Forum d'Okord

Eugénée Anet

[Cartographie] Sur la route d'Abrasil

Eugénée Anet, l'Historien d'Okord était installé à sa table de travail, un chandelier éclairant un livre poussiéreux posé devant lui. Il semblait plongé dans ses pensées, méditant sans doute sur un passage du texte écrit dans un obscur langage. Le bruit de pas lui fit lever les yeux de son ouvrage. Il observa avec soin l'individu étrange qui venait à sa rencontre...

Que pouvait-il bien lui vouloir ?

K-tåås Trøf

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Re : [Cartographie] Sur la route d'Abrasil

Le petit marchand Okordien Nåki Bøøl s'avança doucement vers le vieil homme assis à une table tout en contemplant la pièce.
Les nombreux étalages de livres et les cartes fixées sur les murs impressionnaient le sujet de l'ambassadeur K-lean, qui tenait toujours fermement dans ses mains ses petits morceaux de papier qu'il assemblerait pour former une carte.

Lorsqu'il vit le vieil homme relevé la tête vers lui, Nåki Bøøl s'arrêta :
" Heuuu.... Bonjour mon brave, je vous prie de bien vouloir m'excuser,  je suis à la recherche d'Eugénée Anet.
Je dois lui transmettre cette carte et le récit de notre voyage vers la capitale d'Abrasil."
Tout en parlant, il tendit les bras pour montrer ses petits bouts de papier abimés par le voyage parcouru.

Dernière modification par K-lean (2018-07-12 09:34:43)

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Lignée des Trofs, et autres successeurs

Eugénée Anet

Re : [Cartographie] Sur la route d'Abrasil

Levant la tête, avec un soupir d'agacement, le vieux cartographe s'écria de sa voix brisée par les années.

Oui ? Qui êtes-vous et pourquoi osez-vous me déranger dans mon travail ?

Le courroux, à peine masqué, ne pouvait cependant cacher l'intérêt du savant curieux, qui brûlait de savoir ce que le petit homme en face de lui venait apporter. Malgré l'âge et la vue usée par trop d'heures sur les manuscrits, Eugéné Anet avait reconnu quelques dessins, fragments de cartes, dans les mains de Nåki Bøøl.

K-tåås Trøf

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Re : [Cartographie] Sur la route d'Abrasil

Ha ! Vous êtes Eugénée Anet ?
Je m'appelle Nåki Bøøl, je commerce pour les comptes de messire K-lean.
Nous venons tout juste de rentrer en Okord, vous l'aviez informé que vous souhaitiez des renseignements sur la route à prendre vers Abrasil.

Le petit marchand s'approcha de la table et y déposa ses quelques morceaux de cartes qu'il commença à disposer pour retracer leur périple.

Voici la carte de notre voyage, je serais ravi de vous le décrire avec précision !

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Eugénée Anet

Re : [Cartographie] Sur la route d'Abrasil

Prenant les morceaux de parchemin, l'Archiviste se dit alors qu'il tenait entre ses mains un trésor fabuleux. Enfin des explications claires pour se rendre en Abrasil !

En tendant le bras, il attrapa un nouveau parchemin. Dans un tiroir, il pris une plume neuve qu'il affûta d'un habile coup de lame. Son encrier ouvert, il se prépara à prendre des notes.

Conte moi ce périple, sois précis sur les détails géographiques ! Il me faut impérativement de quoi décrire précisément votre voyage !

Prêt à noter, Eugénée Anet attendait avec impatience les premières paroles de ce drôle d'individu en face de lui.

K-tåås Trøf

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Re : [Cartographie] Sur la route d'Abrasil

Impatient de décrire son périple, Naki Bool débuta très rapidement :

"Au départ, c'est pas sorcier, on a longé la côté Sud vers l'Ile de Gratz, qui est ici.

