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Merkor, 19e phase de l'automne de l'an II de l'ère 20
Les héritiers venaient de fêter leurs 13 ans.
- Il est temps ! Je vous ai préparé à ce moment depuis la mort de votre père, soyez en digne.
La belle Kalie En'té avait tout fait pour protéger Aposs et Limie, les héritiers du trône, depuis plusieurs années.
Loin des tumultes et des frasques de la haute cour, certains les avaient surement oublié.
Kalie se leva du trône qui avait accueilli le plus long règne d'un régent en Okord, celui de Taas Trof.
Elle descendit les marches et leur désigna l'assise.
Qu'avez vous décidez mes enfants ? Lequel de vous deux sera notre gouvernant ?
- Ce sera moi - répondit Aposs en se dirigeant vers le trône - mais Limie sera ma première conseillère.- Limie lui emboita le pas.
Kalie leur laissa le temps de s'installer, Aposs assis sur le trône, Limie debout juste auprès du trône.
Quels sont vos premières directives, Maître Trof ?
- Nous nous sommes accordés sur le fait que nous allons devoir reprendre le rang de notre maison. Aussi nous allons lancer des prospections pour recruter des bataillons.
- Lorsque nous serons prêts, - poursuivit Limie - nous défierons nos voisins.
- Par qui commencerez vous Maîtresse ? - interrogea Kalie -
- Nous n'avons pas acté cette décision.
- Nous songions à laisser les dieux décider pour nous. - compléta Aposs -
- Quelle étrange idée ... Mais enfin, comme bon vous semblera Maîtres.
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Les éclaireurs étaient formels...une armée se dirigeait vers Bouillon...les armures neuves rutilaient au pâle soleil de cette belle journée d'hiver.
Les étendards étaient inconnus et certains avaient aperçu un très jeune homme à la tête de cette troupe.
Les Ardennais se préparaient à la hâte combien d'hommes pouvaient être mobilisables pour le combat?
personne ne pouvait le savoir à cette heure, leur Seigneur Guillaume, le sanglier des Ardennes, était sur la route du retour du Tournoi.
Le désordre régnait au sein des troupes, des poulets sans tête aurait pu être la meilleure description de l'état de l'Ost ardennais.
15 000 soldats avaient établis le siège autour du Bouillon.
A peine 14 000 étaient arrivés de tous horizons pour défendre la cité Ardennaise alors que les pierres commençaient à tomber sur les légères murailles et que le premier assaut était lancé.
A peine 6 jours plus tard et malgré l'arrivée de nouvelles troupes, le Sanglier des Ardennes était capturé.
Seigneur de la Marck,
Vous voici captif.
Souhaitez vous reconnaître votre défaite et que nous en restions là ?
J’ai bien peur que l’arrivée de nouvelles troupes ne vous soient d’une grande utilité, mais peut être vos hommes sont ils joueurs ?
- Cela me semble raisonnable...
- Soit, que votre sagesse soit bénie.
L'ordre fut donné et les troupes cessèrent le combat immédiatement.
La rapidité du combat et le peu de pertes subies surprenaient autant les plus anciens combattants que les paysans nouvellement engagés.
Il faudrait d'autres victoires aussi sèches et efficaces pour se rappeler en mémoire les prouesses de son défunt père, mais pour l'heure le jeune Aposs savourait les acclamations de ses guerriers.
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Et après, Aposs ? demanda Limie le soir venu à son jumeau
- Tu veux savoir quelle sera nôtre nouvelle cible ?
- C'est cela. Je ne connais pas ce Guillaume de la Marck mais j'ai plutôt eut la sensation que tu l'avais sorti de son sommeil non ?
- Il est vrai. Nos armées étaient globalement similaires, c'était un coup de chance. Je n'aimerais pas m'engager dans un combat inégal.
- Comment éviteras tu cela ?
- He bien, cela peut être simple, on peut demander à notre adversaire la taille de l'armée qu'il souhaite engager.
- Pourquoi pas... Qui est ce donc alors ?
- C'est ... Aposs prit une fléchette sur la table et la lança vers le mur où étaient affichés des autres seigneurs de même puissance ... lui.
Limie s'approcha du mur et se retourna vers Aposs, les yeux grands ouverts
- Aposs... Non, pas lui... Tu ne peux pas ! Aposs leva les épaules.
- Les Dieux l'ont décidé.
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Seigneur Trof,
Vous me déclarez la guerre. Ni plus, ni moins.
Si vous tenez à la jouer sur la lice, je ne vous en empêcherais pas.
