Forum d'Okord

Des Armoises

[Ordre] Fraternité des Chevaliers Sans Epée

La Très Honorable Fraternité des Chevaliers Sans Epée

Les Chevaliers Sans Epée constituent une organisation sans hiérarchie, fondée sur la cooptation.
Le rang du seigneur n'importe pas au sein de l'ordre, mais une ascendance okordienne et un sang noble sont des conditions nécessaires à la postulation.
La Fraternité est ouverte aux dames et seigneurs de toutes factions, provinces et religions, pourvu qu'ils acceptent de se conformer sincèrement à son code.

La Fraternité est une aristocratie d'égaux, animée d'une double ambition :

Elle entend d'abord préserver et illustrer par l'exemple les vertus cardinales de la Chevalerie, abandonnées par l'ensemble des factions okordiennes qui les rejettent par cynisme ou les oublient ponctuellement, par pragmatisme.
Ces qualités seront cultivées en dépit de l'esprit médiocre du temps, en méprisant toute idée de profit.

Honneur

Un "Sans-Epée" est loyal, ne reprend jamais sa parole, ne ment pas, ne calomnie pas, méprise les manoeuvres insidieuses et ne massacre pas.

Prouesse

Un Sans-Epée n'engage pas le combat contre plus faible que lui, honore la Fraternité en prouvant sa valeur en tournoi, et ne craint pas de défendre une cause par le combat singulier, au péril de sa vie.
Il est interdit à un Sans-Epée de reculer de plus de trois pas, dût-il subir une cruelle blessure.

Noblesse d'âme

Courtoisie, générosité et compassion inspirent la conduite d'un Sans-Epée lequel, à la noblesse de son titre, doit ajouter celle d'un comportement élégant.

Au respect de ce Code de conduite, la Fraternité ajoute une seconde mission, digne du nom de Quête.
Chaque Soeur, chaque Frère s'engage à servir la Couronne d'Okord en cherchant inlassablement, dans toutes les directions, un homme ou une femme capable d'incarner le Royaume.
Les Sans-Epées cherchent un digne Souverain. Ils en traquent la promesse, attentifs à tous les signes.
Ils espèrent un seigneur d'exception, capable d'unifier les factions querelleuses et d'inspirer respect aux adeptes des Anciens Dieux, d'Yggnir et de Podeswa. Sage, Fort et Humble.
Un Roi-Chevalier.
Aussi longtemps que ce Roi n'est pas trouvé - et solidement installé sur le trône - les chevaliers de la Fraternité se distinguent en ne portant pas l'épée.
Ils combattent à la hache, à la lance ou au fléau (...), mais renonçent à la Lame de leur Maison.

Les Sans-Epée ornent leur habit d'une abeille (symbole héraldique d'espérance et de service du roi) d'argent.

S'il advient un jour que des Frères issus des quatre grandes régions et liés à chacune des trois grandes religions considèrent - sans réserve - un seigneur okordien digne de la charge de Roi, l'Ordre aura vocation à favoriser l'accession au trône du prince distingué.
Si  ce seigneur est couronné , la Fraternité change de but et de statut et requiert - le temps de ce règne - l'honneur de se constituer en Garde Royale.
Les Sans-Epée, deviennent Chevaliers aux Deux Epées.

Celle de leur Maison, qu'ils s'autorisent à reprendre, et celle que leur remet personnellement le nouveau souverain, pour récompenser leurs efforts et leur fidélité.
Une lame forgée par le meilleur artisan d'Okord pour exprimer la personnalité du Chevalier-Garde.
Une lame nommée par le Roi.

Si ce roi tant espéré ou son successeur trahissent les espérances et les principes de la Fraternité, les épées seront symboliquement abandonnées, et les abeilles d'argent étincèleront à nouveau sur quelques pourpoints sombres.

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Nicolas des Armoises, comte de Vallombreuse, chevalier du Sud, est le Premier Chevalier de l'Ordre.
L'étoile du matin est son arme.
Son épée demeure à Beaumanoir.
Il lui semble que [ x 2 ] seigneurs ont l'étoffe d'un roi digne qu'on meure pour lui.

Inari le Renard, baron du Terrier, chevalier du Nord, était le Second Chevalier de l'Ordre.
La lance était son arme.
Son épée demeure dans la Chapelle du Terrier.
[Disparu en servant la Quête]

Hannibal Hardrada, baron d'Asaheim, Chevalier du Nord, était le Troisième Chevalier de L'Ordre.
La hache était son arme [Désormais une relique, à Beaumanoir]
Son épée demeure à Asaheim.
[Mort sans reculer]

Foulques de la Nouë, vicomte de la Malnoue, Chevalier du Centre, est le Quatrième Chevalier de l'Ordre
Le fléau est son arme.
Son épée demeure à la Malnoue.
Il lui semble que [ x 1 ] seigneur a l'étoffe d'un roi digne qu'on meure pour lui.

