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#76 2018-02-15 15:02:32

Galdor
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Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Ducran se sentait désespérément seul quand il gagna sa chambre. Il pensa à la journée du lendemain. L'objectif était toujours le même. Obtenir des informations. Il se posa sur le lit, une planche en bois comme support, une plume à la main et du papier, il rédigea son discours du lendemain, rapidement, un amoncellement de papier se fit près de la corbeille. Après tout, il n'était pas ici pour faire de longs discours. Il reposa son matériel dans sa besace, se mit sur le lit et chercha le sommeil.

He, he, Ducra, réveille toi On le poussait par l'épaule.
Qu'est-ce qu'il y à ?
C'était Sépion, le voyou recruté en tant qu’espion Il y à plein de lampes torches allumé, je crois qu'il se passe quelque chose ici
Le nain sauta de son lit et se précipita à la fenêtre. Des colonnes d'hommes défilaient sous leurs fenêtres et partout dans la cité. Tous armée d'armures et d'armes de guerre, ils semblaient se diriger vers la porte Nord de la ville. Va prévenir tout le monde, nous devons partir d'ici Ducran se lança à la chambre de Nyrth pendant que Sépion se dirigeait vers celle du marchand. Tous se réunirent dans une chambre pour discuter rapidement.

Mes amis, si nous vous avons réveillé dans la nuit, c'est que la cité est en alerte. Des cohortes d'hommes s'écoule en ce moment même vers le Nord de la cité. Je pense que ça à un lien avec la Horde. Peut-être devrions nous les suivre ?


->Galdor : Fondateur de la Camorrie (disparu)
- >Kratas Tori: Premier et seul prince de Camorrie, jusqu'à la dissolution de la principauté (Exilé quelque part en Okord)
->Lilwenn Tori : Duchesse de Camorrie, première femme à diriger la Camorrie. (Actuel)
        Personnage annexe : -> Intendant Randolph. Dirige la Camorrie en absence de Kratas, jusqu'à l'arrivée de Lilwenn

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#77 2018-02-20 16:40:05

Lucile

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Nyrth, un peu colère de se faire réveiller en pleine nuit, répondit avec fermeté :

"Oui, allons y! Allons voir ce qu'il se passe, sans nous faire voir, bien sur !!"

Nyrth prit sa cape noire pour bien se rouler dedans, attendant tous les autres.

#78 2018-02-23 22:16:36

Eugénée Anet

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Mortimer

Wladimir était aussi impassible. Mais il fouilla dans sa tenue jusqu’à en tirer une bourse de cuir.

« Je n’ai peut-être pas dix éclaireurs sous la main, mais je peux sans doute me détacher de ce... Pargun au moins. Intendant ? Allez me retrouver l’homme et dîtes lui qu’il repartira bientôt en mission. Assurez-vous aussi que cet émissaire trouve une barge pour le ramener chez lui dès demain. »
D’un vif mouvement de main, il fit glisser sur la table un écu d’or frappé du visage de Baldir XXXII. Mortimer n’eut plus qu’à l’encaisser avant qu’elle ne tombe sur le sol.
« Voilà votre pièce d’or, capitaine. Bon retour chez vous. J’aurais de vos nouvelles bien assez tôt, si vous tenez parole. »
Puis, modestement, Wladimir indiqua à son intendant la sortie, et Mortimer se vit raccompagné jusqu’à l’extérieur de la pièce par le petit österlichois. Il aurait peut-être eu plus à dire, mais son affaire était d’évidence conclue, et pour le moment du moins, son audience achevée.

Dehors, le strolatz qui avait conservé son épée la lui rendit, et l’intendant le guida plus avant dans les couloirs du bâtiment.