Je vais faire organiser un duel par l'intendance royale. Vous vous présenterez au palais avec escorte mais sans votre armée.
Vous affronterez un champion désigné par la Maison de Karan.
Liétald de Karan
Seigneur de Ténare
Marquis de Falcastre
Maître du Palais
Gardien du Trésor Royal
Chevalier au Léopard
Chevalier de l'Ordre des Fondateurs royaux
Jidor, 27e-II-20 ; Salle du Trône
se présente en salle du Trône et se dirige jusqu'au Marquis de Karan
Marquis Liétald de Karan, me voici.
s'agenouille et incline la tete devant le trône.
Comme je vous l'ai annoncé il y a plusieurs lunes, les dieux m'envoient vous affronter en duel, vous ou votre champion.
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Episode contre Liétald de Karan :
https://www.okord.com/forum.html#viewtopic.php?id=4642
Le duel s'est joué aux dés. Défaite d'Aposs sur les trois jets.
Le Vicomte Aposs Trof est désormais soumis par les armes au Marquis Liétald de Karan.
Malgré sa victoire au Duel, Liétald de Karan est furieux de la provocation du jeune Aposs Trof, il décide de le faire capturer par Elverid.
Une troupe menée par le la Baronne Elverid a commencé le siège de Yienalku [176x129] (Aposs Trof). les serfs abandonnent leur poste tandis que l'assaillant installe son camp militaire.
- L'enjeu est la capture du seigneur
- Est déclaré gagnant celui qui capture le seigneur adverse
- Le perdant fera serment de soumission par les armes et mettra fin au combat
- A tout moment un seigneur peut déposer les armes et sera déclaré perdant sur le champ
- Le gagnant s'engage à accepter la demande de soumission immédiatement et, le cas échéant, les captifs seront libérés dès que les troupes seront retournées en sécurité.
La Baronne Elverid est désormais soumise par les armes du Comte Aposs Trof.
Dernière modification par K-lean (2020-03-08 20:13:37)
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Choix du seigneur attaqué :
1D20 + 40 donnera le n° de la cible
>>> Croisé Spleen le Bâtard : Croisade / relance des dés
>>> Baron Thyrandiel
Choix du fief attaqué à venir
Dernière modification par K-lean (2020-03-08 20:17:19)
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Deux phases que la missive avait été envoyée au Baron Thyrandiel.
Deux phases qu'elle restait sans réponse.
Qu'en penses tu ? Chère soeur ?
- J'en pense que tu devrais aller sortir ce paresseux de son lit.
- Humm. Allons y.
Fidèle à son habitude, Aposs prit en main les dés et les lança sur la table.
L'un d'entre eux ricocha sur le pied d'une coupe et tournoya sur lui même quelques instants avant de s'immobiliser.
- 23 ! - Limie descendit la liste des cités du baron jusqu'à rencontrer le numéro identifié
- Guet provisoire... Tu crois qu'il y a du monde ?
En guise de réponse, Aposs se contenta de hausser les épaules.
- Les dieux veulent qu'on y aille, c'est tout ce que je sais.
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Quel ennui...
Les jumeaux étaient en selle, sur la colline aux nord est du Guet provisoire de Thyrandiel.
Ils observaient leurs hommes s'en donner à coeur joie de piller les bâtiments et les brûler une fois leurs vols accomplis.
Le baron n'avait pas fait protéger sa cité.
Malgré la missive provocante d'Aposs, malgré les espions repérés et malgré l'approche de l'armée... Aucun renfort n'était parvenu jusqu'ici.
- Tu crois qu'il nous prépare un coup au retour ?
- Peut être, on verra bien.
- Sinon on peut continuer... poursuivi Limie d'une petite voix
- A quoi penses tu Limie ? Aposs ne connaissait que trop bien ce ton joueur de Limie
- Nous ne sommes pas très loin d'autres cités du baron. S'il défend de cette sorte, un bon trésor nous attend !
- Non ! Nous ne sommes pas des pillards !
- Ooooh ! On n'a pas fait tout ce déplacement pour quelques pièces d'or non plus. Les dieux ne nous enverraient pas ici sans raison. Allez, un autre, juste un.
- Non.
- Avec un peu de chance il défendra ce coup-ci.
- ... Aposs n'était pas venu pour un simple pillage. Ce qui le motivait c'était de se confronter aux autres Okordiens sur les champs de bataille.
- Allez, tu lui laisses encore plusieurs phases pour se préparer ! Et puis s'il ne défend pas on y retourne ! En guise de punition pour n'avoir pas défendu ses cités comme un digne Okordien ! Allez s'il te plait Aposs !
