Vous n'êtes pas identifié(e).
Pages : 1
Dans un couloir sombre surement au sein d'une forteresse ou de l'égout de quelques cités, de la mousse sur les mus, des gouttes de condensation, nous sommes loin du luxe qui abrite les nobles de ce monde...
Deux hommes encapuchonnés parlent furtivement, ils semblent préoccupés, regardent a intervalles réguliers si on ne les épie pas. Dans leur dos sont frappés deux lions rouges, sur leurs épaules brillent les dorures de quelques armures, que l'on aperçoit pas vraiment dans l'obscurité ambiante et en dessous des manteaux sombres des deux personnages.
"-Général, vous êtes sur? Un tel projet me semble, disons plus qu'utopique. regarde a droite et a gauche Surtout qu'il faudra beaucoup d'or et de morts pour arriver a votre but.
-Le prix a payer est dérisoire Bruno, imagine mon projet, tout le Delta unifié en un seul royaume, sous notre contrôle cela va de soit, éventuellement nous serions déclarés province de l'Empire mais après tout cela ne changerai pas grand choses. Nous pourrions enfin renoués avec notre passé, mais en plus conséquent. Imagine nous a la tête de nos cohortes de nos mercenaires comme autrefois, mais en plus puissantes plus nombreuses plus riches que jamais! C'est la meilleure chose dont nous puissions rêvée.
Désormais tout nos efforts convergeront vers cet unique but, nul autre ne doit nous en détourné, nous utiliserons tout ce qui passe a notre portée, l'or, la diplomatie, la négociation, les échanges, si nous devons en venir a cette extrémité la force...
Maintenant mon cher Bruno tu dois décider dans quel camp tu sera, avec ou contre moi?
-Cette question ne se pose pas enfin, nous avons assez d'antécédents ensemble pour savoir que je te suivrai jusqu'en enfer Tadeus, et je t'avoues que ton projet éveille fortement ma curiosité..."
Les deux hommes avancent dans le tunnel, se perdent dans l'obscurité, au fond d'une immensité noire, une porte semble s'ouvrir, découvrant l'espace d'un instant un rectangle lumineux, a des lieues et des lieues du sombre tunnel.
Dernière modification par Miquita (2019-03-11 22:35:39)
Bruno d'Emblonia, engoncé dans son uniforme cérémonial, marche a vive allure vers la loge du général, plusieurs documents sous le bras. Sa cape noire et pourpre plane sur le courant d'air du couloir, il passe la porte sans même prendre le temps de s'annoncer et dépose les nombreux documents sur la table de travail.
"Tadeus, j'ai plusieurs nouvelles, nos vassaux acceptent les conditions que vous aviez posés pour le futur royaume. Maintenant nous allons devoir nous attaquer au plus gros morceau cher général!
-Général, pouah sa sonne pourri ça, les nobliaux d'a coté vont me prendre pour un roturier, je dirige quand même plusieurs milliers de personnes merde, maintenant je serais maréchal, c'est ça le maréchal de la Compagnie du Taureau, sa sonne mieux mon p'tit Bruno, et tu seras donc mon général, pour ce qui est du gros morceau c'en est un effectivement, tout d'abord on va avoir besoin de consolider nos troupes et d'étoffer nos fortifications, si le rapport de force est inévitable il devra absolument être favorable pour nous. En attendant fait en sorte d'amasser de la nourriture et surtout de l'or, beaucoup d'or! Si nous devons négocier sa coûtera a peu près aussi cher que de batailler alors si en plus on tombe sur des rats je te raconte pas...
-Hum sa fait beaucoup en une fois note les recommandations du mieux qu'il peut, je vais de ce pas donner des ordres donc... Maréchal."
Le récent général sort a grand pas du donjon, sur la place d'armes une compagnie de fantassins attend, après avoir transmis les ordres du maréchal, Bruno se tient debout avec sa belle tenue d'apparat, sur une estrade, devant les quelques centaines de trouffions qui lui font face
"Messieurs, si je vous ai réunis ici c'est parce que j'ai une tâche bien particulière à remettre entre vos mains. Je viens d'être nommé général, j'ai donc tout pouvoir de vous commander s'il n'y a pas d'ordres contraires de notre bon seigneur, je vous ai donc réunis ici car c'est vous qui patrouillerez les routes entres les établissements embloniens, vous serez donc garants du commerce de nos avants-postes. Sur ce récupérez votre fourbi et allez faire votre boulot, on vous paye pas pour roupiller!"
La République d'Emblonia avait été fondée depuis quelques phases désormais, le consul Miquita avait énormément de travail, entre la gestion des établissements Embloniens et l'administration de la République il y avait fort à faire.
Bruno d'Emblonia lui, n'était pas surchargé de travail étant un général, en temps de paix il s'ennuyait ferme. Mais les quelques centaines de roturiers qu'il avait envoyer sur les routes voilà quelques lunes étaient désormais des soldats aguerris loyaux envers lui. C'était son objectif dès le départ, il ne comptait pas rester dans les coulisses pendant que Tadeus se pâmait sur le devant de la scène.
