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#1 2018-07-17 21:55:50

Di Pinardi

[Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Dans la nuit s'allume les feux de camp.
Se rassemblent tous les hommes du clan.
Pour célébrer par nos rires et nos chants
La force vive et pure de notre sang,
de notre sang, de notre sang.

Nous chantons pour nos frères qui sont morts, dans les combats.

Jeunes guerriers, intrépides et forts,
Ignorants la peur et le lâche remord.
Leur regard pur à l'ennemi faisait face,
Le sang versé fortifiait notre race,
Vivante race, glorieuse race.

Nous chantons pour nos sources et nos bois,
Pour nos plaines, nos chemins et nos toits,
Pour notre vigne, notre blé, notre mie,
Pour nos vents, nos neiges, notre soleil,
Vivant soleil, glorieux soleil.

Nous chantons pour enseigner nos lois, à nos enfants.

Pour nos fils qui demain dans les combats,
Le glaive au poing sans reculer d'un pas,
Fidèles à nos chefs et confiant en Dieu,
Saurons garder la terre de nos Aïeux,
Nobles aïeux, Nobles aïeux.

Et quand l'aube éteindra les feux de camp,
Se lèveront tous les hommes du clan,
Pour la conquête, pour y vaincre ou mourir,
De nouveau Dieu, va fleurir notre avenir,
Notre Avenir, Gloire à Yggnir!

Dans la nuit sommeillent les feux de camp,
Paix sur le clan.

#2 2018-07-18 09:01:17

Di Pinardi

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Dans la nuit se rassemblent les hommes de la tribu. Sans arme à la demande des anciens, les nobles de tous les clans composant l’antique tribu Cénomani, se sont rassemblés à l’oppidum de Berceto, capitale du clan Boïen.
Après les rites purificateurs et les sacrifices d’usage Yggnir, le doyen des sages prit la parole :
-«  Fils d’Yggnir, fils de l’éternelle Galno, notre terre nourricière, vous avez juré en venant ici et par le sacrifice du sang, de respecter les lois de notre hôte et celles de nos aïeux. Je vous invite maintenant devant le feu, à renouveler sur vos bracelets, les engagements que vos pères vous ont fait prendre. »
Un premier homme sorti de l’ombre pour mettre ses bras au dessus de feu :
-«  Moi, Pinardi du clan Boïen, jure de respecter la paix des braves, et de tout faire afin que la tribu Cenomani retrouve ses terres et la gloire de nos ancêtres. »
Les engagements se succédèrent autour du feu :
-«  Moi, Perrinix, du clan Lingon, jure de respecter la trêve du Dieu afin de trouver un compromis entre les clans pour que renaisse la grandeur de notre tribu.
« - Moi Certolas du clan Senon, Jure d’œuvrer à l’Union pour libérer Galno, afin que tous les Cenomanis connaissent la liberté. »
D’autres suivirent, et ce cercle d’hommes silencieux autour du feu annonça solennellement la résurrection des anciennes lois. Satisfait les anciens se retirèrent vers l’obscurité, laissant les chefs de guerre Cenomani seuls. Le chef des Boïens releva la tête, ôta sa casque et pris la parole :
-«  Frères, le sang versé a creusé des rivières de rancune et de rivalité affaiblissant la gloire de nos aïeux et jetant aux limbes l’histoire de notre tribu. Nos ancêtres vivaient sur Galno avant même que les premiers hommes de l’empire Ohm viennent à marcher. Cette ile fut toujours la notre, selon notre dieu, nos sources et nos lois, et nos ancêtres luttèrent toujours pour qu’il en soit ainsi.
Nos aïeux ont lutté contre le royaume d’Okord pour garder nos traditions et notre liberté. Nos chants narrent avec fierté comment notre peuple maitre de Galno, prenaient la mer pour fondre victorieusement sur ces peuples gras et apeurés. Que sommes nous devenus aujourd’hui ? Sans la mémoire des anciens, notre peuple aurait disparu, notre langue serait morte et nos bois auraient été rasés. Nous avons courbé l’échine dans la défaite, accepté que l’étranger souille Galno. Les plus obstinés se sont réfugiés dans les montagnes, les plus fiers sont morts. Les plus modestes  ont continué à vivre leurs traditions secrètement tout en payant l’impot de la soumission, quand aux plus lâches,  ils ont pris la langue et les vêtements de l’ennemi. »
Il cracha dans le feu.
-«  cela ne peut durer !  Les clans doivent se réunir pour reformer la tribu, arme au poing à la reconquête de notre île, Pour Yggnir et pour Galno ! »
Quelques murmures d’approbation se firent entendre parmi le cercle. Un chef âgé, s’avança et pris la parole :
-«  tu es jeune et inconscient Pinardi, Les comasques ont été de tous les soulèvements, ton père nous a même rejoint pour libérer nos terres. Regarde combien nous sommes aujourd’hui. Nos traditions ont empeché le changement, leur chevaliers nous ont  écrasé quand nous ne faisions que progresser à pieds. Nous n’avons pas les montagnes des Lingon pour nous cacher. »
Un homme agita son poing et fit un pas en direction du chef des Comasques.
«  Traites tu les Lingon de lâches ?! »
Et l’assembla vola en brouhaha avant que les sages viennent à souffler dans la corne de la discorde. Aussitôt tous se turent. Ce fut Pinardi, chef des Boïens qui reprit la parole.
-«  La tradition n’exclut pas la modernité. Nous apprendrons à maitriser les armes des envahisseurs pour les retourner contre eux. Il n’y a pas de liberté sans identité, et il n’y a pas d’identité sans une langue ! C’est par les armes que nous devons retrouver notre liberté et sauvegarder nos coutûmes. !
Où est Galno maintenant sur les cartes ?! nos terres ont été rattaché à la province du nord de la Tour, le centre de Galno au Kaledor, et le sud au haut Kaledor. Des colons souillent par leur présence nos blés et nos rivières. Que Yggnir nous mènent au combat  et si nous devons mourir, que ce monde se souvienne par ses chants du dernier soulèvement Cenomani ; si nous triomphons, que le monde tremble du retour des fils d’Yggnir ! »
Derrière les chefs de clan, les Boïens en arme se mirent à taper sur leur bouclier, laissant peu de choix aux incertains de s’exprimer.
-«  Nous libèrerons notre ile, Galno des étrangers,  que nous chaut les guerres civiles de ce royaume honni, Galno sera libre !. »
Satisfait et coupant court à toute réplique possible, Pinardi s’enleva du cercle. Il fut rejoint dans sa marche par le doyen des anciens.
-«  tu connais la puissance de ce royaume que tu viens d’insulter. Même son plus petit vicomte pourra facilement écraser notre tribu vu son état. »
-«  je le sais ancien, nous aurons besoin d’alliés. Les Cenomanis sont fait d’honneur et de fidélité, nous suivrons l’homme juste dans ses combats même à des lieux  de Galno, si celui-ci nous aide à retrouver la pleine possession de notre ile. »