- Bon. On va demander aux Dieux.
Aposs sorti une vieille pièce d'or qu'il conservait précieusement. Cette pièce était à l'effigie de Taas Trof et datait de la période où son père était Empereur d'Okord.
- Pile on y retourne, Face on rentre.
Aposs lança la pièce en hauteur. Elle fit plusieurs tours avant de redescendre et tomber dans sa paume. Il retourna sa main sur le dos de son autre main avant d'en révéler le résultat...
- Bon... Les dieux t'ont écouté.
Aposs attrapa un dé dans sa poche et regarda la valeur de la face.
... nous reviendrons dans 2 lunes. Fais venir le page, nous allons écrire immédiatement au baron de notre prochaine venue.
dé 2 : 1=pile 2=face
puis d6
Dernière modification par K-lean (2020-03-11 17:19:06)
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Le fief suivant avait été pillé de la même sorte.
Le seigneur Thyrandiel avait quitté ses terres.
Durant cette seconde campagne morne et sans grand attrait, les armées d'Aposs Trof avaient traversé les terres de Keurvor, dirigée par le comte Bürlocks II. Les terres semblaient tout aussi abandonnée et c'est donc tout naturellement que l'héritier de l'Empereur Trof avait dirigé ses troupes vers la forteresse Brunhild... qui n'apposa aucune résistance militaire, au grand regret d'Aposs.
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Le jeune Comte faisait ériger à la hâte des murailles suffisantes pour contenir un assaut furtif.
La prise de la province avait fait déplacer les badauds et les ruelles ne tardèrent pas à attirer les marchands et les paysans tout heureux de retrouver plus d'activité et plus d'espoir de prospérité.
Mais le jeune Aposs Trof n'était certainement pas repu de sa quête de bataille.
Tout à son habitude il confiait aux dieux la décision de son prochain duel...
>> Vicomte Garin
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Comment ça nous ne pouvons lancer l'assaut !
Aposs Trof était furieux. Le page venait de lui rappeler les règles de chevalerie.
Qu'est ce que c'est que cette loi qui nous empêche de mener un assaut contre un autre Okordien ?
- C'est ainsi maître. Le seigneur Garin n'a pas votre fortune. Il n'a pas votre puissance.
- Mais qu'est ce donc ? Il y a 5 lunes je pouvais encore lui lancer défi !
- Certes. Mais si je me réfère à votre livre de compte, les pillages que vous avez mené depuis aux alentours sont comptabilisés. Vous êtes considérés comme un puissant, trop pour le seigneur Garin.
- humm. Je comprends.
Aposs Trof réfléchit quelques instants.
Bien, alors changeons de façon de procéder. Désormais nous allons conquérir des terres.
Quelles sont les provinces illégitimes les plus proches ?
Le page chercha parmis ses parchemins la carte de la région et l'apporta au jeune Comte.
Il y a Ascheraden [135x171] non loin, Myrmidones [153x171] juste à côté et Nid douillet de Lussuria [171x153] au sud de notre province L'An Pyrkon.
- Je crois avoir entendu des rumeurs concernant une bataille en Nid douillet, non ?
- Certes messire, celle-ci vient de s'achever. Cela serait l'occasion de prendre des terres avec peu de pertes.
- Effectivement, mais il n'y a rien de glorieux à profiter de cette situation. Mais enfin, laissons les dieux choisir parmis ces provinces.
Aposs Trof attrapa un dé dans sa poche.
Un dé de 9, idéal.
De 1 à 3 Ascheraden [135x171]
De 4 à 6 Myrmidones [153x171]
De 7 à 9 Nid douillet de Lussuria [171x153]
4 >> Myrmidones [153x171]
Soit, la province illégitime de Pellehun. Page, faites lui parvenir une missive lui annonçant notre venue.
Les dieux l'ont décidé.
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Les Dieux avaient été cléments, très cléments.
Myrmidones était tombé le Merkor, 25e phase de l'hiver de l'an III de l'ère 20.
Et aujourd'hui Saedor, 4e phase du printemps de l'an IV de l'ère 20, le Nid Douillet de Lussuria tombait à son tour aux mains des Trofs.
La coutume était récente : La fête avait lieu le soir même au milieu des décombres.
Les habitants de la cité étaient conviés au festin, sans distinction.
Les vaincus devenaient des alliés, les mauvaises langues diront des soumis.
C'est quand même particulier de manger avec des gens qu'on aurait pu éventrer ce matin.