« L’archiduc est un homme très occupé, et je crains qu’il n’ait guère plus de temps à vous accorder pour le moment. Mais je peux vous proposer un logement ici-même jusqu’à votre retour en Okord. Ceci dit, nous tâcherons d’être discrets, car votre royaume est mal vu par certains. Vous annoncer publiquement dans l’hôtel ducal tout à l’heure n’était peut-être pas une très bonne idée... espérons qu’aucun espion du roi Baldir n’ait vent de votre venue ici. »

—————   ———   —————   ———   —————   ———   —————   ———

L’expédition

Ce fut en pleine nuit qu’ils quittèrent donc leur auberge, abandonnant Ernst — le strolatz, dans sa chambre, dormait encore à poings fermés quand ils s’esquivèrent. Mais son rôle étant terminé, ils purent s’esquiver sans regrets, et filer rapidement dans les rues de la cité. Suivre l’immense troupe österlichoise n’avait rien de difficile, au point qu'ils trouvèrent rapidement leur chemin jusqu’aux portes Nord. Là, les soldats s'étaient arrêtés et formaient des colonnes de marche, s'équipant de torches allumées. Deux heures avant l’aube, ils se mirent à marcher droit vers l’Est.

« Ils ont réuni une bonne troupe, l’air de rien. Je me demande pourquoi.

- La plupart des hommes sont ceux du seigneur local, mais... vous voyez ces bannières ? Ce sont les strolatz du roi Baldir. Quoi qu’il se passe ici, c’est du sérieux. »


L’espion de Ducran s'adressait à lui directement, désignant d'un doigt ganté les österlichois en marche.
« Nous pourrions suivre cette troupe à distance respectable. Et voir ce qu’elle fait, et où elle va. Mais c’est très risqué. Il devrait aussi être possible de demander en ville... »

#79 2018-02-25 15:22:08

Des Armoises

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Mortimer, le poing serré sur son Baldir d'or, prêta à l'intendant toute l'attention qu'il méritait.
Cet homme courtois, précis et efficace lui inspirait un respect instinctif, et le chevalier d'Arcalion admirait les hommes dévoués à bien servir.
Le poids des ans tenait le petit homme courbé. Celui de sa charge tendait à l'apâlir.
Chaque pas lui coûtait.
Il tenait pourtant bon, avec des idées claires.
Mortimer s'inclina très profondément et parla d'un voix douce :

- "Monsieur, si les espions du roi pullulent au Grand-Duché plutôt que les escadrons de strolatz, la question de l'allégeance de votre seigneur devrait être posée.
Sans doute les yeux et les oreilles de Baldir traînent-ils partout. Que n'offre-t-il plutôt ses bras ?
Je vais m'efforcer de survivre à cette nuit. A quelques dagues haineuses, peut-être. L'enjeu dépasse, en réalité, le simple renfort des soldats d'Elléborée. Il s'agit de montrer à tous ceux d'Osterlich qu'Okord n'est plus l'ennemi, et que le voisin honni peut devenir un compagnon.
Comme un paysan, luttant contre l'incendie ravageant son grenier, voit arriver au coeur de la nuit le secours de voisins qu'il accablait d'injures, encore, au crépuscule.
Un grand feu dévore à présent votre terre. Si l'Unique le veut, il purifiera nos relations.
Faites savoir, Monsieur, par quelque habile fuite, que je prendrai quartiers dans une chambre de l'hôtel ducal. Je feindrai de m'y installer et nous verrons si la foudre s'y abat durant la nuit.
Royal orage, peut-être.
A moins que les espions du Khan soient plus actifs encore que ceux du Grand Absent.
Avec votre permission, je prendrai repos ce soir dans une cabine de la barge mise à ma disposition."
* D'une voix plus forte : *
- "Eh bien Monsieur, voudriez-vous me montrer ma chambre ?"

Comme l'intendant semblait vouloir collaborer au stratagème et que le chevalier d'Arcalion lui emboitait le pas, Mortimer songea qu'il s'installerait bel et bien sur le fleuve, sitôt la nuit tombée.
Il éviterait pourtant soigneusement les cabines.
Quand bien même cette idée lui semblait insupportable, hautement improbable, il ne pouvait tout à fait écarter la possibilité qu'un homme aussi remarquable et idéalement placé dans les affaires ducales que l'intendant fût...le parfait agent d'un roi.

