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#1 2019-09-18 21:29:07

Thorion Von Flower

l'Insurrection des Mercenaires

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La porte de la grande salle de Mornemer s'ouvra avec fracas, Calinion se leva immédiatement. Son écuyer mit la main sur le pommeau de sa dague.

Calinion : Qui va là ? S'exclama Calinion.

Dautal : C'est moi vielle branche. Dautal entra dans la pièce, suivis par une dizaine de ses mercenaires.

Calinion : Te voilà enfin Dautal, Sire Thorion te mande depuis des semaines. Pourquoi une telle escorte ?

Dautal : Ce n'est pas une escorte se sont mes amis. Quoi tu ne les aimes pas ?

Calinion : Tes écorcheurs et toi vous êtes bien défoulés après la victoire sur Sire Foulque. Vous avez écumé la province, ainsi que les provinces voisine. Ton seigneur te l'avait interdit !

Dautal : Ah, et où est donc ce gros lard, je ne le vois pas ?

Calinion : Un peu de respect Dautal, n'oublie pas qui te payes.

Dautal : Justement, j'ai reçu une très grosse somme d'argent, il paraît que ce cochon, c'est très mal conduit dans la salle du trône. L'ancienne Empereur l'avait à la bonne, le nouveau Roi ne le connaît pas. Certains ou certaines à la cour voudraient bien lui faire passer l'envie de l'ouvrir. Il doit se rappeler qu'il n'est qu'un petit baron, deplus étranger. Tout ce qui vient d'Abrasil, ou rappel Estybril ou le Baswen mérite une bonne correction. J'y peux rien, se sont les ordres du payeur.

Calinion : Sire Thorion t'as fais chevalier, il ta remis des terres et c'est comme cela que tu le remercies.

Dautal : Des terres, mais je vais en avoir beaucoup quand lui et son bâtard seront mort. Tous ses fiefs. En parlant du petit Jouvenceau, où est-il ?

Calinion : Pas à Mornemer sale traître, sache que tu n'auras jamais le soutiens de Taugal Eskiath et des Do'anraviirs.


Dautal partit dans un rire sadique, ses hommes l'imitèrent.


Dautal : Ces sauvages ? Ils seront écrasés par mon armée, ils sont terrés dans leurs montagnes, je raserais leurs villages, nous violeront leurs femmes pour enfanter nos fils, toutes trace de ces sauvages d'Estybriliens des montagnes aura disparue.

Calinion : Pourriture, que Podeszwa te maudisse !

Dautal : Je ne crois qu'en une seule religion, l'or.


Dautal dégaine son arme, ses hommes l'imite une nouvelle fois. Ils avancent vers Calinion. Ce dernier tire l'épée, son jeune écuyer de place devant lui toute dague dehors.

Ce dernier n'a pas le temps de porter un coup qu'il est décapité par Dautal. Ses hommes se jettent sur Calinion qui tente de résister. Il termine larder de coups d'épées de part en part.

Dautal essuie son arme sur un rideau.

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Dautal : Mes amis, Mornemer, et plusieurs places-fortes sont à nous. Rassembler les serfs et armés les, ceux qui refusent tuez les. Nous allons trouver cet Amaury de Glencoe et son benêt de père et nous les tueront. Mettez les campagnes à sac, fermes, villages, hameaux, plus rien ne doit tenir debout. Quant aux Do'anraviirs, nous allons nous en occuper de ce pas.


La bannière à la tête-de-mort était hissée sur Mornemer et plusieurs châteaux, la fleur était en partie tombée. La région sombrait dans le chaos et les combats. Calinion, chevalier au bélier, intendant de Sire Thorion n'était plu.

#2 2019-09-23 18:04:10

Thorion Von Flower

Re : l'Insurrection des Mercenaires

Tambourg, un des derniers fiefs encore aux mains de la Maison Flower. Sire Amaury de Glencoe, fils de Thorion von Flower, étudie une carte sur une grande table. Autour de lui, deux capitaines qui semblent exténués.

Amaury « Messieurs, nous avons perdu Mornemer, Noirbord, Beonien, Grinak, Hidash, Vrigar, Krugard, Makenbourg, et Harrenbourg. Reste sous notre contrôle, Vinbaden, Grimbenbergn Trichembaden, et Eskiath tenu par Taugal et son peuple.

Toutes ces cités sont assiégées par cet immonde Dautal et ses mercenaires. Il a recruté de force des milliers de serfs, mais à aussi reçu le soutiens de mercenaires venant des quatre coins d'Okord, et même au-delà.

Nous sommes clairement en sous-nombres. Taugal me fait dire qu'il a replié son peuple dans la forteresse d'Eskiath. Tous les hameaux et villages entre lui et nous ont été incendiés.

Mon père est toujours à la Commanderie de Vertile sous la protection de Charles de la Pétaudière.

Étonnement, Tambourg n'est pas encore assiégés, mais nous pouvons déjà voir que la campagne est à feu et à sang, plus aucune fermes ne doit tenir debout.

