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#1 2017-02-06 20:52:45

Carmen

Le tournoi de Guarida

Guarida, la ville ocre aux toits de tuile... Guarida la Tanière, en ce jour, Lunor, cinquième phase de la deuxième année de l'ère Dix-Sept, c'était un soleil de printemps éclatant, et une ville en liesse.

La fête était partout. Autour de la ville, en contrebas des murailles, une forêt de tentes et de chapiteaux battait la chamade au rythme des troubadours et des montreurs d'ours, devant les yeux pleins d'étoiles des soldats venus compléter la garnison, et de tout le cortège de suiveuses de camps venues les soulager dans leur tâche. Dans les rues, la foule remplissait tout d'un joyeux vacarme indescriptible et chamarré, mélange de chants, d'instruments, de claironnades de marchands, d'éclats de voix avinés, un vrai carnaval. La cohue de toutes les couleurs remontait le long des pavés clairs qu'on ne voyait plus, jusqu'aux portes grandes ouvertes du château.

Là, sur la place, devant la grande arche double, devant le pont-levis, face à tout un monde qui se pressait pour voir, se trouvait la raison de toute cette fête, emmitouflée dans les bras vêtus de soie de sa mère. Trois kilos et demi, un mois d'existence sur cette terre, et surtout un nom. Celui de deux familles, accolés en un seul. Le plus évident des symboles d'union.

Carmen était aux anges. Loth aussi, manifestement. Aujourd'hui, la déchirure fratricide entre leurs pères allait être enfouie dans le passé. Il était l'heure de l'annoncer à la face du royaume : le Cygne était plus uni que jamais. Ce bout d'homme qui chouinait portait sur ses petites épaules un bon poids d'espoir de paix.

Les seigneurs du Cygne étaient rassemblés autour d'eux. Tous étaient venus. Même Zyakan, désormais grand-père, était revenu de sa retraite pour assister à la scène. Il mangeait de nouveau presque normalement, et il s'était remis à ronchonner : il allait mieux, donc. Carmen sentait qu'il était encore plus fier pour elle qu'il ne voulait bien le montrer, elle qui était désormais maîtresse incontestée de sa maison, et qui s'était mise à mener ses affaires comme elle l'entendait. La relève s'était faite. Il pouvait maintenant se permettre de lui léguer très officiellement le pouvoir, et de simplement rester derrière elle en tant que conseiller, au cas où.

« Mes amis ! S'époumona Carmen par-dessus le brouhaha. Je vous présente notre fils, l'enfant de Loth Hallgeirr ici présent et de moi-même, Carmen de Guarida ! »

Carmen prit le bébé par la taille et le leva au-dessus de sa tête, bien haut, pour que tout le monde le voie et l'admire.

« Il s'appelle Luis Hallgeirr de Guarida, déclara Loth à son tour. Je le reconnais devant vous comme héritier de la maison Hallgeirr ! 
-Et moi, fit Carmen, je le reconnais devant vous comme héritier de la maison de Guarida ! »

La foule répondit par un tonnerre d'applaudissements. Les trompes retentirent, comme un écho. Ce jour devait marquer la fin d'un deuil morose, l'apothéose de la réconciliation, la fête, la joie de tous, ici, réunis. La lice était prête, les armures doraient au soleil, les chevaux piaffaient, Carmen lança le début des festivités :

« Place... au tournoi ! »


La fête est ouverte à tous ceux qui voudraient souhaiter la bienvenue en ce monde au p'tit bambino !
Le tournoi, en revanche, est réservé aux membres du Cygne, mais rien n'empêche les autres de jouer les spectateurs avant de venir se bâfrer au banquet ;) 