- Quelque chose te dérange ma soeur ?
- Non Aposs. C'est juste que... C'est bizarre.
- Nous avons besoin de bras. S'ils craignent pour leur vie, la plupart d'entre eux s'enfuiront.
- Ouiiii, et ça a tellement bien fonctionné à Brunhild...
- Brunhild était notre première conquête. Les gens ne nous connaissaient pas.
- Il n'y avait plus personne !
- Non, effectivement. Mais tu as vu Myrmidones ? Les marchés ont repris le lendemain même de notre victoire. Et les maçons ont repris la construction des murailles trois jours après !
- C'est vrai. C'était culotté de désigner un gouverneur parmi les leurs, mais ça a fonctionné.
- Et regarde, ça fonctionnera ici aussi. Les rumeurs vont plus vite que nos armées.
- Hum. Mouais. Mais tu n'as pas peur, mon frère, qu'ils se rebiffent contre nous plus tard ?
- Nous serions rapidement mis au courant. La moitié des hommes en armes sont des hommes de chez nous. Tout le monde y gagne, on offre à nos vieux militaires une belle retraite sans crainte d'être appelé à de nouvelles batailles et les locaux conservent leurs habitudes.
- Et ça te sert à quoi tout ça mon frère ? Si tu leur laisses leurs richesses et leurs coutumes ?
- Notre influence, ma chère soeur, notre influence... Et un peu d'entrainement sur les champs de bataille aussi, ha ha.
- Effectivement. C'était une belle bataille. Tu ne t'attendais pas à une réponse aussi puissante de Gron, n'est ce pas ?
- On ne peut rien te cacher, décidement.
- Et la prochaine alors ? Contre qui a tu décidé de diriger nos troupes. Il y a bientôt le tournoi du Roi.
- Nous y serons, tout à fait. Viendras tu aussi ?
- Cela dépend...
- Tu es bien mystérieuse tout à coup. Je suppose que ta présence serait liée à celle d'un noble ? Je me trompe ?
- Oui. Puisqu'il s'agit d'UNE femme.
Aposs écarquilla les yeux et ne sut quoi répondre.
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Dorma, 5e phase du printemps de l'an IV de l'ère 20
L'incompréhension avait laissé place au doute.
Les rapports d'espionnages avaient annoncé un Fort d'Isgard vide et non défendu, sa prise avait été la plus étonnante de toutes les prises.
Le pont levis était grand ouvert, les paysans étaient restés dans les champs, à peine s'étaient-ils relevés pour observer la colonne militaire pénétré dans l'enceinte de la cité.
Aucune murailles n'avaient été bâties, aucun homme en arme n'avait été croisé alors que le Comte Aposs Trof faisait érigé les nouvelles couleurs de la cité.
Pourtant, le soir venu, un grondement sourd commença à se faire entendre... il se rapprochait, de plus en plus fort.
Un vieux barbu d'Arald se permis une remarque envers le jeune comte, le voyant interloqué.
- Ha ça il le connait pas encore ce grondement le gamin ! hu hu !
- Qu'est ce que c'est, vieil homme ? Qu'est ce donc ?
- Ca mon p'tit gars c'est l'armée du Duc Sametue. Faut pas croire qu'il va te laisser prendre ses terres comme ça.
- Mais par quelle sorcellerie fait-il tout ce boucan ?!
- huhuhu... Un jour peut être aurez vous, vous aussi, une armée aussi grande que les pas cadencés s'entendront à des lieux...
Le petit vieux reparti comme il était venu, appuyé sur sa canne et son petit rire en coin.
huhuhu...
Un nuage de poussière fut aperçu au loin.
Le grondement couvrait désormais presque toutes les activités de la cité.
Tous les hommes en arme, si amusés de prendre si simplement une forteresse, étaient désormais tous silencieux et incrédules, tournés vers l'armée qui approchait.
Combien qu'y sont là d'dans ...
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Le garde avait posé à haute voix la question que tout le monde se posait.
Jamais Aposs Trof n'avait vu armée si imposante.
Les livres d'histoires avaient su conter de formidables batailles, des ost menés par le Roi Antijacky ou les raids dirigés par la maison Morgan, mais jamais il n'avait entendu parler qu'un Okordien possédait armée si grande.
Combien qu'y sont M'sieur Trof ?
Pour seule réponse, le jeune Aposs ne sut que répondre par un haussement d'épaules.
Z'êtes sûr que les dieux sont avec nous là hein ?
Aposs Trof ne répondit pas. Le doute l'assailla.