Je veux que tous les serfs encore à l'extérieur des murs se réfugient dans le château, et qu'ils soient armés. Nous allons tenter de défier les troupes en approche sur-le-champs de bataille. Il en va de notre vie et de notre honneur. »

Il regarde ses capitaines, les deux se redressent, ils semblent avoir retrouvé de la fierté.

Les capitaines « Bien, Messire, pour la Maison Flower et pour la liberté ! »


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#3 2019-09-24 01:21:08

Liétald de Karan
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Messages : 798

Re : l'Insurrection des Mercenaires

La plaine menant au château d'Hidash n'était plus qu'un paysage lunaire battu par la pluie glaciale.

Quatre milliers de lions dorés avaient déboulé du port de Kharé pour déloger quelques centaines de mercenaires. Une véritable boucherie. Les bougres hissèrent tous les drapeaux, hurlèrent depuis les remparts. Leufroy ne répondit rien. Il n'envoya aucun émissaire. Il n'établit aucun siège.

Sa seule réponse fut l'épée.

A l’abri sous un chêne, juché sur sa monture, il observait les derniers survivants se faire égorger par ses hommes.

-Monseigneur !

Le karanien tira sur sa bride. Son lieutenant apportait trois hommes aux visages tuméfiés. L'un deux était si faible que ses gardes le trainaient dans la boue. Leurs armures était de bien meilleure facture que celles des pauvres bougres qu'il massacrait encore quelques heures plus tôt. Les lions dorés les jetèrent sur le sol, les contraignant à se tenir à genoux.

-Vous savez qui nous sommes ? Demanda Leufroy de Karan d'une voix doucereuse.
-Moi, oui. Répondit l'un des sergents de Dautal. Un silence pesant s'installa, seulement rompu par le râle des mourants écourté par le morceau d'acier qu'on leur plantait dans la gorge.
-Parfait, ça va nous faire gagner du temps... Vous savez donc que la Maison Von Flower est alliée de la Maison de Karan ? Vous savez donc que s'en prendre à Thorion Von Flower c'est pisser sur les bottes du Maître du Palais ?
-Oui, mais...
-Oui, mais quoi ? Le coupa Leufroy, plongeant ses yeux azurs dans les siens. L'absence de réponse le conforta. Vous allez porter un message à votre maître... Ce Dautal.
-Tout ce que vous voudrez, Monseigneur !
-J'y compte bien... Vous allez lui dire qu'il doit abandonner toute prétention sur les terres des Von Flower. Il doit déposer les armes sans tarder et se constituer prisonnier au Chateau de Tambourg.
-Ce sera fait, Monseigneur ! Merci ! Gloire à vous !
-Hum... A bien y réfléchir, je crois qu'il comprendra. Egbert, pendez-les.
-Ah ah ! Avec plaisir, Seigneur !
-Quoi ?! Non, attendez ! Je...

La Grande Compagnie des routiers de l'Ouest. Un nom glorieux pour ceux qui avaient échappé à la potence contre des années au service des Karan. Ils ne goûtaient sans doute pas le paradoxe, mais ils pendaient bien. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, les trois paires de jambes frétillaient dans le grand chêne comme des truites hors de l'eau.

Leufroy se désintéressait déjà de la scène. Il n'avait que la colère de son père en tête.

-Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
Egbert s'était rapproché de son maître une fois sa besogne terminée.
-Vous allez pendre le reste des corps, je veux qu'on puisse les voir depuis le chemin menant au château. Ils n'ont droit à aucune sépulture.
-On doit pendre tous ces cons ?
-Oui, tous ! Hurla le jeune karanien en se retournant sur son lieutenant.
-Bien, Seigneur, ce sera fait... Allez, les gars, on a du boulot !

Hidash était tombé aujourd'hui. Noirbord était le second objectif. Tout pour casser la ligne et forcer Dautal à desserrer son étau sur Trichembaden. Le Maître du Palais appréciait peu la blague. Les Von Flower étaient ses yeux dans l'Est, celui qui avait tenté de les crever allait payer le prix fort.


Seigneur de Ténare ; Marquis de Falcastre
Maître du Palais ; Gardien du Trésor Royal
Chevalier au Léopard ; Chevalier de l'Ordre des Fondateurs royaux

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#4 2019-09-25 14:40:40

Thorion Von Flower

Re : l'Insurrection des Mercenaires

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Dautal s'était vautré dans un fauteuil dans la grande salle de Mornemer. Entouré de plusieurs de ses hommes, pour beaucoup ivres.

Un messager entre au pas de course dans la salle.

Messager : « Chef ! Chef ! Hidash est tombé ! » Il tend la missive à Sire Dautal.

Dautal : « Le château est tombé, mais c'est impossible, ils sont désorganisés, et savent à peine tenir une pique ! » Il arrache le parchemin des mains de l'homme.

