Vous n'êtes pas identifié(e).
Pages : 1
Elle s’appelle Dinah Shama Hamsin'na.
A Salahin,
dans les steppes battues par les vents ,
On dit que les enfants naissent sur des chevaux.
Shama va passer son enfance en nomade, s'occupant des troupeaux et s'exerçant au tir à l'arc.
Son père qui lui voue une admiration sans limite, ne peux rien lui refuser.
Ainsi lorsque la Reine Yselda lance une énième expédition en Okord, il l’emmène avec lui .
Les premiers pillages donnent satisfaction à la horde, et de grandes cités préfèrent l’incandescence à la reddition.
La reine est ravie mais les seigneurs d'Okord mettent de côté leurs rivalités et s'unissent pour faire face au piétinement de leur terres...
en quelques mois la troupe subit de lourdes pertes et est obligée de se replier.
C'est lors des derniers assauts que le père de Shama est tué.
Sonnée et groggy, incapable de réagir elle se fait facilement surprendre.
Dans son cauchemar elle suit la piste des captives et pendant 3 ans elle apprend à aimer ses cicatrices.
Lors de festailles improvisées le baron Lukwu remarqua cette jolie étrangère et alla s’enquérir du montant de son affranchissement.
en un trait de plume et un son d'or , son destin balaya d'autres vents.
Encore aphasique mais remplie de gratitude elle retrouva peu à peu sa fougue sous la protection de ce baron indulgent.
Aujourd'hui on la trouve dans les campagnes, elle harangue les plus pauvres et les désœuvrés, faisant naître dans les esprits serviles les tanins d'un nouvel esprit de liberté.
Peu à peu ils désertent leurs seigneurs et partent fonder des cités agricoles.
Shama voyage de communauté en communauté, organise le travail et enrôle des factions.
Elle envoie beaucoup de pigeons aussi... vers les steppes...
Dernière modification par Pål Socrate (2019-04-10 07:21:47)
Lukwu aimait la voir, le buste droit et la tête haute sur sa monture. Sa protégée au passé tourmenté, aujourd'hui fière baronne d'Okord, Dinah Shama Hamsin'na.
Il se souvient du jour de leur rencontre, il y a maintenant un peu plus d'un an.
** Il se souvient de ce Seigneur bouffi et prétentieux rencontré lors d'un buffet organisé ce jour là. Un Seigneur de bas étage dont il ne se rappelait plus le nom mais qu'il appelait moqueusement le petit bouffi.
Ce dernier avait emmené au buffet une jeune femme affublée d'un collier de cuir auquel une chaine était attachée.
Il la baladait en tirant brutalement sur la chaine et l'exhibait devant les divers convives.
Il arriva près de Lukwu:
- Bien le bonsoir mon ami, baron Lukwu, est-ce bien cela?
- Bonsoir, oui c'est bien moi.
- Mes renseignements sont donc exacts! (Il se tourna vers Shama) Chienne, salue donc le baron!
Une lueur de défi traversa le regard de Shama. Son maitre leva une main menacante. La jeune femme s'exécuta, résignée et misérable.
- Bonsoir Messire.
Lukwu répondit respectueusement en inclinant légèrement la tête, amusé et impressioné par l'insoumission dont elle faisait preuve.
- Madame.
Le petit bouffi, hilare, s'adressa à Lukwu.
- Allons donc baron, ce n'est qu'une chienne! Nul besoin de politesse à son égard. Figurez-vous que cette drolesse n'a rien trouvé de mieux que de venir dans notre Royaume pour piller des villages avec ses amis! Ah ces sauvages de Salahin! Ils ont été défaits sur mes terres! J'ai donc fais éxécuter plusieurs de ces mécréants et j'ai gardé deux ou trois friandises.
Il avait dit cette dernière phrase en jetant un regard vicieux et lourd de sens en direction de Shama.
