Vous n'êtes pas identifié(e).

#1 2018-01-30 21:01:05

Eugénée Anet

Ambassade d'Okord - Bugarach [Royaume d'Österlich]

Quartiers de la garde-frontière, Osterord.

Les quartiers généraux de la garde-frontière étaient des endroits sombres et humides, bâtis à même la roche du Grand Canal, amas complexe et inhospitalier de bâtisses hautes et austères, acérées comme les crocs d'une gigantesque bête. La forteresse en elle-même semblait béer dans les flots, soucieuse de boire sans cesse l'onde qui se trouvait là.
Bugarach, accompagné de son escorte d'une trentaine d'hommes, abandonna son navire dans une baie abritée non loin et se rendit jusque dans les salles de la citadelle. Là, il fut accueilli par un ramassis de francs-tireurs, chevaliers errants, forgerons de campagne et patrouilleurs officiels, hommes chargés au jour-le-jour de surveiller la frontière séparant Okord et Österlich. L'argent de leurs payes venait de donations des seigneurs locaux, et ces soldats étaient mal équipés et peu motivés - mais en cas d'invasion, ils étaient le meilleur atout d'Okord pour donner l'alerte rapidement.

Bien vite, Bugarach fit part de sa volonté de rencontrer le roi d'Österlich, et on ne lui lança que visages sombres et dénégations. Un chevalier, plus jeune que les autres peut-être, lui lança même qu'il rencontrerait Podeszwa en même temps que Baldir, sombre prémonition s'il en était.
« C'est folie, ambassadeur ! » lui lança finalement le capitaine de la garnison. « Le roi Baldir déteste notre royaume et déteste ses habitants. Si vous pensez qu'il vous épargnera parce que vous arriverez devant lui avec un drapeau blanc, vous allez droit au massacre ! Je sais pas ce que le monarque vous a demandé, mais dîtes lui que c'est pas possible. »
Les autres gardes-frontières assemblés là acquiescèrent avec un air entendu. Tous semblaient penser que voir Baldir, et à plus faible raison simplement entrer en Österlich était une entreprise dangereuse.

Seul l'un d'entre eux vint vers Bugarach. Homme mal rasé et d'air bravache, il lui expliqua qu'il était un éclaireur au service du seigneur Des Armoises, et qu'il était revenu de l'expédition qui avait, quelques semaines plus tôt, était lancée en Österlich. Son nom, Chaude-Pisse, n'avait rien de ragoûtant - et son récit non plus.
« J'ai été jusqu'à Kamdaus à peu près, et je peux vous dire que les österlichois ont pas mal d'hommes stationnés dans la région. Si vous décidez d'y aller par la grand-route ils vont vous voir et c'est pas dit qu'ils vous écoutent. Il paraît que le seigneur en charge de l'autre côté partage la haine de son roi à notre égard. » Le soldat gratta sa barbe. « Je sais pas ce que votre ambassade a prévu de faire, mais je veux juste vous dire de pas passer par Kamdaus. Va vous falloir trouver un autre chemin.
- Ou pas de chemin du tout ! » Le capitaine des gardes-frontières se tint devant Bugarach, sourcils froncés. « Vous allez mourir messire ! Faîtes pas ça. Österlich est déjà dangereux si on y va pour les espionner, alors si vous y allez en vous annonçant... je peux vous tuer moi-même si c'est la mort que vous cherchez. Au moins vous serez plus vite en paix qu'avec ce taré de Baldir. »

#2 2018-02-03 16:15:10

Bugarach

Re : Ambassade d'Okord - Bugarach [Royaume d'Österlich]

Entre une forteresse moisie, un temps aussi sombre que ses pierres et le moral en berne des locaux, l'étape n'était ni agréable ni engageante.
La situation était pourtant celle que son intuition lui avait murmuré et Bugarach distribua rapidement quelques ordres à sa troupe avant un repas frugal.
La nuit porte conseil dit-il en se levant de table. Demain matin, nous aviserons du chemin à prendre.
L'envie de rebrousser chemin n'était visiblement pas dans les options qu'il envisagait...

