Forum d'Okord

Rochester

[RP] Palais de Lévant

Dorma,29e-X-17 à Mohdenia

    ⁃    Monseigneur, une nouvelle alarmante de Lévant. Le page marqua une pause . Votre frère est parti hier avec son armée à l'assaut des terres de l'indépendantiste Louis Carovar.

Samael, installé sur son balcon qui surplombait la Grand-Place de Mohdenia, était entrain de boire du vin de Solède dans un calice d'or, incrusté d'émeraudes. Il était loin de ces tragédies, guerres et massacres que s'adonnait sa Maison maternelle dirigée par son demi-frère. Même s'il ne voulait plus rien à avoir avec sa famille, il était préoccupé, son frère Liam la conduira à sa chute, et Samael devra régner sur une terre stérile, un peuple affamé et une armée anéanti. Il était hors de question pour lui.

    ⁃    Celui qui vit par l'épée, périra par l'épée. Dit Samael à haute voix en se levant et jetant le calice le plus loin possible à travers le balcon, et puis alla ouvrir la porte. Sortez ! Et ramenez moi le directeur de la Banque Valésianne, j'ai besoin de mon argent.

Aussitôt le page sorti pour chercher le directeur, Samael, appela deux serfs et leur ordonna de faire ses bagages. Il allait rentrer.

[... Histoire de la Maison Rochesterienne...]Partie 1/2

Il y avait dans une petite cité marchande au centre du Détroit de Hornet, une famille très riche et puissante, les Rochester, qui, avec d'autres riches familles, gouvernaient la ville en usant de leurs poids économiques. Le commerce prospérait, les affaire étaient bonnes et la cité n'avait plus connu de famine depuis onze longues années.

Jusqu'au jour où des centaines de navires de guerre apparaissent au large, pavillon de Ressyne hissé à l'arrière de chaque navire. La cité de Lärbroek sombraient dans la panique générale, la population couraient dans tous les sens, désertant les places de rassemblement et les marchés. Du haut des tours, les gardes bandaient arcs et arbalètes, devant chaque créneau on posait une baliste. Tout le long de la muraille des arbalétriers et des hallebardiers attendaient l'ennemi de pied ferme, calmement et en silence.

De l'autre côté de la ville, dans un des manoirs de la famille Rochester. Toutes les grandes familles de Lärbroek étaient là, avec leurs enfants et petits-enfants.

    ⁃    Nous devons nous rendre, payer un tribut. On peut s'en sortir . Dit l'un.
    ⁃    Ouvrir nos portes pour nous faire massacrer. Non je préfère me battre . Répliqua un autre.

Karl Rochester se leva en frappant violemment du poing sur la table.

    ⁃    Nous ne ferons rien de tout cela. Nous allons fuir, migrer, nous ne laisserons rien à l'ennemi.

Un cri d'effroi se fit entendre à l'intérieur de la salle à manger aménagée en salle de réunion pour l'occasion. Un homme se leva en dégainant son glaive.

    ⁃    C'est ici que nous mourrons tous sans exception.
    ⁃    Et plus de quel droit vous vous permettez de telles décisions. Fit un autre Chef de famille.

Karl les regarda puis son regard vacilla vers les autres chefs de famille qui ne parlait pas, neutre, ceux-là attendaient seulement que les autres trouvent une solution.

    ⁃    De quel droit ? Le droit que j'aurai d'être seul. Cria Karl.

Il se retourna vers sa fille, Maure, à l'époque âgé de 21 ans. Celle-ci se leva dans un silence strident, et alla ouvrir la porte. Tout le monde se leva en criant et en bouclant en voyant des arbalétriers entrer et tirer sur la foule en délire. Karl et sa fille sortirent de la salle lassant les arbalétriers faire leur travail dans des conditions optimales.

Quelques heures plus tard, les soldats du Califat de Ressyne défroncèrent les portes de la ville. Mais il n'y avait personne devant eux, pas de soldats ni de défense supplémentaire. Les envahisseurs contrôlèrent maison par maison à la recherche des habitants, mais rien. Les seuls habitants que les Ressyniands ont pu trouver, ces des cadavres empilés dans une salle à manger.

Sur une colline en hauteur, Maure, regardait sa maison brûler.

[...]

De retour à Mohdenia

    ⁃    Monsieur, le directeur, venez ... installez vous

Samael indiqua un des deux siège en bois d'acajou sur le balcon. Une fois installé, il prit place devant son interlocuteur.