#3 2018-07-19 08:53:16

Di Pinardi

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Yggnir, guide nous
Sur la route claire et belle,
Yggnir, guide nous
rend nous fermes et prêts à tout

Fier Housecarl, l'éclat de ton armure,
Comme un soleil, attire tous les yeux;
Ta loyauté, ton âme toute pure,
Nous ont conquis et nous voici joyeux!

Yggnir, guide nous
Sur la route claire et belle,
Yggnir, guide nous
rend nous fermes et prêts à tout

Garde à nos yeux le charme d'un sourire,
quand nous souffrons au plein de notre effort;
et dussions nous subir un long martyre,
tiens nos coeurs droits quand faibliront nos corps

Yggnir, guide nous
Sur la route claire et belle,
Yggnir, guide nous
rend nous fermes et prêts à tout

Ô grand vainqueur, de ton séjour de gloire
assiste nous quand ici nous luttons,
conduis nos pas aux routes de  victoires
Jusqu"à la mort, s'il faut nous te suivrons!

Yggnir, guide nous
Sur la route claire et belle,
Yggnir, guide nous
rend nous fermes et prêts à tout

#4 2018-07-25 09:01:55

Di Pinardi

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Joie du sang et de la vie
Empourprée comme un beau soir
Eclosion infinie
Des rêves et des espoirs
Dans notre coupe tendue
Verse-nous le vin vermeil
Où se clôt, fervente et drue
La puissance du soleil

Joie Immense, joie profonde
Ombre vivante du Dieu
Abats-toi sur notre monde
Comme l'aigle vient des cieux
Enserre dans ton étreinte
Notre coeur et notre fierté
Que s'évapore la crainte,
Que naisse la liberté!

Joie énorme, joie terrible
Du sacrifice total
Toi qui domptes l'impossible
Et maitrises le fatal
Joie sauvage, dure et farouche
Cavalière de la mort
Nous soufflons à pleine bouche
Dans l'ivoire de ton cor

Joie qui monte et déborde
Tu veux nos coeurs: les voilà
Et nos âmes sont les cordes
où ton archet passera
Que ton rythme nous emporte
Aux splendeurs de l'Immortel
Comme un vol de feuilles mortes
Que l'orage entraîne au ciel!

#5 2018-07-26 11:29:18

Di Pinardi

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Chevaliers, saluons les couleurs
Sonne, sonne éclaireur, sonne les honneurs
Sonne les bien, sonnes les de  tout ton coeur
Sonne, sonne éclaireur, sonne les honneurs
Pour nous c'est fête
Quand sur nos têtes
Notre drapeau
Flotte bien Haut
Quand viendra l'ombre
Et la nuit sombre
Tes fils sacrés
Seront couchés

#6 2018-07-27 08:23:59

Di Pinardi

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Franc chasseur, hardi compagnon
Voici venir le jour de gloire
Entends l'appel des clairons
Qui nous présage la victoire
Volez intrépides chasseurs
Yggnir est là qui vous regarde
Quand sonnera l'heure du combat
Notre place est à l'avant garde!

En avant braves bataillons!
Jaloux de notre indépendance
Quand l'ennemi vers nous s'avance
Marchons, Marchons, Marchons
Serrons les rangs!
Mort aux ennemis de la tribu!

Quand votre pied rapide et sûr
Rase le sol, franchit l'abîme
On croit voir à travers l'azur
L'aigle voler de cîme en cîme
Vous chevauchez en noirs tourbillons
Et parfois limiers invisibles
Vous vous couchez  dans les sillons
Pour vous relever plus terribles!
En avant braves bataillons!

Jaloux de notre indépendance
Quand l'ennemi vers nous s'avance
Marchons, Marchons, Marchons
Serrons les rangs!
Mort aux ennemis de la tribu!