En se calant dans les vieilles planches de bois qui formaient son lit, il se demanda comment les frontières du Royaume avaient pu tomber dans un état de déliquescence pareil.
Oh, le capitaine et sa troupe étaient sans doute des guerriers braves et ils avaient dû en voir de belles, à en juger par quelques cicatrices et les épisodes qu'ils évoquaient avec un mélange de fierté et de dégoût.
Mais leur équipement, leur discipline et les dernières consignes reçues étaient indignes de la hauteur de leur tâche.

Au petit matin, Bugarach réunit ses trois plus proches lieutenants, Cardou, Pontils et Magdala.
Ils fut décidé que Magdala resterait à ce poste frontière, pour assurer une base arrière à l'expédition qui s'enfoncerait en Osterlich.
La route de Kamdaus était-elle aussi périlleuse que Chaude-Pisse la décrivait ? Fallait-il prêter foi aux informations données par un homme affublé d'un nom ? Bugarach sourit en pensant qu'il préférait se baser sur les dire d'un homme ayant visiblement du kilométrage : dans le danger, plutôt avoir comme voisin Chaude-Pisse que Bozo Le Jouvenceau...

Il restait à choisir de passer au nord ou au sud de Kamdaus.

Bugarach avait chargé Pontils de parler avec le capitaine de la forteresse et sa maigre troupe. Le but était d'identifier, ici ou dans un hameau voisin, une personne avec des racines osterlichoises et convaincue de la paix possible entre les deux royaumes.
L'ambassade devait compter dans ses rangs quelqu'un pour aider à parlementer dans leur affreux patois, respecter des coutumes inconnues ou trouver les mots avant que les épées sortent. 

Enfin, il proposa à  l'éclaireur des Armoises d'accompagner la troupe, moyennant une belle somme.
Avant tout, il voulait lire dans les yeux de Chaude-Pisse sa réaction pour jauger le bonhomme.

En s'approchant de lui, une trouée dans les nuages, vers l'Est, découvrit le soleil. Les gens du cru, habitués au brouillard, appelaient ce phénomène le soleil d'Osterlich...

#3 2018-02-05 18:32:57

Eugénée Anet

Re : Ambassade d'Okord - Bugarach [Royaume d'Österlich]

Quartiers de la garde-frontière, Osterord.

À la demande de Bugarach, l’éclaireur du seigneur des Armoises parut surpris, et alla jusqu’à étirer une moue peu enjouée quand on lui mentionna qu’il aurait, pour toucher son argent, à retourner de là où il venait. Se grattant la tête d’une main, il répondit en riant, son accent mâchant ça et là ses mots. « Ma foi, ambassadeur. Mon propre seigneur voudra sans doute entendre mon récit de vive-voix, mais je lui ai déjà envoyé un pigeon, et la garde-frontière aussi. Je ne sais pas si je peux ou veux vous raccompagner jusqu’en Österlich, mais je peux bien faire un bout de chemin avec vous. »

Ce fut bientôt le moment que choisit Pontils pour s’en revenir vers eux, portant une imposante carte sous le bras. Chaude-Pisse, comprenant de quoi il en ressortait, s’esquiva sans un mot. Le lieutenant en profita pour inviter Bugarach à le rejoindre dans une salle attenante, éclairée de quelques bougies et un brin moins humide que le reste de la forteresse. Là, il déplia sur une table ce qui s’avéra être un plan détaillé d’Osterord, emprunté à la garde-frontière.
« J’ai avisé de la situation avec le capitaine, entama t-il séant. D’après lui, il reste deux voies réalistes si on veut entrer en Österlich-Est sans perdre des semaines à vagabonder dans les forêts frontalières. » Son index tapota la carte, et suivit une ligne presque invisible qui devait correspondre à une route. « La première nous fait partir droit vers le nord, contourner l’essentiel des garnisons österlichoises, et entrer en suivant des chemins de marchands qui partent du Fort Tiranoc. Ça reste très long, et il nous faudra trouver du ravitaillement, mais il paraît que les défenses du nord d’Österlich ont été récemment dégarnies par le Grand Duc local. Le capitaine ignore pourquoi, mais ce pourrait être notre chance. »
Le lieutenant se redressa, s’étira, et désigna l’autre bout de la carte d’un revers de paume. « La deuxième option est beaucoup plus courte, et beaucoup moins compliquée. Avec la missive royale, on peut réquisitionner tout simplement un bateau auprès d’un seigneur du coin, et descendre le canal. Il y a des ports österlichois, le long de la côte. On pourra débarquer dans l’un d’entre eux, et prendre une route pour la capitale. L’avantage est qu’en cas de souci, on peut toujours changer notre pavillon pour éviter de nous faire harponner par la marine du Grand Duc Othon. D’après le moine, c’est lui qui commande l’essentiel de la défense maritime du royaume d’Österlich. »

