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#1 2016-11-05 01:52:03

Roxane Spleen
Inscription : 2014-09-14
Messages : 902

La 1ère Guerre d'Yggnir

[hrp]Salut,
Je vous invite à rassembler ici (en c/c) tous les textes en lien avec cette guerre.
Merci ![/hrp]


Spleen le Bâtard, descendant illégitime du Mercenaire et d'une gueuse.

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#2 2016-11-05 01:52:56

Roxane Spleen
Inscription : 2014-09-14
Messages : 902

Re : La 1ère Guerre d'Yggnir

La capture de Zalfos

YGNIIIIIIR !
La fureur du combat était retombée. Désormais, on regroupait les corps en petits tas de rouille et de sang. Quelques Huskarls dépeçaient les cadavres de ceux qui s'étaient battu avec le plus d'ardeur, et, pressant leurs coeurs à pleine main, en extirpaient un jus noirâtre qui finissait dans leurs gosiers.

Un peu plus loin, le régent d'Etripia regardait la scène avec satisfaction.
- Cette chienne de Zalfos a enfin été capturé... Combien de strolatz tués, déjà ?
- Plus de 8000, sire.
- Parfait. Ce n'est qu'un commencement. Il faut que les Serviteurs de l'Ecu comprennent que servir Baldir ne les mènera nulle part...


Spleen le Bâtard, descendant illégitime du Mercenaire et d'une gueuse.

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#3 2016-11-05 20:31:51

Filraeín D'amon

Re : La 1ère Guerre d'Yggnir

Les premières offensives

Les rouleaux de parchemins tombèrent lourdement sur la table ouvragée, représentant le royaume d'Okord, certains, emportés par leur poids, roulèrent sur le sol poussiéreux.
Un soldat, portant une armure utilisée et usée, mais néanmoins propre, se tenait un peu en retrait, dans l'attente.
La silhouette qui se trouvait devant, drapée d'une cape de voyage souillée de boue, de sang et déchirée à de nombreux endroits, semblait examiner la table détaillée. Elle tendit un bras, et d'un doigt, tapota une sculpture en forme de donjon positionnée, parmi tant d'autres, sur la carte.
 "-Ici."
Le soldat se rapprocha, haussant les sourcils.
"- Mais, Dame, la rançon vient à peine d'être livrée ... "
Un petit rire se fit entendre.
"- Eh bien, il ne fallait pas retourner se cacher si près de moi. "Montrez leur que les pierres ne sont rien, et qu’ils ne peuvent rien contre notre force". Ne sont-ce pas les mots de notre Tokva ? Que les adorateurs de Podeszwa ne soient plus en sécurité derrière leurs murs les plus hauts, que nos coups les frappent sans prévenir, sans raison. Où qu'ils soient.  Il faut bien commencer quelque part.
- Dois-je faire préparer votre monture, ma Dame?
- Oh non, je vais me faire discrète quelques jours. Laissez mon oncle gérer les hommes, cela le sortira de son état apathique du moment."

Elle fit demi tour, et d'un pas vif, se dirigea vers la sortie de la grande salle, laissant ses hommes se préparer pour leur deuxième bataille de la journée, qui se livrerait cette fois-ci sur les terres du domaine d'Aguilar.

#4 2016-11-05 21:35:32

Enguerrand

Re : La 1ère Guerre d'Yggnir

près de 8.500 hommes gisent sur la plaine fumante, alors que le soir tombe.
Enguerrand à dressé sa tente sur le champ de bataille. L'embuscade est un plein succès.

Messire Enguerrand; on a pas retrouvé cette chienne de Merwynn parmi les morts! Soit elle ne commandait pas ces hommes ou bien elle a fui. La nuit tombe et il sera bientôt impossible de la chercher. De toutes façons elle a du prendre ses jambes à son cou. Il parait même qu'elle s'est croisée pour échapper à votre courroux.

C'est bien dommage, messire Commines! Je croyais bien la tenir! Enfin son armée n'existe plus! Nous allons pouvoir nous retourner contre Andior.
C'est toujours la même chose avec ces brigands. Ils font leurs mauvais coups la nuit et disparaissent aussitôt.
Quand les choses tournent mal ils se croisent ou vont se réfugier à l'autre bout d'Okord. Cette guérilla est mauvaise pour le moral des troupes.