Lukwu, lui même immigré, était originaire de la Mer des Fournaises. Il s'était fait un nom en Okord grace à son ami Freemind. Ce dernier fut tué lors du tristement célèbre tournoi de la confrérie des marchands. Il avait eu la chance d'avoir trouvé un ami puissant et voulait rendre la pareille, pour payer sa dette envers le dieux mais surtout par reconnaissance et pour la mémoire du baron Freemind.
Il s'adresssa aux petit Seigneur bouffi:
- Combien d'okors pour me céder votre "friandise"?
Le petit bouffi et Shama levèrent la tête vers le baron en même temps, le premier, surpris par la demande de Lukwu et la seconde, effrayée par ce qui l'attendait si elle devenait la propriété de cet homme au visage balafré, au regard percant et au traits durs.
- Et bien, baron. c'est à dire que...
Lukwu ne le laissa pas finir et lui fit une offre qu'il ne refuserait pas malgré la somme dérisoire que cela représentait pour une vie humaine.
- Je vous en donne 200 000!
Le petit bouffi, bouche bée, tendit la chaine à Lukwu et ordonna à l'un de ses intendants de lui apporter papier, plume et encre. Une fois le document rédigé et signé par les deux partis, Lukwu se tourna vers la jeune femme.
- Quel est ton nom?
- Je me prénomme Dinah Shama Hamsin'na.
- Bien Dinah Shama Hamsin'na, lève toi.
Shama se leva, le petit bouffi regarda la scène et écarquilla les yeux quand il vit Lukwu retirer le collier son ancienne escalve.
- Moi, baron Lukwu, Grand Amiral de l'empire d'Okord te déclare aujourd'hui libre. Tu es désormais sous ma protection.
Lukwu retira sa cape et couvrit la jeune femme dont les haillons tombaient en lambeaux.
Ils quittèrent les festivités laissant derrière eux une salle ébahie.
Au moment de remonter en selle, Lukwu se tourna vers l'un de ses intendants.
- Ecris au Roi et dis lui qu'une nouvelle Dame vient d'arriver en Okord. Demande lui quelles sont les formalités administratives. tu feras le suivit et prendra soin de tout ce qu'il faut. Si il désire s'entretenir avec moi, fais le nécessaire pour que cela ai lieu.
Il se tourna ensuite vers l'un de ses lieutenants.
- Prends 20 bons soldats, attends la nuit et suis le petit bouffi. Une fois chez lui, occupe toi de son cas et libère ses esclaves. Ensuite, explique leur ce qui s'est passé, dis leur qu'ils sont les bienvenus pour aider Dame Dinah Shama Hamsin'na à développer son domaine. **
Lukwu aimait se rappeler de cette journée, il aimait par dessus tout voir sa protégée au passé tourmenté sourire et prendre soin de ses ouailles.
Il avait payer sa dette et honorer la mémoire de son ami.
Mes gens , se sont de pauvres tuniques, oui,
Mais leur courage leur taillent un costume de roi
Rend toi compte Lukwu , regarde par toi même cette amertume qui les dévore...
On ne peux pas rester à regarder la vie comme un nénuphar !
Tout ce faste doit venir aux apatrides !
Combien sont-ils encore, dans les bourgades et dans les champs, à subir les horlas de leur maitres ?
Ils nous rejoindront , tu verras.
c'est la liesse qui est contagieuse!
J'ai rassemblé des volontaires , et nous prendrons d'assaut le fort Karan dès ce soir.
Ce sera la première saillie qui fera sauter l'édifice de ces encombrants inutiles..
Dernière modification par Pål Socrate (2019-05-04 21:50:20)
Lukwu l'avait laissé parler et tandis que la fougue de Shama s'exprimait, il savait dors et déjà que son projet était utopique.
" Shama, tes idées sont nobles.
Cependant, nous ne pouvons pas attaquer tout les seigneurs sous prétexte que leurs gens les servent... De plus libérer ces gens de leur condition, même si elle est précaire, pour leur demander de prendre les armes et de donner leur vie, à quoi bon?
Sans parler du fait que le Seigneur Morgan est un noble serviteur d'Okord et que même si je ne partage pas toutes ses méthodes, l'inverse est vrai aussi, va-t-il prendre les armes contre moi?