    ⁃    Que puis-je pour vous monsieur. Dit le banquier
    ⁃    Je voudrai ouvrir le compte 1408.
    ⁃    Mais ce compte appartient à. Cherchant rapidement dans son registre le numéro 1408 .
    ⁃    À Maure Rochester, elle est morte, je suis son fils Samael De Karan.

Il prit un calice identique à celui qu'il avait jeté le matin même, pour boire une gorgée de ce magnifique vin de Solède, en regardant le banquier.

    ⁃    J'adore le goût d'Okord. Dit Samael en souriant.

[À suivre]

Dernière modification par Rochester (2018-06-10 12:44:35)

Rochester

Re : [RP] Palais de Lévant

Deux gardes portant de ongues piques qui protégeaient l'entrée de la salle des coffres. Le directeur passait en premier libérant le passage à Samael qui était lui même accompagné de deux lanciers okordiens.
Le banquier se mis à chercher le numéro 1408 qui devait être inscrite sur l'un des coffres. La salle des coffres disposait une multitude d'écrins, cassettes et saloirs sans doute remplis de objets précieux, mais surtout des armoires en fer à l'intérieur des murs, assez grandes pour contenir un homme debout. C'est devant l'une de celles-ci que le directeur s'arrêta et avec une grande clé et à l'aide d'un page, il ouvrit le coffre permettant ainsi à Samael de découvrir le contenu.

    ⁃    Monseigneur, feue votre mère était l'une de nos plus fidèle cliente. Cherchant dans son registre. Il y'a deux autres coffres lui appartenant.
    ⁃    Je sais ce qu'il y a dans les autres. Est obnubilé par l'objet à l'intérieur. À part les objets de ce coffre. Combien d'argent puis-je retirer ?
    ⁃    La moitié Monseigneur.
    ⁃    Je ne prendrai que sept millions. Rentre à l'intérieur du coffre. Faites-le nécessaire, en attendant j'examinerai ces objets.

Le banquier inclina légèrement sa tête et quitta la salle. Sur ordre de Samael ses gardes se retournèrent. Il ouvrit un grand coffret où était déposé une couronne en or
Incrustée de rubis, saphir et perles. En levant les yeux Samael vit un tapis, roulé sur l'étagère. Il déposa la couronne à l'intérieur du coffret et prit la tapisserie pour la dérouler sur une table à l'extérieur de la chambre forte. C'était les armoiries de l'Archiduché de Vendir.

Samael roula la tapisserie et la déposa sur les bras de l'un des lanciers, puis il répartie à l'intérieur prendre là coffret où se trouvait la couronne Archiducale de Vendée et l'épée d'acier forgé par la Reyne Yselda avant qu'elle déferle sur Okord.

Le banquier de retour, annonça que tout était près.

    ⁃    Très bien, vous pouvez fermer la chambre forte.

[...]

Sur l'un des quais du grand port de Mohdenia, des marins chargeaient des marchandises sur une demi-douzaine de cogues avec le pavillon De Vendir hissé à l'arrivé de chacune des cogues, De gueules, au lion d'argent à la queue fourchée et passée en sautoir, couronné, armé et lampassé d'or.

L'amiral de cette flotte se présenta à son nouveau maître.

    ⁃    Monseigneur, vos hommes et moi-même voudrions connaître notre destination, histoire de savoir si l'on va en Enfer ou ailleurs.

Samael sourit à la requête de son Amiral, puis prit une carte de l'Empire d'Ohm centrée sur le Royaume d'Okord.

    ⁃    L'Enfer ? Mais c'est exactement là où l'on va Amiral.

Dernière modification par Rochester (2018-01-03 16:00:02)

Rochester

Re : [RP] Palais de Lévant

Après une semaine de navigation à travers le détroit des Fournaises, les navires de l'Archiduché de Vendée jetèrent les encres près d'un port dans l'île au chasseur, ce port appartenait au beau-père de Samael, le seigneur Arcadio.
Deux embarcations vinrent déposer le jeune De Karan et sa gardes sur le quai. Une seule cogue attendait au large, les six autres étaient partis vers Lévant avec une partie de l'or qu'il avait fait sortir de la Banque Valésianne.

