Forum d'Okord

Hector Mayer

[Port Commercial] Cité Portuaire de Kharé

Vue sur les docks EST de la cité portuaire de Kharé.

...ambiance musicale de jour...

Bâti dans la Province de Westfalie, au confluent de la rivière Falie Occidentale et du Grand Canal, la cité de Kharé a été pensée et modelée autour de son port et de ses voies de transports.
Le Port est situé tout prêt du Grand Canal au Nord-Est du territoire d'Okord (170x53) est à l'abri des attaques extérieures, d'abord par une géographie particulière, à l'écart du Canal, puis par une organisation militaire avec la présence très proche du grand Port Militaire de PortVaillant géré par le Seigneur Thieri le Vaillant.
Comme pour toute infrastructure dévolue à la circulation des hommes et de leurs biens, la création du port reposa sur une double intention, politique et économique. C'est le seigneur Hector Mayer, alors au rang de Marquis, qui décida de s'inscrire dans le projet impérial du Grand Amiral Lukwu et de l'empereur K-Tââs de doter Okord d'infrastructures dignes de ce nom afin de reprendre le pouvoir sur les routes commerciales entourant le Royaume.

De conséquentes infrastructures d'accotement et d'atterrissage ont donc été construites afin de répondre aux besoins d'un port marchand de premier ordre, cales sèches en palplanches pour proposer des réparations aux navires, quais en pierres de taille pour les gros chargements, pontons en bois pour les petits chargements afin de facilité le débarquement et l'embarquement des marchandises, etc. Un chemin de halage stabilisé permet même d'ôter tout problème d'absence de vent.

Les aménagements de la ville ont aussi été adaptés, des abords du port aux principaux axes de communication avec des voies larges, des places, des hangars et chais en bois sont disséminés dans les différents quartiers. De surcroît, ces infrastructures portuaires sont complétées par une flottille d'allèges et de gabarres qui chargeront les navires mouillant au milieu ou à l'extérieur du port. Le port comporte, autour des quais, d'étiers et des bassins spécialement aménagés, des chantiers de fabrication et de réparation navale.

Plan de Kharé.

La ville, en elle même, possèdent plusieurs quartiers regroupant des corps de métiers ou des habitants de même classe sociale.
Le port représentant le poumon de la ville, de nombreuses activités se sont développées autour des services à apporter aux voyageurs, marins, pèlerins, etc. L'éventail est très large : des métiers de bouches aux artisans en passant par des montreurs, des acteurs, ambulants, bambocheurs, femmes de mœurs légères, arracheurs de dents, barbiers, drapiers, commerçants en vin, marchants de bois, vendeurs d'eau, vendeurs de reliques (toutes certainement fausses), toutes sortes de prêtres et de druides...
Les artisans sont regroupées par domaines d'activité : merciers, orfèvres, marchands d'eau, drapiers, épiciers, peintres, négociants, musiciens... Les corporations défendent les intérêts de leurs membres et servent également aux autorités municipales pour contrôler la qualité des produits et fixer les taxes.

Les offres commerciales partant du Port de Kharé seront déposées ici.

Si vous désirez bénéficier de nos services :
- achats / ventes
- recherche de denrées particulières
- organisation de voyages, de transports, de pèlerinages
- RP en tout genre
- etc...
n'hésitez pas à m'envoyer un MP.

Hector Mayer

Re : [Port Commercial] Cité Portuaire de Kharé

Le matin se lève sur le port qui fourmille déjà d'une multitude de travailleurs.
Ici on débarque, on embarque, on transporte, on emballe, bref...

Pendant ce temps, dans son bureau de la rue de la belle mouleuse, Maître Hugolin feuilletait ses cahiers de comptes. Bigre... il lui fallait trouver quelque chose à se mettre sous la dent, la trésorerie se vidait à vue d'oeil. Il faut dire que son ami Constantine lui trouvait beaucoup de marchés et que depuis sa mort, c'etait le calme plat. Il fallait se reprendre !
Il employait maintenant une dizaine de personnes et devait absolument solutionner ce problème.

Un de ses gars entra en trombe dans le petit office, c'était un jeune homme, un jaugeur, dont le travail consistait à peser et à mesurer les denrées destinées à être vendues : Un type arrive Maître Hugolin ! Il a l'air plein aux as ! Un capitaine ! Pleins de bateaux ! Des gros !

Le marchand l'invita à s'asseoir et à reprendre ses esprits.
Il lui donna un verre d'eau et lui demanda de répéter doucement et calmement.

Cette nuit, Maître Hugolin, Cinq enormes bateaux ont mouillés dans la baie. Des très gros transporteurs ! Et tout à l'heure, une chaloupe a débarquée plusieurs personnes dont un grand balaise et un petit richement vêtu ! Apparemment il vous cherchait ! Il parait que les navires viennent de la mer des Fournaises !

Le jaugeur quitta l'office, encore excité de cet évènement.
Fais appelez un traducteur, appelez Tribouillois, c'est le meilleur ! hurla Hugolin par la fenêtre. La Mer des Fournaises, c'est de la Langue d'Ohm ça.