Passons le Grand Canal et regroupons tout l'ost à Shönespiel. De là nous pouvons fondre sur Blancherives et peut être surprendre l'oiseau au nid.

.........

Un cavalier aux armes de la comtesse Carmen s'avance au front de l'armée vers le marquis de la Morquitue. Il tend un message à Enguerrand qui s'en saisit le décachette et lit:


Messire Enguerrand,

J'ai fait signaler votre attaque à messire Andior.

Vous m'en voyez sincèrement marrie, mais je me dois d'honorer les serments de mon père. Il ne me le pardonnerait pas, ni moi non plus sans doute.

Je romps sur le champ ce serment, avec son aval.

Veuillez accepter mes plus plates excuses,

Carmen de Guarida.

Enguerrand poussa un profond soupir. Il fit arrêter la colonne.
Que se passe-t-il, Messire, demande Commines?
Inutile de continuer! Andior est prévenu de notre arrivée. Nous allons user nos trébuchets sur des murs vides.
Cette campagne me fatigue de plus en plus! Dire que Carmen fait partie de notre église!

Que faisons-nous, Messire?

Que voulez-vous que l'on fasse? Demi-tour, évidemment! Je vous laisse le soin de l'ost, je repars vers Nidaigle.
Continuez à surveiller les mouvements de l'armée d'Andior. Espionnez le régulièrement. Il est possible qu'Arcadio le pousse à repasser le canal.
Si jamais il revenait dans le coin n'hésitez pas. Vous avez la supériorité numérique!

Bien Messire!

#5 2016-11-05 21:39:02

Enguerrand

Re : La 1ère Guerre d'Yggnir

La bataille de Blancherives

Le messager ruisselait de sueur au point qu’on pouvait penser qu’il avait couru à côté de son cheval au lieu de rester en selle. La poussière noire du chemin collait à sa peau grasse et lui donnait l’air d’un ramoneur. Sans marquer le moindre temps d’arrêt, Il s’était précipité dans la tente du sire de Commines, commandant de l’ost du comte de la Mortquitue.

« Messire l’armée d’Andior est en vue !
- Enfin ! Je désespérais de voir leurs écus. Ainsi il se rabat sur Blancherive!  Et moi qui m’inquiétais de devoir lever ce siège inutile. Voilà qu’il vient à nous ! »

Cela fait plus de deux jours que l’ost campe devant les murs de Blancherive. Suivant les consignes de son seigneur et maître, Commines a reçu l’ordre d’assiéger la ville pour coincer la puissante armée d’Andior qui devait s’y trouver. Il a laissé ses deux mille engins de siège et n’a pas attendu les mille deux cents archers qui étaient encore en train de traverser le grand canal pour être sûr de surprendre l’oiseau au nid.

Il avait pris ce risque, mais cela n’avait pas suffi. Une fois devant les murs, ses espions n’y avaient trouvé aucune trace d’Andior. Pourtant, une armée aussi importante et si pauvre en ravitaillement ne pouvait avoir retraversé le grand canal. Il avait ordonné des espionnages tout alentours et n’avait rien obtenu comme si les treize mille hommes du comte s’étaient évaporés dans la nature. Et voilà qu’au moment où il se demandait s’il ne fallait pas repartir bredouille, le comte venait à sa rencontre, sans doute à court de vivres et obligé de regagner ses hauts murs protecteurs.

« Que l’armée se mette en ordre de bataille ! » Ordonna-t-il, au combe le l’excitation. « Thierry et ses lanciers au centre. Les archers derrière eux. Le margrave Vonglück et ses quatre mille Strolatz formeront l’aile gauche, je prends la droite avec le reste de la cavalerie. »

L’ost de la Mortquitue compte près de dix-neuf mille hommes. Certes le comte n’est pas là et c’est un handicap. Si l’armée d’Andior ne compte que quatorze mille hommes, leur chef les commande et cela peut changer le cours de la bataille. Commines est un commandant avisé et courageux mais il n’a pas le charisme d’Enguerrand de la Pétaudière. L’affaire sera chaude, à n’en point douter.

