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Les quartiers du haut commandement du complexe militaire était plus remplis qu'il ne l'avait jamais été.
Le Vicomte en personne avait convoqué tous les seigneurs de guerre de la province.
Kala'din, bien-sûr, en tant que général des armées Dracan, Ar'da Ney l'Archimage, et leurs officiers et Grands-mages.
Mais également le mystérieux Fark'thus, dont seul, avec Jeyangel, Neir'ang pouvait prouver l'existence.
Mais le Vicomte seul connaissait son visage, toujours encapuchonné et masqué.
Exceptionnellement, se trouvaient aussi le général du seigneur Demag, et une représentante de la Vicomtesse Mord-Sith.
Tous étaient affairés autour d'une grande table, sur laquelle s'étendait une vaste carte du royaume.
"Nous devrions raser leurs camps!", disait Kala'din.
"Nous ne possédons pas suffisamment d'hommes", répondit un général.
"Archimage, ne pouvons-nous pas brûler tous ces villages barbares?", demanda un mage.
"Non, la magie doit être utiliser pour être optimale sur le moment, pas comme gaspillage . D'autres villages reviendront les remplacer."
"Alors nous prendront les hommes et la magie ailleurs!", scanda Jeyangel en entrant dans la salle.
"J'ai déjà mon idée sur la stratégie, et la façon de procéder pour botter les fesses de ces malvenus!"
Dernière modification par jeyangel (2015-04-03 18:40:28)
"Mon seigneur," intervint Kala'din
"Où voulez-vous trouver d'autres hommes? Si vous pensez à Fort Dracan, nous n'y avons que quelques chevaux."
"Mais c'est simple, général.
Je vous présente Kiseksa, général en chef des armée du Baron Demag.
Suite à la proposition de son seigneur, il est ici pour parler du rôle du Baron dans cette guerre.
Général..."
"Oui... Comme vient de l'annoncer le Vicomte, le Baron Demag, mon seigneur, jouera effectivement un rôle important: celui du "félon".
Cela consistera, dans un premier temps, à nettoyer Dracangia des camps ennemis, puis à raser leurs villages situés dans la Province Barbare Dracan. Cette opération se nomme "félon", car de telles actions ne sont, parait-il, dignes d'être honorées. De ce fait, sa notoriétés parmi les seigneurs d'Okord en pâtira. Mais le Baron accepte ce "désagrément"."
"Pendant ce temps, nous nous focaliseront sur les Strolatz. Et c'est là que j'interviens..."
Il se dirigea vers le bout de table, de façon à être vu et entendu de tous.
"Kiseksa, puisque telle est la raison de votre venue, vous mènerez vos hommes contres les camps barbares. Sachez que Dracangia apprécie l'aide, mais que vous serez votre propre commandant sur mes Terres. Vous appartenez au Baron Demag, pas à moi. Mais attention! Cela signifie également que, si vous faisiez quoi que se soit interférant avec les affaires Dracan, vous devriez m'en répondre, et votre seigneur aussi!
Kala'din, vous et les Neir'gar serez "nos Strolatz".
Ces champions barbares ont la réputations de démons, nous leur opposerons donc les nôtre!
Je vous détaillerais cela tout à l'heure.
Fark'thus, vous et vos Neir'a'than partez pour Fort Dracan.
Votre rôle est simple: défendre la province. Vous y serez aidés par les unités montées déjà sur place, plus les troupes que nous pourrons vous envoyer.
Ta'ga, vous ferez la liaison entre le fort et Dracangia. les Draks seront sur les deux fronts.
Je vous charge donc d'envoyer les cavaliers dont la Province barbare aura besoin, sans sacrifier l'armée restant ici.
Deux mots d'ordres:
Le premier: seul les troupes de Kiseksa et Kala'din attaquent les barbares, et les Dracan ne visent que les Strolatz!
Le deuxième: Développer et protéger Fort Dracan!
Je préfère envoyer les troupes là-bas plutôt que d'attaquer, si cela nous permet de garder la province!
Les barbares doivent déguerpir d'Okord!
Mais je préférerais qu'ils nourrissent la terre du royaume.
Je me moque de vos stratégies militaires, mais que vous défendiez ou attaquiez, je saurais récompenser ceux qui, au lieu de faire fuir l'ennemi, anéantira le plus de troupes!
Vous connaissez vos rôles. C'est à vous d'agir.
Vous pouvez partir, sauf Kala'din, Fark'thus et Ta'ga, avec lesquels je dois m'entretenir."
Les généraux, commandants et autres s'en allèrent, tandis que les trois leaders attendirent.
"Venez avec moi, nous partons au temple.