Dautal : « Les Lions Dorés des Karaniens ! Je comprends mieux ! Les gars, enfin un adversaire à notre taille. Arrêtez de picoler, et allez retrouvez les hommes. Que tout le monde se tiennent prêt. Je veux que chaque place-forte que nous tenons soit en état d'alerte. »

Presque hagard, les yeux embrumés par l'alcool, les hommes de Dautal se levèrent et quittèrent la salle, difficilement pour certain. Dautal cria un dernier ordre avant qu'ils referment la porte.

Dautal : « Plus d'alcool jusqu'à nouvel ordre ! Le premier qui est pris à boire sera exécuté ! »

Il se retourne vers le messager, un rictus aux lèvres.

Dautal : « Mon cher, les nobliaux du coin sont sur le pied de guerre, on nous prend enfin au sérieux. Mon gars, tu vas porter ce message en Déomul. Tu vas rencontrer Kradgard Khan, le chef d'une tribu de l'est. Il me doit une faveur, il ne me la refusera pas. Je veux qu'ils envoient un maximum de ses cavaliers nomades. Tu lui remettras cette cassette également. File-le plus vite possible. »

Messager : « A vos ordres chef ! »

Le messager quitte la pièce rapidement, Dautal l'entend dévaler les escaliers. Il reste seul dans la pièce, se lève de son siège et regarde par la fenêtre.

Dautal : « Que la partie commence ! »

#5 2019-09-26 09:49:13

Thorion Von Flower

Re : l'Insurrection des Mercenaires

Un jeune Page : « Messire Amaury ! Messire Amaury ! Un courrier ! »

Le jeune garçon arrive essoufflé prêt d'Amaury de Glencoe. Il lui tend le bout de papier.

Amaury : « Merci mon garçon ! »

Amaury jette un coup d'œil rapide à ma missive, puis tape du poing sur la table. Il exulte.

Amaury : « Bonne nouvelle messieurs ! La Maison de Karan a repris Hidash à Dautal ! »

Dans la salle, la dizaine de bannerets réunis autour de la table tape tous ensemble sur cette dernière pour marquer leurs joies. L'un d'eux, Sire Philippe d'Helate prend la parole.

Philippe : « Messire, il nous faut prendre l'initiative et marcher sur Mornemer ! »

Amaury : « Sire d'Helate, votre enthousiasme vous honore. Mais il est un peu tôt pour une telle aventure. Taugal Eskiath et son peuple sont toujours assiégés à Eskiath. Nous devons leur porter secours. J'ai réuni 3 000 lances sur les terres qui me sont fidèles. Avec vos hommes messieurs, nous atteindrons les 5 000 piétons. Je sais que plusieurs d'entre vous n'ont que leur épée à mettre à mon service, mais pour moi c'est déjà beaucoup. Vous, qui êtes présent ici, avez respecté votre serment d'allégeance à votre suzerain. »

Le fils du Baron prend une grande inspiration.

Amaury : « Chevaliers, nous marchons sur Eskiath pour venir en aide à nos frères assiégés ! »

Les bannerets se lèvent à leur tour, dégainent leurs épées.

Les Bannerets : « A Eskiath ! Pour Amaury ! Pour la Maison Flower ! »

Dans les heures qui suivirent la réunion, une colonne de soldats et de serfs armés de piques en tout genre s'élance à la suite des Chevaliers et d'Amaury à leur tête.

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Dernière modification par Escod (2019-10-04 18:06:12)

#6 2019-10-04 18:14:02

Thorion Von Flower

Re : l'Insurrection des Mercenaires

Amaury était assis contre un vieux chêne, le tin blème. Sa blessure au ventre saignait fortement, un prêtre de Podeszwa lui administrait les premiers soins.

Amaury : « Grand dieu que j'ai mal, comme en est-on arrivé là ? »

Le chevalier Philippe, le tabar qui représentait un cerf en lambeaux, était prêts de son suzerain.

Philippe : « Ce Dautal est redoutable, ses hommes ne craignent rien. Ils étaient deux fois plus nombreux que nous. L'arrivée de cavaliers Déomuliens a renversé définitivement l'issus de la bataille en faveur de Dautal et ses mercenaires. Nos hommes se sont durement battus. Hélas, l'armée est décimée. La moitié de vos vassaux y ont laissé la vie. Moi-même, je ne dois la vie qu'a la chance. »

Amaury : « Mon père est toujours terré à Vertile, la forteresse va tomber. Mon plan de sauver Eskiath ou est réfugié Taugal tombe également à l'eau. »

Philippe : « Messire, tout d'abord nous devons vous emmener en lieu sur, nous partons pour Vinbaden, Tamberg tombera dans les prochaines heures. »

Amaury : « Que Dieu soit maudit, il nous a abandonnés ! »

Quelques hommes portèrent leur Seigneur sur une charrette improvisé, la colonne d'une vingtaine d'âmes pris la route de Vinbaden.

La forteresse de Tamburg tomba quelques heures plus tard sous les assauts de Dautal et de ses mercenaires. La cavalerie Déomulienne du clan de Kradgard Khan était d'une aide précieuse qui venait de mettre un sérieux coup à la Maison Flower.