#7 2018-07-27 16:50:50

Di Pinardi

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Les Housecarls appuyés sur leurs lances, regardaient depuis la colline, les hommes décharger les barges. Pataugeant dans les flots du Grand fleuve, les volontaires venus de l’aval, avec la bénédiction du Marquis de Tristegarde, s’épuisaient à transporter les coffres sur le rivage.
-«  Ils sont plus de mille, et ce sont tous des initiés du Vrai Dieu. Des hommes forts qui connaissent leur devoir et les traditions d’Yggnir. Ils valent bien plus que l’or des adorateurs. »
Le baron Pinardi, observa les initiés s’élancer le long de la route signeuse menant à  la place forte du clan.
-«  Si nombreux et pourtant si peu… Ces hommes et cet or nous ont permis de rallier 5 autres clans au sein de la tribu, mais c’est encore insuffisant »
-«  Il faut nous donner du temps mon seigneur. Même si les racines de la tribu sont ancrées au cœur de la terre, le chêne millénaire a lui été abattu. Vous accomplissez là le travail de toute une vie… mais aussi celle du sacrifice de votre père. »
Les deux hommes et leur garde montèrent à cheval pour rejoindre le castel.
-«  nous contrôlons déjà le nord de l’Ile. Les gens d’arme du Seigneur Roland n’osent plus sortir collecter leur maudit impôt depuis que leur seigneur est en guerre. »
La mâchoire du chef de guerre se crispa à l’évocation de ce nom
-«  je lui souhaite de ne jamais revenir sur ce  «  domaine » qu’il a usurpé, car c’est de sa vie qu’il paiera son ignominie. Qu’en est il du centre et du Sud de Galno ?. »
-«  l’accès aux cols est contrôlé par le clan Donald, mais les vastes plaines sont encore contestables. Une action agressive mettrait en danger les clans Gordon, Cleod et Fraser. Leur loyauté se déchirera au premier massacre, nous ne pouvons nous le permettre.
-«  qu’en est il de notre appel au sanctuaire des initiés ? »
-«  Sire, la foi des okordiens même chez les initiés s’est vautrée dans la luxure et la mollesse. Nous n’avons malheureusement plus rien à attendre des continentaux. »
Arrivant au sommet de la colline ils contemplèrent aux portes de la ville, la garnison à l’entrainement.
Dénotant des costumes traditionnels cénomans, virevoltaient arbalètes, armures à plaque et autres armes venues du continent. Satisfait de ce qu’il voyait, le Baron Pinardi s’engagea sur le sentier.
-«  Nous allons gagner cette guerre et libérer notre peuple. Qu’il nous en coûte d’adopter les méthodes de l’ennemi, peu importe l’arme, c’est par le sang versé qu’Yggnir reconnaitra ses fils. »
-«  je crains que les armes ne suffisent pas non plus mon Seigneur, Votre père avait été emmené en otage sur le continent, et il vous a maintes fois prévenu. Les okordiens, une fois unie sont pire qu’une nuée de sauterelles.
-«  c’est pourquoi nous les diviserons. Nous trouverons un protecteur qui aura besoin de notre âme et de notre fidélité. En échange de notre liberté, nous le suivrons hors de notre île pour ses guerres. Les précédents massacres nous l’ont démontré explicitement :  Si nous voulons la paix pour nos foyers, le feu doit être bouté chez l’autre.  Faites préparer la barge, je dois me rendre sur le continent.»

#8 2018-07-28 09:46:53

Di Pinardi

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Heureux ceux qui sont morts
Pour la terre charnelle
Mais pourvu que ce fût
Dans une guerre juste

Heureux ceux qui sont morts
Pour quatre coins de terre
Heureux ceux qui sont morts
D'une mort solenelle

Heureux ceux qui sont morts
Dans les grandes batailles,
Couchés dessus le sol
A la face de Dieu

Heureux ceux qui sont morts
Dans un dernier haut lieu
Parmi tout l'appareil
Des grandes funérailles

Heureux ceux qui sont morts
Car ils sont retournés
Dans la première argile
Et la première terre

Heureux ceux qui sont morts
Dans une juste guerre
Heureux les épis murs
Et les blés moissonnés.

#9 2018-07-30 09:04:07

Di Pinardi

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Je veux au bout d'une campagne
Te voir déjà joli garçon
Des héros que l'on accompagne
On saisit l'air, on prend le ton
Des ennemis ainsi qu'des belles
On est vainqueur en les imitant
Et r'li et r'lan
On prend d'assaut les citadelles
Relantanplan, tambour battant

Beaux jeunes gens que l'honneur mène
Prenez parti pour les Cénomans
Not' colonel, grand capitaine
Est le patron des bons vivants
Dame il fallait le voir en plaine
Où c'que le danger est le plus grand
Et r'li et r'lan
Lui seul en vaut une douzaine
Relantanplan, tambour battant

Viens vite rejoindre la garde
Du régiment quand tu seras
Avec respect j'veux qu'on te regarde
Le prince est l'chef et j'sons les beas
Par le courage on se rassemble
J'ons même coeur et sentiment
Et r'li et r'lan
Droit à l'honneur j'allons ensemble
Relantanplan, tambour battant.
Vaillant et fier sans arrogance
Et respecter ses ennemis
Brutal pour qui fait résistance
Honnête à ceux qui sont soumis
Servir la tribu, servir les dames,
Voilà l'esprit du régiment
Et r'li et r'lan
Nos guerriers sont bonnes lames
Relantanplan, tambour battant

#10 2018-07-31 08:15:00

Di Pinardi

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Je t'aime, ô ma patrie
Pour tes monts neigeux et fiers
Pour la chanson jolie
Pour tes fleuves toujours claires
Pour tes grèves qui soulèvent
Des flots si bleus
Où l'on voit briller les cieux
Calmes et radieux

Je t'aime pour tes plaines
Où murissent les moissons
Pour tes forêts de chênes
Pour tes bois et tes vallons
Pour tes vignes qui s'alignent
Sur tes côteaux
Pour les chants de tes ruisseaux
Où boisent tes oiseaux

Je t'aime pour la grâce
Dont se parent tes enfants
Pour la fierté qui passe
Au regard de leur vingt ans
Pour leur âme qui s'enflamme
Prompte au secours
Et se donne sans retour
D'un simple et pur amour

Je t'aime, ô douce Cénomance
Pour la gloire de ton nomn
Pour les bienfaits immenses
De ton coeur joyeux et bon
De patrie, plus chérie
Il n'en est pas
Pour la paix, pour tes combats
Prends nos coeurs et nos bras.

#11 2018-08-01 08:30:08

Di Pinardi

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Vois tu mon ami, dans le ciel du matin,
Monter ces oiseaux vers le nord?
Ils bravent le froid, la faim et la mort,
Car demain leur appartient.

Vois tu mon ami, là bas dans le lointain,
Chasser cette bande de loups?
Confiants en leur chef, ils le suivent partout
Car demain leur appartient.

Vois tu mon ami, le soleil qui s'éteint,
La nuit envahit la forêt,
Le soleil peut se reposer, tu sais,
Car demain lui appartient.

