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Un immense sourire de satisfaction aux lèvres, elle lisait et relisait ces quelques mots : Vous êtes maintenant reconnu parmi les Princesses du royaume !. Entre ses fines mains délicates elle caressait les bijoux associés à son nouveau titre et qui lui furent envoyés avec la missive. L’espoir naissait à nouveau en son cœur avide de reconnaissance de ses pairs.
Que de chemin parcouru depuis la trahison d’Adelard ! Il osa s’opposer à sa prise de pouvoir en Arald, il entraina avec lui la majorité des Seigneurs d’Arald. La Princesse tenta bien de lui échapper et de renverser la tendance, mais les chevaliers du Prince stoppèrent sa fuite et elle dû accepter de lui prêter allégeance sous peine de finir dans un cachot. Ce renoncement fut un supplice.
Mais, ironie du sort, la Légion d’Obsidienne irritée par quelques provocations d’Adelard, força les murailles de Mont Arald et captura le nouveau Prince d’Arald. La guerre qui s’ensuivit fut menée par Lady Summer qui profita de cette occasion inespérée pour réunir les bannerets d’Arald sur Talath Dirnen, la Plaine Gardée. Bien sûr il y eut la fuite opportuniste des Karaniens d’Anastasia qui, forts de la province qu’Arald leur avait offerte ne sentaient plus aucune raison de se battre pour ceux qui leur avaient tendu la main. Bien sûr il y eut la défaite de l’ost et la capture des Seigneurs d’Arald.
Mais c’est dans cette terrible épreuve pour la faction que la maline Lady Summer fit le choix qui allait définitivement l’asseoir à la tête d’Arald. Elle paya pour sa propre rançon et pour la libération des Seigneurs d’Arald. Excepté bien entendu pour celle d’Adelard… on dit que ce dernier mourut dans les geôles de la Légion…
Ainsi au cœur de ces tribulations, Lady Summer parvenaient enfin à obtenir la direction d’Arald, sans plus aucune contestation. Même l’intendant Debroc qui menait maintenant la maison Adelard semblait se satisfaire de la situation. Et ce titre de Princesse tombait à point nommé pour permettre à la nouvelle Dame d’Arald de renforcer son autorité et lancer sa faction sur un nouvel élan.
Un bruit sourd sur la porte de son bureau tira la Princesse de ses rêveries. Un serviteur entra dès qu’il entendit l’autorisation de la Dame. Il annonça que les premiers invités au Tournoi arrivaient.
" Parfait ! , fit Lady Summer se levant. Le temps de m’apprêter et je vais aller les accueillir !"
Cette fois personne ne sera là pour gâcher les festivités du tournoi se dit Lady Summer tandis qu’elle enfilait sa tenue…
Dernière modification par Eugenie Morgan (2018-04-19 13:47:34)
Merlin et son escorte arriva le premier, la veille il avait couché à Pic de l'ours à quelques encablures d'Aéglos.
Comme à chaque fois qu'il franchissait ces portes son cœur se serrait, trop de mauvais souvenirs flottaient sur cette cité. Depuis la mort de Morgan son unique quête était la protection de son fils Maël.
Son unique but lors de ce tournoi était de trouver des alliés qui l'heure voulu le soutiendraient pour donner les clés d'Arald à son fils.
Les claquements des sabots résonnaient sur les pavés de la cité, arrivé devant le palais Merlin ordonna de mettre pied à terre.
Dernière modification par Merlin (2018-04-19 14:17:29)
Thibaut accompagné de son escorte arriva pour participer au tournoi organisé par Lady Summer, sa suzeraine en tant que dévoué vassal, il pressa le pas pour se rendre A Aéglos et immédiatement il demanda audience à sa suzeraine pour s'excuser de son retard et pour avoir retardé les festivités et la remercier de sa patience attendent son arrivée, avant de lancer le tournoi.
Aeglos! Nom mythique où renommées se firent et se défirent!
En cette glorieuse matinée printanière où le soleil brillait de mille feux comme au plus chaud de l'été, nous nous réunîmes, seigneurs d'Arald, pour jouter comme le voulait le respect de l'ordre de notre suzeraine, la noble, puissante, sage, avisée et gracieuse Lady Summer.