Tout en parlant, Naki Bool montrait les lieux cités avec ses doigts sur les petites fiches.
Cette rive ci est bien plus plate que la rive nord, qui est surtout un labyrinthe de petites îles et qui est fréquentée par les copains de Cziaz de Gratz.
On n'a pas eut affaire à lui et c'est tant mieux !
Il y a quelques iles ici et là mais rien de bien dangereux, il n'y a que le courant à affronter.
L'ile de Gratz donc, est ici, au confluent de ces deux fleuves majeurs.
Celui que l'on a remonté, comme ça, et celui qui se jette dedans, ici, depuis le nord.
C'est la frontière entre l’Osterlich et Déomul.
Et là, c'est la frontière entre l’Osterlich et Elervan.
Il nous a fallut quelques jours de navigation après avoir passé Gratz mais on peut y trouver un premier grand port : Urlun-Bitur.
C'est là que ...

- Doucement, doucement mon petit ! "

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Eugénée Anet

Re : [Cartographie] Sur la route d'Abrasil

Avec application, le Géographe termine d'écrire le nom d'Urlun-Bitur. Il lève alors la tête vers son interlocuteur pour lui demander quelques précisions quant à la taille du port, au nombre de bateaux à quai etc.

Après avoir pris en considération sa réponse, il ajoute.

Continue, je te prie, continue ! Il me faut connaître l'intégralité de votre trajet jusqu'en Abrasil, afin que d'autres puissent un jour emprunter ce chemin.
Sois précis, sur les durées, les directions empruntées. N'hésite pas à mentionner quelque élément du paysage qui pourrait guider les audacieux qui se lanceraient sur tes traces.

K-lean

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Re : [Cartographie] Sur la route d'Abrasil

L'intérêt d'Eugénée Anet pour leur périple mettait en joie Naki Bool.
Il répondit aux quelques questions concernant la première étape qui était de rejoindre Urlun-Bitur après avoir soigneusement éviter la dangereuse Ile de Gratz puis poursuivi.

Urlun-Bitur c'est un grand port dans ce secteur, mais en réalité le port fait à peu près un quart de lieue et les édifices qui le borde sont plutôt des cabanes que des murailles.
Il y a bien une forteresse sur les hauteurs mais nous on a surtout vu le port, les marchands et tous les métiers qui gravitent habituellement autour.

Après Urlun-Bitur, le fleuve remonte vers le nord jusqu'à l'ile de Maravorgues.
Il faut a peu près deux fois plus de temps pour rejoindre l'Ile de Maravorgues en partant d'Urlun Bitur, qu'il n'en a fallut pour rejoindre Urlun Bitur depuis la frontière Okordienne.
La rive Sud est aride, sablonneuse et les gens la dise maudite. Nous on n'a rien vu, mais bon.
Les navires passent plutôt sur la rive Lumoédienne, au nord, qui est boisé.
Ha si, sur la rive sud il faut faire attention, il y a beaucoup de banc de sable.
Sur la rive nord, les marchands sont plutôt tranquille tant qu'il y a quelques hommes pour se défendre des pirates du coin.

L'ile de Maravorgues est étroite mais longue de deux lieues. C’était un repaire de contrebandiers et de pirates que ni Déomul, ni Erlevan ne contrôlaient. Toutes les peuplades alentours avaient renoncé à toute souveraineté sur cette langue de terre. Mais avec les événements survenus, le Prophète et son armée, les contrebandiers ont quitté l'ile. A part un petit fortin qui semblait habité par des troupes Luméodiennes, nous n'y avons rencontré personne.

Le petit marchand profita qu'Eugénée Anet termine d'inscrire ses notes pour sortir une petite fiole de son manteau et en but une partie du contenu. Il s'essuya la bouche avec sa manche et referma la fiole qu'il rangea immédiatement.


... Haaa... ça donne soif de vous décrire tout ça !
Où en était-je ? Ha oui, Maravorgues.

Le fleuve se poursuit et se rétrécit près de Gurun Dur, ils appellent ça le Pas du Géant. Il nous a fallut trois jours de navigation pour y arriver depuis Maravorgues.
La rive sud c'est un mur de granit impossible à escalader. La rive Nord de Déomul est rocheuse et abrupte, mais surtout il y a la forteresse Lumoedienne.
Quand le fleuve est en crue, c'est infranchissable à contre courant, il faut soit patienter une semaine de crue, soit s'engouffrer dans un petit bras mort, ici.
Il se termine en cul de sac et au pied de la forteresse mais, en payant, on peut faire traverser le bateau sur un slip de bois, qui nous fait arriver de l'autre côté du pas du Géant dans un petit lac qui borde Ponobar et qui débouche sur le fleuve.

