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Le Jidor 11 phase de l'été de l'an VII Merlin avait été interrompu dans ces pensées par l'arrivée du Capitaine Dunois
Dunois - " seigneur nous sommes attaqués par les armées de la Vicomtesse Hetass'r"
Merlin - "Captaine calmez vous et faites moi un rapide état des lieux"
Dunois - "les forces qui nous assiègent sont supérieures à notre garnison, à première vue la cavalerie est importante ainsi que le nombre des armes de siège"
Merlin réfléchit un instant
Merlin - "faites sonner l'alerte et donnez l'ordre de renforcer au plus vite les murailles il nous faut tenir jusqu'a l'arrivée des renforts, que nos hommes sortent de la forteresse et se mettent en position devant la citadelle" "Allez"
Resté seul Merlin enfila son armure qui était donc cette Vicomtesse?
Dernière modification par Merlin (2019-07-22 10:59:31)
[Un an auparavant]
La Vicomtesse Hetass'r sortit en trombe de la salle à manger d'El Balb'r, une missive dans la main, ses conseillers sur ses talons. Aujourd'hui était un grand jour !
D'un pas décidé, elle entra dans le baraquement où les quelques soldats présents jouaient aux cartes ou échangeaient des plaisanteries. Elle leur laissa le temps de se mettre en rang et, une fois le calme revenu, pris la parole d'une voix ferme
- Soldats ! aujourd'hui est un grand jour. Mon suzerain a déclaré la guerre à... (elle cherche dans ses papiers... ne trouve pas) à un ennemi farouche et déshonorable. Mais puissant. Il bat donc le rappel de ses vassaux en un ost glorieux et invicible. Voici le moment, soldats ! voici le moment de prouver la valeur de cette maison, du nom des Hetass'r. Nos troupes seront les plus courageuses, les plus efficaces, les plus indispensables à la victoire de cette campagne. Je compte sur vous. Rappelez tout le ban et l'arrière-ban ! commencez la construction de machines de guerres qui feront trembler les ennemis et leurs fortifications ! faites venir les chevaliers, les fantassins, les arbalétriers, les archers, les lanciers, tout le monde ! Voici l'heure pour vous de vous couvrir de gloire !
Galvanisés, les soldats lancèrent des hourras, et commencèrent à s'affairer : les constructeurs de machines furent réquisitionnés, les forgerons commencèrent à créer des armes et des armures, tous les fiefs se mirent en ordre de marche afin de fournir à l'Ost la plus glorieuse armée jamais vue dans les fiefs de la comtesse.
[Onze mois et demi auparavant]
La Vicomtesse Hetass'r sortit en fulminant de la salle à manger d'El Balb'r, ses conseillers sur ses talons, une missive froissée dans une main, un pigeon étranglé dans l'autre
Arrivée au baraquement, elle constata quelques secondes l'énorme travail qui avait été effectué en quinze jours : de nouveaux batiments accueillaient les soldats fraichement recrutés, des prés immenses avaient été clôturés pour permettre aux nombreux chevaux de paître, les armes s'alignaient par centaines, brillantes et acérées, sur des chevalets.
Soupirant, elle entra dans le baraquement. Aussitôt les soldats se mirent en rang.
- Soldats. Je vous annonce une mauvaise nouvelle. Notre suzerain a précisé sa requête. (*secouant le parchemin et le pigeon*) Apparemment son armée est suffisante pour sa campagne, et il ne nécessite que nos armes de siège, ses fiefs n'étant pas suffisamment boisés pour les lui fournir en assez grande quantité. Les soldats resteront donc ici
Un brouhaha déçu se fit entendre. La Vicomtesse leva la main
- Ne vous en faites pas ! Vous aurez l'occasion de prouver votre valeur. Une campagne comme celle-là sera longue et compliquée, ceci n'en est probablement que la première bataille, notre armée sera forcément engagée dans les combats sous peu
Dernière modification par Hetass'r (2019-07-23 14:49:40)
[Trois semaines auparavant]
La Vicomtesse Hetass'r sortit en trombe de la salle à manger d'El Balb'r, une missive dans la main, ses conseillers sur ses talons. Et se dit qu'il faudrait quand même un jour faire construire une vraie salle du conseil dans le château, la missive s'étant tachée de gras lorsque le pigeon s'était posée directement dans les restes du repas
Elle courut presque jusqu'aux barraquements. Et s'arrêta pour contempler le désastre. Depuis un an, ses soldats s'étaient empâtés, les armes avaient rouillé sur les chevalets, les pâtures des chevaux étaient pleines de boue à force d'être piétinées, les sergents censés maintenir son armée dans un état combatif étaient, apparemment occupés à boire avec les soldats. Le coup d'arrêt de la campagne, une an plus tôt avait donné un coup au moral à tout le monde. Et le fait de n'avoir trouvé aucune raison de guerroyer depuis avait fini d'émousser leur instinct guerrier. Il était temps d'y remédier
La voyant entrer, quelques soldats se levèrent, pendant que les autres continuaient à jouer. Hetass'r toussa un peu pour attirer l'attention. Devant le peu d'efficacité, elle se redressa et commença d'une voix de stentor
- SOLDATS ! NOUS PARTONS EN GUERRE !