Dernière modification par Escod (2019-10-04 18:14:47)

#7 2019-10-12 15:47:09

Thorion Von Flower

Re : l'Insurrection des Mercenaires

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Mornemer, sous le soleil, la vie semble être normal. À y regarder de plus prêt l'oriflamme de Sire Dautal flotte sur le donjon en lieu et place de celui de la Maison Flower.

Vautré sur une grande chaise Dautal exulte après les annonces des récentes victoires contre les troupes d'Amaury de Glencoe.

Dautal : « Le bâtard est parti se réfugier à Vinbaden, nous y mettrons le siège rapidement. »

Le chevalier regarde une carte, puis lit plusieurs missives. Se retournant vers ses Sergents.

Dautal : « Les gars, les primitifs des montagnes dirigés par ce couard de Taugal ont déserté Eskiath après une sortie. La ville est à nous, et ses richesses avec. Ce baiseur d'âne s'est réfugié dans les montagnes. C'est une victoire sur toute la ligne. Thorion sera obligé de venir m'affronter. »

Un sergent : « Dautal, et les troupes de De Karan ? »

Dautal : « Pour le moment, nous les contrôlons, la cavalerie de Kradgard Khan et plusieurs compagnies de mercenaires leur fond face. Aucun mouvement. J'ai demandé des pourparlers. »

Les sergents acquiescent.

Dautal : « Détruisez les églises, cela forcera ce gros lard de Thorion à sortir plus vite de sa cachette. C'est une grenouille de bénitier. Si la défaite de son fils, la mort de Calinion, ou la retraite des sauvages ne le font pas bouger, des églises rasée devraient le faire. Je crache sur les religions qui ne sont que l'opium des abrutis. La Compagnie du Crâne ne croit qu'en l'argent ! »

Un brouhaha général confirma les propos de Dautal.

#8 2019-10-15 00:07:43

Liétald de Karan
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Re : l'Insurrection des Mercenaires

Les portes de la grande salle de Mornemer s'ouvrirent brutalement. Les discutions devinrent des murmures. Un chevalier au tabar déchiré claudiqua jusqu'à Dautal ; sa côte de maille, ouverte sur un flan, cliquetait comme un chapelet. Le déomulien s'avança jusqu'au chef des mercenaires et s'effondra sur son unique genou valide.

-Noirbord a été prise... Les murmures s'éteignirent. Par l'ombre et la flamme.

***

-Poussez !

Les soldats huèrent à nouveau. Le bélier écrasa sa tête sculptée sur la grande herse du château. Le choc secoua la fonte et le chêne. Au second rang, les mains refermées sur l'un des manches, Liétald de Karan beugla un nouvel ordre. Une échauguette s'ouvrit, à cinq pieds de hauteur. Une pluie de poix bouillante tomba sur un piéton devant lui. Sous son haubert, le pauvre hère poussa un cri déchirant et abandonna sa position. Liétald le poussa hors du parvis sans ménagement.

-Servant au bélier ! Un autre servant au bélier !
Le cor karanien résonna de deux coups sec. La longue file de soldats tressauta et un autre lion doré pris la place de l'ancien.
-Soulevez, bande de chiens !
La tête de dragon recula une dernière fois. La flèches et les pieds s'écrasèrent sur les parois de bois. Un dernier coups.

Les grandes portes de Noirbord venaient enfin de céder.

***

-Nous tenions la route de Kharé depuis la défaite de Hidash... Les karaniens évitaient soigneusement de se montrer, sans doute redoutait-ils les embuscades dressée par Kradgard. Du moins c'est que nous pensions... Nous fûmes tous dupés. Pour la première fois depuis son arrivée, le chevalier leva les yeux vers Dautal. Ils étaient passés par les bois de Krugard. Leurs sapeurs avaient creusé des sentiers sur des dizaines de lieues pour permettre le passage de l'armée karanienne. Nous avions déjà perdu lorsqu'ils émergèrent des bois.

***

Un craquement terrible se fit entendre près du rempart. La bombonne d'un incendiaire venait d'exploser, rependant la mort sur la plaine. Sa barrique s'éleva à plusieurs pieds de hauteur et s'encastra sur la porte. Les jeteurs de poix périrent dans l'instant. Les servants du béliers reculèrent, surpris par la pluie de feu au dessus d'eux.

-Je vous l'interdit ! Hurla Liétald, sans s'apercevoir que sa propre cape se consumait. Ses yeux injectés de sang se braquèrent sur les soldats derrière lui. Abattez moi ces portes, une bonne fois pour toute !

Les deux panneaux entrouverts ne soutinrent pas la violence du coup et basculèrent dans la cour intérieure. Ils ménageaient un passage parfait sur le feu liquide. Liétald de Karan dégaina Cisaille et marcha sur les portes. Les visages décomposés sous les barbutes déomuliennes le réjouit.

Ce qui est compréhensible lorsque l'on voit un fou engoncé dans une armure aux armoiries du dragon, auréolé de véritables flammes.