Les lices furent établies, les tribunes dressées, les hérauts à la longue trompette et les juges au regard sévère sous leurs sourcils broussailleux prirent place aux lieux qui leur furent assignés.
Les seigneurs, Baron Karpolf, Vicomte Thibaut, Vicomte Thieri le Vaillant, Comte Rode, Comte Debroc et Comte Merlin, montés sur leurs puissants destriers s'approchèrent de la tribune de Lady Summer qui remit à chacun d'eux un morceau du voile au tissu étrange. Ce voile avait été tissé de la main des fées, marraines de Lady Summer, en leur forêt de Brocéliande, et leurs couleurs chatoyantes reflétaient les tons de l'arc-en-ciel telles les gouttelettes d'eau des fontaines et des sources qui coulent de la Roche aux Fées.
La livrée de chaque seigneur rivalisait en tissus précieux, fourrures de prix, métaux finement ciselés et joyaux brillant de mille feux qui ornaient à la fois cavaliers et montures. Les armures et les heaumes, les cottes de mailles, les poulaines et les gantelets, chaque pièce de métal avait été lustrée pour y faire briller le soleil et entourer d'un halo de lumière surnaturelle ceux qui allaient se mesurer à l'aune du courage, de la force et de la combativité.
Les armes de chaque combattant n'étaient point en reste: de la dague fine et tranchante comme le rasoir, à la masse d'armes lourde et puissante forgée par les nains des mines de la Moria, se succédaient de manière classique les glaives courts venus en droite ligne des légions romaines d'Hadrien qui s'illustrèrent jusques en Calédonie, les épées démesurées et gigantesques que l'on maniait à deux mains, les haches au long manche préférées des rudes guerriers nordiques, mais aussi les fléaux longs et les bâtons à axe central venus des lointaines contrées de l'autre côté de l'Orient aux champs humides cultivés en terrasses.
Les trompettes sonnèrent, les étendards des juges s'inclinèrent vers la terre, le combat commença.
Les coups portés le furent sans complaisance, le choc des armes fit jaillir moult étincelles comme on n'en a plus vu depuis des siècles, la volte des destriers souleva sable et poussière.
Après joutes et passes d'armes vint la lutte où les corps aux muscles saillants s'affrontèrent, tombèrent et retombèrent au sol dans un bruit sourd, sous l'oeil attentif des juges prompts à déceler toute entorse aux règles. Mais nos combattants, pleins de l'esprit chevaleresque, ne commirent pas la moindre infraction et, après le verdict des juges, vainqueurs et vaincus se serrèrent la main et vinrent, ensemble, recevoir les trophées des mains de la très généreuse Lady Summer et de ses charmantes et délicieuses dames de compagnie.
La journée se termina autour d'un grand banquet où les mets les plus fins et les plus exotiques, réunis sur des tréteaux habillés de coton blanc immaculé, bariolaient d'innombrables couleurs les tables qui croulaient sous leur poids.
Les boissons, cervoise rafraîchissante, hydromel doux mais traître quand vint l'heure de quitter son siège, vins capiteux aux reflets mordorés, ne cessaient de couler à flots dans les hanaps d'or richement décorés d'émail et de pierreries, et dans les gosiers sans cesse assoiffés par les chants guerriers que scandait cette noble assemblée.
Vers le tard, chacun fit ses adieux et se congratula avec force compliments sur l'adresse et les prouesses de tous qui vaillamment combattirent. Puis, après avoir pris congé de leur hôtesse en lui présentant leurs respectueux hommages, tous ces nobles seigneurs s'en furent en leurs demeures respectives.
Ce fut une belle journée, riche en hauts faits d'armes et imprégnées de l'esprit chevaleresque, une journée comme il y en eut peu et qu'il fallut avoir vécu au moins une fois dans une vie car il n'y en aura peu de si grandioses!
Seuls les dieux commandent au destin des hommes. Ils n'ont de cesse que de nous le démontrer.