Ar'da Ney, venez si vous le souhaitez, mais sachez que cela risque de ne pas vous plaire..."
Il avait formulé cette dernière phrase pour la forme, sachant que son Archimage ne s'éloignait jamais très loin, soit du temple - son territoire - soit du Vicomte. Mais ce dernier savait surtout que si Ar'da Ney était capable de beaucoup de choses pour acquérir la connaissance, il n'en restait pas moins réfractaire aux arts obscurs.
Dernière modification par jeyangel (2015-04-04 11:20:29)
Nul ne sut réellement ce qui s'était passé dans le temple, entre Jeyangel et ses Généraux.
Seules des rumeurs circulèrent, se basant sur certains dires de l'Archimage.
L'on disait que dans le Temple, juste avant d'entrer dans la salle de Drac'el'Gra, le Vicomte aurait donné à chacun, une sorte de pierre, noire et oblong, sur laquelle on apercevait des gravures.
Selon l'Archimage, ces pierres étaient des "présents pour la bataille", le Vicomte ayant assuré qu'ils leurs seraient utiles à un moment ou un autre "...et surement plus tôt que tard..."
Puis ils s'étaient enfermés dans la salle de dévotions.
A leur sortie, on prétend qu'ils dégageaient une sorte d'aura particulière. Tous arboraient une expression déterminé et confiante.
"...Sûrs d'eux serait plus juste.", témoigna un mage.
"...mais pas rassurant..."
Ar'da Ney, lui, avait juste murmuré une phrase qui fut probablement à l'origine de la crainte générale.
"Rien de bon ne pourra en sortir...Ils ne devraient pas...pas mieux qu'eux...
...Aucune lueur n'est plus à espérer..."
Quoi qu'il se fut passé dans ce temple, tout Dra'celes était désormais convaincu que quelque chose changeait, et que ce n'était pas une bonne chose.
"Je m'ennuie!
Mes hommes se battent vaillamment de l'autre coté de la mer, et moi je reste là à planifier!
Je ne veux pas planifier, je veux participer!
C'est décidé: je pars prendre la tête de mes hommes! Prévenez Kala'din que nous serons deux à répandre les ténèbres!"
Encore en chemin, le Vicomte avait fait envoyer un messager navette afin de donner ses ordres aux forts, tout en en recevant les nouvelles.
A son dernier départ, le messager avait pour ordre d'obtenir un état de la situation.
A présent, il réapparaissait à l'horizon.
Enfin parvenu jusqu'au Vicomte, il tendit le message.
"De Kala'din au Vicomte Jeyangel.
Fort Dracan tient bon.
Au fil des jours, nous ressemblons de plus en plus à un navire en pleine tempête, frappé sans cesse par les vagues.
Sauf que celles-ci ne viennent pas de la mer, mais des barbares.
Mais tel des écueils, nos murs laissent les embruns barbares se briser contre eux.
Comme convenu, nos archers achèvent les éventuels survivants, mes cavaliers poursuivant même les éventuels fuyards.
Un autre problème se pose désormais: Nous ne pouvons occuper nos temps d'accalmie en enterrant les cadavres barbares. Nous nous contentons seulement de dégager les voix d'accès. Seulement nous craignons que ces corps n'apportent la maladie.
Doit-on les enterrer, ou les laisser?"
"Ah! Il est temps que j'arrive, ce ne sont encore que des guerriers impitoyables. Je veux en faire de "vrais" Dracan."
Jeyangel rédigea une réponse sur son écritoire de voyage.
"De Jeyangel à Kala'din et Fark'thus.
Archers et cavaliers arrivent de Dracangia.
Félicitations à tous pour vos défenses infranchissables.
J'apprécie également le zèle avec lequel vous vous appliquez à ne laisser aucun ennemis survivre.
En revanche, n'ayez aucun remords à vous débarrasser des corps ennemis de quelque façon que se soit.
Ils gênent, BRULEZ-LES!
Faites en un feu de joie qui portera l'odeur de leur propre pestilence aux barbares!
Et s'il y a des officiers ou des guerriers qu'ils considèrent "importants", exhibez-les sur les remparts et laissez-les se dessécher, afin que chaque vague ennemi comprenne leur futilité.
Cente'neir devrait bientôt vous envoyer quelques matériels d'ingénierie...fort utile.
Puisqu'il aiment jouer avec le feu et la dévotion, nous allons les "satisfaire"."
Un messager était parti dès le navire amarré, annoncer son arrivée.
Il regarda le port.