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Recrutement ouvert (contacter Des Armoises), compatible (sous réserve de respecter l'esprit de la Fraternité) avec l'appartenance à une faction ou un autre ordre. On peut être un Léopard, un Cygne, un Araldien ou un Wigmar (...) "Sans Epée".

Dernière modification par Des Armoises (2019-06-27 20:55:45)

Inari le Renard

Re : [Ordre] Fraternité des Chevaliers Sans Epée

Moi, Inari aussi appelé le renard, seigneur du Terrier, me déclare à compter d'aujourd'hui un chevalier sans épée.
Voyez l'abeille d'argent briller sur mon tabar à côté du léopard!
Le seigneur des Armoises est mon frère mais aussi mon parrain.
Jusqu'au vrai sacre, je combattrais à la lance et mon épée dormira au sein de la chapelle du Terrier.

Je suis un seigneur du Nord d'Okord, là est ma terre d'accueil et là sont mes fiefs.
La sagesse de Podeszwa me guide mais je ne me laisse pas aveugler par sa lumière!
A l'heure, j'estime qu'un seigneur à la carrure pour le trône d'Okord.

Hommes et femmes d'Okord, chacun d'entre nous a un idéal qu'il poursuit, si vous souhaitez poursuivre cet idéal et le faire valoir, prendre les choses en main et pensez que vous pouvez faire d'Okord un lieu meilleur, rejoignez nous de ce pas!

Hannibal Hardrada

Inscription : 2017-09-16

Messages : 6

Re : [Ordre] Fraternité des Chevaliers Sans Epée

Moi, Hannibal surnommé le loup, Seigneur d'Asaheim me déclare à compter d'aujourd'hui un chevalier sans épée.
Mes armoiries honorent ma maison et mon Dieu, Yggnir, mais l'abeille argentée m'honore moi et mes compagnons.
Le Seigneur Inari est mon frère et mon parrain.
Jusqu'au vrai sacre, je combattrais à la hache et mon épée dormira au sein du grand Hall d'Asaheim.

Seigneur du Nord d'Okord, mes bras sont guidés par la puissance d'Yggnir.
Pour moi, un seul Seigneur a les épaules pour supporter le rôle et les responsabilités qui incombent au roi.

Hommes et femmes d'Okord, chacun d'entre nous a un idéal qu'il poursuit, si vous souhaitez poursuivre cet idéal et le faire valoir, prendre les choses en main et pensez que vous pouvez faire d'Okord un lieu meilleur, rejoignez nous de ce pas!

Dernière modification par Hannibal Hardrada (2018-01-18 20:11:44)

Carmen

Re : [Ordre] Fraternité des Chevaliers Sans Epée

Je salue la création de cet ordre ! La chevalerie a besoin de hérauts tels que vous, messeigneurs.

Je vous souhaite que Podeszwa guide vos pas dans votre noble quête.

Des Armoises

Re : [Ordre] Fraternité des Chevaliers Sans Epée

Podeswa pourrait guider nos pas, sans doute.
Peut-être en nous envoyant l'une des Dames les plus estimées d'Okord...
Etoile de ce royaume, vous seriez pour nous un repère et une inspiration.
Arborez notre abeille, Carmen.
Soyez notre Soeur bien-aimée !

Foulques de La Noue

Re : [Ordre] Fraternité des Chevaliers Sans Epée

Il y réfléchissait depuis un moment déjà. De la compatibilité de ce projet avec ses allégeances, avec ses convictions, avec sa foi. Il pesait le pour et le contre, le risque d’en offenser certains, d’en faire persifler d’autres. Tout se bousculait dans sa tête, tel un tourbillon de pensées arrachant le socle de ses convictions pour les faire tourner en boucle jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une seule réponse. La réponse était évidente, oui, mais il se devait de la rationnaliser, de la pondérer de ses obligations seigneuriales et ordinales.

Il était tout d’abord question de sa piété, de l’importance que prenait la religion au quotidien pour lui, et du refus catégorique de la renier ou voiler. Seir’a Neir n’aurait que faire d’un bras armé s’émoussant au nom de la tempérance lorsqu’il devrait rester ferme. Néanmoins ceci n’apparaissait pas comme un problème, dans la mesure où la Fraternité entendait respecter les croyances de chacun. Libre à lui alors de continuer à faire bénir son arc par le prêtre-guerrier avant chaque bataille !