Et l'immortalité, aussi désirable soit-elle, s'accompagne immanquablement d'un certain ennui. Faire et défaire les destins des hommes semble être un divertissement qui plaise aux dieux au moins autant que les exploits des héros des champs de bataille.
Le comte Rode d'Ebbenberg-Aazhalt était accoudé au rebord d'un rempart et fixait l'horizon. Eolfric, son capitaine des éclaireurs, le rejoignit et s'appuya sur la pierre à son tour.
« Foutre dieu, ils ne me laisseront pas tranquille, lâcha Rode.
— Qui ça, répondit Eolfric ?
— Les dieux. Rituath, Daeth, Goben, Toden, Tiwaz et compagnie, que leur nom soit en okordien, ancien osterlichois ou je ne sais quelle autre langue. Pourquoi favorisent-ils cette parvenue de Lady Summer ?
— J'en sais foutre rien sire.
— Tu m'étonnes, ricana Rode. Même les druides et les vates ne savent pas tout expliquer. Ne perdons pas notre temps à essayer de comprendre ces dieux capricieux. Si c'est ce qu'il faut faire pour les amuser et qu'ils me foutent un peu la paix, alors c'est ce que nous ferons.
— Faire quoi au juste sire ?
— Le tournoi. On y va.
— On est sûr que c'est pas un piège ? Vu comment le précédent s'est terminé...
— La Légion d'Obsidienne a rebattu les cartes, Summer n'a plus de concurrence. Et elle ne se serait pas donné la peine de nous faire libérer si c'était pour nous éliminer. Elle est sournoise, pas stupide.
— Évitez peut-être les discours cette fois sire.
— Je vais te faire pendre et je ferais le discours le plus long que les hommes aient jamais entendu, répliqua Rode avec un sourire à peine dissimulé. »
Rode d'Ebbenberg-Aazhalt rejoignit ainsi Aeglos escorté d'une petite troupe de chevaliers pour participer au deuxième tournoi de Lady Summer.
C'est la maison Karpolf, encore une fois, qui se distingua et remporta le tournoi avec son champion dont le renom ne cessait de grandir en Arald. Après avoir prononcé le nom du vainqueur et félicité les grandes maisons présentes, Lady Summer poursuivit sur un ton solennel :
" Seigneurs d'Arald, annonça-t'elle ! A l'occasion de ce tournoi j'ai de grandes nouvelles à vous communiquer. Arald s'agrandit. D'anciens membres de notre faction, fidèles du Père d'Eugénie ont pris la décision de nous rejoindre car leur faction s'éteint malheureusement. Le Duc Sametue, le Comte PiraTriZ et le Baron Edmund Zalfos. Ils sont accompagnés des Seigneurs de la Tour qui veulent trouver un abri correspondant à leurs valeurs et ils le trouveront en Arald ! Le Duc Arcadio, le Vicomte Errthu, le Vicomte Elric de Chrysaor, le Comte Cochonou, le Baron Léon, le Vicomte Houbi et le Chancelier Pons le Sévère. Ils sont venus nous rejoindre pour la fête organisée à l'issue du Tournoi, accueillez-les, faites connaissance, et fêtons ensemble le développement d'Arald !"
Après ces quelques mots largement applaudis et accompagnés de vivas pour les nouveaux venus, la Dame laissa place aux festivités. Au gré des discussions, elle se rapprocha petit à petit de la table où Merlin profitait des succulents mets proposés. Il ne la remarqua pas, juste derrière lui. Elle posa une main sur son épaule et se pencha vers lui pour lui glisser quelques mots à l'oreille :
" Merlin, Eugénie serait fière de voir cela. Arald grandit et après les drames que nous avons vécus nous redevenons une grande faction d'Okord. Pourrai-je vous voir avant que vous ne rentriez à votre chambre ?"
Dernière modification par Eugenie Morgan (2018-05-10 23:52:46)
Merlin n'avait pas remarqué l'approche furtive de Lady Summer accaparé par les conversations et les mets délicieux.
Au contact de la main sur son épaule un léger frisson parcouru son corps, il connaissait bien ce signe synonyme d'un danger.