Pour la première fois il n'avait pas écouté les dieux.
Il était tombé sur le rapport d'espionnage de ce Fort Isgard, mal défendu, et avait lancé ses troupes.
Sans s'en rendre compte, il glissa la main dans sa poche et saisi sa pièce fétiche.
Pile, on rentre.
Face, les Dieux sont avec nous.
Le jeune comte lança la pièce en l'air.
Le temps sembla s'arrêter pour beaucoup de guerriers autour...
...
Aposs rattrapa la pièce et la retourna sur le dos de son autre main.
Il inspira profondement et ...
1 dé de 2 :
1 = Pile
2 = Face
Aposs Trof lâcha un petit rire nerveux et se tourna vers ses hommes.
Messieurs, préparez vous à mener la plus grande bataille que vous ayez connu !
Faites venir mes généraux !
L'excitation prenait le jeune adolescent.
Il dût à plusieurs reprises inspirer profondément pour garder son calme pour affiner sa stratégie avec ses généraux.
Plusieurs messagers avaient pris la direction des citées dirigées par l'héritier de l'Empereur Trof, il leur faudrait revenir avec le plus de soldats possibles.
Les plans de la ville avaient été tracés à même le sol poussiéreux, Aposs y confirmait les lieux clés.
Ambitieux, il décida que la plus grande part de la bataille se déroulerait au sein même de la cité.
Chaque général avait devant lui peu de temps pour dresser des barricades, rétrécir chaque rue pour freiner l'avancé de l'armée adverse.
Les habitants furent évacués et tous leurs meubles étaient désormais sortis, étalés là.
Dans ces ruelles, le nombre ne sera plus une force... mais il leur faudra tenir...
Une corne se fit entendre au loin.
Aposs courru à l'entrée de la cité, un espion détalait à sa rencontre et lui décrit, haletant, la composition de l'armée adverse.
80 000 ? ... Es tu bien sûr ?!
- Oui maitre... puf puf ... sûr !
- Très bien... prends toi une arme, nous aurons besoin de chaque personne valide.
La fumée au loin annonçait l'avancée de l'armée.
Aposs observa les volutes et eut instinctivement un mouvement vers sa pièce fétiche...
Dernière modification par K-lean (2020-04-07 22:49:13)
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Jidor, 9e phase de l'été de l'an IV de l'ère 20
Trois lunes que les 25 000 milles hommes de l'héritier Trof tenaient bon.
Ils avaient résisté à la charge des cavaliers et s'apprêtaient maintenant à faire face à la charge des chevaliers Araldiens.
Les 9000 chevaliers approchaient à pleine bride...
Attendez !!! Attendez !!!
Le jeune Aposs Trof tenait son épée droit au dessus de lui, prêt à donner le signal.
Les archers placés en première ligne gardaient leur corde tendue, prêts à décocher leur flèche mais sans protection face à la puissance des chevaliers adverse.
Maintenant !!!!
Une pluie de flèche s'éleva vers les chevaliers.
Mais dans la seconde qui suivit ces tirs, les archers se placèrent en rang, laissant apparaître d'innombrables arbalétriers !
Ils prirent la place des archers et décochèrent leur carreau.
Pendant ce temps, des files de chevaliers déboulèrent des ruelles.
A peine les tireurs avaient ils réalisé leur tâche que les chevaliers les encerclèrent et leur assurait une protection face à la charge des chevaliers adverse.
Encore !!! Archers, tirez !!!
Une autre salve retomba sur les chevaliers d'arald et les piétons qui s'approchaient à leur tour.
Surpris par les milliers d'arbalétriers et de chevaliers arrivés durant la nuit, les derniers chevaliers Araldiens s'éloignèrent hors de portée des tireurs.
Ouaissss !!! Youhouou !!!
Les guerriers célébraient leur manoeuvre réussie, fiers d'avoir résisté à cette charge.
Mais Aposs Trof ne quittait pas d'un oeil le champ de bataille, même avec ces nouvelles troupes et malgré des pertes adverses plus lourdes, l'Araldien Sametue comptabilisait toujours presque deux fois plus d'hommes.
Une faille.
Guerriers !!!! En avant !!!!
Leurs tireurs sont à découvert !!!
Aposs Trof venait de réveiller ses troupes.
Aucun plan n'avait été prévu pour que les hommes sortent de la cité, ni contre attaque ni sortie, juste tenir.
Mais l'occasion était trop belle de pouvoir briser les lignes adverses.
Occasion qui ne se représenterait sûrement pas deux fois...
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