Pourvu que l'aube vienne, et Pargun avec elle.

#80 2018-03-03 14:47:57

Galdor
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Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Ducran ne mit pas longtemps à lui répondre.

Suivons les, ils devraient nous mener à la horde.
L'espion acquiessa.

L'armée n'était pas difficile à suivre. Les torches brillaient dans la nuit, et les hommes étaient à pied. Les chevaux de la compagnie leur permettaient de suivre à distance les cohortes sans se fatiguer, et les torches leur permettaient une bonne évaluation de la distance, même dans la nuit.

S'étant rechargé en vivres pendant leur séjour, Ducran n'eut pas de honte à prendre un morceau de pain et à le croquer. L'absence de l'ancien Strolatz lui pesait déjà, et il se sentait moins protégé, sans lui à ses côtés.

L'armée qu'ils suivaient était immense. Il aurait été difficile de la perdre de vue, et surtout, de ne plus l'entendre. Malgré la position inconfortable sur le cheval, Ducran essaya de fermer les yeux.
A ses côtés, Sépion, le maître espion dessinait maladroitement une carte du royaume. Bien que peu précise, elle leur permettrait peut-être de connaitre le chemin du retour. Il se retourna, et n’aperçut plus qu'une petite lumière au loin, c’était  Werburg.


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#81 2018-03-11 17:49:19

Eugénée Anet

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Mortimer

Mortimer se réveilla, installé dans un hamac qu’il avait emprunté à un équipage absent sans doute parti s’encanailler dans les tavernes de Rürhkastel. La majorité des barges perdiglassoises établies dans le port fluvial étaient en effet vidées tant des troupes qu’elles avaient transporté que des équipages censées les manœuvrer. Sa nuit avait été plutôt calme, et il se sentait un petit peu plus reposé — mais il faudrait plus que ça pour lui passer la fatigue de tant de jours de chevauchée.

Faute de petit-déjeuner, il alla retrouver au point de rendez-vous conclu la veille le petit intendant österlichois. Celui-ci était accompagné de mornes figures vêtues d’accoutrements différents : fer, maille, braies, cuir, fourrures. Dans l’ensemble, le visage cerné, un strolatz aux cheveux attachés ricana, amusé de revoir Mortimer.
« Vous n’êtes pas une bonne nouvelle, Okordien. Je retrouvais à peine ma régulière qu’on me renvoie sur les routes. Enfin. Même pas une route. Je n’ai pas le pied marin ! »
Pargun jura en österlichois, rieur, et alla lui accorder une accolade en guise de bienvenue. Mortimer n’eut pas le temps de pousser plus avant les retrouvailles, car l’intendant s’éclaircit la gorge avec légèreté. De ses doigts frêles, il désigna trois autres strolatz, le dernier d’entre eux arborant le blason de Wladimir sur son plastron et une arbalète dans son dos.
« Voici deux éclaireurs, ainsi qu’un sergent frontalier. L’archiduc avait autrefois beaucoup d’hommes disponibles dans la région, mais la plupart des compétents sont soit partis à la guerre, soit sont déjà occupés, et je n’ai pu réunir beaucoup plus de monde en seulement une nuit. Je crains donc de ne pas pouvoir vous proposer mieux. Mais j’ai aussi assuré votre transport jusqu’en Okord auprès de l’équipage perdiglassois. Vous devriez être chez vous d’ici quelques jours. »
Là, le reste de l’assemblée dépassa Mortimer pour prendre pied avec aise sur l’une des barges. Les lourdes rames et les épais cordages s’activèrent, et l’on poussa, tira, héla, cria avec des accents gutturaux jusqu’à ce que le pataud navire soit en position pour le départ.