Alors que Bugarach en était à demander qui était le moine en question, Pontils s’esquiva pour revenir avec un vieil homme ridé, portant sur sa robe des motifs simples le désignant comme un servant du clergé de Podeszwa. Malgré son âge avancé, il semblait encore robuste et apte à voyager, son salut à l’égard de l’ambassadeur ne manquant pas de forme ni de souplesse.
« Voici le diakon Carloman, expliqua Pontils. Il est membre de l’église d’Österlich, et missionnaire dans la région depuis quinze ans. Il parle couramment notre langue et la sienne, et les gardes-frontières lui font confiance.
- J’ignore le message que vous vous destinez à porter à mon roi, déclara l’intéressé. Mais je me suis proposé pour vous aider à le transmettre. J’en profiterai pour me recueillir à la capitale, car cela fait bien longtemps que je n’y ai plus porté mes pas. »

Sur ce quelques mots, Pontils donna son salut au moine, qui s’esquiva rapidement, visiblement pour une prière avec le reste de la garde-frontière. En Osterord, Podeszwa était un clergé très puissant.
Mais pour le moment, le lieutenant demanda à nouveau l’attention de l’ambassadeur, résumant sur la carte ce qu’il avait trouvé.

« Si on décide d'emprunter la route du nord, il va nous falloir des provisions et des chevaux solides... et on risque de prendre un bon moment. Difficile de savoir ce qui peut bien se passer de l’autre côté de la frontière. Si on veut un bateau, il va nous falloir un port. Il y en a quelques uns dans le coin : Jurançon, Spica, Harshaw, Kerouarch... à vous de voir, messire. »

#4 2018-02-18 21:38:59

Bugarach

Re : Ambassade d'Okord - Bugarach [Royaume d'Österlich]

Des deux options qui s'offraient à lui, celle qui semblait la plus directe était encore celle du Sud.

Bugarach n'était pas un marin dans l'âme, même s'il pouvait parfois passer des heures à scruter l'horizon en se berçant du bruit des vagues.
Non. Son truc, c'étaient les chevauchées. Ah ! descendre une colline au grand galop pour tomber sur les flancs d'une armée ennemie... Ah ! la sensation grisante d'avancer à l'avant-garde.
Un éclaireur n'est jamais sûr de ce qu'il va trouver...
Cette ambassade était dans le même esprit, mais il fallait garder l'épée au fourreau le plus possible.

Il fallait prendre une décision.
Il se gratta la barbe. C'était encore un des seuls endroits que l'armure permettait d'atteindre.
Sur cette considération philosophique et pileuse, il trancha et annonça :
Nous prendrons la route du sud. Nous ferons escale à Spica avant de faire voile vers l'est.

La remarque sur les routes marchandes autour du Fort Tiranoc, au nord, avait piqué sa curiosité.
De quoi les habitants d'Osterlich pouvaient-ils être friands ?
Homme austère, voire frugal, Bugarach ne touchait guère à l'alcool et encore moins aux potions ... bizarres, élaborées par les sorcières de ses campagnes. Il les tolérait, conscient que le peuple faisait souvent appel à leurs talents de rebouteuses.
Mais il n'avait jamais eu l'envie de faire un bad trip.
Ironiquement, un bad trip, cette ambassade y ressemblait de plus en plus.

Il partagea ces réflexions avec ses lieutenants, leur demandant de rassembler, dès maintenant et à l'escale de Spica, tout l'alcool et les préparations à base de champignons qu'ils pourraient trouver. Cela pourrait toujours servir.

