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Estun Dodrio était revenu depuis peu de son séjour en Abrasil. Sitôt le Tournoi Impérial terminé, il était rentré rendre compte à l'Empereur Torkson 1er de l'immense succès de cet évènement. Un grand nombre de seigneurs d'Okord étaient venu jouter, combattre, festoyer et profiter des nombreuses animations proposées.
Les affrontements avaient vu le Duc Korin de Kerroperh terrasser un à un les adversaires qui avaient oser se présenter face à lui sur le pré. Fort de ses nombreux succès, il avait aussitôt réclamé le titre de Connétable d'Okord, ses victoires légitimant sa volonté à conduire les armées unies d'Okord au combat. En effet, la menace de la Grande Horde n'était jamais bien loin dans les esprits de tous...
Peu de temps après le départ d'Estun Dodrio, sous l'impulsion de Dragan de Valyria, une rébellion éclata. Menée par la Compagnie des Loups, les belligérants réclamaient la destitution de la Polémarque et souhaitaient aussi voir retrouver l'indépendance d'Okord. La suzeraineté d'Abrasil leur étant un fardeau insupportable.
Bien que récemment adoubé dans ses nouvelles fonctions par un serviteur de l'Empire d'Abrasil, le récent Connétable se montra parmi les plus véhéments, réclamant que le lien de féodalité soit brisé. La suite des évènements donna raison à l'actuelle Polémarque, Eugénie Morgan, qui malgré un rapide séjour dans les prisons de Wanderer, pu se tirer d'affaire de presque toutes les attaques.
L'histoire retiendra quelques habiles mouvements de l'Ost de Dragan, les courses éperdues de la Polémarque et les discussions enflammées qui passionnèrent les Nobles d'Okord réunis au Haut Conseil.
Rapidement mis au courant par ses informateurs locaux, des Seigneurs d'Okord acquis à la cause d'Abrasil, Estun Dodrio eu le déplaisir de constaté que l'homme en qui il avait placé sa confiance, élevé au dessus des autres et à qui il avait offert une épée splendide, n'était en réalité qu'un renégat.
Polémarque,
Seigneurs et Dames d'Okord
En ces lieux se tiendra le procès du Connétable Korin de Kerroperh, afin qu'il puisse se justifier des actes de sédition dont il a fait preuve récemment.
L'accusation sera représentée par Estun Dodrio, Emissaire Impérial et représentant de notre Empereur, Torkson 1er.
La défense sera représentée par le Duc Korin de Kerroperh, actuel Connétable d'Okord.
Vous êtes invités à écouter, regarder, le tout dans le plus grand silence. Les perturbateurs ne seront pas tolérés.
L'accusé a été sommé de se rendre à cette convocation, son absence valant pour reconnaissance des faits.
Nous patienterons jusqu'à son arrivée.
Ce n'était pas de gaité de coeur que l'Intendant Suprême faisait ce discours, mais il fallait bien que cet abcès soit crevé. Pourvu que les discussions se déroulent dans le calme ...
Ce RP se déroulera dans le calme.
Les perturbateurs seront exclus sans avertissement.
Bonne lecture à toutes et tous.
Korin pris connaissance de la convocation de Estun Dodrio qui semblait à la fois juge et partie puisque c'est lui qui avait la charge de juge en le convoquant et de partie puisqu'il était également en charge de l'accusation.
Encore un procès équitable et rigoureux qui s'annonce tiens. Dit-il à voix haute après avoir lu la missive impériale.
Rendons nous à la cour afin d'avoir de plus amples explications et pouvoir sereinement préparer notre défense.
Accompagné de ses gens le connétable entra dans la salle public afin de se présenter et pouvoir répondre des accusations lancées contre lui.
Dernière modification par Pandolf de Kerroperh (2017-11-09 18:58:49)
L'Emissaire portait sa tenue aux couleurs de l'Empire d'Abrasil. Assis à deux pas de l'Intendant Suprême, il fixait le Duc avec un regard d'acier. Se sentant porté par l'âme de Torkson 1er, il se leva et adressa la parole à Korin.
Duc,
Vous êtes ici sur accusation de l'un de vos pairs, qui vous reproche, durant mon absence d'avoir émis des critiques à l'égard de votre suzerain, sa Divinité Torkson 1er, Empereur d'Abrasil, Roi de Lolälf, Trankrède, Murine, Okord, Tersifal et Verno et
Souverain d'Ohm.
En son Nom, je rendrai une Justice équitable, basée sur des faits et non des allégations.
Duc Korin de Kerroperh, je vous somme de répondre à ces questions.
Avez-vous, lors du Tournoi Impérial organisé en l'honneur de notre Divin Empereur Torkson 1er, remporté vos combats, conquis le titre de Connétable ?