Pargun monta à bord avec une grimace, suivi de Mortimer et des autres strolatz, l'un d’entre eux murmurant une rapide prière avant de poser le pied sur la passerelle d’embarquement. Sur les quais, l’intendant approuva d’un léger signe de tête.
« Bonne chance, capitaine. L’équipage a ordre de vous obéir jusqu’au port d’Agusta ou jusqu'à ce que vous mettiez pied à terre. Il vous faudra les payer de votre poche si vous voulez continuer de descendre le canal plus avant. »
Des fanions furent attachés, des amarres larguées, et aux cris de « Marhol ! », « Podeszwa ! » et « Vive la reine Lysela ! », la barge fut en route le long du canal, chaque moment l’éloignant un peu plus des quais, de l’intendant, de Rürhkastel et de ses robustes défenses bardées de balistes.
Mortimer rentrait chez lui.

—————   ———   —————   ———   —————   ———   —————   ———

L'expédition

Les hommes du roi Baldir marchaient, marchaient, marchaient encore et encore et encore. Leurs pas avalaient les lieues, les unes après les autres, de villages en villages, parfois sur des routes et parfois à travers champs et plaines. À la grande surprise de Ducran et de sa troupe, presque une semaine passa sans que jamais les österlichois ne cessent de se déplacer, prenant simplement le temps de monter chaque nuit un campement sommaire où se dressaient les inquiétants oriflammes noircis des strolatz royaux.

Ce fut à l’aube du septième jour que l’armée changea de comportement. Des cavaliers en partirent, en revinrent, et poursuivirent incessamment leur ballet, leur marche étant si possible devenue plus rapide encore. Au zénith, des flammes s’élevèrent à l’horizon, de plus en plus denses. Les bannières des strolatz royaux disparurent, et Ducran comprit vite qu’ils ne suivaient plus que l’arrière-garde. Le reste de l’armée était déjà plus avant.
À la nuit tombée, ils purent enfin comprendre pourquoi.

Loin devant eux, une cité brûlait. Ils purent discerner la mer, et une grande quantité de navires abrités sur les plages longeant la ville incendiée. À la lueur des torches de l’armée österlichoise, ils comprirent qu’une bataille venait d’avoir lieu ici, quelques heures auparavant. Celle-ci avait été très brève, et d'évidence le roi Baldir avait remporté une victoire aussi éclatante qu’indiscutable.
Hors de la cité, les fantassins chargeaient des chariots de grain et de bois. Des strolatz priaient, à même le champ de bataille. Des hallebardes brillaient, alignées sous les remparts. Un tocsin sonnait, signalant sans doute l’incendie. Sur les drapeaux brisés et piétinés, un aigle des mers déchiré brûlait, silencieux alors que ses plumes s’embrasaient.

Ce fut Sépion qui comprit en premier.
« Ce n'est pas la Horde, messire ! Ces bannières ne peuvent pas être celles du Khan. Et cette ville... c'est un port valésian ! Baldir attaque la Valésiane ! »

#82 2018-03-15 18:15:04

Des Armoises

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Au fil de l'eau, et à celui des heures, comme le robuste navire amphidrome menait son chargement d'âmes en de plus paisibles parages, la pensée d'un Mortimer accablé de fatigue se faisait cotonneuse, flottante et vagabonde.
Son visage montrait un sourire vague, et son oeil s'abimait à contempler la grève, qui filait doucement sur les flancs de la barge en soutenant l'assaut de son franc batillage.
Le battement régulier des avirons frappant le flot tranquille ajoutait davantage à sa douce torpeur, et l'Elléboréen - les avant-bras posés sur la muraille de bois qui faisait bastingage - se laissait porter, son esprit dérivant d'un rêve à une idée.

Boutonneux, Trois-Boules, Le Muet, Chaude-Pisse... Avez-vous pu sauver vos miches ?
---
Tiens, un castor...
...
Zombie...putain...Zombie
...
Pardieu... L'étrange cohorte de cavaliers tribaux, de tokvas, de Saadiens, de nains, de marchands et de strolatz...qu'est-il advenu d'elle ? Saint-Ange s'est-il montré utile ?
Sont-ils livrés aux pinces d'un tortionnaire zêlé ? Pourrissent-ils ensemble dans la boue d'un fossé, ou bien sont-ils tous saufs, savamment infiltrés ?