Rentrent dans le bureau du chef du port avec le gouverneur de la ville. Il voulait passer par là pour prendre des nouvelles de son beau-père, même s'il avait plutôt l'espoir de le rencontrer ici même, il savait que la grande Tour d'Okord aimait prendre ses vacances dans cette belle cité qui avait servi de refuge à son frère Liam et son prisonnier Le seigneur Galdor lors de la guerre de religion qui avait fait plusieurs dizaines de milliers d'hommes.

Regardant son bateau par une fenêtre recouverte de buée, Samael posa une question au gouverneur.

    ⁃    Où est mon beau-père ?
    ⁃    Nous ne le savons pas, nous ne faisons que suivre les directives que nous avons reçu la dernière fois, c'est-à-dire de gérer les villes en bon père de famille.
    ⁃    C'était quand la dernière directive du seigneur Arcadio ?
    ⁃    Il y a six mois, peut-être plus ...
    ⁃    Merci et bonne chance.

Samael sorti du bureau et prit la direction de ses embarcations pour retourner sur sa cogue.

[...]

    ⁃    Votre Grâce, nous serons à Lévant dans deux jours. Dit le capitaine.

Le Karanien sorti de sa cabine pour admirer l'horizon.

    ⁃    Votre Grâce si vous permettez une question.
    ⁃    J'ai du temps à perdre donc ... Oui.
    ⁃    Vous ne croyez pas que c'est trop grand ? Vous transportez tout cette or vers Okord, et tout cela pour ... raisonner votre frère ? Et celui le mégalomane des Rochesteriens ?
    ⁃    Liam a flambé douze millions de pièces d'or pour un Tournoi, plus que le Roi Morgan avec son grand Tournoi. Treize millions pour sa conquête de Carovar. Il est entrain de ruiner ma Maison maternelle. Et c'est moi le mégalomane ?
    ⁃    Vous avez ça dans le sang, vous.
    ⁃    Oui, je crois mais j'ai quelques chose en plus dans le sang.
    ⁃    Quoi donc ?

Samael prit le capitaine par l'épaule puis avec un coup de pied il le balança dans l'eau. Empoigna sa dague et la lança sur le capitaine qui se planta sur sa gorge.

    ⁃    J'ai du Karan dans mon sang.

Rochester

Re : [RP] Palais de Lévant

Le Karanien mit enfin ses pieds sur le port de cité de Lévant, cette ville fondé par sa mère, Maure Rochester, pendant sa régence. Quand Maure avait prit le pouvoir, traitant Liam d'incompétent, elle l'emprisonna puis l'exila en République de Valésianne. Le bateau qu'avait prit Liam se trouvait exactement là où fut fondé Lévant.

Samael en parcourant les rues de Lévant avec sa garde fut étonné de n'apercevoir que des miliciens légèrement armés. En continuant son chemin vers le château au centre de la cité qui fessait office d'Hotel de ville, il remarqua aussi que neuf boutiques, ateliers et boulangeries sur dix étaient fermés.

Lévant était la cité la plus à l'ouest du dominion Rochesterien, elle était proche du Royaume de Carovar. C'est d'ailleurs de Lévant que Liam se lança à la conquête du royaume indépendantiste.
La veille du départ de l'armada qui amènera les milliers des strolatz et de trébuchets au nord du canal, les baillis de la ville, sur ordre de Liam, réquisitionnaient toute la nourriture disponible dans la cité.
Et après le départ des armées Rochesterienne, les famines se succédèrent non seulement à Lévant mais aussi dans toutes les cités côtières du dominion.

Arrivant au château, il n'y avait qu'un groupe de miliciens pour l'accueillir. L'intérieur du château était complètement vide, il n'y avait pas de tapisseries ni de mobiliers. Alors que sa mère avait toujours décrit dans les lettres qu'elle adressait à Victoire et à lui que toutes les cités du dominion Rochesterien étaient des joyeux inestimable, la fierté de la Maison Rochesterienne.
Samael tournait sur lui-même, le château était en état de délabrement. Contemplant avec tristesse ce que son frère avait fait.

    ⁃    Pourquoi est-ce vide, pourquoi tout est fermé, où est l'or des rentes des taxes ?
    ⁃    Sieur ... sur ordre de votre frère nous envoyons tout en Vénétie, sa nouvelle terre.
    ⁃    Et les autres villes, elles sont aussi obligées d'envoyer leur or ?
    ⁃    Toutes, elles doivent toutes participer à l'effort de guerre contre Carovar.