***

-Je sais ce que j'ai vu ! Répondit le chevalier déomulien à l'un des guerriers de Dautal qui se moquait de lui. Tel les anciens maîtres des Bêtes Ailées, le karanien marchait dans le feu ! Il abattit de son épée le capitaine et deux de ses compagnons avant d'être rejoint par ses troupes !

***

-Par Rituath ! Comment osez-vous !

Une demi-douzaine de pieds s'écrasaient sur son dos. Liétald roulait sur lui-même, ballotté d'une jambe à l'autre. Furieux de voir ses propres hommes se mutiner et le rouer de coups, le karanien parvint à se redresser et brandit sa lame. Une forte odeur de brulé parvint alors à ses narines. Sa cape en lambeau lui arrivait désormais aux épaules, mangée par la cendre.

Liétald abaissa Cisaille et reporta son attention sur Noirbord. Les lions dorés étaient entrés en force et submergeait les déomuliens par le nombre. La terrible traversée des bois de Krugard avait donc valu la peine.

-Astafor déomuli ! Lançait plaintivement un des chevaliers de Noirbord, adossé à un muret. Sa main gauche agitait un pan de son tabar où figurait une couronne dorée, l'autre retenait ses tripes. Astafor déomuli ! Monarchia !
-Je piges pas un broc de ce que tu baves, lui répondit Liétald en lui tailladant le visage.

***

-C'est un homme doté d'une grande intelligence. Et il est en marche. Hidash hier, Noirbord maintenant, Krugard demain... Les karaniens auront bientôt établi des chemins sûrs à l'ouest et au sud. Leurs ravitaillements de Kharé pourront enfin être acheminés... Le chevalier déomulien grimaça et porta un gant rapiécé à son épaule. Si nous laissons le Dragon encore gagner du terrain, la Maison Von Flower sera le cadet de nos soucis.

***

De longues fumerolles grises survolaient désormais les cadavres. Les lions dorés parcouraient la plaine défoncée par la bataille et hissaient les corps sur des chariots. Les chariots étaient tirés jusqu'au bois, d'autres soldats y pendaient les dépouilles. La nouvelle garnison de Noirbord pendaient les quelques survivants aux créneaux.

Dans la grande cour du château, un lieutenant karanien distribuaient vivres et couvertures aux quelques serfs de la région qui s'étaient risqués jusqu'ici.

-Nous devons prendre Krugard, c'est la suite logique !
-Vous pensez bien que les routes du nord seront désormais surveillées. Ces cavaliers déomuliens nous cueilleront comme des fleurs au printemps.
-Assez.

Le calme se fit dans la salle des seigneurs de Noirbord. Avachi sur son siège, Liétald ne regardait pas ses lieutenants mais la grande carte de Westfalie étalée sur la table. Vadir défendait Hidash, désormais Liétald tenait Noirbord. Les armoiries des Von Flower surplombaient encore Vinbaden, Grimbenbergn et Trichembaden.

-Cinq cents hommes à Hidash. A peine mille à Noirbord. Ces pertes ne sont pas assez lourdes pour Dautal. Prendre Kraugard ou pousser jusqu'à Makenbourg ne nous avancera pas plus loin. Nous ne trouverons que des castels vides ou peu défendus. Son index se posa sur Eskiath. Eskiath donne à Dautal un accès au port de Kharé. Eskiath donne à Dautal l'occasion de nous prendre à revers. La nouvelle de la prise de Noirbord va lui parvenir, et il pensera à juste titre que nous allons disperser nos forces pour rependre chaque château sur la route de Mornemer. Il aura tort.

Seul le crépitement des torches troublait le silence qui planait dans l'état major. Liétald de Karan se leva, la main sur son épée.

-Regroupez les hommes, nous partons ce soir. Dautal empruntera les sentiers de Grinak, ce qui nous donne moins d'un jour d'avance sur lui.


Seigneur de Ténare ; Marquis de Falcastre
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#9 2019-10-21 15:44:07

Thorion Von Flower

Re : l'Insurrection des Mercenaires

Dautal était d'une humeur massacrante depuis qu'il avait appris la chute de Noirbord. Depuis, il chevauchait à la tête de ses troupes, 10 milliers de lances en grande majorité des mercenaires aguerri venant des quatre coins du monde connu pour l'argent. Des milliers de cavaliers aux ordres de Kradgard Khan.

L'armée se dirigeait en direction de l'armée de la Maison Karan, dernier rempart de Sire Thorion face à une défaite complète.

Dautal avait disposé son armée afin de bloquer la route d'Eskiath qu'il avait pris aux clans des montagnes. Depuis mise à part quelques raids de la part de ces derniers la guerre était presque terminée.

Les nouvelles au sujet d'Amaury de Glencoe étaient mauvaises, ce dernier serait sur le point de trépasser. Une aubaine pour Dautal, l'héritier à peine légitimée sur le point de rejoindre son créateur.

Cette pensée lui arracha un petit sourire.


***


Thorion Von Flower déposa une missive sur la table de la grande salle à manger de la Commanderie de Vertil. Dans cette lettre, il annonçait à son hôte, Messire Charles de la Pétaudière, qu'il partait pour ses terres affronter le félon.

