Le goût du poison

Guillaume D'antipolis · 2018-10-31 20:13:10

Guillaume d'Antipolis a écrit :

Très cher sire de La Noue,
J'ai ouï ici dans mon domaine, qu'au nom de l'empire d'okord, vous avez décidé de prendre en chasse les infâmes traîtres qui osent informer notre province.
Je suis sûr que tout le royaume vous prend désormais pour un fol, chantant que les sorcières préparent dans l'ombre le grand sabbat
et pourtant, si vous pouviez leur apporter la preuve qu'un de vos margraves fût l'indicateur du polémarque, si vous pouviez prouver qu'un dux s'est apprêter à se porter garant de la bonne sauvegarde d'une province estybrillienne
je suis certain que votre empire prendrait enfin la menace intérieur à sa juste valeur, bien sérieuse et grandissante, vous ne seriez plus le fol mais le visionnaire qui empêcha la déconstruction de l'empire
mais sans preuve cela ne sera à jamais qu'un doux rêve, à moins qu'il y ait un homme, un homme qui n'apprécie guère Abrasil et que cet homme possède les informations, tant désirée, tant chérie, celles que l'on arrache avec des pinces aux traîtres et aux espions
un homme dont les convictions envers l'empire d'okord reste présente, bien qu'un brin fluctuante, un homme dont les convictions ont besoin d'être renforcer par quelques centaines de milliers de pièces d'or...
et bien j'ai fort à parier, qu'en acceptant de quelque peu vous délester, que vous pourriez rencontrer cet ami qui partage vos idées autour d'un thé, qui pourra vous rassurez et glissez quelques informations sur certaines insubordinations qui affligent notre contrée
Votre Ami dévoué
Le Grand Jarl
Guillaume D'antipolis

Dernière modification par GrandJarl (2018-10-31 20:25:30)

Foulques de La Noue · 2018-11-04 15:02:37

Foulques de la Nouë a écrit :

Noble seigneur d’Antipolis,
J'ai découvert avec étonnement votre courrier, dont le contenu n'a pu comme vous l'escomptiez certainement qu'éveiller mon intérêt.
Si en tant que Grand Chancelier de l’Empire d’Okord il est effectivement dans mes attributions de promulguer les lois et décrets, puis de faire respecter la justice au sein de l’Empire, je ne me fais que le porteur de la volonté de l’Empereur et de son Administration Impériale.
Peu me chaud de passer pour déraisonnable au sein de la populace, si l’on estime que l’Administration n’a pas les moyens de ses ambitions. Néanmoins Seir’A Neir ne tolère pas de partialité dans la notion de justice, il convient donc de ne pas passer sous silence un crime sous prétexte de la difficulté de mettre à jour complots et trahisons, y compris au sein de la cour impériale. Nul n’est au dessus des lois, tout seigneur et tout serf se doit de le garder à l’esprit au quotidien, et la justice impériale se doit de couvrir et châtier tout acte répréhensible, de quelque sphère qu’il émane. Dont acte.
Grand risque vous prîtes en faisant passer cette missive jusqu’en mes terres au vu de la situation actuelle, nul doute que vous y aurez affecté un homme de confiance pour l’entièreté du trajet. Sachez que votre sujet, bien qu’estybrilien, bénéficie de tous les conforts habituellement attribués à un messager officiel, avant de reprendre sa route chargé de cette réponse. Je me montrerai néanmoins plus mesuré et général dans la teneur de mes propos, nul n’est besoin de faire courir les mêmes risques à votre homme pour son trajet du retour en traversant certains territoires qui pourraient voir d’un mauvais œil tout accord commercial entre parties de deux états différents.
Or donc, mon bon ami, votre proposition commerciale n’est effectivement pas dénuée d’intérêt, et les arguments que vous mettez en avant pourraient conduire à un partenariat des plus lucratifs pour les deux parties. Néanmoins il m’est à l’heure actuelle difficile de me prononcer plus avant dans l’estimation de la qualité de votre produit sans avoir pu en découvrir un spécimen en premier lieu. Resterait probablement ensuite à affiner les termes d’un hypothétique accord, ce qui j’en conviens ne sera pas des plus pratiques sans organiser une entrevue. Concernant le domaine sur lequel porteraient nos tractations, je ne puis que confesser manquer d’expérience en ce domaine concernant les modalités usuelles, néanmoins une relation de confiance se révèle être particulièrement experte, aussi la mêlerai-je aux discussions, avec votre assentiment bien entendu. Je me dois cependant vous avouer ne pas pouvoir me projeter plus avant sans son appui, mais puis vous garantir de sa discrétion et son sérieux en matière d’accords commerciaux.
Dans l’attente de votre réponse, permettez-moi de confier à votre messager en gage de mon estime une bouteille de notre réputé Quintevin, de la cuvée de l’an 7 de l’ère 18 pour être plus précis. Il m’est certain que vous saurez apprécier le bouquet de ce nectar arrivé à pleine maturité.
Que Seir’A Neir vous protège, et guide le bras armé de votre messager s’il devait rencontrer quelque embûche au cours de son juste périple.
Bien à vous.
Marquis Foulques de la Nouë, seigneur de la Malnouë,
Gouverneur des Terres Kaljoran et des Terres du Renouveau Perpétuel
Grand Chancelier de l’Empire d’Okord

Dernière modification par Foulques de La Noue (2018-11-04 15:03:54)

Guillaume D'antipolis · 2018-11-05 22:38:06

Guillaume d'Antipolis a écrit :

Sire de la Nouë
J'ai bien reçu votre cadeau, mais je n'ai personne de si proche avec qui le partagé, l'amitié est quelque chose de si précieux et rare de notre temps
Alors que diriez vous de venir partager ensemble ce délicieux millésime, entre ami, cela vous permettra de vos yeux vous assurez de la qualité de la matière proposée et bien entendu vous en effectuerez le paiement qu'une fois que vous en auriez compris la valeur
Nous dirigeons une société par action, nommée les moulins de langue-déliées, une commune perdu près de la cité d'Antipolis, je vous y conduirai, en tant qu'investisseur et dépositaire d'action, vous êtes évidemment convié au conseil d’administration qui a lieu très régulièrement
que serais ce un chancelier qui ne veille pas à la bonne tenu de son grain financier? un tel homme pourrais-t-il réellement se prétendre être utile à son empereur? à son empire?
évidemment, si vous aussi êtes d'une grande timidité, votre servant le plus fidèle, celui que vous me proposez de rencontrer, peut venir assurer la bonne conduite de vos affaires en votre nom, je lui présenterais cet ami commun, cet actionnaire de langue-déliées, qui lui parlera des faits qui nous concernent
ainsi nous pourrions continuer d'investir dans nos activités prospères loin des basses calomnies qui entache bien trop souvent les citoyens intègres et honnêtes que nous sommes
toute fois, il y a des faits financiers d'une telle gravités qu'elle ne saurais tomber dans l'oreille d'un servant et que seul votre sagesse et votre intelligence saura résoudre
dans l'attente de recevoir votre aimable servant ou votre personne en ces lieux, mais espérant que cette dernière pressera toute fois le pas, car la mémoire de notre actionnaire risque de commencer à défaillir
Puisse les dieux vous rendre au centuples votre bénédiction
Votre ami le plus sincère
Le Grand Jarl
Guillaume D'antipolis

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