Avez-vous, à la suite de ce Tournoi, accepté la charge qui revenait au vainqueur de ces joutes, de Connétable d'Okord, à savoir commandant en chef des armées unies de la Province ?
Avez-vous, lors de la rébellion du Prince de Valyria, Dragan, joint vos forces aux siennes, afin de renverser la Polémarque Eugénie Morgan ?
Et finalement, lors de cette rébellion, avez-vous affirmé devant tous les nobles d'Okord, réunis dans le Haut Conseil, qu'Okord devrait retrouver son indépendance, brisant le lien sacré qui l'uni à Abrasil ?
Avant de répondre, sachez que le parjure est tout autant condamnable que les faits qui vous sont reprochés.
Sa longue diatribe terminée, Estun Dodrio se rassi, calmement, attendant la réponse de Korin.
MJ d'Okord.
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Silence et désolation. Aucun mot, nulle parole, nulle justification n'avait fait écho aux propos de l'Emissaire. Fier et droit dans ses bottes, Korin de Kerroperh n'avait pas prononcé une seule parole depuis la déclaration d'accusation. Estun Dodrio, assez troublé de cette absence de réaction se leva à nouveau.
Duc,
Je considère votre silence comme une approbation pleine et entière de mes propos.
Négligeant le devoir de loyauté envers votre Suzerain et protecteur, Empereur Divin et légataire de l'Empire d'Ohm, inhérent à la charge de Connétable, vous avez bafoué votre parole et vous êtes rebellé contre celui que vous aviez juré de protéger.
L'immense bonté de sa Grâce fait qu'aucune charge n'est retenue contre vous pour la tentative avortée de renversement de la Polémarque. Il avait promis de respecter vos coutumes, ce qui en est la preuve.
En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par notre Divin Empereur, Torkson 1er, je vous déchois de votre titre de Connétable d'Okord. A compter de cet instant, vous ne pourrez plus vous réclamer de ce rôle.
Les prérogatives militaires resteront confiées au Polémarque, qui pourra, pour la défense de la Province d'Okord, réunir dans son Ost, toutes les armées des Okordiens.
Ne souhaitant nier votre bravoure au combat, vous conserverez le titre de Champion du Tournoi Impérial.
Finalement, dans sa grande mansuétude, votre Empereur vous autorise à conserver la lame que vous avez reçu en symbole de votre charge. Elle rappellera à tous que les dons de notre Suzerain impérial se méritent et que vous avez échoué à honorer sa confiance.
Pour sa grâce divine, Torkson 1er, Roi de Lolälf, Trankrède, Murine, Okord, Tersifal et Verno, Empereur d'Abrasil et Souverain d'Ohm, que jugement soit rendu !
Dans le silence pesant de la salle publique, le monologue d'Estun Dodrio s'acheva sur ces paroles.
Ici s'achève donc le procès de Korin de Kerroperh.
Lors des prochains évents, seul le / la polémarque pourra lever l'Ost d'Okord.
Sauf si un joueur / une joueuse se montre digne de cette responsabilité ...
MJ d'Okord.
Hors ligne
"QUOI ?! C'est une plaisanterie ?
- Non, Dame Elverid. L'émissaire Estun Dodrio vient de rendre son verdict."
Elverid fulminait. Appelée à assister le Connétable Korin de Kerroperh dans sa défense, elle était restée des heures durant plantée dans un couloir, à attendre d'être enfin admise dans la salle d'audience et appelée à la barre pour présenter ses arguments. Et à présent, un garde lui disait que le procès était terminé.
"Alors c'est ça, la justice de l'Empire ? L'accusé annonce son intention de se faire représenter par un avocat, ce qui est son droit le plus strict, et voilà que cet abrasien fait semblant de ne pas être au courant et profite du temps de préparation de la défense pour s'empresser de rendre un verdict sans entendre personne ? Et au fait, depuis quand l'accusateur fait-il aussi office de juge ? C'était au Polémarque de remplir cette fonction !"
Le garde impérial regardait la Dame Elverid s'agiter et vociférer dans le couloir.
Il éprouva un mélange de compassion, personne n'aime voir la justice bafouée, de dédain, pour ces barbares qui osaient critiquer son Empereur, et ... de mélancolie. Tant de fois il avait vu cette scène en Abrasil. Un jugement de l'Empereur, expédié par un représentant officiel et des accusés à qui l'on ne demandait pas leur avis qui ne pouvaient que s'indigner, en silence.
A la différence d'Abrasil, en Okord, on osait encore prononcer telles menaces à voix haute. Jamais on n'avait encore ici vu de jugement durcit suite à un soupir, un froncement de sourcils, voire un regard un peu trop appuyé, comme un défi du condamné envers le représentant de l'Empereur.