Le diakon Carloman était exactement l'homme providentiel dont Bugarach avait rêvé. Les mystères du culte de Podeszwa l’intriguaient depuis des années. Il ne s'était jamais risqué à le montrer publiquement. L'apparition de cet homme et le long trajet en bateau à venir, ça allait être l'occasion de rattraper le temps perdu.

L'expédition allait devoir faire face à la marine du Grand-Duc Othon.
Magdala regretta de devoir rester en arrière car se confronter à un Grand-Duc avait quelque chose de chouette...
Mais il exprima quelque doutes sur les chances de succès en cas de baston avec les gars de la marine.
Bugarach répondit que ce n'était pas le plan : il valait mieux ruser. S'infiltrer. Esquiver. Marchander au besoin.
Mais que ça ne serait pas facile et qu'il ne fallait pas le prendre pour un cake, Othon.
"Ni pour un diakon", persifla Pontils... avec un clin d'oeil complice.

#5 2018-02-21 15:42:23

Eugénée Anet

Re : Ambassade d'Okord - Bugarach [Royaume d'Österlich]

Large de la côte österlichoise, Océan

Le vent gonflait les voiles de leur navire avec envie, et celui-ci descendait les flots du grand canal à bonne vitesse désormais. Aidés par le courant et les savantes manœuvres d’un capitaine grisonnant, l’ambassade du seigneur Bugarach avait quitté les dernières terres d’Okord l’avant-veille. Le navire, spécialement apprêté pour leur ambassade, avait chargé ses cales de divers biens aux valeurs diverses, et s’était aussi doté de quelques robustes marins habitués à naviguer le long du canal. Le matin même, ils avaient pu apercevoir le grand océan qui s’étendait après l’embouchure du large fleuve, et depuis longeaient la côte à distance respectable. Il n’y avait là que forêts et falaises inhospitalières, mais c’était bien le royaume d’Österlich — et s’ils remontaient la côte assez longtemps, ils finiraient par voir l’embouchure d’un port.
Sur le pont du bateau, le seigneur Bugarach était accompagné de ses lieutenants, et du diakon Carloman. Celui-ci semblait s’ennuyer ferme à bord du navire, mais n’avait pas émis de protestation et se contentait simplement de tenir ses offices religieux quotidiens. Au moins tout cela avait t-il laissé au religieux le temps d’instruire plus avant l’ambassadeur en affaires podeszwites. Les écritures restaient dans leur ensemble très cryptiques, mais les principaux axes de la religion lui étaient désormais bien connus.

Leur voyage se prolongea encore jusqu’à la nuit, sur une mer relativement calme. Par chance, aucun orage ne s’était jusque là abattu sur eux, et ils n’avaient pas croisé de navire österlichois susceptible de leur poser problème. Mais tout cela était sur le point de changer, car le ciel au-dessus de leurs têtes se couvrait à bonne vitesse, comme pour annoncer une météo plus difficile. Le capitaine de leur navire le fit remarquer au seigneur Bugarach, lui indiquant qu’ils pouvaient continuer à naviguer pour les heures à venir, même si une tempête les forcerait à s’arrêter. La visibilité, devenue presque nulle avec l’obscurité de la nuit, permettait cependant d’apercevoir, au loin le long de la côté, les diffuses lumières d’une installation humaine.
« Difficile de savoir s’il s’agit d’un port à proprement parler ou d’un village de pêcheurs, déclara Pontils après examen des lumières dans le lointain. Mais cela signifie que nous sommes probablement à portée des österlichois, désormais. Si nous sommes repérés ici, la nouvelle risque de remonter jusqu’aux capitaines d’Othon. »
Bugarach en était à considérer cette idée quand une averse s’abattit sur le bateau, sous la forme d’une pluie encore fine, mais qui allait en s’intensifiant. Le mauvais temps était sur eux, et pour l’instant, n’annonçait plus une navigation si paisible que cela. Son second lieutenant, Cardou, en était arrivé à la même conclusion, et ils se replièrent rapidement dans la cabine du capitaine.
« Messire, si nous voulons réfléchir à notre sécurité, cette nuit me semble idéale. Les navires österlichois seront aussi ralentis par l’orage. Nous pourrions hisser des pavillons différents, et nous faire passer pour des marchands de Ressyne, de Valésia ou des Marches des Fournaises.
- Longer la côte a quelques avantages, s’exclama le capitaine depuis son fauteuil de bois sculpté. Comme l’endroit est gardé, nous éviterons les pirates qui rapinent en haute mer. Qui plus est, nous sommes sûrs de ne pas nous perdre, et nous pourrons nous arrêter dès qu’un port nous conviendra.
- Cependant, rester en vue de la côte signifie aussi que les österlichois finiront par savoir que nous sommes là. » Pontils en était à s’assurer que son manteau n’avait pas trop pris l’eau. « Je suis cependant du même avis que Cardou. Ce soir est le meilleur moment que nous aurons pour nous préparer à la fin de notre voyage. Demain, si le temps s’améliore, les navires d’Othon vont sans doute s’apercevoir de notre présence. Je suis d’avis de prendre le large pour le moment.