En fin d'après midi, à l'heure où les ouvriers et les marins investissent tavernes et échoppes afin de dépenser l'argent qu'ils ont gagnés dans la journées, on frappa à la porte.
Hugolin fit signe au traducteur qui ouvrit alors et laissa entrer deux impressionnants personnages.

Le premier homme, assez jeune, portait un ensemble vestimentaire assez cossu. Son long gilet tenu par une chainette et sa chemise à manches bouffantes semblaient cousus de fils d'or. Il affichait un grand sourire trahissant visiblement une assurance à toute épreuve.

On dit de quelqu'un qu'il est jovial lorsqu'il est plein de gaieté franche, simple et communicative.
Le second n'était pas jovial.
Le grand gaillard, imposant et froid, aurait bien fait peur au marchand s'il n'avait pas été, visiblement, aux ordres du premier, plus avenant.

Ch'gandar kal a'rranjadratana caviness Eguor El Makcar ar ednir traga pera ti, Missié Hougoline dit-il fièrement
Le traducteur pris la suite : Mes hommages, je suis le capitaine Eguor El Makcar venu de très loin pour vous voir, Monsieur Hugolin.

Hugolin afficha un grand sourire à son sauveur. Voilà la réponse à tous ses problèmes d'argent !
Il l'installa sur son meilleur fauteuil puis se remit derrière son bureau.
La communication s'installa d'abord difficilement entre eux via le traducteur mais ils réussirent tout de même à bien échanger.

Le Capitaine Eguor El Makcar venait bien de la Mer des Fournaises, d'une baronnie éloignée, visiblement très portée sur la guerre.
Les informations du jaugeur étaient bonnes, la flotille du capitaine venait bien à Kharé pour le rencontrer afin d'ouvrir une voie maritime marchande en Okord.
Hugolin, ravie de la situation, avait pourtant changé de tête en apprenant la nature de la marchandise.
Ce n'était pas de la nourriture, des matériaux, des bestiaux ou des objets manufacturés qu'il voulait acheminer, mais bien des hommes, des esclaves.
Et la vente d'hommes, Hugolin n'y connaissait rien.
Le capitaine fit avancer son "gardien" comme il l'appelait et le montra comme un exemple de ce qu'il pouvait vendre.
Il exprima un refus catégorique lorsqu'on lui demanda l'origine de ces hommes en énonçant un "De partout et d'ailleurs...".

Le hic, c'est que s'il était venu ce jour avec environ 500 de ces hommes et femmes, surtout des hommes.
Il annonçait en avoir près de 6000 de disponibles dès maintenant et 10000 encore si Okord était intéressé.

Hugolin cacha avec peine sa stupeur avant de perdre ses yeux sur son livre de compte.
Il n'eut alors pas de difficulté à réfléchir et à accepter l'offre.

A vendre, près de 6000 inactifs.
MP moi si intéressé...

Lukwu

Re : [Port Commercial] Cité Portuaire de Kharé

Lukwu se devait de visiter chacun des ports. Il était normal dans la situation qu'il occupait de découvrir les infrastructures récemment mises en place.

Par le passé, le Seigneur Mayer avait vanté plus d'une fois la magnificence de Kharé, et ce, avant même que la construction du port ne soit terminée.
Le Grand Amiral ne put que s'extasier devant ce qu'il voyait aujourd'hui, le Marquis n'avait pas menti...

Les rues étaient larges de plusieurs mètres, pleines d'échopes, d'ateliers divers, de tavernes, de brasseries, de maisons de plaisir, de salons de massage... Les gens allaient et venaient dans tout les sens, des chariots arrivaient chargés de nourriture, de matériaux ou encore de tissus depuis les dock et repartaient délesté de leur chargement. Aucun doute, l'activité de la cité ferait de celle-ci l'une des villes portuaires les plus prisées d'Okord, voire même du continent tout entier!

Hugolin qui l'avait accueuilli à son arrivée le rejoignit  avec un sourire satisfait. Lukwu l'interrogea sur sa bonne humeur.

"- Et bien mon ami, qu'est ce qui vous rend si heureux?

- Messire Lukwu, un convoi d'esclave de la Mer des Fournaises! 6000 hommes, femmes et enfants à prix d'or! A la revente, les bénéfices vont être grandioses!"

Le Grand Amiral, sensible à l'esclavagisme, particulièrement en provenance de la Mer des Fournaises n'avait plus qu'une idée en tête. Ne laissant rien paraitre, il conserva son sourire et se tourna vers le maitre des lieux en l'absence du Seigneur Mayer.

" - Hugolin, je les achète tous, ils partiront demain avec moi. Fais affréter les navires nécessaires et charge les avec suffisamment de provisions.

- Vous les achetez tous? Le prix ne vous intéresse pas? Il s'agit tout de même d'une coquette somme...

- Ai-je l'air de manquer d'or Hugolin? Fais juste ce que je te demande.

- B... Bien sur Grand Amiral!"

Une fois l'étonnement dissipé, Hugolin fila donner les directives qu'il venait de recevoir. En une heure, il avait bouclé une affaire en or. Le Marquis serait satisfait, sans aucun doute.