Venait ensuite la question de son appartenance à l’Ordre des Templiers. Le jeune Foulques redoutait que la Fraternité, sous couvert d’accepter des chevaliers de tous horizons, n’en vienne à un moment donner à pencher en faveur de l’une ou l’autre des factions en place, perdant ainsi sa neutralité déclarée. Cependant il était ainsi évident que représenter son Ordre au sein de la Fraternité pourrait lui permettre d’en porter la voix le cas échéant, et aider à en faire respecter le principe de neutralité. Faux problème donc.  Et du côté des Templiers, l’appartenance aux Sans-Epée n’apparaissait pas comme incompatible.

Se posait également de la question de son allégeance à son suzerain, actuel monarque d’Okord. Pour avoir combattu à plusieurs occasions à ses côtés, le Vicomte de la Nouë était d’ors et déjà persuadé de la valeur du Roi actuel,  et ne voulait pas le mettre en défaut devant l’aréopage d’opportunistes constant en se privant de son épée « à la recherche du Roi-Chevalier ». Là encore cet argument pouvait être tourné dans l’autre sens, Foulques pouvant considérer être déjà convaincu de son adéquation, et donc chercher à le faire ressentir par les autres membres  de la Fraternité. Tout n’était qu’une question de point de vue.

Restaient finalement ses convictions, et l’importance qu’il attachait à pouvoir continuer à les porter haut. Ceci n’était pas un problème en soit, finalement, dans la mesure où Honneur, Prouesse et Noblesse d’âme étaient tant portés par la Fraternité que l’Ordre des Templiers, tout autant que ces qualités lui restaient chères. Nul besoin donc de faire d’effort pour les adopter, tant elles allaient déjà d’elles-mêmes pour lui, et l’équilibre prôné par les enseignements de Seir’a’Neir abondaient en ce sens également.

Sa décision prise, arguments en faveur et en défaveur minutieusement pesés, le jeune Vicomte se leva de son siège à la fin d’une séance du Haut Conseil, posa un genou à terre sur la pierre lisse de la salle, en direction de son Roi et Suzerain, afin de rappeler à tous son allégeance, et entonna d’une voix claire mais forte et assurée :

« Moi, Foulques de la Nouë, Seigneur de La Malnoue, me déclare à compter d’aujourd’hui un chevalier sans épée. L’abeille d’argent viendra prendre place aux côtés du lion dressé des Templiers du même émail, surmontant ainsi le cygne sable gagné par le gantelet armé de mon père !

Le seigneur Des Armoises est mon parrain, et mon frère à la fois. Jusqu’au vrai sacre je manierai le fléau, et Chanteclair, l’épée familiale, reposera au dessus du foyer en la grande salle de la Malnoue.

Seigneur du Centre d’Okord, je fais partie des Neir’a’than, et Seir’a’Neir guide mon bras afin de rendre justice ! Seir’a’Neir a’tham eidar veih ! Foai lesh’liom dhomh Neir’a’than ! Je tiens en haute estime un seigneur à l’heure actuelle, qui a pour moi toutes les qualités pour être Roi-Chevalier !

Hommes et femmes d’Okord, chacun d’entre nous a un idéal qu’il poursuit, si vous souhaitez poursuivre cet idéal et le faire valoir, prendre les choses en main et pensez que vous pouvez faire d’Okord un lieu meilleur, rejoignez-nous de ce pas ! »

Des Armoises

Re : [Ordre] Fraternité des Chevaliers Sans Epée

"Un rêve sans étoile est un rêve oublié..."

Diable de coeur trop gourd, alourdi de regrets.
Ancre de chair battante, amère,
Rouillée de souvenirs et d'espérances fanées.
Naufrage sentimental.
Paupières gonflées sur regard vague.
Un vague scélérat, noyant l'iris et la comée.
Des larmes. Presque. Leur flot retenu.
Et puis, la solitude.
Être, peut-être, le dernier d'entre eux.
Rester droit, malgré tout.
Sombre et silcencieux,
comme cette grande pièce vide.
Sans vin, sans récits, sans chansons.
Reproche de mille pierres muettes.
La salle de l'Ordre Moribond.