Peut-être faisait-il beau, mais rien ne permettait de la dire, à moins de se retourner vers la mer. Car coté terre, le ciel était obscurci par un épais nuage noir. Ce nuage provenait des cheminée du port. On voyait qu'elles étaient habituer à souffler leur suie depuis de nombreux mois, voire des années.
Ce qui attira son regard, ce fut les notes plus claires de nouvelles constructions au style déjà plus familier.
"Un peu trop."
Et plus le regard remontait la colline vers la ville, plus les anciens bâtiments cédaient la place aux nouveaux.
De toute évidence, Osterlich n'avait jamais pensé à bâtir une vraie ville au pied du fort.
Il semblait plus vraisemblable que le port ne servait qu'à relier le "pays" aux autres, voire spécifiquement Okord. Et pour le défendre, ou surveiller la mer, ils avaient construit un camp fortifié.
Il le savait, car au-delà de la partie portuaire, on voyait encore une courbe dégagée la séparer du fort. C'était typique des anciennes constructions démolies que l'on n'avait pas encore recouvertes.
"Bien, nous pourrons toujours en rebâtir une autre."
Et tout en haut de la colline, le fort se dressait, jeune place en cours de renforcement.
Car il avait fallu remplacer l'ancien camp barbare - simple ensemble de tentes plus ou moins imposantes entourées d'une palissade - en un véritable bâtiment solide.
Déjà, la palissade avait été élevée et doublée. Il nota les échafaudages de maçons, preuve que la phase de transformation en murs de pierre était initiée.
Derrière, divers bâtiments en bois entouraient un donjon déjà bien haut, bien qu'inachevé.
Fort Dracan.
Il était temps qu'il arrive.
Il avait des idées pleins la tête, mais elles se bousculaient tant, qu'elles se contredisaient souvent.
Il voulait quitter ce royaume, mais il était là, près à défendre son nouveau territoire!
Il avait craché sur l'avenir d'Okord, mais il savait quelle architecture lui conviendrais mieux ici.
La vérité, c'était qu'il allait peut-être explorer d'autres royaumes, ou contrées, mais que peut-être, il garderait un territoire éloigné du reste, jusqu'à ce que ce royaume disparaisse.
Beaucoup restait à faire, notamment construire une muraille autour du port, mais le plus important était le fort.
Si ses ouvriers avaient pu s'adapter, ils le referaient si le port venait à être détruit. Mais le fort, c'était le sien, celui de Dracangia;
et l'unique protection de cette province.
Il fit donc signe à ses hommes de commencer l'ascension de la colline, et la troupe, encadrant son seigneur se fraya un chemin vers les hauteurs.
"Il arrive! Le Vicomte arrive!"
A l'avertissement du vigile, le fort se mit en ébullition.
Les ouvriers se concentrèrent davantage sur leurs occupations déjà éprouvantes, les contremaîtres répétèrent en hurlant des ordres déjà donnés cent fois, et le personnel du "service personnel" du vicomte se tint prêt, qui dans les appartements, qui dans la cours près de l'entrée.
Seuls les soldats, accompagnés de leurs généraux, se mirent en rangs avec une efficacité étrangement calme.
A son approche, on abaissa le pont, et ouvrit la porte-herse.
"Ingénieux, ils ont déjà creusé un fossé, placé un pont et en cas d'alerte, la porte se referme sans effort..."
"Monseigneur, j'espère que votre voyage fut agréable.
Je me nomme Touteb Hien, et j'ai l'honneur d'être votre chambellan à Fort Dracan. Le personnel ainsi que moi-même sommes à vos ordres..."
"J'espère bien...", répondit Jeyangel, impassible.
"Pour ce que j'en ai vu jusque là, les hommes ont fait du beau travail, ici. Jolie place forte! Il y a encore du travail, mais nous verrons cela plus tard.
Que l'on indique à ma compagnie où se situent leurs baraquement, que l'on s'occupe de nos chevaux, et que l'on m'apporte quelque chose de fort, j'ai soif!"
Lorsqu'il fut descendu se son destrier, et l'eut confié à un palefrenier, il se dirigea vers la caserne.
Fark'thus, comme de coutume salua silencieusement son souverain, tandis que Kala'din parle en leur deux noms.
"Seigneur, au rapport!
Comme promis, et comme vous pouvez le constater, nous avons tenu Fort Dracan..."
"Oui, je le vois...
En revanche, je ne vois aucun "trophée" sur les remparts... Pourquoi?"
"Ces escarmouches ne sont composées que de bras cassés, seigneur. De la piétaille sans valeur, aucunement digne d'être exhibée.
De plus, ils se moquent éperdument de mourir, on dirait qu'ils nous attaquent juste pour "rejoindre Podeszwa."