C'était encore l'aube, la commanderie dormait encore, Thorion n'avait pas le courage d'attendre le réveil de son ami. Il savait que celui-ci ferait tout pour le dissuader de partir. Throrion savait qu'il était un couard, que pendant des semaines, il n'avait pas bougé quand il recevait des nouvelles de ses terres, des pillages. La peur de mourir, la peur des combats.

Mais quand il a reçu une missive lui annonçant la blessure de son fils, la perte d'Eskiath et la destruction des églises de Podeszwa, le courage lui revint.

Il annonçât à son chambellan que le départ était pour le matin suivant.

La matinée allait pointer à l'horizon, Thorion était dans la cour, il avait revêtu sa cote de maille qui semblait trop petite pour lui, ainsi que ses jambières. À sa ceinture pendait son épée d'apparat, il ne possédait pas d'épée pour le combat et ne s'avait de toute façon pas la manier.

Plusieurs serviteurs l'aidèrent à monter sur son cheval. Puis il donna le signal du départ. La colonne quitta devant le regard médusé des gardes de la commanderie, Vertil pour les terres de la Maison Flower.

Thorion marchait en tête d'une colonne de 30 hommes, 20 hommes d'armes, 8 serviteurs, et 2 pages. Il savait que s'il tombait dans une embuscade s'en était finis de lui, et affronter l'armée de Dautal avec 30 hommes était impossible. Mais rester terré pendant que son peuple mourrait, il ne le pouvait plus.

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Dernière modification par Escod (2019-10-21 15:44:45)

#10 2019-10-28 23:28:15

Thorion Von Flower

Re : l'Insurrection des Mercenaires

Pendant que le gros de son armée était positionné dans l'attente de celle des Karaniens, Dautal avait envoyé un détachement en finir avec Amaury de Glencoe. Le siège de Vinbaden ne serait pas long, la ville était faiblement défendue. Une milice urbaine de 50 lance, quelques soldats ayant suivi Sire de Glancoe, ainsi que Sire Philippe qui dirigeait les opérations.

Amaury avait perdu sa jambe gauche, la gangrène l'avait emportée. La fièvre était presque tombée, le jeune seigneur était encore faible. Ce dernier prit le temps de se lever de sa couche, appuyer sur une béquille, il sortit de sa chambre. Il avait enfilé un gambison usé, et attaché une dague à sa ceinture. Les médecins lui avaient déconseillé de bouger. Mais Sire de Glencoe avait rétorqué qu'il mourrait sur les remparts et pas dans son lit.

Après plusieurs longues minutes de marche harassante, le seigneur des lieux arriva sur les remparts pour contempler l'ennemi. Des milliers de mercenaires, des cavaliers Déomuliens, mais aussi les troupes du Baron MiiTroXy, un seigneur voisin au nord et par-delà la mer au sud.

Le blason blanc orné d'un arbre flottait parmi les troupes de Dautal. À n'en pas douter ce cher voisin avait pris fait et cause pour les mercenaires. Mais surtout avait des vues sur les richesses de son voisin. Les troupes du Baron étaient une bonne centaine, des archers, des fantassins bien armés et quelques cavaliers.

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La vue de cette alliance supplémentaire n'affecta pas Amaury, une trahison de plus. Il rêvait parfois qu'il n'avait pas été le bâtard de ce Thorion, mais le fils légitime de ce chevalier de Glencoe en Abrasil. Mais ce n'était pas le cas.

Sire Philippe, expliqua les rudiments de défenses qu'il avait mis en place. La milice urbaine tenait la porte, des paysans armés de pique ou d'arcs étaient sur les remparts. Un rempart qui n'était ni plus ni moins qu'une palissade, renforcé çà et là de portion en pierre. Quelques tourelles de faible hauteur. L'assaut serait bref.

Il le fut, quand l'ordre fut donné, le cor des assaillants retentit, ils se ruèrent avec des échelles et un bélier. En quelques minutes, ils se rendirent maîtres d'une bonne part des remparts. Le bélier vint rapidement à bout de la porte faite de quelques planches. L'assaut des cavaliers et la charge des piétons mis en déroute les miliciens qui se débandèrent rapidement sous l'impact.

Dans la ville, tout n'était plus que pillage, viol, çà et là quelques poche de résistance rapidement circonscrite. Très vite, la fumée des incendies noircit le ciel.

Sire Philippe se tenait devant son seigneur, l'épée brandi vers les ennemis qui les avaient entourées. Amaury avait sorti sa dague, il ne pouvait tenir que cela d'une main. Le chevalier tenta de négocier la reddition de son maître, pour seule réponse, il reçut des éclats de rire. Puis l'étau se resserra comme un serpent sur sa proie, les deux chevaliers résistèrent, mais succombèrent rapidement sous le nombre.

Le blason à tête-de-mort flottait sur Vinbaden, et à l'entrée les têtes de Philippe et d'Amaury de Glencoe ornaient maintenant la porte de la ville. L'héritier de la maison Flower n'était plus. Un ennemi de plus s'était rangé du côté de Dautal et de ses mercenaires.