...
Oh...quel joli ouaouaron !
...
Pourquoi Jolene m'a-t'elle repoussé ? Parce que j'ai embrassé sa soeur ?
...
Que pensera mon seigneur de mes initiatives ?
...
Cette reine, Lysela...paraît qu'elle est jolie...
...
Le roi Renaaaaud de gueeerre revint, portant ses triiiiiipes dans ses mains...lalala, lalalère...
...
Le roi Antijaky, les braves seigneurs d'Okord...sauront-ils me croire ? Voudront-ils m'entendre ?
...
Trouverai-je des barons pour rejoindre la compagnie de la Galerne et défendre le Grand-Duché...sans contrepartie ?
...
Il reste tant à faire, à dire, et à choisir. Pardieu, comme je suis las...

L'attention de Mortimer fut soudainement attirée par un groupe de jolies lavandières, qui riaient et s'exclamaient au passage du Couine-Marie, en faisant de grands gestes.
- "Absolument exquises", déclara le chevalier pour lui-même.
Le rire tonitruant du capitaine Duyfken le fit sursauter.
- "Ces luronnes viennent de se payer nos têtes. C'est la coutume.  Les joies simples des culs-terreux... La jolie brunette que vous ne lâchez pas des yeux vous a traité de "Chie-dans-l'iau".
-  Trop gironde pour n'être point pardonnée, Duyfken. Et puis, le temps d'un quolibet, la belle a oublié l'hiver, qui lui ronge les doigts.
- Hmm...on ne fera pas de vous un véritable batelier, sire."

Mortimer s'arracha à ses rêveries pour se tourner vers le petit homme aux larges favoris poivre et sel, qui affichait un grand sourire. Le marinier s'était considérablement détendu, à mesure que son embarcation s'éloignait de Rürhkastel, et l'or okordien qui tintait dans sa bourse contribuait de manière peu négligeable à l'excellence de son humeur.
- "Nous dépasserons Agusta dans la nuit,chevalier, et devrions gagner - selon vos instructions - le port de Maurécif demain, au crépuscule. Du moins, si vous ne vous attardez pas trop à Prellborg.
- Ce sera l'affaire d'une heure, tout au plus."
Le capitaine hocha la tête.
Il conserva le silence un instant, puis reprit dans son remarquable okordien.
- "On dirait que vous allez jouer gros mon garçon..."
Mortimer répondit dans un sourire fatigué.
- "Comme un cavalier d'échiquier..."

-----------------
HRP
[1) Mortimer entend mettre pied à terre dans la cité du seigneur K-Lean, à Prellborg [174x62] pour solliciter le représentant du Comte, et le prier de dépêcher vers le roi et le conseil d'Okord ses plus hardis chevaucheurs, porteurs de plis scellés.]
[2) Il souhaite ensuite être débarqué à Maurécif [159x73], fief du seigneur Sans-Epée Foulques de la Noue, ami de Des Armoises, où il s'attend à recevoir toute l'aide nécessaire (chevaux, nourriture, escorte) à une chevauchée rapide vers Elléborée et son seigneur]
Si cela convient au MJ, ce débarquement constituera la fin de l'event pour Mortimer.
[3) Merci infiniment, Grimlock, pour le temps accordé à cette aventure, et pour la richesse des images suscitée par ta plume.


pg7b.jpg

Arrivée à Maurécif, cité du seigneur de la Noue

#83 2018-03-16 13:36:57

Eugénée Anet

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Mortimer

« Faîtes attention, ce passage est traître en cette saison ! »
Le capitaine Duyfken avait raison : deux fois déjà que son embarcation avait manqué de justesse d’être expédiée contre la rive. Le bras de fleuve qu’ils remontaient désormais était plutôt étroit, et pour aggraver cela, manquait d’eau dû à l’absence de pluie des derniers jours. Les marins perdiglassois avaient de plus en plus de difficultés à conserver leur barge droit dans le passage, et ne s’en sortaient qu’à grands renforts de rames et de sueur. Sous l'aube d'Okord, les hommes avaient retiré leurs fourrures pour ne pas mourir de chaud. En les voyant peiner ainsi, Mortimer en était à suggérer qu’ils s’arrêtent immédiatement quand Maurécif fut enfin en vue.