"Eh bien j'espère que vous ne les décevez pas, général?"
"Aucunement, seigneur. Selon vos ordres, nous traquons chaque ennemi que nous voyons. Fark'thus se charge d'ailleurs parfaitement de se genre d'opération. Ses pisteurs ne sont jamais rentrés bredouilles."
Jeyangel sourit.
"Amusant, l'espace d'un instant, j'aurais presque cru que vous parliez de chasse."
Fait rare, mais non surprenant en "petit comité", l'intéressé répondit.
"Cette terre est très giboyeuse..."
"Oui, il parait. Il parait même que le gibier vient de son propre chef se prendre au piège!
Ce n'est pas intéressant. A ce rythme, nous aurons bâti une deuxième Dra'celes qu'ils n'auront toujours rien compris..."
Il fixa les deux généraux.
"Avez-vous utilisé les pierres?"
"Oui, seigneur, comme convenu. Avant ma venue ici."
Le maître archer se contenta d'acquiescer de la tête.
"Bien. En Okord, tous croient que les barbares d'ici sont des démons. Moi, je n'entend parler que de suicides contre nos murs.
Il est temps de montrer à Okord, et Osterlich, ce à quoi ressemble le véritable chaos.
Bien, je vous laisse, j'ai des choses à voir avec le chambellan.
Tout est parfait pour l'instant, continuez."
Il se rendit donc vers ce qu'il supposait être les appartements.
"Que faut-il faire ici pour avoir à boire!? Cela fait une demi-heure que j'ai demandé!"
Moins d'une minute plus tard, un domestique vint à sa rencontre, l'air penaud.
"Monseigneur, collation et libations vous attendent dans vos quartiers..."
"D'accord, mais n'ai-je pas demandé que l'on "m'apporte" à boire? Si cela est trop subtil, je vais simplifier: je veux que la boisson vienne à moi!
Mais laissez tomber. Montrez-moi mes "quartiers". Mais faites passer le message: la prochaine fois, je ne me contenterais pas de vous passer un savon. Et par "vous", j'entends qui que ce soit incapable de comprendre un ordre aussi simple..."
Du haut des remparts, Jeyangel observait le fort.
Chaque ouvrier faisait avancer sa construction. Petit à petit, la pierre remplaçait le bois de structures.
Même l'enceinte voyait ses pierres s'aligner et se renforcer grâce au ciment. Bientôt, on les recouvrirait de crépis.
Il se félicitait de l'avancée des travaux, lorsque un bruit envahit la vallée.
Les soldats reprirent leurs positions, et les vigies scrutèrent l'horizon.
"LA-BAS!", cria une sentinelle, en pointant le doigt vers les plaines.
En effet, une étrange structure semblait avoir été érigée, et tout autour, tels des fourmis, des barbares créaient une longue file se dirigeant vers les terres.
En regardant plus attentivement, le Vicomte se rendit compte qu'au sommet de la structure, d'autres barbares, ou au moins un, s'activait sur un gros objet.
"Que fait-il? On dirais qu'il souffle.... Une corne!
C'est ça qu'on entends.
ECOUTEZ TOUS!
L'ENNEMI BAT EN RETRAITE! VOUS COMPRENEZ?! L'ENNEMI ABDIQUE!!!"
Un tonnerre de vivats s'éleva du fort. Tous abandonnèrent leurs activités pour s'enlacer, sauter ou jeter leurs couvre chefs.
C'était la liesse.
"Qu'on m'apporte la corne d'appel!", ordonna le Vicomte.
Rapidement, on lui remit l'objet, une longue corne d'auroch, ou quelque chose en approchant, utilisée en batailles pour les ordres et la retraite.
Cette fois, Jeyangel sonnerait l'annonce de victoire, afin que l'ennemi et les villageois de la ville portuaire sachent que Dracangia avait conquis la province.
"PON POOOOOOOOOOOOOON!
PON POOOOOOOOOOOOOON!"
Amplifié par l'encaissement de la vallée, le son résonna jusqu'aux bateaux à quelques centaines de mètres du port.
"Messager, j'ai une tâche pour vous!"
Ce dernier fut à ses coté plus rapidement que prévu, et lui présentait un parchemin plié et cacheté.
"Qu'est-ce? C'est un parchemin vierge qu'il me faut!"
"Seigneur Jeyangel, je ne suis pas d'ici, je viens de la ville, Dra'celes. Ceci est un message pour vous."
En effet, le Vicomte n'avait pas noté la poussière et la boue sur le coursier.
"Bien, que l'on donne à boire et à manger à ce messager, et qu'on lui prépare un bain à la caserne!"