Dans le grand bâtiment de la garnison, les hommes en loques avec des armes dépareillées et sans expérience aucune d'il y a quelques mois forment désormais une puissante compagnie. Heaumes brillants, sabres aiguisés, boucliers rutilants, voix qui portent, expérience au combat , les bandits auront au moins eu le mérite de former ces hommes ramassés dans le caniveau par Bruno.
Ils vouaient envers lui un véritable culte de la personne, il était juge, juré, exécutant, idole. Ils lui obéissaient au doigt et à l'oeil et pouvaient mourir pour lui sans sourciller.
C'est pourquoi quand il entra dans la salle tous se turent, ils se levèrent de leur chaise et s'inclinèrent respectueusement, renversant quelques chaises au passage.
"-Allons allons, je ne suis que votre supérieur chers bonshommes. Je souhaitais simplement rendre une petite visite à ma bonne compagnie du lys. Je vais maintenant vous réaffecter à la garnison d'Emblonia, j'aurai des projets spéciaux pour vous dans un avenir proche."
Place d'armes de Saint-Sinerie
Bruno d'Emblonia se dirigeait à grand pas vers les baraquements de ses hommes, presque vide car le gros de l'armée était en campagne.
Dans sa marche Tadeus Miquita le rejoint, accompagné de plusieurs chevaliers:
"-Bruno, qu'est ce que c'est que ces conneries, j'apprends à l'instant que nos troupes assiègent Saint-Luc depuis plusieurs jours, tu batailles sans m'avertir, tu massacres des hommes qui ne nous ont rien fais, tu imagines les problèmes qu'ont va avoir avecc les autres seigneurs?
-Tadeus, ça fait longtemps que je te suis, mais tu te ramollis mon vieux, ces campagnes nous amènent gloire et richesse et fournissent des âmes à Yggnir, tu est devenu trop mou, tu ne mérites pas la gouvernance d'Emblonia dégaine une dague, COMPAGNIE DU LYS A MOI!"
Tadeus se retire derrière ses chevaliers, des dizaines d'hommes surgissent des baraquements et se ruent sur les chevaliers, les criblants de flèches, de carreaux et de coups d'hasts, quand le massacre s'achève Tadeus se trouve au milieu des cadavres, tremblant. Bruno se rue sur lui lui ouvre la poitrine, et devant le regarde horrifié des témoins qui n'ont jamais bataillés avec lui, dévore son coeur.
"Yggnir sera content, c'est moi désormais le consul de la République d'Emblonia!"
Au loin les tambours retentissaient, Bruno d'Emblonia enfilait patiemment son armure, son imposant espadon attendait sur le coté, dégainé et posé sur son fourreau. Des bruits de pas résonnent dans le couloir, l'état-major de Bruno entre dans la pièce armes au poing.
"-Seigneur, seigneur! C'est terrible, nous sommes assiégés, 13 000 hommes du comte Gervais de Marillac encerclent la cité, sans compter les engins de sièges, ils sont bien trop forts pour nous, nous devons sonner la retraite, sauver ce qui peut l'être!
-Taisez vous espèce de tâche, vous osez me demandez de fuir misérable larve? Je mènerai moi-même la charge! 13 000 hommes dites vous? Un combat à deux contre un, ma foi pourquoi pas, pour Yggnir nous réaliserons cette prouesse, nous ferons couler le sang par rivières entières!
Un homme plus âgé que les autres s'avance, il a le visage buriné, tanné par le soleil, on voit dans son aisance son habitude à se déplacer lourdement armé.
-Tu n'a pas compris la situation Bruno, tu diriges Emblonia maintenant, tu ne peut plus mettre ta vie en jeu sur un coup de dés, alors tu vas gentiment te carapater avec la compagnie du Lys, nous dirigerons les troupes au combat ne t'en fais pas.
-Tu oses me donner des ordres Célestus? Tonna Bruno
-Souviens toi qui t'a mis à la place ou tu est Bruno, et si tu comptes y rester n'oublie pas ce qu'ils ont donnés, fais ce que je te dis, ils paieront chèrement la prise de Saint Sinerie ces malandrins!
Bruno grince des dents, se prépare à répliquer, puis son visage s'assombrit.
-Très bien je partirai cette nuit, mais je vous préviens, tout ceux qui décevront pendant cette bataille finiront sur l'échafaud."
Bruno foule la plaine, là ou s'est déroulé la bataille, une bataille sans victimes et sans blessés, au loin le convoi ennemi qui se retire.
Tous jusqu'au dernier homme se sont retirés, après avoir brièvement manœuvré, une blague? Un entrainement? Une provocation? Mais qu'était donc ce curieux manège.
Yggnir n'aimait ni la provocation, ni l’absence de victimes, cette plaisanterie ne s'arrêterait pas là, même si d'un point de vue stratégique ce repli avait eu un effet salvateur, l'armée emblonienne n'enregistrait pas de pertes, Saint-Sinerie était intact, pas mal comme bilan pour une bataille perdue d'avance.
Le temple des Dieux Anciens? Les embloniens se souviendrait de cet étendard.
Pages : 1