Quelques soldats ayant trop bu la veille grimacèrent devant le niveau sonore, mais la vicomtesse n'en avait cure
- SOLDATS ! IL SEMBLERAIT QUE LA FACTION D'ARALD SOIT UNE MENACE. JE NE SAIS PAS POURQUOI, NI POUR QUI, MAIS CA SIGNIFIE UNE CHOSE : NOUS ALLONS ENFIN COMBATTRE
Aucune réaction ne semblait venir des soldats.
- SOLDATS ! POUR FÊTER CETTE OCCASION, DOUBLE SOLDE POUR LA JOURNEE. ET DOUBLE RATION DE NOURRITURE !
Cela mis immédiatement du baume au coeur des soldats, dont le moral commença a remonter
- SOLDATS, PREPAREZ VOUS ! DANS UNE SEMAINE, NOUS PARTONS EN GUERRE. ET CETTE FOIS, TOUT LE MONDE PARTICIPE ! ET NOUS NOUS BATTRONS CONTRE... (tente de relire sous la tache de sauce) PRA... RIPO... CAR... AH ! MERLIN.
Se tournant vers ses conseillers, elle chuchota : "est-ce qu'on sait qui c'est ?"
devant leur air perplexe, Hetass'r en profita pour griffoner sur un coin à peu près propre du parchemin, entre deux taches de gras :
* vérifier l'inventaire des machines de guerre restantes de l'année dernière
* envoyer des espions pour savoir qui est ce Merlin
* jfhlzgzlhglz
Abandonnant l'idée de continuer à noter sur le parchemin par manque de place entre les taches, Hetass'r du se résoudre à retourner à sa salle à manger après avoir vérifié que ses soldats commençaient les préparatifs
Arrivée à la salle à manger du conseil, elle avait déjà complètement oublié les 4 points restants qui lui avaient semblé indispensables quinze minutes plus tôt
[Deux semaines auparavant]
Lorsque la Vicomtesse se réveilla, elle sentit immédiatement que quelque chose avait changé. Dans les quelques jours qui avaient précédé, l'armée s'était remise en ordre de marche : la cour avait retenti du claquement des bottes, du choc des épées, des cris des transporteurs et des sergents, du hénissement des chevaux. Et ce matin là, un silence de mort régnait sur le chateau. Se levant, la vicomtesse sonna sa femme de chambre, s'habilla, puis descendit dans la cour. Devant elle se dressait un spectacle de désolation : tout était vide, comme si le château avait été pillé. Cependant aucun cadavre ne trainait, et les corbeaux qui suivaient toujours les champs de bataille étaient complètement absents.
Se précipitant vers la salle à manger, elle entra comme une trombe devant ses conseillers
- QUE S'EST-IL PASSÉ DEHORS ? OU EST MON ARMÉE ?
Après s'être regardés entre eux, l'air surpris, l'un d'eux pris la parole
- Ils sont partis à la guerre ?
Surprise, la Vicomtesse s'effondra sur son siège
- Comment ça, partis à la guerre ? sans prévenir ? sans attendre les ordres ?
Gênés, les conseillers hésitèrent
- Vous aviez dit que l'armée partait dans une semaine. C'est aujourd'hui. Donc ils sont partis
Hetass'r en resta coite. Un mal de crâne lancinant commençait à lui monter aux tempes
- Et vous vous êtes là ?
- Oui, nos n'allions pas partir sans vous
- Et pas un d'entre vous n'a eu l'idée de les arrêter ?
- C'est que... Ils sont partis avant le lever du soleil... aucun d'entre nous n'était levé
- Mais alors, qui dirige cette armée ?
- Eh bien nous ne savons pas trop. D'après nos rapport des autres fiefs, il semblerait que toutes les troupes se soient rejointes à proximiter de La Gacilly, fief du Comte Merlin. Il me semble que c'était notre cible
- Et comment sont-ils au courant ? C'était censé être un secret militaire qui ne devait pas sortir de ce conseil !
- C'est que comme le conseil se passe pendant les repas, les serviteurs en entendent forcément une partie en amenant les plats. Et beaucoup d'entre eux ont de la famille chez les soldats.
- Tant pis. Espérons qu'aucun espion n'a averti notre adversaire.
Sonnant, elle vit entrer un serviteur
- Faites seller mon cheval et préparer mes affaires et je pars rejoindre.