L’armée est alignée suivant les consignes de son chef. Les chevaliers, cavaliers et Strolatz ont démonté pour mettre genoux à terre comme le reste de la troupe. Ils prient Podeszwa en silence. Les aumôniers du culte passent dans les rangs en exécutant les signes rituels sensés les protéger.  Au loin, les rumeurs de l’armée adverse leur parviennent. Ce ne sont que cris, beuglement et éructations en tout genre. Le vacarme provient surtout des deux mille Huskarls qui enrichissent leur démonstration de gestes obscènes. Ils se distinguent par la couleur rouge dont ils s’enduisent de la tête aux pieds et qui doit représenter le sang de l’ennemi qu’ils vont faite couler.

La prière terminée, les hommes remontent en selle et les trompes signalent le début du combat. Il n’y a pas eu de pourparlers. Les disciples d’Yggnir sont là pour les tuer et Commines a pour objectif de détruire ce ramassis idolâtres buveurs de sang humain. Il n’y aura pas de quartier. Les hommes le savent et c’est pourquoi ils remettent leurs âmes au Dieu unique créateur de toutes choses.

Alors que les lanciers de chaque bord avancent sur la plaine, une nuée de flèche s’élève dans les deux camps. Le nombre des archers est en faveur de l’ennemi, mais pas tant que cela, pourtant le résultat est très inégal. Les rangs des lanciers de Commines tombent par pans entiers alors que les flèches de ses archers entament à peine l’ennemi.  Le vent s’est levé en défaveur des adeptes de Podeszwa et réduit la portée et la puissance de leurs traits. Le commandant assiste impuissant au massacre de ses piétons. Il décide, sans plus attendre, de lancer sa cavalerie pour prendre toute cette piétaille en étau et la réduire au silence.

Andior, sur une petite proéminence du terrain a vu la manœuvre, il ordonne à ses deux mille cinq cent chevaliers et à ses deux mille cavaliers de contrer la menace. La rencontre a lieu au milieu du terrain dans un fracas épouvantable. Tant de poussière est soulevée qu’à la fin on ne distingue plus rien. Ce n’est que hennissement de chevaux, cris et tintement de métal.

Quand les trompes d’Andior rappellent ses hommes, seuls mille cinq cent cavaliers s’extirpent du champ de bataille. Commines a perdu la moitié de ses huit mille cavaliers mais les rangs de ses chevaliers et de ses Strolatz sont presque intacts, il va pouvoir lancer une seconde charge qui rasera tout sur son passage.

Il prend lui-même la tête de sa cavalerie et se lance à corps perdu à travers la plaine jonchée de cadavres.  La puissance de la charge est dévastatrice. Les derniers cavaliers d’Andior sont bousculés, les deux mille lanciers survivant du début de journée écrasés et elle met en déroute les Huskarls qui laissent presque la moitié de leurs effectifs sur le terrain avant de se replier derrière les engins de siège.

Commines rappelle ses troupes pour reformer une ligne et relancer une troisième charge. Cette fois-ci l’élan ne peut être brisé. Le mur de cuirasses montés sur les puissants destriers déferle sur les derniers retranchements de l’ennemi, détruit ses chars, ses transporteurs et tous ses engins de siège, mais Andior a rassemblé un dernier carré composé de mille deux cent Huskarls soutenus par deux mille archers autour de son promontoire.

Les vagues de chevaliers et de Strolatz se brisent sur le mur de Huskarls. Les flèches pleuvent sur les cavaliers dont les montures s’effondrent. Commines se retrouve à pied et se bat au corps à corps au milieu de ses hommes. Le combat est furieux, titanesque. Il veut à tout prix atteindre Andior et prendre sa tête. Mais ce dernier est trop bien protégé. Malgré tous ses efforts, Commines est tué avant de pouvoir l’atteindre.

Les derniers guerriers de la Mortquitue se battent encore, malgré la mort de leur chef. Ils savent que l’ennemi ne fera pas merci et qu’il vaut mieux mourir l’épée à la main que de subir le déshonneur d’une décapitation honteuse.
Le dernier d’entre eux tombe sous les coups de cinq Huskarls en criant Podeszwa.

Andior est victorieux. Son armée est entièrement détruite, mais le champ de bataille est sien.

Trente-deux mille hommes sont tombés.

Les Huskarls survivants fêtent la victoire en décapitant les cadavres des adeptes de Podeszwa et en ouvrant leurs cranes pour en déguster la cervelle encore chaude.

Yggnir peut être satisfait, le bain de sang annoncé à bien eu lieu.