Le port était bâti à même la rivière, et semblait presque abandonné au vu de la sécheresse du cours d’eau. Des bateaux de pêcheurs, encore en construction, gisaient sur les berges aux alentours. La barge s'arrêta non loin de quais, et de jeter une passerelle pour permettre à l’équipage de finir son trajet à pied. Pargun fut le premier à descendre, trop heureux de retrouver la terre ferme. Le strolatz fit le choix de prier d’abord et de commenter après.
« Jamais venu dans la région. Mais pas pressé de repartir s’il faut reprendre un bateau... »
Alors que le capitaine Duyfken s’escrimait à stabiliser la barge, Mortimer et ses compagnons österlichoix mirent pied à terre à leur tour. Les murailles de Maurécif étaient proches, et on semblait déjà les avoir remarqués. Sans doute les prenait t-on pour des marchands.

Aux portes de la cité, un cygne volant au vent accueillit les nouveaux arrivants. On ne se formalisa pas de la présence des strolatz, et on les laissa entrer sans trop de peine.
Ils ressortirent de la cité deux heures plus tard, sur des montures fraîches, chevauchant droit vers Elléborée.

C’est la fin de l’aventure ! Merci d'avoir joué.
Deux choses ont été acquises, faute d’informations tranchées sur la Horde.

I> En premier lieu, le message écrit par Mortimer à Prellborg. Ce message sera transmis jusqu’à Guyard Phauques, qui s’assurera, après examen personnel, de le donner à lire au roi et à sa tribune.

II> En deuxième lieu, l’accord conclu avec le Grand Duc Wladimir II d’Osterlich permettra, au moins pour les temps à venir, de régulièrement recevoir messages et rumeur de la situation dans ses domaines. Une idée de l’avancée des armées de la Horde qui s’y trouvent sera donc connue en Okord.

#84 2018-03-17 18:33:20

Kratas Tori
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Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

La bouche de Ducran s'ouvrit, stupéfait.

Vous êtes sur ? Nous n'avons pas marché autant. Et puis , Pourquoi Baldir attaquerait la ... Il stoppa net sa phrase. Sépion inclinait la tête comme pour dire "Eh oui, tu as deviné".

La Valésianne. Ducran avait très de connaissances dessus. Il entendu dire plusieurs rumeurs à son sujet. Certains criaient que la République était vassale du Khan, d'autre qu'elle était protégé en échange de navires. Il en eut même qui racontèrent que c'est la Valésianne qui avait fédéré la Horde. Quoi qu'il en soit, elle c'était faite ennemie du Royaume d'Osterlich.

Sépion sorti une carte et la montra au Nain.

Si nous sommes en Valésianne, alors nous somme sûrement ici. Il montra le petit bout de territoire à l'extrême est de la Carte.
Nous devons nous trouver par ici, puisque nous sommes dans une ville portuaire. Mais impossible de savoir ce qu'il y à plus loin, la carte s'arrête là. Nous ne sommes peut-être à cet endroit. Il replia la carte et la rangea. Avant de demander la démarche à suivre. Ducran se racla la gorge. Honnêtement, je ne sais pas. Nous ne savons même pas où nous sommes, nous suivons une armée en campagne, et nos vivres s'épuises. Le mieux serait de continuer à les suivre, mais nous risquons de dériver totalement de notre mission. Il me faut écrire au gouverneur de l'Est. Nous allons continuer à suivre les troupes de Baldir, et nous aviserons selon la réponse. Si nous recevons une réponse.

Le nain sorti papier et plume, et assez mal positionné, sur son cheval, il s’appliqua du mieux possible à écrire.



                                                                                                                           Ducran Chester.
                                                                                                           3e-XI-18    République de Valésianne.


Gouverneur Galdor.


