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Eugénie Morgan se rendit en salle du Haut Conseil, la mine sombre et à la main un parchemin qui devait être transmis à tous les Seigneurs du Royaume. Devant les noble présents à la cour, elle en dévoila le contenu :
" Seigneur d'Okord,
J'ai un choix difficile à faire aujourd'hui.
J'ai rêvé. En songe j'ai vu nos peuples affamés, cherchant sur des terres ravagées par le sang et le feu de quoi se nourrir. J'ai vu nos enfants mourir sur les corps décapités de leurs parents. J'ai vu des hordes sauvages détruire nos maisons, nos modes de vie, notre Royaume.
Je ne veux pas tout cela. Je ne veux pas votre notre nation disparaître sous la folie de la horde du Grand Khan et c'est pourtant ce qui va arriver si nous n'obtenons pas d'aide.
Nos voisins ? Personne ne viendra à notre secours. Ils seront même ravis de profiter de la situation pour prendre leur part du butin.
L'Empire de Déomul ? Nous ne sommes rien pour eux, j'ai essayé mais Okord ne semble avoir aucune importance pour ces gens-là.
Reste l'Empire d'Abrasil. Ce sont bien les seuls à avoir finalement changé d'attitude et à avoir tendu la main en nous proposant de recouvrer un grand nombre de liberté. Notre nom, Okord, nos coutumes, notre autonomie, notre liberté et des capacités logistiques améliorées permettant de lever l'ost Ducale, ce qui sera certainement indispensable face à la Horde.
Je ne veux pas voir notre Royaume sombrer et je pense que notre égo ne doit pas nous pousser à refuser tout compromis avec un grand Empire comme celui d'Abrasil.
Aujourd'hui je demande solennellement à chaque Seigneur d'Okord de reconnaître la suzeraineté de l'Empereur Torkson. Nous ferons alors partie d'un grand Empire, celui qui donna naissance à la tribu d'Auklamienord nos ancêtre qui fondèrent Oklamord puis Okord. Oui nous avons vraiment une histoire commune avec Abrasil.
Je vais confirmer le serment d'allégeance d'Okord et demander à être traités en Royaume de l'Empire.
Pour Okord et pour notre liberté qui est en jeu car si la Horde nous bat, nous n'en aurons plus aucune ! "
Eugénie Morgan se tut. Pensant aux paroles qu'elle venait de prononcer et plus particulièrement sur l'avenir des enfants du Royaume, elle porta sa main droite sur son ventre dont chacun pouvait constater qu'il avait grossi. Elle remit le parchemin à l'intendance pour envoi dans tout le Royaume puis s'assit sur le trône.
"Je savais qu'elle ne l'aurait pas!"
Ce message était clair...et affligeant. Une des dernières personnes qu'il respectait baissait les bras. Pire: rendait les armes!
Non, non et non... Qu'elle fasse ce qu'elle veut, ou ce qu'elle peut.
Il préférait l'honneur à la liberté. La conviction à la soit-disant "raison"...
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