#2 2017-02-06 22:15:36

Luscan

Re : Le tournoi de Guarida

Arrivant de sa capitale, Luscan avait sauté sur son destrier dès que la nouvelle lui était parvenue. Une hériter entre deux des dirigeants du Cygne ! Un événement à ne pas manquer. La route avait était courte, à peine une courte journée. Toutefois, il avait fallut faire des détours. Un premier à Maestrum, pour donner l'ordre aux char de prendre une partie des réserve d'or et des les envoyer pour l'occasion. La fête serait trop belle pour ne pas participer, alors autant le faire bien. Quand au second...
Le baron avait l'habitude de se déplacer en compagnie de peu de monde. Sa garde se composait donc actuellement de cinq chevaliers. Mais pour l’occasion, il aurait voulut être seul. Toutefois, il ne voulait pas lui gâcher le plaisir.
Au bout de quelques minutes de trajet dans la forêt, il arrivèrent dans une clairière. Dans cette dernière, se trouvait un cheval, avec tout l'équipement nécessaire à un combattant. Mais pas son cavalier. C'est à ce moment qu'une ombre toucha terre derrière eux. Avec un belle ensemble, les cinq gardes se retournèrent et firent voler leurs montures pour intercepter l'inconnu. Alors qu'ils n'avaient fait que trois pas, l'ombre se mit en mouvement. En quelques mouvement agiles, précis et rapides, elle bouscula les gardes et se retrouva, au terme de son mouvement, sur le cheval du baron, qui n'avait pas esquissé un mouvement. Tandis que la scène semblait figé, une phrase sortie de la gorge de seigneur :
- Bonjour à toi, As'gryf.
L'ombre éclata de rire et serra Luscan dans ses bras, qui lui rendis la pareille.
- Je suis contente de te voir, papa.
Les yeux des gardes s'ouvrirent comme des soucoupes. "Papa" ? L'homme en question repris la parole:
- Messieurs, je vous présente ma fille, As'gryf. Les détails de l'histoire attendrons, mais simplement, elle à été formée par les meilleurs, donc loin.
Le reste du trajet jusqu’à Guarida, lieux du tournoi, se passa sans problèmes. La jeune femme, belle et musclé, parla pendant une bonne partie du trajet, racontant ses aventures.
Une fois arrivé, le groupe se rendis directement dans les tentes réservées aux heureux parents pour les saluer. La conversation ne dura pas longtemps, juste le temps d'introduire sa fille auprès de ses suzerains et de leur souhaiter tout le bonheur du monde, Puis Luscan profita qu'il n'y ait personne d'autre pour laisser les dirigeants du cygne profiter d'être ensemble un petit moment. Il n'en auraient plus le temps dans les jours suivants. De plus, il avait une surprise à faire.
Se rendant à l'inscription en compagnie de sa fille, il s'adressa à l'intendant.
- Bien le bonjour, je souhaite inscrire quelqu'un au tournoi.
- Bien sur. Je vous inscrit sous le nom de Luscan ?
- Et moi qui me croyait méconnu... Non, mettez celui de As'gryf, s'il vous plais.
L'homme s’exécuta, jetant un coup d’œil amusé à la jeune femme.
- Que... Quoi ? Pourquoi moi ?
- Tu n'en a pas envie ? Envie de mettre en oeuvre ce que tu a appris ?
- Si, mais... Et toi ?
- Bah je te regarderai gagner, voyons !
La femme resta un instant sans voix, puis sauta au cou de son géniteur, un sourire aux lèvres.
- Merci ! Tu verra, je vais tous les écraser !
Le baron éclata de rire.
- On verra bien, As'gryf, on verra bien...

#3 2017-02-09 14:17:05

Carmen

Re : Le tournoi de Guarida

Le tournoi dura tout l'après-midi jusqu'au soir, entrecoupé d'intermèdes donnés par des jongleurs, des poètes, des acrobates et des cracheurs de feu. Les participants en profitaient pour se reposer un instant et enlever leur armure, rendue insupportable par la chaleur.

Quand enfin tout fut fini, le héraut s'avança face à la tribune, et s'adressant parmi l'assemblée aux nobles encore tout en sueur qui présidaient, il déclama les résultats du tournoi :

tourna10.png


Carmen et As'gryf, finalement inscrite sous le nom de son père, se levèrent et saluèrent tout le monde, victorieuses, sous les applaudissements qui fusaient de la foule. Quand ils commencèrent enfin à diminuer d'intensité, Carmen prit la parole :

« Bravo, damoiselle As'gryf, bravo à tous pour ce tournoi ! Maintenant, nous avons la nuit pour finir ça en beauté, mes amis ! Que le vin coule à flots ! »

#4 2017-04-06 23:26:37

Aedeline

Re : Le tournoi de Guarida

j'écris avec beaucoup de retard ce que j'aurais du


La vicomtesse Aedeline avait reçu l'invitation de la Marquise Carmen et regrettait amèrement de ne pouvoir se rendre sur place, elle profita de son instant de pause pour prendre une plume et écrire :

Marquise de Guarida,

Je vous remercie chaudement pour cette invitation, malheureusement je ne peux me joindre en personne à vos festivités. Je vous souhaite, ainsi qu'a votre descendance prospérité et santé. J'eu aimé avoir le temps de plus mais le devoir me rappelle déjà pour décider de ce dont nous nous entretenions il y a peu.

Avec toute mon affection,

Vicomtesse Aedeline.

La jeune femme fit venir un de ses intendants et ordonna :
"Amenez moi la plus belle cape de fourrure immaculée que nous avons réalisé et faites ajouter un fermoir et une broche d'or"

Puis elle repris la direction de la grande salle pour reprendre les débats interminables mais tellement cruciaux qui l'attendaient.

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