Il laissa le capitaine de la milice retourner à sa tâche et parti vers l'une des rares salle contenant des meubles. Il prit une plume et de l'encre pour écrire une lettre pour toutes les cités rochesteriennes.

    ⁃    Si mon frère veut tant ce royaume de Carovar ... qu'il y reste. Se dit Samael.

Ô grandes et fières cités du dominion Rochesterien,

Salut et Paix,

Aujourd'hui en débarquant à Lévant, j'ai vu une ville vide, une ville Rochesterienne vide, pauvre et quasi morte. On m'a apprit plus tard que toutes les cités de ma Maison sont dans le même état. Tout cela à cause de mon frère.
Il a abandonné sa terre et son peuple, pour des terres étrangères. Ce même peuple qui avait suivit notre mère et le père de notre mère. Ce même peuple qu'il l'avait soutenu dans toutes ses guerres. Et à la fin, c'est comme ça qu'il vous remercie ?
Non, il ne vous remerciera pas. Il vous oubliera.

J'ai donc le regret de vous annoncer, que Par les droits qui me sont conférés par le testament de ma mère, Maure Rochester, et du consentement de ma sœur Victoire Rochester: Je, Samael De Karan, destitue mon frère de la tête de la Maison Rochesterienne et de son dominion.
Si dans sept jours cette décision n'est pas contestée, elle deviendra irrévocable.

Samael De Karan, Régent de la Maison Rochesterienne par la volonté de Dieu.

Puis il se leva et sorti à l'extérieur trouver un de ses gardes.

    ⁃    Garde ? Venez ici. Ordonna Samael
    ⁃    Que puis-je faire pour vous Monseigneur ? Répliqua une garde.
    ⁃    Je suis venu avec de l'or. Partez et distribuez cette Or dans toutes les cités du dominion.
    ⁃    Tout ?
    ⁃    Absolument tout.

Samael de Karan

Re : [RP] Palais de Lévant

Un mois s’est écoulé depuis la mort de Liam, Samael avait récupéré son héritage. Toute la Maison Rochesterienne lui revenait, chaque pierre, serf, pièce d’or, soldat, flèche, épée mais aussi la plus petite goutte d’eau qui tomberait du ciel sur le dominion Rochesterien lui appartenait. Sa mère, Maure, avait refondé la Maison familiale en Okord toute seule, puisque le père de cette dernière, Karl Rochester avait rendu son dernier souffle sur le trajet dans les bras de sa fille aînée et sa cadette, Maze.

Une fois en Okord, Maure prit le contrôle du trésor familial, faisant d’elle plus riche que la moitié des seigneurs d’Okord réunis. Pour le bien de Maze, Maure, l’envoya à Mohdenia, pour qu’elle soit éduquée par les meilleurs précepteurs qui soient.

Le temps passait et Maze grandissait, quand elle eut environ deux ans, on apprit qu’elle était devenue tante, sa sœur, avait eu un enfant avec un Okordien, un Prince, un certain Arcadio. Le nouveau-né fut nommé et baptisé en Liam. La dynastie a avait été sauvée.

Deux ans plus tard, Maure avait quittait San Augustin, laissant son fils au père de ce dernier, pour commencer à reconstruire la Maison Rochesterienne. Elle se lia au Lys et puis au Dragon en suivant le Mazër de Karan. Et c’est en faisant connaissance avec un des Karans, Liétand, que Samael vit le jour neuf mois plus tard.

Deux yeux noirs, capables de percer les pensées des gens et accéder à leurs désires.

Ces deux même yeux dix-neuf ans plus tard guettent l’arrivée d’un carrosse, portant l’emblème du Cygne, l’animal favori de Maure et Maze.
Une fois le carrosse arrivé devant Samael, celui-ci ouvrit la portière en tendant sa main à la personne qui se trouvait à l’intérieur pour l’aider à descendre

    ⁃    Bienvenue à Lévant chère tante.

Mazekeen Rochester

Re : [RP] Palais de Lévant

Je ne sais rien de Liam, enfaite, je ne l’ai jamais vu. J’ai pu communiquer avec lui via des lettres ou des messagers. Mais je ne connais pas son visage, sa voix ou encore son caractère. Même si j’ai vent de son attitude conquérante, sanguinaire. À l’opposé des autres enfants de ma sœur. Samael, lui, je l’ai côtoyé, j’ai vécu avec. On avait une enfance heureuse à Mohdenia, jusqu’à ce que, à l’âge de 10 ans, j’ai du rentrer en Okord pour y passer le reste de ma vie.