Il n'était pas censé parler aux Okordiens, garde impérial, sa seule mission était la sécurité de l'Empereur et de ses représentants officiels. Dérogeant à la règle, il se senti le courage de prononcer ces quelques paroles, la compassion l'emportant :
- Monseigneur Dodrio est encore à l'intérieur, dame d'Okord. Vous pouvez entrer si vous souhaitez protester. Permettez moi humblement de vous avertir que vous auriez plus à perdre qu'à gagner, la puissance de l'Empereur va bien au delà des mots.
Il relâcha un peu sa hallebarde, indiquant la lourde porte en bois de l'index.
Korin, qui attendait dame Elverid pour le représenter, regarda Estun d'un air éberlué.
Vous perdez la tête ou vos nerfs émissaire! C'est au Polémarque Dragan de trancher cette affaire. C'est écrit noir sur blanc de votre plus belle écriture sur cette convocation. Voulez-vous que je vous la relise ?
Je vous propose d'écouter ce que ma représentante a à dire à la cour et ensuite nous laisserons notre monarque décider de tout ceci.
L'émissaire pliait le parchemin déjà scellé relatant le jugement.
Les clercs impériaux feraient des copies qui seraient envoyées aux quatre coins de l'Empire et de ses provinces, que chacun connaisse les décisions de l'Empereur.
Au son de la voix du Champion du Tournoi, l'émissaire releva un sourcil et le fixa durement.
Entendez-vous insulter l'Empereur, Champion ?
Les injures à l'autorité de l'Empereur sont jugées par l'Empereur.
Peut-être trouvez-vous Son jugement trop clément et souhaiteriez-vous le voir alourdi ?
Il est vrai que ce serait un beau gage de loyauté à Sa Personne que d'être lourdement puni pour avoir bafoué Son autorité et trompé Son jugement.
Dites, moi...
Comment appelez-vous un seigneur que l'Empereur a personnellement honoré du titre de Connétable...
Qu'Il a personnellement autorisé à lever l'ost, pourtant privilège des polémarques ...
Qu'Il a personnellement désigné à tous comme le plus valeureux des tournoyeurs ...
Comment appelez-vous ce seigneur là, qui prendrait les armes contre le polémarque. Le Polémarque ! Un représentant désigné par l'Empereur de Son autorité en Sa province ?
Sa Grâce était prête à ne pas retenir de charges contre vous, cela pourrait être révisé.
Tenez vous le pour dit.
L'émissaire détourna le regard, glissa le parchemin dans un rouleau de cuir et le tendit à un homme encapuchonné qui disparu avec.
Se couvrant d'un manteau, l'émissaire se dirigea vers la porte d'une salle désormais vide. Passant à sa hauteur, il s'approcha de Korin de Kerroperh et lui murmura :
Et la prochaine fois, faite preuve d'un peu de courage et plaidez votre cause en personne, faites honneur à votre rang.
S'avançant dans le couloir, l'Emissaire jeta un coup d'oeil à Elverid, sans lui adresser la parole.
Il s'éloigna dans le couloir, ses pas résonnant lourdement, comme pour marteler un rappel à la vassalité des okordiens à l'Empereur d'Abrasil.
MJ d'Okord.
Hors ligne
Elverid se tenait toujours à l'entrée de la pièce, dont la porte avait été entrouverte. Lorsque l'émissaire passa devant elle pour sortir, elle se plaça devant lui afin de pouvoir lui parler à voix basse.
"L'empereur Torkson 1er nous a assuré à plusieurs reprises que tous nos us et coutumes seraient respectés. Or, selon la coutume Okordienne, tout accusé a le droit d'être assisté dans sa défense par une personne de son choix faisant office d'avocat, et une sentence ne peut en aucun cas être rendue sans qu'il ait été entendu, soit en personne, soit par l'intermédiaire de son représentant.
En ignorant et en piétinant nos usages comme vous venez de le faire, vous vous avez donc désavoué et bafoué publiquement un engagement majeur pris par l'Empereur en personne. N'est-ce pas là aussi, une insulte faite à son autorité ?"
Dernière modification par Elverid (2017-11-14 19:55:57)
Elverid regarda Estun le Malotru s'éloigner comme s'il avait le feu aux chausses, puis entra dans la salle où elle retrouva le connétable déchu, qui paraissait aussi consterné qu'elle.
"Ce dindon prétentieux fuit la discussion, comme d'habitude. Si j'avais un esprit aussi étriqué que le sien, je pourrais penser que les abrasiens ne connaissent pas les bonnes manières...
Soyons patients, son insupportable arrogance finira bien par se retourner contre lui. Après tout, ce n'est qu'un valet qui se pavane dans l'habit de son maître."
Dernière modification par Elverid (2017-11-17 13:17:13)