Puis un léger souffle à son oreille et les paroles prononcés ne lui laissèrent aucun doute sur l'identité de la personne appuyé sur son épaule.
Il écouta attentivement et d'un signe de la tête acquiesça je vais vous suivre madame . Avec amusement il constata que son vis à vis avait les yeux plongé dans le décolleté généreux de Lady Summer.
Dernière modification par Merlin (2018-05-11 11:49:33)
Lady Summer emmena Merlin avec elle, déterminée. Elle savait que son temps était compté, encore un peu et bientôt l’héritier aurait l’âge de reprendre ses droits sur sa maison. Mais elle n’avait pas dit son dernier mot.
Après une petite marche le long du corridor principal, ils gravirent un étage de l’escalier central. Dans un pesant silence que seuls leurs pas rompaient, ils arrivèrent bientôt à une magnifique portée ornée de délicates dorures. Lady Summer l’ouvrit, vérifia d’un coup d’œil que personne ne trainait dans les environs et fit entrer Merlin. La porte se ferma derrière eux, tandis que Merlin réalisait qu’il se trouvait dans la suite de la Princesse.
« Merlin, je ne suis pas si forte que j’en ai l’air, fit-elle en se retournant vers lui et le fixant du regard. Ma meilleure amie est morte dans ces circonstances atroces, je me suis sentie obligée de prendre sa suite pour sa mémoire, mais c’est tellement dur !»
Elle s’approcha un peu plus, Merlin pouvait deviner des larmes pointer dans les yeux brillants de la dame.
« Eugénie me manque tellement, reprit-elle en posant sa tête sur l’épaule de Merlin puis le serrant dans ses bras. Et toi, tu étais son amour, comme tu as dû souffrir !»
Surpris, Merlin ne dit rien mais il ne la repoussa pas non plus. Les souvenirs évoqués par Lady Summer venaient lui transpercer le cœur. La princesse desserra son étreinte, elle fit quelques pas en arrière avant de reprendre :
« Nous pouvons… non ! Nous devons nous entraider Merlin ! Je sais que tu caches Maël votre enfant mais il n’est plus en sécurité, des personnes pleines de mauvaises intentions le recherchent, j’en ai eu l’écho. Ici il sera parfaitement protégé, Aeglos est une forteresse sûre. Et c’est aussi ici qu’est sa place, dans quelques années il devra prendre le relai…»
Prisonnier de ses pensées, Merlin ne répondait toujours pas. Il entendait mais ne réalisait pas vraiment, il lui semblait même que la personne en face de lui s’évaporait… Il voyait Eugénie lui sourire. Ses mains tremblaient un peu.
Lady Summer, sûre d'elle, continuait à parler, tout en enlevant doucement son chapeau :
« Merlin, tu dois me faire confiance, je suis là et je voudrais qu’on se soutienne l’un, l’autre dans cette terrible épreuve. J’ai beaucoup à donner…»
Elle lui tourna le dos, ôtant délicatement sa robe d’apparat et laissa deviner ses belles épaules nues. Puis elle se retourna le fixant droit dans les yeux et légèrement vêtue :
« Je suis prête à tout te donner Merlin…»
Dernière modification par Eugenie Morgan (2018-11-12 22:37:13)
Dans les premiers temps Merlin avait été un peu décontenancé, de Lady Summer il s’attendait à beaucoup de choses mais pas qu’elle s’offre à lui.
Un léger picotement dans la nuque lui faisait pressentir un danger.
Les attraits de la dame étaient évident et elle le lui les offraient…
« Lady Summer vous me demandez de faire venir Maël à Aeglos pour le mettre en sécurité, pour cela vous jouez habillement sur le souvenir douloureux d’Eugenié dans mon cœur et de votre plastique je dois avouer attirante.
Sachez que mon fils est caché dans un endroit secret et beaucoup ont perdu la vie à essayer de découvrir cette cachette.