Vois tu mon ami, la Foi qui nous étreint
La force et la joie de nos feux,
Notre jeunesse marche d'un pas joyeux
Car demain lui appartient

Vois tu mon ami, quel sera ton destin,
Avec nous tu prendras la route
Ecarte la mort, la peur et le doute
Car demain nous appartient

#12 2018-08-28 12:52:18

Di Pinardi

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

O Yggnir patron des grandes chasses
Toi qu'exaltait la fanfare au galop
En poursuivant le gibier à la trace
Tu le forçais sous l'élan des chevaux
Nous les derniers descendants de ta race
Arrache nous aux plaisirs avilis
Emplis nos coeurs de jeunesse et d'audace
Dans la forêt fais nous chasseurs hardis

Sauve d'abord des hautes terres à la plaine
Notre forêt si chère aux vieux hors la loi
Et qu'à son chant notre jeunesse apprenne
Les fiers secrets gardés par les grands bois
Fais nos yeux prompts et fais nos lèvres claires
Pour bien lancer quand viendra le danger
Le cri de chasse ou le dur cri de guerre
Sus à la bête et courons la traquer

Viens chevaucher par les nuits de tempête
Dans l'ouragan de merkor enchanté
Emporte nous dans ta sauvage quête
Prince des cénomans qui revient nous hanter.
Tes compagnons de curée sont nos pères
Ô grand veneur des siècles furieux
Ton coursier blanc est sacré sur nos terres
Ton équipage est la chasse des dieux

Quand les fileuses de la destinée
Appelleront notre nom à son tour
Nous épargnant les tristes mélopées
Tu sonneras pour nous le point du jour
Au grand galop pour célébrer ta gloire
Nous bondirons en criant Hallali
Et nous courrons au fracas des fanfares
En ton honneur à la chasse Gallery!

#13 2018-08-29 08:51:25

Di Pinardi

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Fier drapeau tu nous gardes
Cavaliers de la garde
Fonçons en tempête, en avant,
             en avant,
Hop nos coursiers
Sous les éperons d'acier,
Fougueux, terribles volent comme le vent
              Comme le vent.


Dans la campagne blanche
Ainsi qu'une avalanche
Chargent nos escadrons serrés,
              oui serrés,
La lune luit
L'âpre bise nous poursuit
On voit briller nos sabres
            Bien acérés.

Compagnons intrépides,
L'espoir est notre guide.
Avec lui nous serons vainqueurs
            Oui vainqueurs
Ce chant vibrant
Qui résonne dans nos rangs
C'est le chant de la garde
Qu'on chante en choeur.

#14 2018-08-30 08:17:03

Di Pinardi

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Les bleus sont là, les cors qui grondent,
Dites les gars, avez vous peur?
Nous n'avons qu'une peur au monde
c'est d'offenser notre seigneur

Les bleus, chez nous, dansant la ronde,
Boiront le sang de votre coeur
Nous n'avons qu'un amour au monde
C'est l'amour de notre seigneur

Vos corps seront jetés à l'onde,
Vos noms voués au déshonneur
Nous n'avons qu'un honneur au monde,
C'est l'honneur de notre Seigneur.

Alors debout, les cors qui grondent,
Partez les gars soyez vainqueurs
Nous n'avons qu'un espoir au monde
C'est la victoire du Seigneur

Galno attend qui la délivre
Et cherche à qui donner sa foi
Nous n'avons qu'un espoir pour vivre
C'est le retour de notre roi

Allons les gars, pour notre terre,
Tels nos aïeux pour notre foi.
Reprenons le vieux cri de guerre
Vive Yggnir, Galno et le roi.

#15 2018-08-30 08:52:36

Di Pinardi

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Les bateliers naviguèrent avec dextérité contre le courant pour faire échouer les embarcations le long de la grève.  Les éclaireurs attendaient déjà sur le rivage  et permirent le débarquement des hommes et du matériel. Le chef de guerre contempla la  file qui se dessinait, s’enfonçant dans les terres. Cela faisait des générations, que de mémoire d’homme, autant de moyens avaient été dépensés pour réunir les clans sur le continent.

Les guerriers saints et les housecarls marchaient en tête, précédés de la cavalerie légère déployée en éventail. Suivait l’archerie et la fine fleur de la noblesse cénomane, ceux ayant fait le choix d’adopter la chevalerie comme mode de combat. Mais ce qui pu impressionner les dieux mêmes, ne pouvait qu’être ce flot de charriots bâchés transportant des instruments de siège.

Fergus, le capitaine de la garde de la cité scott, contempla cette masse en la remontant. Il se plaça à la hauteur du Seigneur de guerre :

-    « Les bardes chanteront pendant mille ans cette expédition qui réunit l’ensemble de la tribu. Vous avez réussi à réunir une première force conséquente et de la doter d’une logistique solide. Mais nous sommes dos au fleuve, loin de nos terres, l’échec sera notre mort à tous si nous sommes poursuivis ou tombons dans une embuscade. »
Le Baron Di Pinardi  garda son regard fixé au lointain, et fini par répondre :

-    «  Nous avons besoin de verser le sang, d’unir notre peuple autour d’un ennemi commun, de renouer avec la victoire et notre vraie nature. Nos Aïeux faisaient trembler tous les rivages du Grand Fleuve et jamais un étranger aussi fou soit il n’aurait osé poser pied sur notre île sacrée. Cette expédition doit aguerrir l’esprit de corps, le sentiment d’appartenance à la tribu, et donner le goût du sang à nos fils. Elle n’est que la première pierre d’une longue lutte  pour Yggnir et notre peuple. »

La petite troupe arriva à l’aurore devant les fortifications de la  cité et se déploya. Sans s’annoncer ou décliner de particulières conditions, la troupe fit sonner les cors de guerre et les tambours sacrés. La première partie du combat fut brève et impitoyable. Selon les rites ancestraux des traditions militaires d’Okord, le capitaine de la garde fit sortir la garnison. La piétaille fut écrasée par la supériorité numérique des archers cénomans, et leur maigre cavalerie refoulée elle aussi par le nombre. Les Housecarls frustrés de leur inaction, entamèrent le péan de vive voix et se projetèrent dans la mêlée à la rencontre de leurs coreligionnaires. Sur leurs boucliers étaient peints les emblèmes de leur clan mais aussi des runes sacrées en l’honneur d’Yggnir.