Chaque marchandise à un prix, les Seigneurs considèrent nos semblables apatrides comme des marchandises. Je t'ai acheté si tu te souviens bien...
Développe ton économie, crée des liens solides avec les nobles okordiens, passes le message à travers le Royaume que la baronne Dinah Shama Hamsin'na et le baron Lukwu offrent soutien, ressources et terres fertiles aux apatrides qui souhaitent s'installer en Okord, que les leaders qui souhaitent protéger leurs proches se fassent connaitre et se joignent à nous.
Une fois que nous en serons arriver la Shama, nous pourrons agir ensemble. "
Dernière modification par Freemind (2019-04-12 16:56:27)
-P"fiou! ta langue si belle d'habitude, c'est un laiteron de besace !
il nous faut bien une rampe pour nous projeter!
C'était les dernières pensées de Shama, qui suivait son fil même si ça emmêlait ses cheveux.
Elle partie avec une belle escouade de 100 coudées, prête à souffler sur les pierres.
La cohue bohue étourdissait la prudence de tout le monde, en premier lieu Shama qui savourait sa liqueur d’excitation.
l'assaut fut lancé en boxon , et des premières lignes la clameur bientôt figée par la stupéfaction et le saisissement...
En face, un clairon de combat aux sabots tranchants.
"Ils sont des milliers "
personne n'avait parlé pourtant tout le monde avait entendu. rebondissant les uns aux autres les débuts de la panique...
Serrez les rangs !
TRop tard ! la charge éparpilla les âmes en une volée de bois dru.
ce fut sa dernière image , le choc la projeta à terre..
....
dans les grondements sourds du raisonnement des sabots elle cru voir en dépit, un groupe de cavaliers mené par Lukwu.
Son corps se délesta de gravité puis tomba dans un oubli.
Dernière modification par Pål Socrate (2019-05-04 17:05:55)
Quel carnage! Pensa Lukwu en arrivant sur le champs de bataille.
Il avait recu l'information de l'attaque menée par sa protégée la veille en fin d'après-midi.
Il avait chevauché toute la nuit depuis Témétoen et traversé le canal depuis Portvaillant espèrant arriver à temps pour empecher Shama de mener l'assaut et éviter une déconvenue en bonne et due forme.
Trop tard. La bataille avait déjà eu lieu. Il n'était venu qu'avec une poignée de cavaliers et il fallait faire vite afin d'éviter que les soldats de Morgan ne reviennent.
A la vue de la boucherie qui avait eu lieu ici, Lukwu hurla à ses hommes:
"J'offre 5000 pieces d'or à celui qui me trouve la Baronne Dinah Shama Hamsin'na"
Par chance, les dieux accompagnait Lukwu et ses hommes, à peine 5 minutes suffirent pour qu'un de ses cavaliers revienne et lui annonce avoir trouvé Shama.
"Dans un sale état Messire mais elle respire"
Lukwu rassuré ordonna de la ramené au plus vite au navire sur lequel il avait prit soin d'emmener ses médecins les plus compétents.
Le destin de la jeune femme n'était désormais plus de son ressort.
Tout ce qu'il pouvait faire maintenant, c'était prié pour son rétablissement.
Son nuage guettait les chemins qui savent arriver au vide.
Epargnée, elle était néanmoins encore en liqueur de peau, et sa convalescence fut un voyage aux pays des entrailles.
Doucement, au bout de quelques semaines, sa force retrouva le sillon de ses veines.
Une conscience nouvelle s’établissait en unisson de voiles, qui de simples dérives finissaient en armada.
Les blocs rocheux de sa détermination jalonnaient encore le paysage de ses représentations,mais aujourd'hui elle acceptait qu'on puisse s'y poser.
Lukwu y déposait souvent des fleurs d'accacia , et elle réalisa le profond dévouement dont ce noble faisait état.
Symboliquement la quintefeuille pour celui qui de la potentille a su faire un remède,
et l'établir sur son blason comme une réponse au vide.
Convaincue désormais d'avoir un ami en djiin, elle envisageait l'avenir en grand tapis volant.