Quelques temps plus tard, le serviteur revint penaud
- Votre seigneurerie ?
Contemplant ses bras vides
- Eh bien ? Mes bagages sont-ils prêts ? Mon cheval est harnaché ?
- C'est que... les palefreniers sont partis avec l'armée, ainsi que les transporteurs pour les bagages, et votre cheval semble également avoir disparu
- QUOI ?
- Ah, et ils ont aussi emporté toute la nourriture tenait dans leur bagages. Il reste quelques bottes de persil dont personne ne voulait
- Mais... Comment vais-je les rejoindre ?
Congédiant le serviteur, Hetass'r s'effondra sur son lit, déprimée. Comptant rapidement sur ses doigts, elle tenta de s'organiser
- quatre jours pour faire venir un palefrenier d'un autre fief, s'il leur en reste, acheter un cheval, récupérer des porteurs, récupérer de la nourriture... D'ici une semaine je devrais pouvoir les rejoindre et leur expliquer ma façon de penser
[une semaine auparavant]
Un cheval fourbu entra au pas dans le fief du Pou L'est. Sur son dos, la cavalière ne semblait pas en meilleur état. Heureusement, arrivé à la porte du donjon, le cheval s'effondra comme une masse, permettant à la baronne de descendre sans risquer de se casser la figure. D'un air las, elle héla un palfrenier de l'écurie en lui faisant signe de s'occuper du cheval, dans la mesure du possible. D'un pas décidé malgré les douleurs liées à quatre jour de voyage effreiné pour rattraper son armée, la vicomtesse se dirigea vers la salle à manger. Cela faisait quelques années qu'elle n'était pas revenue dans ce fief, et son absence se faisait visiblement sentir : la moitié du personnel du chateau ne semblait pas la reconnaitre. Et l'autre moitié semblait être invisible. Appelant le régisseur du fief, elle lui demanda un état des lieux, un GROS repas et un lit confortable.
- C'est que... nous n'avons plus grand chose à manger. Votre armée a eu beau apporter pas mal de réserves, le temps d'attendre que tout le monde arrive, il ne restait pas grand chose, donc ils ont tapé dans les réserves du fort. Je peux demander aux cuisines de vous faire monter quelques bricoles, mais à part les deux-trois bottes de persil dont personne n'a voulu...
Hetass'r lui coupa la parole d'un geste.
- Non, je persil j'ai eu ma dose. D'ailleurs pourquoi est-ce que nous cultivons du persil si personne n'en veut jamais ?
- Eh bien c'est l'une de nos meilleures exportations ! ces plantations de persil font la fierté de nos paysans. Et son goût inimitable est reconnu jusque dans les lointaines contrées de...
- Oubliez que j'ai demandé. Trouvez moi un bout de pain, un fromage, n'importe quoi. Et prévenez l'armée que je la passerai en revue demain matin à l'aube avant de partir vers notre destination
Le régisseur ne bougeant pas, la vicomtesse reprend d'un ton calme
- Qu'est-ce qu'il y a ENCORE ?
- c'est que... l'armée n'est plus là...
- comment ça ?
- eh bien comme les troupes de tous les fiefs semblaient être arrivées, ils sont partis hier matin
La tête de la vicomtesse s'effondra dans sa main droite. Sentant la migraine monter, elle demanda
- Et qui les dirige, donc ?
- Eh bien à notre connaissance, personne. Les groupes se sont globalement faits par affinité, et après quelques discussions ils ont décidé d'y aller. En tout cas ils avaient l'air enthousiastes
Après un soupir prolongé, la Vicomtesse se leva
- Je vois. Je vais aller dormir, Indiquez moi ma chambre et trouvez moi un cheval en bon état. Et débrouillez vous pour me trouver un repas digne de ce nom. Et sans persil !
Très rapidement les renforts en provenance des forteresses de Tiranoc et de la Lumière vinrent renforcer la garnison équilibrant les forces en présence.
Merlin - "Capitaine dès l'arrivée des renforts mettez les en ligne, que la cavalerie fasse un mouvement tournant et attaque les armes de siège, que les archers et las arbalétriers fassent tomber une pluie de projectiles sur la cavalerie ennemie."
Dunois - "Nos renforts ne sont pas aguerrit je craints le pire"
Merlin - "ils tiendront, qu'ils ne reculent pas j'ai confiance en leur courage"
De la salle du conseil on entendait le bruit des boulets se fracassant contre les murailles et les chocs des armes contre les armures...
Merlin monta dans le donjon suivi de son Capitaine.
Merlin - De là on aura une vue plus claire des combats
Dunois - Il serait prudent que vous quittiez la cité, je ne sais pas si nous pourrons contenir la cavalerie ennemi.
Merlin - Capitaine c'est hors de question vous m'entendez...
Dernière modification par Merlin (2019-07-26 10:57:36)
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