Massacrer un ennemi, est un art ancestral, mener un siège fut quelque chose de plus étranger à ce peuple farouche. Des ingénieurs continentaux, assistèrent les nouveaux artilleurs à la monte des pièces et débutèrent de manière maladroite les premiers pas de la poliorcétique tribale. Une brèche fut ouverte, et les Housecarls se ruèrent dans la ville avec de furieux cris.
A la tombée de la nuit, le Seigneur de guerre pouvait regarder les flammes s’emparer de la modeste cité à mesure que ses forces s’en extrayaient en une lente colonne vers la sécurité du rivage et de leur chère ile. Le combat n’avait eu que peu de gloire, et le butin restait maigre aux vues des efforts déployés, mais la tribu en avait tiré une richesse incommensurable : le goût du sang et de la liberté.

#16 2018-10-15 11:37:16

Di Pinardi

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Les célébrations annuelles pour Yggnir avaient rassemblé la majorité des hommes libres de la Tribu.  L’union des clans avaient permis d’imposer la paix et la liberté aux cénomans, période de prospérité et de forte natalité.
Pourtant période de réjouissance et de festivité, l’évènement se déroulait dans une solennité macabre. Pour la première fois depuis des siècles, les sages étaient en armes devant l’assemblée. A leurs cotés, se tenait le seigneur de guerre de la tribu. Le plus ancien fit un pas en avant et parla :

-    « Depuis des siècles notre tribu fière et libre a vécu sur Galno, combattant les envahisseurs et pourfendant les flots  en quête de gloire. Mais il y a un millénaire de cela, notre peuple sous l’auspice du crane ricanant et venant de l’âge des hommes d’or a soumis par la conquête cette île. Sous la poigne de chefs sanctifiés au panthéon d’Yggnir, les premiers cénomans ont imposé dans leur sang l’octroi de notre terre. »

Le silence de l’assemblée lui répondit.

-    «  Aujourd’hui, l’union des clans autour de notre seigneur de guerre a permis d’apporter une ère de paix, de prospérité, et de protection. L’envahisseur a été chassé de notre ile ou confiné derrière ses murs. Mais Galno, notre mère à tous, ne peut malheureusement accueillir aujourd’hui les ambitions d’un si grand peuple de nouveau uni. Nos fils sont avides d’exploit, notre Dieu, Yggnir l’invaincu s’impatiente de  nos combats ! Notre peuple se meurt de mollesse et de vieillesse ! Il doit répondre à son destin ! Que les hommes libres brandissent leurs armes, que les barges soient mises à flots, que brûlent les idoles des Dieux faibles,  Que le symbole du crâne ricanant sur vos armures, distille la peur à nos ennemis ! Il est temps pour notre peuple de conquérir sa destinée, d’offrir à nos générations futures une nouvelle terre de grandeur et de gloire ! »

Les Carnyx Mugirent bientôt recouvert par une unique clameur. L’avènement du Crane ricanant débutait. A la queue, les hommes, un par un, se présentèrent devant les druides en armes, se dévêtirent et scarifièrent une partie de leur corps. Le sang ruisselant récupéré par les anciens s’accumulait dans un réceptacle de bronze. Le rituel de fraternité effectué, les hommes allaient se saisir de leurs nouvelles armures, d’un sombre noire, ayant toute la particularité d’arborer l’emblème du crane ricanant effaçant les particularismes claniques.

Le Baron Pinardi rejoignit dans sa nouvelle armure la masse  qui forma naturellement le Ring des anciennes coutumes :

-    «  Mes frères, par le port de cette armure nous jurons pour Notre Dieu, Nos ancêtres et notre tribu de mourir l’arme à la main, et d’apporter gloire et prospérité à notre peuple ! Nous brûlerons leurs idoles, mettrons à sac leurs villes, et par nos lames nous ferons ployer le genou de ceux qui osèrent un jour soumettre la grande tribu Cénoman ! Le destin nous attend,  et Yggnir nous regarde,  Entrons dignement dans l’histoire et avec sourire à son festin !  La compagnie noire marchera au combat aux cotés d’un seigneur okordien qui nous a promis son puissant soutien dans l’obtention de notre nouvelle terre ! Une terre riche et grasse, une terre sans limite pour nos ambitions !

Nous avons juré sur tous nos vœux les plus sacrés, que nous participerons à l’avènement du Crâne ricanant, même si cela implique de servir dans les combats un étranger à notre tribu. Nous laissons aux jeunes et aux anciens, le soin de veiller notre terre, nos femmes, nos morts et nos bois. Ce soir buvons  car demain nous appartient !

#17 2018-12-29 20:02:06

Magnus

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Les guerriers s’étaient accumulés le long de la grève pour voir approcher les embarcations venues du grand fleuve. Une certaine tension régnait dans le silence seulement interrompu par le cliquetis des armes. Le Baron Magnus se tenait  au centre entouré de la garde d’Housecarls du clan Scott.