Dernière modification par Pål Socrate (2019-05-04 21:49:48)
Lukwu ne manquait jamais une opportunité de la visiter, il confiait sans hésiter la gestion de son patrimoine à ses conseillers si cela pouvait lui permettre de passer du temps au chevet de Shama.
Depuis le début de sa convalescence, il lui apportait régulièrement des fleurs d'acacias.
L'odeur parfumée ainsi que la couleur vive des pétales lui évoquait le soleil.
La peau de Shama, par sa couleur métisse, témoignait de l'amour du soleil pour cette jeune femme.
Lukwu, tout naturellement, avait donc choisi ces fleurs pour la guider sur le chemin de la guérison.
Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu'elle était alitée. La conscience de sa protégée au passé tourmenté était revenue étape par étape, d'abord par de légers mouvements, ensuite par des bribes de lucidités, quelques mots, et puis enfin, une discussion.
Ils parlèrent de leur projet commun, Lukwu souligna le fait que cette faction qu'ils avaient imaginée devait répondre à d'autres critères que l'origine ethnique. Recruter des apatrides en quête de paix et de prospérité serait un bon début. Il fallait cependant songer aux iéalistes, aux artistes, aux délaissés, aux marginaux, à toutes ces personnes que les normes rejetaient.
"Il faut que ces gens trouvent leur place, qu'ils soient libres d'agir comme bon leur semble dans les cités sous notre gouvernance. Que les plus grands craignent l'essor de ces libres penseurs."
Il la regarda intensément et d'un ton solennel, déclama ces quelques mots:
" Que les unités deviennent un nombre,
Que ces unifiés quittent la pénombre
Les insurgés s'élèvent et grondent
L'injustifié chancèle et tombe."
Il fléchit sa course , en léger sursis, puis se posa à l'équerre.
Dans les yeux de Shama une étincelle lance le moteur à fusion.
Elle s'illumine :
" toi au moins tu m'a retrouvée !"
Elle attrape délicatement le messager ailé et vérifie en hâte si la capsule est fournie....
-sourire-
Beni okuyanlar için Yselda, eğer sen anlarsan.
Senfonimizin yankısını çölün havasında yaptığınızı gördüğüme sevindim.
Babanın yeteneğini görüyorum, onu çok özlüyoruz.
Konvoyu hangi şehre göndermeliyim?Oradan uzakta, kraliçenin selamlarını ve yardımlarını alabilirsiniz.
Straz ! un vieux message...
où as-telle envoyée le convoi ? l'a t-elle seulement envoyé ?
Rongée par les doutes qui montaient en liane le long de son échine, elle décida d'en parler à Lukwu ...
Dernière modification par Pål Socrate (2019-05-08 20:55:49)
Installé confortablement dans son « Amak », Lukwu profitait de cette belle journée, Shama était en forme et avait même repris son entraînement quotidien dans le maniement des lames qu'elle chérissait tant.
Il la vit s’approcher de lui, le visage grave.
- Lukwu, je dois partir. Je dois retourner à Azedamon-Liou pour voir si les cavaliers sont arrivés.
Lukwu se redressa, prit de court par cette nouvelle soudaine et inattendue.
- Quels cavaliers? Quand dois tu partir? De quoi tu parles??
Shama lui tendit la missive qu’elle avait reçue, Lukwu se pencha dessus et releva aussi vite la tête vers la jeune femme.
- Tu es au courant que je ne parle pas ta langue maternelle?!
- Ah oui... Bon... Donnes je vais te la traduire.
" Yselda pour ceux qui peuvent me lire, si c'est toi tu comprendras.
Je suis heureuse de voir que tu fais battre l'écho de notre symphonie aux airs du désert.
J'y vois le talent de ton père, il nous manque beaucoup.
Sur quelle ville dois-je envoyer le convoi promis ?
D'ici vers au loin puisses-tu recevoir les salutations et le secours de la reine."
Lukwu, après avoir lu attentivement demanda à Shama:
- C'est quoi ce convoi? Et de quand date ce message?