Et qu’il me faudra de votre part des garanties sérieuses pour que j’accepte. »
Dernière modification par Merlin (2018-11-13 12:17:20)
Lady Summer s'avança plus près, encore plus près... sa poitrine effleurait légèrement le torse de Merlin.
« N'en parlons plus pour le moment Merlin, tu sauras en toi-même quand tu pourras me faire confiance. »
Merlin s'apprêtait à répondre quelque chose quand un doigt de la charmante Princesse se posa sur sa bouche en signe de silence. Puis elle s'approcha encore davantage, présentant sa bouche pour l'embrasser.
Merlin savait qu'il fallait réfléchir vite, il prit la bouche que lui offrait Lady Summer et plaqua son corps contre elle.
Son désir était évident, il la déshabilla et pris ses seins à pleine main.
Le corps de Lady Summer était parfait.
"apprenons à nous connaitre Lady"
Dernière modification par Merlin (2018-11-13 23:35:38)
Ce Mardor de la 13ème phase de l’été de l’An 18 de notre ère 18, était un grand jour. Voilà déjà 16 années qu’elle lui avait offert la vie. Il pensait souvent à elle, essayant de se rappeler les quelques souvenirs qu’il lui restait en mémoire. Parfois, au prix d’un effort important il parvenait à revoir son doux visage.
Les moments les plus heureux de sa vie, quand elle était encore là, qu’il pouvait gambader dans les dédales de son château à Aeglos pour lui échapper puis éclater de rire avec elle quand elle le retrouvait et qu’il lui sautait dans les bras.
Voici ses plus beaux souvenirs, rien à voir avec sa vie d’aujourd’hui, caché dans un coin de forêt connu de personne, d’où il ne pouvait pas sortir, son Père a été formel. Souvent seul avec sa nourrice, dans cette petite cabane, il attendait chaque jour, avec l’espoir de voir arriver Merlin. Mais ses visites étaient bien rares, trop dangereux, lui a-t-il expliqué la dernière fois, il aurait pu être suivi… il venait de moins en moins…
Et pourtant comme il pouvait aimer ces temps passés avec son Père. Ils parlaient du passé, du temps où Merlin le portait jusqu’à son lit où Eugénie l’attendait pour lui lire une histoire. Il lui donnait aussi les dernières nouvelles du monde. Le Duché d’Arald qui reprenait vie sous l’impulsion d’une certaine Lady Summer. Quand Merlin lui apprit qu’il était devenu son amant, il ne put retenir un éclat de rire…
« Père, j’aimerais tellement la rencontrer. C’était l’amie de Maman, c’est bien ça ?»
Ce jour-là Merlin ne sut que répondre à part ressortir son éternel couplet sur la sécurité de la cachette, sur la nécessité de ne mettre au courant personne d’autre. Une autre fois son Père lui apprit la sécession entre Estybril et Okord, désapprouvant clairement les choix de cette Lady Summer.
Son dernier passage commençait à dater et le temps devenait tellement long sans lui. Souvent un ami maître d’armes venait lui enseigner l’art de l’escrime et il pouvait aussi se promener avec le cheval que son Père lui offrit pour ses 10 ans. Mais tout ceci ne remplaçait en rien la présence de son Père.
Alors aujourd’hui plus que tous les autres jours, Maël attendait, assis, le dos tourné au sentier qui s’enfonçait dans la forêt. Ses mains jouaient avec des petites branches. Régulièrement il jetait un regard derrière lui, plein d’espoir.
Dernière modification par Eugenie Morgan (2018-11-14 00:54:39)
Merlin a la tête d'une escouade de cavaliers franchit le périmètre gardé de la zone ou était caché Maël.
Il reconnu la silhouette de son fils dans le sentier il l'appela "Maël". Les retrouvaille entre le père et le fils était comme d'habitude chaleureuse.
Merlin - "tu es maintenant un homme mon fils, 16 ans il est venu le moment de te ramener à la civilisation".
Dernière modification par Merlin (2018-11-14 16:17:20)
La civilisation, revivre, cette nouvelle emplissait le coeur de Maël d'un nouvel espoir.