Une première barque vint s’échouer sur le rivage et seulement deux hommes en sortirent. Ils portaient leurs armes et ne se distinguaient que par la couleur de leur tartan. Le premier fier vint se planter seul devant la suite du baron et bougonna d’un ton bourru :

-«   Je suis Abhnain, fils de d’Aileas du clan Campbell. Les anciens se sont réunis et ont tranché. Le clan Campbell a décidé de rejoindre la tribu reformée et de partir avec la compagnie noire en quête d’une nouvelle terre.  Je jure au nom d’Yggnir et des ancêtres de notre clan de concourir par tous les moyens à la réalisation de la volonté du Dieu Guerrier et de rendre gloire à la tribu pour les millénaires à venir. Nos frères et nos fils sont à la disposition de la tribu et du conseil des anciens. »

Le silence se fit après le discours.  Le baron garda le silence et fixa le second homme bien plus âgé que le chef du clan campbell :

-«  Par tous les puceaux de Podeszwa, Magnus, tu comptes vraiment nous laisser sur le fleuve à nous geler les bourses ? Nous n’avons rien pillé ni baisé depuis le départ de notre terre gelée, tout ça pour venir soutenir ta carcasse décharnée. »

Le Baron essaya de garder sa stature impassible, mais un léger sourire vint ébranler son visage.

-«  Clyde, espèce de fils de Truie, si on m’avait dit un jour que les MacNeil, cesseraient un jour de baiser leurs moutons et quitteraient leurs cavernes puantes, j’aurais appelé cela la fin du monde. »
Le Chef des Campbell devant l’ignorance flagrante de sa déclaration, se frustra et cracha par terre. Le Baron le toisa puis revint au Seigneur Clyde.

-«  faites débarquer vos clans, des terres nous ont été attribuées par un grand noble okordien. Nous l’exploitons comme bon nous semble en prévision de l’Avènement des cranes. »

Les deux hommes firent des signes, et des souffleurs de Carnyx entrèrent en action afin d’avertir le reste de la flottille. Les hommes se dispersèrent, remontant la dune vers le camp fortifié. Clyde vint  se ranger aux cotés de Magnus :

-    «  Comment vont les autres clans restés à Gaia ? »

-    «  L’hiver a été sévère, et notre île est insuffisante pour tous nous nourrir malgré votre départ. Nos fils sont obligés de pousser les rapines de plus en plus loin dans les terres, mais les seigneurs locaux sont sans pitié.  Notre terre sacrée nous a fait germé, elle a rempli sa mission. C’est à nous maintenant de partir prendre racine hors du pot. »

Arrivés au sommet, le nouveau venu observa l’amat de tentes et de construction en dur qui formait le siège de la compagnie noire. Malgré son âge avancé il pouvait reconnaitre les étendards des différents clans,  mais aussi leurs quartiers.
-«  je n’aurai jamais cru voir un jour un Douglas porter une charge avec un Scott, Magnus. C’est impensable. »

- «  il y a bien eu quelques dizaines de morts, avant que la règle d’unité ne s’applique. Mais tout reste précaire. Pour éviter les risques, nous avons dispersés les clans sur les terres allouées. Ainsi chaque chef garde son autonomie et est convoqué ici pour prendre les décisions. Je compte sur toi pour que ton clan ne  cherche pas noise aux Ramsey. Ils ne sont pas au courant de votre venue. »

Le MacNeil lança un regard torve au baron et sourit de ses chicots :

-«  Le passé est le passé, nous avons juré. Mais ne nous demande pas de renoncer à la tradition. Que l’un de ces sales rats touchent à une de nos femmes et nous lui ferons manger ses tripes. »

- « c’est plus que ce que je pouvais espérer. Ton clan peut s’installer en extrème Orhykan. Il y a là-bas de vastes pâturages pour ton bétail et pour y fixer les tiens. Quant à toi, ta présence est ici au Sietch parmi les chefs de clan.  Viens festoyer ce soir avec nous, nous rendrons gloire à Yggnir et nous boirons à la grandeur de notre sang ! »

#18 2018-12-30 17:58:43

Magnus

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Les hommes s’étaient rassemblé autour des feux. Malgré l’union, chaque clan à l’exception des chefs, gardaient soin de rester entre eux. L’ambiance était morose et la tension palpable. Les hommes libres avaient soutenu le renouveau de la tribu pour un avenir meilleur. Ils avaient rallié la compagnie noire en quête de gloire et de fortune. Mais voilà maintenant plusieurs lunes que sous le commandement du chef de guerre Magnus, ils végétaient dans leurs camps, sur une terre qui n’était pas la leur.
Les opposants au commandement se tenaient à droite du feu. Abhnain le chef des Campbell et nouvel arrivant, en faisait partis. Il jeta un regard noir à Magnus, réhaussa son pourpoint et se décida à parler :

-«  est ce donc là, l’heureuse fortune de la  compagnie noire ? »

D’un air ironique il souleva son verre  et lui fit faire le tour de l’assistance.

-«  Voilà donc la soif de combat, de sang et de gloire que vous offrez à Yggnir. De la boue, de la pluie, et des combats de paysans.  Il est beau l’avènement du Crâne ricanant, des osselets de pourceaux, et des côtelettes d’agneau. »

Clyde le chef des MacNeil l’interrompit :

-«  Il suffit Abhnain, tu insultes le chef de guerre choisi par notre seigneur lui-même l’élu du conseil des anciens. Ton insolence a des limites, nous revenons de loin. »

Dans l’ombre des flammes des murmures se levèrent vite suivit de hués et de bousculement. Déjà des insultes entre les clans commençaient à fuser. Magnus se leva. Machinalement ses Housecarls vinrent se mettre à ses cotés.