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#11 2019-10-30 13:51:52

Thorion Von Flower

Re : l'Insurrection des Mercenaires

La chute de Vinbaden et la mort de son fils étaient arrivées jusqu'à Thorion. Ce dernier était arrivé sain et sauf à Trichembaden avec sa petite escorte. Le Baron était anéanti par cette nouvelle. Il apprit également le décès de sa femme dans d'étrange circonstance lors de sa fuite de Mornemer.

Tout s'écroulait autour de Thorion, la quasi-totalité de ses bannerets étaient morts où en déroute. Seul Taugal Eskiath chef des Clans des Montagnes luttait encore.

L'annonce de l'entrée en guerre du Baron MiiTroXy mit Thorion dans une colère noire, un voisin qui avait profité de sa faiblesse par appât du gain. Déterminé à venger son fils, sa femme, il décréta la mobilisation générale à Trichembaden. Des milliers de Serfs, de citadins, habitant la ville ou réfugié avaient été équipé à la hâte. Pique, fourches, bâtons, dagues, pierres, chacun, c'était équipé comme il le pouvait.

Thorion pouvait compter sur la milice urbaine local d'une centaine d'hommes, ainsi que les soldats de sa garde personnelle. Les cibles de cette étrange armée, deux villages du Baron MiiTroXy au nord.

Thorion monta sur sa monture, suivis de sa garde personnelle et se mis en branle, suivis par l'étrange troupe de paysans, artisans, vagabonds en armes. Ils étaient des milliers.


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#12 2019-11-02 23:54:31

Thorion Von Flower

Re : l'Insurrection des Mercenaires

La troupe dépenaillée de Thorion n'alla pas bien loin, sa cible, les terres du Baron MiiTroXy jamais ils n'y arrivèrent. Thorion tomba dans une embuscade tendu par des cavaliers Déomuliens à la solde de Sire Dautal.

Dans une plaine à la sortie de Trichembaden, lorsque tout le convoie était en marche, les terribles cavaliers nomades venu des lointaines steppes fondirent sur eux d'est en ouest. Le combat fut terrible, les soldats tentèrent une résistance organisée autour de leur Baron, le reste des hommes combattirent avec l'énergie du désespoir ou tentèrent de fuir. Le résultat fut le même, en moins de temps qu'il n'en faut pour dire une prière à Podeszwa, l'affrontement, ou massacre selon les sources était terminée.

La plaine était jonchée de cadavres, les corbeaux avaient déjà commencé à se repaitrent de leur chair. Les Déomuliens pillaient ce qui pouvait l'être, achevaient les blessés qu'ils trouvaient. À quelques pas de là, Thorion était à genoux dans l'herbe, son regard posé sur le champ de bataille. Il voyait çà et là des armes, des corps. Il avait mené tous ces hommes à une mort certaine pour prouver qu'il n'était pas un poltron. À quelques mètres devant lui son épée d'apparat cassé en deux, elle n'avait pas résisté au terrible sabre d'un cavalier ennemi. Thorion lors du choc était lamentablement tombé de monture et avait tenté tant bien que mal de se relever. Peine perdue.

Une larme coula le long de sa joue droite, il sentit le vent soulever ses longs cheveux, puis l'obscurité.

Le Baron Thorion von Flower n'était plus, un nomade venait de le décapiter. La maison Flower s'éteignait.

Trichembaden tomba une heure après, les barbares n'ures aucun mal à faire tomber la faible porte et à mettre en déroute les quelques gardes. La ville était livrée aux flammes de l'enfer.


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***


Dans les montagnes au nord de Grinak, la nouvelle parvint à Taugal Eskiath. Il s'était écoulé plusieurs jours. Taugal, un grand gaillard de presque 2 m, cheveu long rasé sur les côtés, d'un roux vif, barbe légère, était assis dans une caverne. Lui et son peuple s'étaient réfugiés là, dans la nature, au plus près de leurs dieux.

Le chef ne versa pas une larme à la nouvelle de la mort de son suzerain, un homme qui prêchait une autre religion, un étranger venu d'un pays lointain. D'un geste sec, il arracha la croix de Podeszwa qu'il avait autour du cou, les guerriers autour de lui en firent autant. Ne restait autour de leurs cous que les gris-gris de leurs dieux.


"Nous sommes libres !" Cria Taugal !


Taugal se leva, sorti de la caverne et harangua la foule présente, il leur dit qu'il était temps pour les Do'anraviirs, les clans des montagnes, de réclamer ce qui était à eux. Un cri de fureur envahie le campement. Des messagers partir dans toutes les directions avertir les autres clans.

Taugal prépara une missive pour le chef mercenaire Dautal.


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#13 2019-11-11 22:32:22

Liétald de Karan
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Re : l'Insurrection des Mercenaires

Pointillés sombres sur l'herbe verte. La grande armée émergeait des Bois Cendrés. Gonfanons aux armoiries du dragon et de l’Ouroboros. Les cors de l'ouest et des montagnes hurlaient à l'unisson. Dominant la plaine, le château d'Eskiath battait les cloches d'armes. Des centaines de tentes dressées autour de ses remparts, jaillissaient des guerriers étrangers l'arme à la main. Déjà, la cavalerie de Kradgard Khan se mettait en formation.