- C'était avant l'offensive contre le fort Karan. Je comptais sur les cavaliers des steppes pour renforcer notre impact.
Je n'ai pas eu de réponse de sa part et je ne sais même pas si le convoi est parti.
Tu comprends aisément que je dois mettre un terme à ton hospitalité au plus vite pour aller vérifier sur place.
L'inquiétude avait pris place sur le visage de Lukwu, mais il fini par dire :
- Vas, Shama, mais que la prudence guide tes pas.
Et se retournant vers son lieutenant
- Qu'on prépare une escorte !
Shama posa sa main sur le bras de Lukwu
- Ce ne sera pas necessaire mon ami, je préfère rester discrète.
- Fort bien, comme tu le souhaites. Donnes moi vite de tes nouvelles.
Celle qui n'attendait pas un triomphe fut servie...
Pied à terre et déjà la ralouse en brise derrière son dos.
Les regards blafards accompagnaient la rumeur lancinante de son cuisant échec.
Elle trouva cependant quelques partisans bavards pour reconstituer la trame depuis son départ.
- Ah oui , des hommes en capuches sont arrivés il y a peu, se revendiquant de notre cause. ils ont monté un campement proche de nos murs.
Le flou s'estompait, mais sans le soulagement qui devrait s'y adjoindre . Elle connaissait bien ces hommes. Dans son pays ils formaient l'élite à la cour de la reine et leur avis planait sur
toutes les décisions.
Elle alla en suivant au campement, en traînant avec elle son mal à l'aise.
- C'est shama Hamsin'na !
un attroupement épousa sa venue, rempli de bienveillance et de hauteur d'âme.
Yatimed l'aborda le premier :
- Plaisir de te voir, fille de la steppe.
- Moi aussi Yatimed, ton air juvénile se foue volontiers de la roue du temps.
- La vieillesse me pique ingrate, ne t'inquiètes pas - sourire- . Venir jusqu'ici est en soi une belle réussite, il a fallut nous camoufler en roturier pour passer les douanes.
-On nous a dit que tu avais été gravement blessée lors de l'assaut contre le fort Karan. Heureux de te voir en forme , on aura besoin de ta fougue pour le nouvel assaut
- Le nouvel assaut ?
- Oui Shama , nos informateurs en blattes parcourent les ruelles de ce monde. ( il sort une carte )
Il semblerait que le Baron Thorion Von Flower a du mal à payer ses soldats et que ses fiefs sont délabrés. Nous allons tâter voir l'épaisseur de l'enduit-rires groupés-
- Mais nous ne sommes pas prêts !
-Nous avons déjà envoyé des missives aux autres cités, ils devraient rejoindre le cortège.
-Mais ce baron est sans doute protégé ? Ne pouvons nous pas lui envoyer missive pour des pourparlers ?
Yatimed dévisagea Shama, suspicieux
-Dis moi Shama, un excès de prudence ou serais tu en train de renier ton serment ?
Shama eu beaucoup de mal à masquer son embarras. Elle était coincée et ne pouvait qu'accompagner le destin.
Sa bouche s'agita sans son consentement
-Très bien, réunissez les hommes , nous attaquerons dès demain.
Les clameurs s'éparpillèrent dans la troupe, et elle profita du tumulte pour aller discrètement à la volière, envoyer un message à Lukwu
Dernière modification par Pål Socrate (2019-05-12 21:44:55)
Shama suivait de près les hommes de Yatimed, maitres du convoi.
Elle n'arrêtait pas de repenser aux paroles de Lukwu :
" Que les unités deviennent un nombre,
Que ces unifiés quittent la pénombre
Les insurgés s'élèvent et grondent
L'injustifié chancelle et tombe."
Au même instant un fracas retenti en arrière...
l'injustifié chancelle et tombe , mille Straz ! Le destin veut rire de ma pelure de vie ?
Une catastrophe.... presque la moitié du convoi de nourriture perdu dans un lacet d'infortune.
C'est un cheval qui s'emballe ou c'est moi qui guide la ruine ?
Yatimed vient aux nouvelles et la mine sombre fait signe de continuer...