-«  vous êtes tous pitoyables, vous ne méritez même pas de servir la compagnie noire. Vous vous chicanez des os comme des chiens alors que vous servez le sacré et jouez aujourd’hui non seulement votre place au banquet des héros, mais l’avenir de vos fils.  Vous avez abandonné votre terre, la tombe de vos pères, et votre foyer pour un nouveau destin. Pourtant vous reproduisez ici ce qui nous a toujours fait perdre. Notre division a fait la force des étrangers, de ces seigneurs cupides. L’arrogance de nos clans a permis aux okordiens de faire de nous des esclaves méprisés, des moutons pour Podeszwa. . »

Tous les hommes s’étaient levés et instinctivement par clan  formèrent des rangs soudés. Des siècles de querelles venaient juste de faire exploser la situation. Le bruissement des lames, et l’entrechoc des têtes de haches sur les boucliers vint ajouter à la cacophonie. Des hommes profitant de l’ombre se virent pris d’audace :

-    «  Fiche lui ta hache dans ce crâne, Abhnain ! Venge Edwin pieds-bottés ! Crève lui la pense ! Jamais un Donald ne marchera derrière un scott ! »

-    «  Erskines, fils de couards, les Cléods vous attendent sur le champs d’honneur ! Nous allons vous faire bouffer vos affreuses trognes ! »

Magnus sorti sa lame et la ficha dans la terre, devant le feu. Il fixa Abhnain et ouvrit les bras pour prendre l’assemblée à témoin :

-    «  Tu crois être capable de sortir de la fange dans laquelle nous moisissons depuis des siècles ? Tu penses que résister à une charge de chevaliers  ou prendre d’assaut leurs forteresses par de simples cris de guerre fonctionnera cette fois ci ? Je suis là de ces enfantillages. Le Seigneur de guerre est un homme visionnaire,  et les scotts comme tous les autres clans ont payé le lourd tribut du sang face à l’envahisseur et à ses propres frères. Alors fils d’Ailéas, si tu contestes mon autorité, ne te cache pas derrière les tiens, je te laisse le loisir à tout moment, de me faire chercher au Ring. Avant l’arrivée des tiens déjà de nombreux guerriers sont allés régler leur dette d’honneur sur ce rocher au milieu du fleuve. Yggnir a toujours tranché.  Je te montrerai ce que l’expérience de dizaines de défaites m’apporté en sagesse et en lot de souffrance. »

Les hommes se regardèrent méfiants et hésitants. Abhnain du coin de l’œil essaya de compter les clans qui se rallieraient au sien, s’il venait par surprise à planter sa hache dans les reins du Vieux baron. Il renonça, cracha sur le sol et tourna le dos au baron.

-«  Je te donne une demi lune Magnus, et après je n’aurai plus la pitié pour ton vieil âge. Pour l’avenir de la tribu, je n’hésiterai pas à faire rouler ta tête et tes hésitations. »

Les hommes du clan Douglas et Fraser emboitèrent le pas aux  Campbell et s’éloignèrent dans la nuit. Magnus se laissa choir sur le sol et expira longuement en regardant le feu. Clyde le chef des MacNeil se rassit à ses cotés :

-    «  Si tu ne fais rien, ils seront plus nombreux la prochaine fois, et la fois d’après ils seront plus nombreux que nous. Nous ne survivrons jamais à une quatrième confrontation. Je sais que tu ne veux pas l’entendre, mais les MacNeil suivront les Scott par respect pour notre pacte de sang. Au diable la tribu, nous resterons à vos cotés contre ces chiens galeux.  Mais il faut que tu sois franc avec moi, qu’est ce qui se passe ? Pourquoi depuis l’arrivée de la compagnie noire, aucune expédition n’a été monté, aucune ville incendiée ?»

-    «  Les choses ne sont pas aussi simple en dehors de Galno, ces terres ne répondent pas aux lois du Sang et au code d’honneur des clans. Nous avons à faire à des forces bien supérieures, des adorateurs, des lâches et des ambitieux. Le Seigneur de guerre Pinardi l’a bien compris et c’est pourquoi il a accepté de lier le destin de la tribu à un noble d’Okord. En échange de la participation en tant qu’auxiliaires, des hommes libres, ce marquis obtiendrait une terre pour notre peuple et permettre la survie de notre peuple. Nous avons été installés sur ses terres et nous en jouissons de la façon dont nous le voulons, mais ce ne sont pas nos terres. Nous ne sommes que de passage. »

- «  Qu’attend t il alors pour tenir son serment ? »

- «  Les choses ne sont pas si simples et je suis las. Passe me voir demain  je te ferai faire le tour de nos camps et de nos opportunités.  Bonne nuit mon ami. »

Magnus se leva péniblement et parti rejoindre ses quartiers. Clyde le regarda partir, et le sermonna :

-    «  Prends bien garde à couvrir tes flancs, un surin dans un vallon boisé serait bien la méthode de ces laches. »

#19 2018-12-30 23:38:12

Magnus

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Le lendemain, Magnus entama la tournée des camps avec les principaux chefs de clan. Le maintien de l’unité tribale était une lutte incessante. Arrivés aux abords du campement Douglas, certains hommes serrèrent machinalement leurs mains sur leurs armes. Les menaces d’hier n’avaient pas été oubliées dans l’alcool. Indifférent, le baron décrivit les installations fluviales que les hommes tachaient de maintenir :

-    «   Les Douglas se sont positionnés sur le bras de l’affluent afin de verrouiller l’intérieur des terres. En face d’eux, sur la rive opposée se sont installés les Ferguson. Toutes nos embarcations et le matériel de siège sont répartis entre les camps fluviaux à l’abri de la crue du Grand Fleuve. C’est ici que nous nous rassemblerons lorsque  le moment sera venu… »

Une quinte de toux forcé provint du chef des Erskines. La sédition des Campbell commençait à  se propager comme rat en cale. Engaillardi par ce soutien tacite, Abhnain pris la parole d’un ton méprisant :

-«  et qu’on dit les augures de ton pot de chambre ce matin, Magnus ? Est-ce le bon jour pour tes articulations ? »

Magnus se décida à ne pas relever l’injure. S’il avait retenu une chose des pires humiliations dans la défaite, c’est que les fanfarons y passaient toujours. Ils commencèrent à descendre la colline lorsque trois cavaliers vinrent à leur rencontre. Le plus jeune mis pied à terre et homme fier, se borna à saluer la troupe d’un bref signe de tête. Clyde MacNeil examina le tartan. « Vert, noir et rayures jaunes, un jeune guerrier des Cléod » songea-t-il.

-«  Chef de guerre, nous revenons des reconnaissances à l’aval du grand fleuve. Cela nous a pris de longs mois mais nous  avons  reconnu toute la côte jusqu’à la grande mer. »

Les chefs de clan formèrent un cercle autour des éclaireurs et attendirent en silence.