Mais voilà que, des années après, je vais enfin retrouver mon porteur de lumière comme l’avait surnommé sa mère.

Le carrosse s’arrêta, Samael m’ouvrit la porte et présenta sa main pour qu’il m’aide à sortir. Je pris sa main et descendis. Puisque nous étions dans le Sud, j’avais prévu des vêtements légers, à la limite de la décence. Une robe sans manches, qui n’arrive même pas aux genoux.

Merci Samael, contente de te revoir.

Je m’approche de lui et l’embrasse tendrement sur la joue. Une odeur de rose me titille le nez.

Tu sens bon, dois-je en déduire que Félix t’a suivi de Mohdenia ?

Samael de Karan

Re : [RP] Palais de Lévant

Elle était si provocatrice, un défaut quasi héréditaire chez les Rochesteriens. Mazekeen était d’une beauté enivrante, époustouflante. Samael entretenait des liens très intimes avec sa tante, elle était sa confidente et lui le sien.
Samael emmena Maze visiter les jardins de Lévant, les plus beaux du dominion. Maze était accrochée au bras de son neveu, lui murmurant à l’oreille des petites confidences sur certains Comtes et Barons en manque de plaisirs charnels qu’elle avait recalé.

S’arrêtant sur une terrasse construite sur la falaise tel un nid de faucon, surplombant le grand port de la cité de Lévant. Samael se remémorait ces années passées à Mohdenia, dans l’hôtel que sa mère lui avait offert. Depuis sa chambre il pouvait voir le port de Mohdenia dans sa grandeur. Aujourd’hui il pouvait en faire de même avec son propre port.

    ⁃    Aa’mati, wein taskuni a’l yaoum ?

À différence de Maze Samael n’avait quitté La République Valésianne que depuis quelques mois, donc son Valésian restait inchangé. Mais il voulait voir si sa tante n’avait pas oublié cette langue après presque dix ans sans l’avoir utilisé.

    ⁃    Et oui, Félix est venu avec moi ... on ne laisse jamais ses secrets derrière soit, n’est-ce pas ?

Mazekeen Rochester

Re : [RP] Palais de Lévant

C’était ma sœur Maure qui avait construit Lévant, l’une des plus belle cité d’Okord. Symbole de richesse et de la vie confortable, un palais plutôt qu’une place forte.

Depuis la terrasse, je peux regarder le canal s’étende jusqu’à l’horizon, il brille, reflétant les rayons de soleil.

J’écoute attentivement le Valésian de mon neveu, il avait un accent parfait, à vrai dire, cela ne m’étonne pas, il a toujours eu un don inée pour les langues.

Je mis quelques instants pour déchiffrer la phrase, je n’avais pas utilisé cette langue depuis bien longtemps.

Ana Aaa’ch fil schamaal li hadihi a dawla

Finalement ce n’était pas si difficile que cela. Il faut juste que je m’entraîne un peu et d’ici quelques semaines j’aurai récupéré le bon parler du Valésian.

Tu as raison mon cher, un secret reste un secret tant qu’il n’est connu que par son maître, une fois qu’il est confié à quelqu’un, il n’est plus secret je suppose. Dommage que je connaisse Félix.

Toujours aucune nouvelle du corps de Liam ?

Samael de Karan

Re : [RP] Palais de Lévant

Des serfs vinrent déposer une très lourde table en chêne et deux chaises en bois d’cajou, puis une servante vint recouvrir la table d’une nappe d’un blanc immaculé avec des motifs et ornements de la Maison Rochesterienne brodés en or. Sur laquelle on vint déposer assiettes, verres, fourchettes et couteaux ainsi qu’une volaille rôtie au milieu, et l’un des vins les plus prestigieux du continent. Du vin de Solède.

Le Karanien tendit sa main, proposant ainsi à sa tante de s’asseoir et partager avec lui un bon repas.

    ⁃    Tu as un beau accent, lent mais très beau. Je t’en prie assis toi.

Une fois assit, Samael, prit un couteau et une fourchette, il retourna la volaille de sorte à ce qu’on voit le dos de cette dernière.

    ⁃    Tu te rappelles de ceci ? La meilleure partie dans une volaille.

Il ouvrit le dos de la carcasse rôtie, et commença à tailler sur les muscles dorsaux. Il en extrait deux bout de chair, à peine plus gros qu’un pouce humain, en forme d’amande.