Il lut donc le message, et dut le relire deux fois avant de réaliser ce qu'il lisait.
"Mon seigneur,
Ce que nous n'osions plus croire est arrivé: Osterlich est vaincu!
Partout, les envahisseurs sont soit écrasés, soit en fuite.
On dit même que certaines des provinces occupées par Okord se sont également rendues!
J'ignore comment expliquer cela, alors que les Strolatz étaient indubitablement en situation de supériorité.
Mais nous ne pouvons que nous en réjouir.
Monep'hé
Commandant Neir'gar."
Alors ce n'était pas qu'ici.
L'ennemi battait en retraite, tout simplement.
"Étrange..."
"Bien...
Ecoutez tous! Okord a gagné la guerre! L'ennemi s'est rendu sur toutes les provinces, de ce coté de la mer comme de l'autre.
Mais ce n'est pas une raison pour relâcher notre vigilance!
Je permets qu'une fête soit organisée pour fêter la victoire. Mais dès demain, les travaux et l'entrainement reprennent!"
Dernière modification par jeyangel (2015-04-13 01:33:32)
La fête avait duré toute la nuit.
Le vin et autres boissons coulaient à flots, les broches tournaient sans cesse.
Jeyangel avait laissé ses hommes se réjouir.
Pendant ce temps, entre deux visites aux feux de cuisson afin d'honorer mets et boissons, il s'entretenait avait ses officiers.
Parmi les personnes présentes, une femme attendait qu'on ait besoin de ses "services".
"Maitresse Dartha, je me réjouis de vous voir ici.
Je vais avoir besoin de vous bientôt."
"Ce que maitresse A. ordonne, je l'exécute."
"Oui, la fidélité des "sœurs" n'est plus à démontrer...en général.
Bien. Voila pourquoi je vous ai fait venir depuis le Palais du Peuple:
Je viens de recevoir un message me rapportant qu'une de mes anciennes conquêtes territoriales m'a été restituée.
J'ai l'intention d'en faire une Terre plus...appropriée à mes gouts.
Il se trouve qu'une de mes amies, partageant ces préférences, devrait bientôt y établir un fief.
Bien-sûr, une forteresse la protégera, et j'ai besoin d'une personne "compétente" pour tout mettre en place.
Je sais que les sœurs de l'agiel ont prêté allégeance aux seigneurs de d'Hara, mais ici, vous n'obéissez qu'à celle que l'on surnomme simplement Mord-Sith.
Or vous n'ignorez pas que Mord-Sith me doit certains services.
Je vous veux comme superviseur de l'installation de Neir Üg. Mais par politesse, je demanderais à votre souveraine la permission d'emprunter certaines de ses sœurs.
Donc, avant toute chose, allez la voir, et parlez-lui de mes projets.
J'attends une réponse rapide."
"Bien Vicomte. Mais je ne vous assure de rien. Maitresse A. est...disons encore moins souple que Maitresse Cara."
"Dans ce cas, rappelez-lui que moi non plus, je ne suis pas aussi malléable que Richard Rahl..."
"Compris."
-Que veux-tu Dartha? Ne vois-tu pas que je suis en plein dressage?
-Si maitresse A., mais j'ai un message de la part du Vicomte Jeyangel.
-Jeyangel?
De tous les hommes, Jeyangel est le seul semblant capable de la dresser, contrairement à l'habitude.
Mord-Sith lâche l'esclave qu'elle tenait, et le laisse là, pendouillant à ses chaines.
-On dirait que tu as gagné un moment de répit, esclave. Mais ne t'inquiètes pas, je reviens vite...
Puis elle suit sa sœur sans prêter attention aux gémissements de l'homme.
-Alors que me veut ce cher vicomte?
-Il me demande de superviser la construction, ou la gestion de sa nouvelle province, je ne sais pas vraiment. Mais il a besoin de moi là-bas.
-Et où est cette province?
-De l'autre coté de la mer, au sud.
-Ah oui: Neir Üg. Et tu viens donc m'annoncer ton absence?
-Non maîtresse. Je viens vous demander de sa part, la permission d'utiliser les services de certaines de nos sœurs pour le vicomte, moi y compris.
-La permission? Jeyangel est peut-être mieux dressé que je le pensais. D'accord, je lui enverrais les sœurs qu'il demandera. mais dis-lui qu'il ne dois pas compter sur un nombre trop grand. J'ai besoin de nos sœurs ici. Et toi, je compte sur toi pour me prévenir sur l'utilisation que le vicomte fera de chacune des notres.
-Bien-sur maîtresse.
-Alors ne le fais pas attendre...
Dernière modification par Mord-Sith (2015-04-17 12:27:36)