- Mais nous perdrons nos repères par rapport à la côte, protesta Cardou.

- Qu’importe. Nous longerons toujours Österlich. Trouver un port ne sera pas plus difficile.

- Pourquoi pas jeter l’ancre dès ce soir plutôt ? Nous sommes déjà au large d’Österlich, et en mesure de débarquer.

- Nous ne savons pas à quelle distance de la capitale nous nous trouverions. Un bateau va plus vite.

- Pas si nous sommes coincés dans le mauvais temps.

- Et si nous ne sommes pas coincés par le mauvais temps ?

- Je suis quand même d’avis de débarquer ou de longer la côte. S’en éloigner est risqué.

- Tout est risqué dans cette ambassade. Ce n’est pas le moment de trouillarder ! »


Regardant les deux lieutenants se disputer, le capitaine du navire grommela son désaccord, mais ne commenta pas plus avant, laissant Bugarach décider sur le sujet.

#6 2018-03-07 23:05:16

Bugarach

Re : Ambassade d'Okord - Bugarach [Royaume d'Österlich]

Songeur, et même d'humeur aussi sombre que le ciel, Bugarach réalisa tout à coup la futilité des arguments de ses deux compagnons. Les chances étaient équivalentes, rien ne permettait de trancher sur la base de la raison.
Le souvenir des croisades lui revint, et avec lui le destin des moines-soldats : l'exaltation d'un assaut l'épée à la main et la fierté de défendre un idéal, ou bien la contemplation solitaire, le repli sur soi si tentant en marge du désert.

Tout cela était remonté sourdement, en écoutant Carloman à la lumière vacillante des bougies et en plongeant le regard dans le Grand Livre aux enluminures dorées.

Sa décision le surpris lui-même, ou plutôt la simplicité avec laquelle elle s'imposa.
Plus rien ne le rattachait vraiment à ses terres et à cette vie, surtout pas les intrigues politiques et leurs cortèges de mots.
Il demanda à piquer droit sur la côte.
On aborderait là où la Providence le déciderait et il s'en irait offrir ses bras et le reste de son temps dans un monastère.

#7 2018-03-11 17:53:55

Eugénée Anet

Re : Ambassade d'Okord - Bugarach [Royaume d'Österlich]

Et il en fut ainsi.

Bugarach débarqua, accompagné de Carloman et de ses lieutenants. Il alla bientôt s'aventurer en österlich, cachant ses origines, et œuvrant dans des monastères et des églises de campagne. On ne sut exactement ce qui arriva de lui. Peut-être fut t-il trouvé par des strolatz royaux et exécuté ? Peut-être périt t-il de maladie ? Peut-être se retira t-il auprès d'un diakon ? Peut-être arpente t-il encore Österlich en quête de divin et de sens ?

Quoi qu'il en soit, le message du roi Antijaky n'arriva jamais jusqu'à Irthunwä, et pas plus jusqu'à Baldir.
L'ambassade avait échoué.

Pied de page des forums

Propulsé par FluxBB