Leufroy de Karan arrêta sa monture. Il avait connu des jours meilleurs. Une barbe épaisse lui dévorait la gorge, ses yeux cernés braquaient sur l'armée de Dautal un regard de dément. Les Lions Dorés était une milice, pas une armée régulière. Le long conflit qui saignait la Westphalie depuis maintenant deux ans avait eu raison de l'or et de l'acier. Les armes de siège étaient tombées en morceaux, dans les ornières et la pluie. La guérilla menée par le Khan avait mutiné ou fait fuir bien des miliciens. Mais pire que tout, l'annonce de la mort de Thorion Von Flower anéantit presque tout espoir de victoire. C'est alors qu'un soir, un géant roux s'était présenté dans la tente de commandement du karanien. Les hommes des montagnes.

Résolu, Leufroy fit envoyer une dernière missive à Ténare. Krein Vadir lui-même eut l'ordre d'abandonner Noirbord pour se joindre au ban ; le dernier ban okordien levé contre des mercenaires étrangers.

Cisaille scintillait sous l'aube pale.

-Vaincre ou périr !

Le jeune Leufroy avait enfilé son casque. Il défilait devant les montagnards qui formait la première ligne. Les hommes de Taugal beuglèrent de toutes leurs forces.

-Vaincre ou périr !

Il arrêta sa monture à la hauteur de Taugal. Le géant agitait sa hache de combat haut au dessus sa tête.

-C'est votre terre ! Hurla Leufroy en pointant le château du bout de son épée. Emparez-vous en !

Le karanien pressa les flans de son étalon et s'envola vers la plaine avec ce qui lui restait de cavalerie, Taugal et les lions dorés sur les talons. Les feux des bivouacs n'étaient pas tous éteints et les hommes du Khan peinaient à se mettre en ordre. A mesure que la distance qui le séparait de ses ennemis s'amenuisait, Leufroy jugeait sa chance. Taugal était parvenu à guider l'armée par des chemins connus de lui-seul, il était tôt et les hommes de Dautal semblaient avoir fêté la veille.

Lorsque Cisaille trancha le bras du premier piquier, le karanien ne pensait plus à rien d'autre qu'au combat.


Seigneur de Ténare ; Marquis de Falcastre
Maître du Palais ; Gardien du Trésor Royal
Chevalier au Léopard ; Chevalier de l'Ordre des Fondateurs royaux

Hors ligne

#14 2019-11-19 21:58:39

Taugal Eskiath

Re : l'Insurrection des Mercenaires

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Une fine pluie tombait. Les corbeaux se repaissaient des cadavres sans distinctions, karaniens, mercenaires, hommes des montagnes, chevaux. Çà et là des armes, la plaine était un vaste charnier.

Taugal Eskiath debout observait fièrement le champ de bataille. La victoire était à lui. Son peuple avait vaincu, les mercenaires étaient défaits. Seule déception, Dautal avait disparu dans la nature.

Les Lions Dorées reprenaient déjà le chemin de leur terre en rang bien aligné. Pendant que les guerriers Do'anraviirs récupéraient tout ce qu'ils pouvaient sur les morts, achevant les blessés. Selon les ordres de Taugal, pas de prisonniers. Par-ci par-là des guerriers décapitaient à la hache quelques égarées qui n'avaient pas réussi à fuir à temps.

La bataille avait été féroce et longtemps indécise. La discipline des Lions Dorées et la furie des hommes des montagnes avaient eu raison des mercenaires. Ces derniers ne parlant pas forcement la même langue, ne combattant pas pour les mêmes raisons, leurs lignes avaient fini par s'effondrer.

Le chef Do'anraviir avait signifié à Leufroy de Karan que son peuple serait toujours dévoué à la Maison Karan. Les deux hommes s'étaient séparés après une longue poignée de main. Taugal insistant sur le faîte que les Lions Dorées pouvaient emporter ce qu'ils souhaitaient des villes maintenant abandonnés de l'ancien fief Flower.

Taugal avait installé son peuple à Mornemer rebaptisé Krum pour signifier la renaissance. Située en bord de mer, en haut d'une falaise. Les Montagnards conservaient des hameaux dans les montagnes environnant n'apparaissant pas sur les cartes.

Des serfs, marchands, venues avec Thorion, les mercenaires, ou okordiens c'étant installé sur ces terres avait été invité à rester sur place. Leur liberté était acquise, ils avaient reçu le titre « de clan dans le nom » et appartenaient maintenant au peuple Do'anraviir.

Malgré quelques protestations de vieux druides, dont l'un finis décapité par Taugal qui ne tolérait aucune contrariété, la liberté de culte demeurait libre sur ses terres. Ainsi, les églises de Podezwa seraient tolérées, ainsi que le culte d'Yggnir.

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