« Très bien Papa, nous partons quand, demanda le jeune homme tout excité ? J'ai tellement hâte de revoir notre beau chateau d'Aeglos ! Je verrai ta dame Summer ?»
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Bien loin de là, la dame Summer cherchait toujours l'héritier, mais certainement pas pour faire sa connaissance... sa relation avec Merlin n'avait pas servi à grand chose, ce dernier semblait se méfier toujours autant. Tous les espions qu'elle avait pu envoyer ne revinrent jamais.
Comme-ci cela ne suffisait pas, les événements en Estybril rendaient fragiles les alliances de la province Impérial, aucun soutien de l'Empereur d'Abrasil et des Okordiens toujours plus oppressants, menés par leur Empereur auto-proclamé qui maniait d'une main experte la diplomatie et qui de l'autre frappait du bâton.
Et que dire de sa propre autorité ? Défendant les siens d'Arald, sa forteresse imprenable d'Aeglos fut détruite par l'armée d'Okord menée en personne par Rhaegar, ce qui lui valut un séjour en prison dont elle se serait bien passé. L'essentiel était préservé, la paix était revenue, un PNA avec les Seigneurs du Hall et avec la Croix d'Azur permettait de reposer les troupes et de gagner un peu de sérenité, mais pour combien de temps ?
Dernière modification par Eugenie Morgan (2018-11-15 14:06:14)
Merlin - Prépare tes affaires à partir de cet instant tu es mon écuyer et ton nom est Dunois je t'ai amené des habits mets les.
Nous allons nous mettre en route vers fort Tiranoc après on verra ce que nous feronS. Mais avant il nous faut nous restaurer et faire reposer hommes et chevaux.
Dernière modification par Merlin (2018-11-15 19:47:06)
Le repas fut très animé, Maël harcelait son Père de questions, l'idée du départ l'excitait au plus au point. Merlin se préparait à répondre à l'une d'elle quand il s'arrêta net, fixant de ses yeux la fênetre de la cabane. Cinq loups de grande taille tournaient en rond devant la maison, grognant en direction du chemin qui s'enfonçait dans la forêt.
D'un coup Merlin se leva, faisant basculer sa chaise en arrière dans un fracas qui surpris Maël et sa nourrice. Il fit signe à l'enfant de prendre son paquetage immédiatement et dégaina son épée. Lorsqu'il ouvrit la porte et sortit, il vit au loin une escouade de chevaliers aux couleurs de la maison Morgan qui arrivaient au grand galop. Seuls les sbires de Lady Summer pouvaient porter ce blason, souillant ainsi la mémoire des Morgan. Les hommes de l'escorte de Merlin se placèrent immédiatement en barrage, épaulés par les cinqs énormes loups.
A l'évidence la visite n'était pas amicale, les chevaliers foncèrent dans le tas, lances brandies en avant et empalant plusieurs chevaliers de Merlin. Les loups se jetèrent sur l'ennemi et mirent à terre quelques chevaliers avant de les déchiqueter. Merlin se tenait devant la porte, attendant son fils. D'un habile coup d'épée il pourfendit un soldat de Summer mais il se rendit vite compte qu'avec le surnombre de leurs adversaires, il ne tiendrait pas longtemps.
Maël sortit enfin, découvrant le carnage avec des corps étendus un peu partout. Le combat s'intensifiait... derrière lui sa nourrice l'accompagnait. Soudain un sifflement strident retentit, suivit du bruit sourd d'un corps qui s'effondrait. Merlin se retourna immédiatement, une grande angoisse l'avait saisit. Mais l'enfant se tenait toujours debout, les yeux penchés vers le cadavre de sa nourrice, transpercée d'une flèche dans la gorge. D'abord sa maman et maintenant celle qui l'avait remplacé tant bien que mal. Ses yeux se remplissaient de larmes quand une main ferme saisit la sienne et l'entraina vers les chevaux hurlant à haute voix quelques mots dans une langue que Maël ne comprenait pas.