Arrivé aux abords de la cité de Thorion, Yatimed veut surprendre l'ennemi et refuse de mettre en place le campement.
Les cavaliers de Salahin s'élancent donc et Shama est chargée de controler les troupes à pied.
La charge des cavaliers des steppes semble porter les fruits tant convoités
Shama harangue ses troupes, mais elle sent l'esprit mollasse des hommes peu concernés.
Elle voit même des déserteurs en paquet quitter sa cause.
Peut-être attendaient t-ils justement que les cavaliers de Salahin s'éloignent pour profiter la brise ?
Et les hommes de Thorion qui viennent sur elle comme un ressac ....
Dernière modification par Pål Socrate (2019-05-17 20:42:22)
Thorion Von Flower avait fait armer à la hâte tous les serfs du fief Beonien. Il avait reçu des renforts ses fiefs voisins. Le Prince Sametue avait envoyé des serfs en nombres pour renforcer la piétaille de son allié Von Flower.
Thorion, c'était assurer qu'une ligne de ravitaillement constante arrive jusqu'au château assiégé, le Seigneur Gotthold Von Festung en personne envoyât des transporteurs et leurs victuailles au secours de son Vassal.
Thorion, depuis le château de Mornemer encore en ruine suite à la guerre avec De Karan, supervisait les combats. Il recevait des missives plusieurs fois par jour.
Le commandement du fief Beonien était assuré par Azul Beonien, chef du clan Beonien. Ce dernier suivait à la lettre les ordres reçu par son Seigneur.
Les lignes de fantassins étaient parfaitement alignées, couvertes par des archers et arbalétriers. La cavalerie légère et des Chevaliers issus des villages et hameaux voisins assuraient le flanc gauche.
Les premières lignes subirent de plein fouet la charge des cavaliers de Salahin, malgré la couverture de flèche et une contre-attaque de sa cavalerie, Azul dû se rendre à l'évidence la ligne avait cédé.
La seconde ligne de fantassins, aussi peu expérimentés que la première, réussis à arrêter la charge au prix de lourde perte dans ses rangs.
Après plusieurs jours de siège, l'information arriva jusqu'à Azul. Les lignes de ravitaillement ennemies étaient coupées. Les troupes à pied de Dinah Shama Hamsin'na désertaient.
Thorion à la tête de quelques chevaliers arriva en renfort et prit à revers Dinah Shama Hamsin'na et sa garde personnelle. Azul fit charger toutes ses troupes.
Thorion « Dinah Shama Hamsin'na, je vous en conjure, rendez-vous. Sur mon honneur de Chevalier, vous aurez la vie sauve, ainsi que vos soldats. »
Dinah Shama Hamsin'na se rendit, elle fut conduite dans de somptueux appartements dans le château Krugard. Thorion lui rendit visite pendant sa détention, ils conversèrent longuement tous les deux.
Les hommes captifs de Dinah Shama Hamsin'na furent également correctement traité dans les geôles de Mornemer. Le Sir Von Flower avait une très haute estime des vaincus, il tenait le code du Chevalier comme presque divin. Le faible, le vaincu, devait être traités avec dignité.
Sans demander de rançon, Thorion finit par libérer Dinah Shama Hamsin'na. Une amitié était née d'une guerre.
L'angoisse était sa fidèle compagne depuis plusieurs jours. Lukwu savait que Le Seigneur Von Flower avait été affaibli suite au conflit qui l'opposait lui et Gotthold Von Festung à Aldegrin de Karan. Pourtant, son inquètude pour Shama avait grandit jusqu'à prendre toute la place. Il devait vérifier par lui même. Il avait demandé à 5 de ses plus fidèles hommes de l'escorter, ils devaient partir au plus vite. Il avait patienté mais aucun corbeau ou messager ne s'étaient montrés, l'attente était devenue insupportable.
Après avoir chevauché sans relâche, Lukwu se présenta donc aux portes de Béonien et s'adressa aux gardes postés sur les remparts:
"Bien le bonjour. Je suis Le Seigneur Lukwu, Grand Amiral de l'empire et Seigneur de Neustrie. J'aimerais m'entretenir avec le Seigneur Von Flower."