Des Armoises, selon son habitude, méditait en marchant.
Il tournait autour de l'immense table centrale, ovale comme un pavois des temps héroïques, mains jointes dans un dos voûté par le chagrin.
A chaque tour, il ralentissait imperceptiblement en passant devant le Mur des Espérances.
Le portrait de Carmen venait d'être voilé, et le segment levantin de la pièce n'offrait plus beaucoup d'Espérances à l'assemblée fantôme des seigneurs sans épée.

Longue vie à notre reine !
Il s'était vu en rêve, parmi cent capitaines, acclamer l'Etoile du Sud et embrasser son front couronné.
Renaissance okordienne. Noblesse, mesure, dignité.
Carmen.
On transperce les rêves avec un bon acier...
Le portrait du comte Alceste, en léger contre-jour, lui offrit un pâle sourire matinal.
Trouverait-on jamais son égale ?

Il faudrait chercher loin.
Arpenter Okord. Détecter, questionner, irriter.
Ne pas être compris. Ne jamais se lasser.
Découvrir l'âme droite dans un royaume conchiant les idéaux, livré aux factieux, aux rats et aux mercenaires, fils de joie qui prolifèrent.
Je cherche un Roi.
Avez-vous vu un Roi ?
Des Armoises interrompit son pas :

La chaise favorite d'Inari était encore tirée dans la position exacte où il l'avait laissée.
Il y a bien des années.
Le Renard - si pieux - n'était pas revenu, et son épée dormait en la chapelle du Terrier.
Inari. Disparu.
Le Second Frère.

Des Armoises contourna la chaise, sans la toucher.

A la gauche du Renard siégeait à chaque fois le colosse Hardrada.
Nicolas sourit en se remémorant ses grosses mains, posées bien à plat sur la table lorsqu'il prenait la parole.
Le Loup d'Asaheim était mort en affrontant des pillards gundoriens.
"Hardi".  Fauché.
Le Troisième Frère.

C'est Foulques qui avait été trouver son corps en terre nordienne.
Foulques, seigneur de la Malnoue, qui avait renoncé à Chanteclair pour embrasser les idéaux de l'Ordre.
Foulques, aujourd'hui diminué.
Le Quatrième Frère.
L'ombre d'un chevalier.
Mais ombre sans épée.

"C'est l'ordre entier qui s'est fait ombre, mon ami", murmura Des Armoises en approchant du mur occidental.
Il caressa du regard sa magnifique épée. Nuit Claire sommeillait.
Il tendit la main vers elle, comme pour la toucher, hésita, puis se détourna subitement du trésor familial pour s'emparer d'une puissante hache, voisine de l'épée, dont un rayon de soleil venait de faire scintiller l'acier.
La hache d'Hardrada, relique de la Fraternité, que Foulques avait sauvée.
Une ombre...
Le chevalier pensif, tendrement, passa sa paume sur le coin, puis sur le taillant.
C'est difficile à tuer, une ombre...
La caresse distraite s'étendit à la tête, à la nuque, à l'épaulement, gagna le manche galbé.
On ne l'achète pas, l'ombre...
Un doigt y découvrit le tracé d'une rune...B
Insaisissable, obsédante, patiente...
Un flux d'énergie se propagea dans le corps du comte, qui redressa ses épaules.
Fidèle et sans cynisme...
L'index s'enfonça dans un second symbole...I
Une rage sourde, volcanique, embrasa la poitrine de Nicolas.
Des ombres...
Etait-ce un O, ce troisième signe ?
Pour préparer l'aurore !
LL !
Une incroyable fureur saisit brutalement Des Armoises, qui leva haut la hache, fonça vers la table ovale en hurlant et l'abattit de toutes ses forces sur le chêne massif et le coeur du pavois.
La lame s'enfonça profondément dans le bois et le manche gravé vibra aussi longtemps que le coeur du comte fut livré à la tempête.
Le rythme se calma.
Des armoises fit trois pas en arrière - pas un de plus - et contempla le résultat de son soudain accès de colère.
Un sourire étrange s'épanouit sur son visage apaisé.
Ce qu'il voyait lui plaisait bien.
La salle était emplie d'une énergie nouvelle, et l'arme plantée en son centre captait la lumière et l'attention.
La hache semblait appeler au combat, à la persévérance.
Et aux chansons.

Près du tranchant planté jusqu'à la joue, autour du manche gravé, se dresseraient à nouveau de véritables chevaliers.
Comme des ombres fidèles dansent autour du brasier.

- Tant qu'un frère vivra, nul ne tiendra pour mort l'Ordre des Sans-Epées.
Qui viendra après moi ?

"Et l'on verra les Preux rire autour de la hache..."

Dernière modification par Des Armoises (2019-06-27 21:29:01)