-    «   Plus au sud le fleuve s’élargi, et une longue chaine de montagne longe tout le littoral. Le milieu est inhospitalier et difficile praticable à l’embarquement. Mais cette chaine s’ouvre plus en aval sur des petites vallées à l’Est et sur une immense plaine à l’Ouest, la plaine du royaume d’Okord. Il y a moins de plaines fertiles pour faire pousser le grain que là où nous sommes actuellement, mais les plaines sont grasses pour le bétail. »

-    «  Parle moi des autochtones. »

Le jeune Cléod arbora un sourire fier et excité :

-    «  la côte est vierge de peuplement,  à l’Est quelques villes sont nichées entre le fleuve et la montagne. A l’Ouest la plaine est vide, ses habitants ayant préférés se réfugier dans les collines pour éviter les dangers. Ils ne  représentent rien. »

-    «  Où est l’antique forteresse ? »

-    «  sur la rive Est, coincée entre nous et la Montagne. Sa Conception a été faite pour se protéger des invasions de l’Est pas du fleuve. »

Le regard des hommes se porta vers ce fleuve immense, rêvant aux terres décrites puis se fixèrent sur Magnus.

-    «  Vas-tu laisser cette occasion t’échapper ? » lacha Abhnain

-    «  faites  vrombir les Carnyx, et rallier les étendards, nous partirons dans une semaine. »

Les barques descendaient lentement le fleuve, poussées par le courant paresseux. Voilà plusieurs jours que les hommes entassés à bord naviguaient et la monotonie du voyage pesait. Pourtant en leur être, les hommes renouaient avec leur héritage et le chant des anciens louant la gloire et les exploits. Aujourd’hui, pour leurs ancêtres, leur clan et leur fierté, les cénomans renouaient avec l’Histoire.

Après une rapide reconnaissance, les barges débarquèrent en nombre sur la grève et commencèrent à déployer le matériel de siège. La forteresse antique site de pouvoir avait perdu bien de sa splendeur avec les affres du temps. Clyde émit un grognement :

-«  C’est ça la destinée de la tribu ? Je m’attendais à quelque chose de plus imposant. Peut être avec un dragon et des flammes vomies par la terre. »

Cette remarque fit rire Magnus :

-«  tu as passé trop de temps à te chamailler avec les Campbell, ta cécité t’aveugle. Ravager leur taudis n’est pas le même défi que prendre d’assaut cette forteresse. Si les murs sont légers, les tours ont l’air bien bâti. Nous allons devoir bien manœuvrer les engins. »

L’art des sièges n’a jamais été le fort d’un peuple ilote, mais il est toujours fascinant de voir à quel point l’homme peut apprendre de ses humiliations. Au contact de renégats et de nombreuses batailles, le Clan Scott arriva à maitriser la poliorcétique au point de rivaliser maladroitement avec l’ingénierie okordienne. Les premiers rochers furent lancés en fin d’après-midi et le combat fut acharné. Très peu d’hommes libres avaient connu une guerre de siège et ce spectacle les envouta. En début de soirée, une brèche fut ouverte, et le clan Ramsay, dont ce fut l’honneur, fut le premier à s’élancer dans l’enceinte. Les hommes furent surpris de l’absence de troupes et encerclèrent la simple garnison. Si petite fut la bataille, l’ampleur en était lui incalculable pour l’avenir de la tribu. Magnus posa le pied sur une pierre éboulée et regarda son œuvre. Enfin, la tribu, unie, défiait à nouveau les étrangers. Cette forteresse si petite était elle, sera demain le point inexpugnable de la gloire cénomane. C’est de cette ancienne capitale provinciale, que partiraient les colons cénomans. Il pouvait mourir heureux, l’Avènement du Crane ricanant était lancé et rien ne pourrait l’arrêter.

Laissant les hommes à l’ivresse de leur joie, il se rapprocha de sa garde :

-    «  Faites établir des patrouilles de reconnaissance, je ne crois pas que nos hôtes resteront sans réagir à ce coup d’éclat. Une petite fraction d’Okordien vient d’apprendre dans la surprise notre existence. Je veux que l’on relève ces murs du mieux que possible, et nous avons besoin de vivres. »

-    «  Chef de guerre, les éclaireurs ont rapporté une bourgade au sud de la forteresse, un domaine qui appartient à l’ancien propriétaire. Nous trouverons certainement des vivres là bas. »

-    «  Envoyer la cavalerie. »

Il écrivit brièvement un message à l’adresse du seigneur de guerre.  « Notre action a été totale et indépendante. Notre succès le plus totale. Seigneur, les clans ne contesteront plus votre autorité tant que la victoire restera votre, mais ce succès risquera de nous mettre en délicatesse avec le Marquis. Il sera judicieux de s’entretenir avec lui. »

Il redressa la tête et chercha la rive opposée des yeux. Il n’avait plus qu’une seule mission, tenir cette ruine à tout prix. Et l’ennemi viendrait certainement du fleuve.

#20 2019-01-01 20:07:15

Magnus

Re : [Tribu Cenomani] Dans la nuit s'allume les feux de camp

Chant du glaive de bataille
Cher au dur guerrier!
Il fera plus d'une entaille,
Il fera crier
Tann! Tann! Dir! oh! Dir!

Bois le sang et mords la chair:
Tu vas resplendir,
Glaive au rouge éclair!

Chant du glaive des ancêtres,
Qui répand l'effroi!
Nous n'aurons jamais de maîtres:
Seul, le glaive est roi.
Tann! Tann! Dir! Oh! Dir!
L'aigle arrive il a du flair.
Tu vas resplendir,
Glaive au rouge éclair!

Chant du glaive qui protège,
Ceux que nous aimons,
Nos forêts, nos champs, la neige
De nos libres monts!
Tann! Tann! Dir! Oh! Dir!
Prends ton brusque vol dans l'air
Tu vas resplendir,
Glaive au rouge éclair!

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