Sans réponses de leur part, les portes s'ouvrirent. Un gradé s'approcha et salua Lukwu.
"Messire Lukwu, permettez-moi de vous escorter auprès du Seigneur Von Flower."
Quelque peu surprit par cet accueil, Lukwu resta sur ses gardes, il accepta néanmoins l'invitation, non sans avoir signifier à ses hommes par un regard éloquent de garder l'oeil ouvert.
Thorion Von Flower vint l'accueuillir à l'entrée de sa demeure, les bras grands ouverts et un sourire chaleureux.
"Grand Amiral! Bienvenue à vous, accompagnez moi dans le jardin, la baronne nous y attend.
- La baronne? Shama?
- Oui, Shama, évidemment, qui d'autre?
Ils arrivèrent dans le jardin, elle était là, assise tranquillement à boire de l'Altevin avec un autre homme, probablement Gotthold Von Festung. Elle se leva quand elle appercu Lukwu et ils s'étreignirent, rassurés de se revoir sains et saufs.
Thorion invita Lukwu à s'asseoir:
"Que l'on serve le Seigneur Lukwu! (deux servants s'exécutèrent rapidement) Vous allez voir Grand Amiral, c'est un breuvage local, il est excellent, j'espère qu'il vous plaira."
Lukwu, perturbé, abasourdi, interloqué par la facon dont s'enchainaient les évènements demanda à ce qu'on lui explique ce qui se passait en ce moment même.
Shama parla d'abord.
"Et bien, j'ai perdu la bataille. Le Seigneur Von Flower m'a capturé, nous avons parlé, il s'est avéré que nous avons une vision des choses plutot similaire et nous voilà ici."
Von Flower enchaina:
"J'ai eu vent de votre projet, l'idée est séduisante, Shama m'a presque convaincu de me joindre à vous et le Seigneur Von Festung ici présent est lui aussi très interessé."
Ils passèrent le reste de la journée à boire et à discuter de leur probable alliance comme si aucun conflit n'avait eu lieu.
A la tombée de la nuit, la faction, bien qu'elle ne soit pas encore reconnue dans l'empire comptait déjà deux membres supplémentaires.
Décidémment, Dinah Shama Hamsin'na savait comment se faire des amis.
Que d'aventures perdues sans tracé...
Reste les souvenirs dans sa mémoire, qu'elle aime réanimer au gré de son humeur.
Son humeur justement devenait de plus en plus grise.
Son ami Lukwu avait beau la divertir au mieux, elle était pétrie de nomadisme, comme ses pairs en Salahin.
Un jour, elle décida de recoudre son âme.
Elle était en plein combat avec le Prince Sametue, qui menait ses troupes avec habilité.
Captivée par le vol d'une nuée d'oiseaux longs elle entendait à peine les hurlements de ses lieutenants
" Dame Shama , dame SHAMA ! "
Elle se retourna un moment sur les turpides du monde d'en bas
Dame Shama, la situation est plus que préoccupante, nos réserves sont au plus bas et le Prince manœuvre par l'ouest.
Elle regarda un instant ses lieutenant passivement, comme une limace.
puis au fond d'elle, le fuseau de la lumière de l'instant lui arracha les sourcils.
Son regard était devenu du feu.
elle dit sombrement :
Ordonnez la retraite...
Personne n'osa troquer sa tête contre une remarque et la troupe se retira.
Arrivée au camps, déterminée en pierre d'angle, elle congédia ses troupes, distribua ses richesses à la va vite avec ses gens, puis brula ses fiefs.
Elle envoya un pigeon à Son ami, rassembla ses affaires, puis s'en alla avec une troupe réduite vers les steppes.
Elle était bien décidée à revoir la Reine Yselda et se mettre à son service pour engloutir des kilomètres de terre brûlée..
... Le parfum de la Horde ....
Dernière modification par Pål Socrate (2019-12-08 22:52:49)
Pages : 1