Les trois loups encore vivant bondirent aussitôt pour se placer entre les deux fuyards et les chevaliers de Summer, montrant les crocs tandis que d'autres flèches sifflaient. Merlin poussa son fils pour l'aider à monter puis enfourcha sa propre monture. Rapides comme l'éclair, ils se lancèrent au grand galop vers la forêt qui sembla les avaler. Le temps que les chevaliers ennemis se débarrassent des trois loups, ils avaient disparus...
Dernière modification par Eugenie Morgan (2018-11-18 23:39:55)
Merlin et Maël s’échappèrent de justesse s’enfonçant dans la forêt en galopant à bride abattue. Quand il constata qu'il n'était pas poursuivi il décida de s'arrêter pour attendre d'éventuel survivant.
Personne ne vint ni loup ni garde, ils s'étaient sacrifiés pour les sauver.
Mais maintenant Merlin avait la preuve de la perfidie de Lady Summer...
Merlin - Repose toi dans une heure nous prendrons le chemin de Fort Tiranoc, nul vivant ne viendra rappelle toi de leur sacrifice.
Une fois le soleil levé ils prirent le chemin de Fort Tiranoc, Merlin avait prit sa décision il allait soulever Arald contre la traîtresse et porter son fils au pouvoir.
Dernière modification par Merlin (2018-11-21 06:41:16)
Le silence qui suit la tempête rendait l'atmosphère sinistre tandis que les soldats regroupaient les cadavres. Un bruit de roulement sur le chemin annonçait l'arrivée du carrosse dorée de la Princesse d'Arald. Il stoppa devant la cabane. Le rideau de la fenêtre glissa, laissant apparaître le visage de Lady Summer qui contemplait sans émotions le carnage réalisé par ses sbires.
Après quelques minutes, elle descendit de son véhicule et se dirigea vers les corps, observée par ses soldats qui se tenaient prêts à entendre ses consignes. Elle semblait chercher quelque chose ou quelqu'un. Elle arriva devant la nourrice de Maël mais pas de traces de l'enfant. Du pied elle bougea quelques cadavres pour vérifier que celui d'un enfant ne se serait pas trouvé caché dessous. Ensuite elle interrogea le chef de la compagnie, pour s'assurer que tout avait été scrupuleusement fouillé. Ce dernier finit par lui avouer que Merlin et l'enfant leur avait échappé. Il assura aussi que les pisteurs étaient partis sur leurs traces et qu'ils les retrouveraient bientôt.
Un léger rictus de déception se devinait sur le visage de la Dame qui tourna les talons et revint vers le carrosse tandis que l'ombre d'une autre personne en descendait lentement.
Sa robe sombre, rehaussée de fils d'or, lui donnait une démarche sinueuse ; celle d'un serpent roulant sur les cadavres. Au fond de ses yeux la flamme de la cupidité ronflait doucement, alimentée par les nombreuses occasions offertes par la dangereuse politique qui sévissait en Estybril.
Liétald de Karan s'approcha doucement de Summer.
-Laissez Ma Dame, le sursis ne sera que de courte durée. Ils sont seuls et sans alliés, les avoirs et possessions de la Maison Merlin ont été saisis, le Nord sauvage ne les aidera pas. Qui plus est, nous avons ici un atout de choix.
La monture de Krein Vadir s'approcha doucement de l'assemblée. Il était étrange de voir une telle force de la nature juchée sur un cheval. La scène aurait été grotesque si le grotesque n'avait pu tuer d'un seul geste du bras, maniant son outil préféré. Liétald ne jeta pas un regard au chef des dragonneaux.
-Tu sais ce qu'il te reste à faire.
Vadir pressa les flancs de son destrier et disparut dans la neige. Effectivement, il savait ce qu'il avait à faire. Le message destiné à Maël d'Arald était clair.
Aldegrin de Karan ne mettait jamais tous ses œufs dans le même panier. Les occasions étaient trop nombreuses. Celle offerte par le jeune héritier était en l’occurrence bien plus attrayante que le maigre gain politique représenté par Summer. D'inutile, elle était devenue dangereuse et sans s'en rendre compte, la louve avait appâté un dragon.
-Venez vous mettre au chaud, Ma Dame ! Lança Liétald en resserrant son col. Un mauvais vent s'amène.