    ⁃    Il n’y en a que deux, de ces amandes, par volaille. Je vous laisse imaginer le prix.

Il déposa les ustensiles, en laissant une servante de continuer le travail avec le repas.

    ⁃    Pour Liam, aucune nouvelle, son cadavre est perdu en Carovar. Nos amis de Déomul le cherchent toujours pour le compte de la Maison Rochesterienne.

    ⁃    Sinon, dis-moi, tu comptes toujours pas te marier ?

Dernière modification par Rochester (2018-01-29 21:52:42)

Mazekeen Rochester

Re : [RP] Palais de Lévant

Le luxe et le raffinement de notre Maison est légendaire, mais là, cela dépasse l’entendement. Samael avait vécu dans la richesse Valésianne, profitant, au mieux, des millions que sa mère avait entreposé dans la Banque de la république.

Je fus un peu déçue en entendant que même après une multitude d’efforts et les nombreux amis de la famille Rochesterienne en Déomul, on n’avait toujours pas mit la main sur le cadavre de mon neveu.
Pas que je l’appréciais, mais il était un Rochesterien, mon neveu. On devait le retrouver.

J’ai failli avaler de travers quand Samael me parla de mariage, je ne l’avais pas vu venir celle-là.

Me marier ? Et bien ... je n’en vois pas l’utilité, pour le moment, de m’emprisonner. Certes, je me sens toute seule, là-bas au nord. Mais j’ai eu la visite du Baron Lord Saad et de ton ami, le Comte Vince, que soit disant passant, est l’un des plus tenaces.

Mais je peux tenir, la guerre et mon peuple sont d’une grande consolation. Je te retourne la question, tu ne vas pas te marier ?

Dernière modification par Mazekeen (2018-01-29 22:09:58)

Samael de Karan

Re : [RP] Palais de Lévant

En mangeant une bouchée, Samael prit le temps de réfléchir à sa réponse. C’était vrai qu’il pensait à une femme ses derniers temps. Mais sa tante avait menti, donc pourquoi dire la vérité.

    ⁃    Le Comte Vince tu dis ? Un coureur du jupons qui n’amènera rien à ta cause. Enfin si, de la syphilis.

Samael se leva, prit la main de Maze, l’invitant à le suivre. Ainsi, tous les deux prirent la direction des jardins de Lévant.

    ⁃    Il y a affaire plus urgente que ces futilités chère tante.

Un page vint déposer une carte du continent d’Ohm en la déroulant sous les pieds des deux Rochesteriens. Elle était particulière, car à la différence de la majorité des cartes du continent qui sont centrées sur le Royaume d’Okord, celui-ci l’était sur la République de Valésianne, et tout particulièrement la grande ville de Mohdenia.
Le Karanien prit un bâton en bois d’acajou sculpté qu’un autre page lui présentait, et le pointa vers ce qui semblait être l’Est Osterlich.

    ⁃    Maze, tu es certainement au courant de ce qui arrive par là. La Horde, des dizaines, voir des centaines, de milliers de cavaliers légers dévastateurs. Ils sont là pour ravager et faire d’Okord une terre de désolation, si toute fois celle-ci résiste. Normalement, la Grande Horde absorbe les peuples qu’elle conquière, nous allons donc profiter de cela... et quand je dis nous, c’est la Maison Rochesterienne en toute sa splendeur.

Regardant sa tante dans les yeux, il avait une idée derrière la tête, et Maze le savait très bien.
Puis, ce même bâton se redirigea vers le Nord d’Okord cette fois-ci.

    ⁃    Mais avant, on a un problème beaucoup plus proche. On monte chez toi ma chère.

Mazekeen Rochester

Re : [RP] Palais de Lévant

Je suivais d’un œil attentif le bout du bâton pointé par mon neveu, je l’entendais assidûment parler d’Osterlich et de la Horde. Puis l’interrompait pour éclaircir certains détails.

Attends, tu es entrain de me faire comprendre que nous devons rentrer en contact avec la Horde, directement ?

Je savait qu’il était calculateur, mais pas à ce point, capable de jouer avec nos vies et la Maison Rochesterienne. Mais je pouvais tout aussi comprendre les enjeux. La Maison Rochesterienne, si elle arrive à établir un lien avec avec la Horde, sera en position de négocier un accord pour le salut d’Okord.
Mais le risque était énorme, nous ne pourrions pas assurer une protection décente à nos émissaires et serviteurs Rochesteriens.