Moi même, Nyrth Khan, Marchand avons suivit troupes de Baldir.- Baldir aller en Valésianne.- Osterlich a attaqué la Valésianne et continue sa campagne.- Nous craignons que la Horde utilise bâteau de la Valésianne, pensons aussi que le Royaume Osterlich veut s'approprier les navires.-

Dernière modification par Galdor (2018-03-17 18:44:46)


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#85 2018-03-17 19:57:45

Eugénée Anet

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

L'expédition

Le lendemain matin, l’incendie de la cité s’était assoupi, non sans avoir d’abord mordu une bonne part de celle-ci. En bas des murailles, l’infanterie de l’armée du roi Baldir était à nouveau réunie en colonnes de marche. Sa cavalerie avait elle tout bonnement disparu — sans doute s’était t-elle esquivée à la faveur de la nuit pour frapper plus avant. Aux lumières de l’aube, les österlichois s’étaient également emparés des navires laissés sur les côtes, et ceux-ci commençaient à prendre le large pour se diriger vers l’ouest. Abandonnant le champ de bataille jusqu’au dernier homme, l’armée reprit sa marche vers l’est, longeant la mer bannières hautes et claironnantes.

Deux jours passèrent sans que l’attitude des österlichois ne change. Aucun nouveau combat n’eut lieu : de très nombreux villages de pêcheurs furent dépassés, mais ceux-ci étaient soit en train de compter leur morts, soit en train de brûler. Les strolatz royaux, partis en avant, avaient d’évidence razzié la côte. Au large, un flot de plus en plus important de navires réquisitionnés faisait voile en sens inverse.
Au matin du troisième jour, l’armée s’arrêta enfin. La raison en était simple : il y avait là, dressée face aux embruns et aux marées, une vaste forteresse surplombant la mer. Ses murailles étaient hautes, et s’étendaient le long de la falaise, abritant une cité d’importance. Les drapeaux qui y flottaient figuraient quelque monstre marin aux crocs redoutables. Sépion avisa la citadelle depuis le modeste bois dans lequel ils s’étaient abrités : rester discrets était devenu difficile au vu des fourrageurs österlichois.

« Cette cité-là n’est pas encore tombée. Il s’agit sans doute d’une des plus grandes de la région. Ses murs sont hauts, et on ne peut pas juste compter sur sa foi et quelques échelles pour s’en emparer. »
Au bas des falaises, des navires brûlaient et d’autres faisaient voile. D’évidence, les österlichois avaient aussi essayé de s’en emparer, mais le combat avait été difficile. Sans doute avait t-on ordonné de noyer de flèches enflammées les bateaux susceptibles de rejoindre les îles de la Valésiane, où ils se trouveraient hors de portée de l’armée d’Österlich.

L’armée qu’ils suivaient dressa le camp au sud de la forteresse. De l’autre côté, au nord-ouest, une autre mauvaise nouvelle s’annonça sous la forme d’une seconde troupe österlichoise, si possible plus importante encore que celle qu’ils avaient jusque là suivis. Aux murailles des valésians, on armait de lourdes catapultes : l’une d’entre elles expédia un boulet enduit de poix brûlante dans le ciel de midi, comme pour signaler aux forces de Baldir que l’endroit n’était guère disposé à se rendre. Avisée décision s’il en était une : il était clair que les österlichois ne possédaient aucune arme de siège, et à la faveur de la nuit, leurs archers ne pourraient plus empêcher des capitaines audacieux de ravitailler l’endroit depuis la mer.
Mais aucun siège officiel n’était pour l’instant installé : à la place, de rapides cavaliers partaient avec régularité des campements österlichois, comme pour tenter de razzier plus avant encore le long des côtes valésiannes. Ce spectacle acheva d’inquiéter Sépion.

« Messire, les choses deviennent dangereuses ici. Nous devrions essayer de rentrer en Okord pendant que nous le pouvons encore... si les österlichois s’installent ici, ils vont commencer à envoyer des patrouilleurs quadriller les alentours et on finira par être repérés. »

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