par arriver dans le lit d’une rivière asséchée, un maigre filet d’eau serpentait mollement dans ce qui était, jadis, le fond d’une rivière tumultueuse.
Ils progressèrent jusqu’à un goulot d'étranglement, là des hommes encapuchonnés masqués par des foulards braquèrent sur eux arcs et épées.
L’un d’eux se mit devant Kuhem et le toisa du regard les bras croisés et lui dit :
- Hola étranger pour passer il faut payer, sinon nous devrons vous tuer.

Kuhem quelque peu surpris descendit de son cheval et dit à l’inconnu :
- Nous sommes de simples nomades, nous n’avons pas d’argent et nos réserves de nourriture sont quasiment vides.

- C’est bien dommage pour vous. Lui dit l’homme avant de rajouter. Dommage, je vais devoir vous tuer alors.

L’homme alla pour sortir son épée; mais Kuhem d’un geste vif lui trancha la main avec son katana. Les autres brigands ne réagirent pas, pris de stupeur, quand à leur chef, sous le choc voyant sa main orpheline gisant au sol il n’arrivait pas à aligner ses mots. Kuhem en profita alors pour lui trancher la tête tandis que les chasseurs du groupe, munient de leurs arcs, abattirent les autres brigands sans leur laisser la moindre chance.
Quand les cris d’agonies cessèrent et que le silence avait repris possession des lieux, Kuhem dit :
- Ils doivent avoir une cachette quelque part, peut-être ont-ils de la nourriture et de l’eau, dispersons nous pour la trouver. Que trois hommes restent avec les femmes et les enfants pour veiller sur nos biens. Allons-y.

Après de longues et périlleuses investigations, ils finirent par trouver ce qu’ils cherchaient. Presque invisible de l'extérieur, caché avec soin par des blocs de roche, et sur une petite corniche facile à défendre, les pillards avaient installés dans le renfoncement, taillé par l’eau dans la roche, un petit campement.
Dans cette endroit sombre et bas de plafond, brûlait un petit feu qui peinait à éclairer l’endroit, Kuhem , avec prudence, s’engagea le premier, la main enserrant la tsuka de son sabre. Il essaya de distinguer les ombres dans la pénombre, et remarqua que ce renfoncement n’est qu’une partie de la cachette. Plus loin, une ouverture donnait sur une creuvace profonde et obscure qui s’enfonçait dans les ténèbres de la montagne. Il discerna sur le rebord une échelle en bois qui descendait au fond.
- Qu'y a t il au fond ? Se demanda Kuhem.

Un de ses hommes grommela en inspectant le camp.
- Kuso ! Pesta-t-il. Il n’y a rien ici à part des babioles sans intérêts et se bouillon infâme sur le feu.

Kuhem toujours à demi penché au dessus du vide dit :
- Du calme soldat, allumez quelques torches, là en bas, peut-être y a-t-il ce que nous cherchons.

Kuhem descendit le premier, la frêle échelle tremblottait sous son poids, il n’était pas rassuré et espérait que le fond n’était pas trop loin, une chute lui serait probablement fatale.
Après quelques petites frayeurs, il finit par toucher le plat rocheux, scrutant le fond de la salle, il remarqua que de faibles scintillements lui parvenait des ténèbres. Après avoir attendu ses hommes il s’aventura.
Approchant sa torche des parois il discerna ce qui semblait être des dessins de mains et d’animaux faites au charbon et à l'ocre. S’enfonçant plus en avant, il finit par trouver ce qu’il cherchait et plus encore. Là contre la pierre, des tonneaux remplis de viande séchée, de céréales et d’eau.
- Gurēto ! S’exclama-t-il.

Finalement il compris la cause des scintillements, dans un coin, posé contre un sac de grain, un coffre entrouvert était remplis de pièces d’or et d’argent et bijoux. Prenant une poignée il dit :
- Hm, merci pour le cadeau.

Après avoir inspecté plus en détail la zone, ils remontèrent les précieuses cargaisons et purent reprendre leur route.

Dernière modification par Kuhem Ozoke (2020-05-27 11:53:24)

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