#6 2016-11-06 19:05:19

Andior

Re : La 1ère Guerre d'Yggnir

La guerre religieuse lancée par le Tokva Andior, en plus d'avoir des répercussions dans tout le royaume, eût d'énormes conséquences sur sa confrérie. En effet, le nouveau Prince avait beaucoup changé après sa capture par Wanderer, et son accession au titre de Tokva. Il avait bien moins de scrupules qu'avant, et ne se fixait que très peu de limites pour atteindre l'objectif qu'il avait toujours désiré : le trône d'Okord. Ce faisant, il avait délaissé sa confrérie, entrant de plus en plus dans le culte brutal d'Yggnir, déclenchant une guerre sans en parler au reste de la confrérie ni se soucier des éventuelles victimes qu'il pourrait y avoir au Cygne.
Pire encore, il n'avait pas hésité à organiser l'éviction de la fille de son frère d'armes Zyakan, afin de réunir le plus d'armée possible contre ses ennemis, et à l'utiliser pour convaincre les vassaux de Zyakan à le suivre. Bien entendu, il avait fait tout cela dans l'ombre, mais il était évident pour tout le monde qu'il avait drastiquement changé cette dernière année.

Cependant, cette histoire s'étendant sur une durée plus longue que celle de la guerre, il est peu judicieux de la conter ici. Je vous renvoie donc, vous lecteur, dans cette direction pour tout savoir des conséquences de la guerre à l'échelle du Cygne.

Dernière modification par Andior (2016-11-06 19:10:37)

#7 2016-11-09 17:26:37

Arcadio

Re : La 1ère Guerre d'Yggnir

La bataille des deux Tours

L'ost du Cygne se rassemblait. Des milliers d’hommes arrivaient à Morthal et les espions témoignaient l’arrivée de multiples armées, parmi lesquelles celle de la comtesse Carmen de Guarida. Elle avait aidé le prince Arcadio lorsque la guerre était contre les sauvages buveurs de sang mais la guerre avait pris un tournant. Des anciens alliés de la Tour se tournaient maintenant contre elle.

Un autre regroupement se formait dans les terres du Prince Godefroy, près du Katadra d’Okord. Des grandes mouvements d’armée avaient été repérés par le réseau du Prince Arcadio.

- C'est quoi cet énorme défilé d'hommes que je vois au loin depuis mon château? écrit-il au prince Godefroy. Puis-je savoir à qui va dirigé votre ost? Dois-je m'inquiéter?
- Messire, vous inquiéter, sans doute pas. Autant d'hommes, ca s'évite tellement facilement. Après, pour qui ils sont, pas uniquement vous, je vous rassure!- fut la réponse du Prince Godefroy.

Cette fois, l’ost était plus impressionnant que celui qui captura le Roi en Automne. Des bannières de près d’une dizaine  de maisons flambaient au loin.

Il ne fallait pas tarder. “On part vers Morthal, le fief n’est pas un fort, il faut surprendre le Prince Andior!”. La cavalerie de la Tour prit la route.
- Mon prince, mais nous laissons le reste de l’armée à Chibcha. Ce n’est pas dangereux? Godefroy a presque fini de regrouper ses hommes!
- Fermez les portes, que plus personne ne passe quand on part! ordonna le prince.

Lorsqu’ils traversaient la chaine du Serpent, un lettre des conseillers revint le prince Arcadio que l’ost de Godefroy bougeait. ”Mon prince! Ils vont vers Chibcha! Si on continue on sera pris dans le piège!”.  “Continuons un peu, je veux que nos ennemis soient certains qu’on attaque Morthal”.  Une fois que les deux fiefs du comte Corfe étaient derrière, la cavalerie fit demi-tour.

- Préparez les trébuchets! On part sur site N!

Plus de quarante mille hommes quittèrent Chibcha. Le prince Arcadio savait qu’il n’allait pas revoir les murs de sa ville au retour. Une armée impressionnante de cent-vingt sept mille hommes viendrait les détruire. Il savait qu'il n'avait qu'une sortie: attaquer site N et les douze mille hommes du Duc Antijaky qui arrivaient sur place.

Le murailles de Chibcha tombèrent, celles de site N aussi et le Duc Antijaky fut capturé. Deux villes légendaires furent réduites en poussière en moins d'une journée.

- Ce jour sera un des plus mémorables de cette guerre! - felicita le Prince Arcadio. Maintenant, prenons tout ce qui reste et partons à l'Est!

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