Dernière modification par De Karan (2018-11-21 15:46:12)
Seigneur de Ténare ; Marquis de Falcastre
Maître du Palais ; Gardien du Trésor Royal
Chevalier au Léopard ; Chevalier de l'Ordre des Fondateurs royaux
Hors ligne
A peine arrivé à Fort Tiranoc qu'un homme apporta à Maël un message.
Vadir - Je suis porteur d'un message à remettre en main propre à Maël fils d'Eugénie Morgan.
Maël - Je suis la personne que vous cherchez .
Maël brisa le sceau et entama la lecture.
Maêl - "Papa qu'en penses tu?"
Merlin prit connaissance du message
Seigneur d'Arald,
Je me souviens d'un jeune garçon qui aimait à interrompre mon travail pour que je lui raconte les exploits passés du féroce Enigral ou que je lui narre les fantastiques épopées des héros d'autrefois.
(https://okord-forum.allobo.com/viewtopi … 821#p27821)
Vous avez sans aucun doute bien changé. Mais malgré l'heure sombre que vous traversez, ne croyez pas que les vieilles alliances sont mortes. Vous avez encore des alliés.
A cette lettre est joint un sauf-conduit pour la province impériale de Falcastre. Gagnez prestement Ténare, asile vous sera fait.
Une tâche considérable vous attend.
Bien à vous,
Aldegrin de Karan
Seigneur de Falcastre
Maître du Palais
Gardien du Trésor Impérial
Grand Défenseur d'Okord
Chevalier au Léopard
Merlin après un long moment de réflexion - Je connais Karan je crois qu'on peut lui faire confiance mais soyons quand même sur nos gardes.
Merlin - "Messager nous vous suivons"
La troupe avec une escorte se mis en marche vers Ténare, Merlin avait donné l'ordre que les fanions soient pliés.
Dernière modification par Merlin (2018-11-27 10:52:30)
Lady Summer tournait et retournait ce parchemin dans ses mains. Une profonde inquiétude se lisait sur son visage. Le moment qu'elle redoutait depuis le début et qu'elle avait tout tenté pour éviter se produisait en ce moment même. le fils d'Eugénie réapparaissait secondé par son Père. Et non contents d'avoir évité l'attaque de ses soldats, ils avaient rejoint le château de Ténare et fomenté la prise de pouvoir de l'héritier.
Cet horrible parchemin placardé dans tous les recoins d'Aeglos, annonçait le retour en Okord, la promotion d'Arald en Royaume de l'Empire et tout ça sous le règne du nouveau Roi d'Arald Maël Morgan. Déjà dans les rues on entendait la satisfaction de la populace, ces paysans qui ne comprenaient décidément rien et qui ne feraient sans doutes aucune difficulté à suivre un enfant certainement inapte à gouverner quoi que ce soit.
De rage Lady Summer s'en prit au mobilier, une lampe vola contre le mur, déversant son huile sur le sol. Elle déchira frénétiquement le parchemin et appela sa garde personnelle. Il était temps de disparaître, la partie était perdue.
Dernière modification par Eugenie Morgan (2018-11-29 15:04:38)
Des la réunion terminée Merlin donna ses ordres " que les Gardes Loup me rejoignent à Aeglos et désarment la Garde de personnelle de Lady Summer".
La troupe, avec Merlin a sa tête, traversa au grand galop le ville sous les ovations du peuple. Les hommes de la garnison reconnaissant Merlin se joignirent aux Gardes Loup. Tous se dirigèrent vers la tour ou des combats firent rage, la Garde de Lady Summer succomba sous le nombre et les survivants déposèrent les armes.
Ce ne fut pas la Garde personnelle de Lady Summer qui rentra dans la pièce mais Merlin et ses hommes couvert de poussière et de sang.
Merlin - Lady Summer je vous met aux arrêts, préparez vos affaires vous allez être embastillée à Fort Tiranoc en attendant votre procès. Mon fils reprends ses droits sur Arald, vous avez perdu...
Dernière modification par Merlin (2018-11-29 16:49:36)
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