Samael, nous ne pourrons pas protéger nos intérêts si cette mission échoue. Même si la Horde est connue pour son attraction indéfectible de l’or, sa gloire l’est encore plus.

Et de plus, depuis quand notre Maison traite elle avec des barbares ?

Après que Samael ait parlé du Nord et de mes terres en évoquant l’autre danger, je me mis à rire

Tu es le bienvenu

Samael de Karan

Re : [RP] Palais de Lévant

Étrange, on se trouvait au bon milieu de l’été. Que cela soit en journée ou en soirée, l’air était toujours étouffante. Mais cette nuit là, il faisait froid, tellement froid que les serfs du Palais de Lévant durent faire venir des tapisseries des cales d’un navire qui devait apporter ces mêmes tapisseries à la Porte du Nord.
Ils allumèrent toutes les cheminées et recouvrirent les murs pendant que d’autres serfs, eux, regardaient par les grandes fenêtres recouvertes de bouées, les citadins de Lévant faire même.

Pour la première fois de l’histoire de la cité, le froid s’était abattu sur eux au point de casser table, chariot et étangs de marché pour pouvoir allumer un bûcher au milieu de chaque quartier.

Deux yeux noirs admiraient le spectacle depuis le ciel. Samael, perché sur sa fenêtre avec une couverture sur les épaules, était attristé par cet événement. Il n’avait jamais aimé le froid, il était acclimaté au temps doux du sud. Il se préoccupait de tous ses sujets qui pour la majeure partie vont connaître le froid pour la première fois. Il fut tiré de ses pensées par quelqu’un qui avait frapper à la porte de son antichambre. Il referma les rideaux de la fenêtre et marcha vers la porte en question pour l’ouvrir. C’était un petit garçon, âgé probablement de huit ou neuf ans. Sans attendre la permission du Karanien, il pénétra à l’intérieur et alla sauter sur l’un des canapés de l’antichambre.

Samael sourit en refermant la porte derrière lui. Se dirigeant vers la cheminée allumée pour y remettre une bûche de plus.

    ⁃    Il fait froid putain ! Cria l’enfant.
    ⁃    Levi, ton lexique s’il te plaît retiens-le. Lui répondît Samael.
    ⁃    Et toi ? Parfois tu dis la même chose mon oncle.
    ⁃    Oui, mais là ma sœur t’as confié à moi pour que je t’éduque, je vais pas te rendre à Victoire en pire de ce que t’étais.
    ⁃    Mais il fait froid quand-même.
    ⁃    Je sais, c’est la première fois qu’on a une nuit pareille au Sud du canal.
    ⁃    Donc pas d’école demain ? Demanda le petit garçon en souriant
    ⁃    Si
    ⁃    Mais attends, hé ! Les bourgeois ne vont pas envoyer leurs enfants.
    ⁃    Si, tu partiras, et arrête d’espérer. De plus les bourgeois sont assez riche pour payer des manteaux en fourrure pour leurs enfants.
    ⁃    J’ai pas de manteau en fourrure.
    ⁃    Oui, c’est vrai, mais les maîtres donnent cours dans le palais, tu n’auras pas à sortir.
    ⁃    Oh fils de ...
    ⁃    N’insulte pas ta grand-mère Lévi !

Lévi prit une couverture et alla s’installer sur le lit de son oncle maternel. En huit ans, le petit garçon ne passa que deux ans auprès de sa mère Victoire. Celle-ci était très prise, générale de cavalerie en Empire d’Osterlisch, elle ne pouvait s’occuper de son fils, c’est pour cela qu’elle l’envoya chez son frère Samael pour son éducation.
Au début, le Karanien était reticent à l’idée d’élever son neveu, mais au fils du temps il s’était pris d’affection. En plus Lévi lui ressemblait parfois, son esprit vif, son intelligence et sa conception relative de ce qui est la vérité

Dernière modification par Rochester (2019-04-10 15:34:33)

Sorah Rochester

Re : [RP] Palais de Lévant

Le Palais de Lévant n’est plus ce qu’il était ; Les beaux jardins, les balcons de marbres surplombants les falaises de la rive sud du Canal. La Maison Rochesterienne n’est plus ce qu’elle était, à l’image de leur ville phare. Mais enfin soit.

    ⁃    Et on recommence, encore. Dit la brune, une pointe de flèche aux doigts.