Pour nous, c'est là que les ennuis ont commencé. Si on avait pu suivre le fleuve, on aurait pu être à la frontière d'Abrasil en 4 ou 5 jours.
Au lieu de quoi on a été escorté jusque sur la rive de Ponobar.
Les rives sont très riches, très boisées et grouillantes de vie.
Malheureusement tout le secteur avait été réduit en cendre par la secte du Prophète, il n'y avait plus de bateaux à Katta-Sur, Olgii ici avait apparement été rasée.
Je ne peux donc pas conseiller nos futurs voyageurs sur la meilleure route à prendre dans cette région ci tant qu'elle est instable.
Nous avons pu trouver de quoi traverser le fleuve entre Katta-Sur et Olgii, mais c'est dangereux, l'idéal est d'avoir un navire large pour passer les remous sans encombre.

Ensuite nous avons traversé les terres de Déomul jusqu'à Thérunna.
Nous avons marché à l'Ouest à travers une forêt assez dense jusqu'à un plateau que nous avons dû escalader.
Mais le plateau est désert, il n'y a aucun danger seulement d'attraper chaud car il n'y a que des broussailles.
Il faut anticiper de chasser le gibier dans la forêt avant de traverser le plateau car il y en a pour près de deux jours pour le traverser à pied.
Nous avons coupé le plateau en allant vers le nord et on est redescendu de l'autre côté pour encore près de deux jours de marche vers l'Ouest jusqu'à Thérunna.
Là encore on traverse une épaisse forêt peu visitée par les troupes Lumoédiennes.

A Thérunna, c'est assez stupéfiant ce qu'ils ont fait. La gorge du fleuve fait à peine 50 pas, et entre les deux falaises ils ont fait un pont, enfin un pont : une arche plutôt ! Une arche sur trois niveaux !
Mais vu que c'est la frontière Déomul - Abrasil et que ces gars là s'aiment pas trop, c'est fortifié et gardé de chaque côté.
Je conseillerais plutôt d'aller plus au sud de Thérunna, là où on en embarqué au retour... ici !
Il y a un petit port de pêche et quelques commerces, mais j'ai oublié son nom...
C'est par là que le marchand Abrasilien qui nous a ramené compte bien rentrer chez lui en tout cas.

Ensuite, c'est assez simple puisque, comme disent les Abrasiliens, toutes les routes mènent à Ohm ! ha ha ... haem ...

Voulez vous que je vous décrive aussi la route en Abrasil ?

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Eugénée Anet

Re : [Cartographie] Sur la route d'Abrasil

Sur la table, la bougie avait fondu de moitié, seule une pâle lueur éclairait les deux hommes. Le bruit de la plume de l'Archiviste, courant sur le parchemin, brisait la monotonie du silence de la bibliothèque.

Avec un craquement de dos, Eugénée Anet se redressa sur sa chaise. Il pris un petit sac de sable fin et saupoudra la feuille qu'il avait noirci d'encre, afin de faire sécher l'excédent. Avec une moue satisfaite, il se pencha à nouveau sur le texte pour relire le récit très précis que lui avait fait l'explorateur.

Abrasil est un bien vaste royaume. D'après mes connaissances, le plus difficile est de s'y rendre, tout en traversant les contrées hostiles que vous venez de décrire. Soyez en remercié ! Votre mission s'achève ici. Je ferai faire copie des cartes, afin que ce savoir ne se perdent pas.

D'un geste, l'Historien d'Okord congédia le bougre, dont l'odeur corporelle n'était pas sans rappeler qu'il avait parcouru de longues lieues...

Un immense merci à K-Lean pour cette participation ! 
Que les prochains joueurs n'hésitent pas à s'inspirer de son voyage pour leurs aventures !