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#1 2016-09-12 19:30:17

Pierrhus

Pierrhus rentre dans la Taverne....

*Pierrhus rentre dans la Taverne des bons rieurs. La lumière éclabousse quelques tables salies par la bière fraichement brassée.
Il s'approche discrètement, d'un pas timide, du comptoir. Il y a un certain nombre de personnes. Il décide d'attendre patiemment son tour.
Pendant que les autres se font servir, il tend l'oreille. Il s'imagine capter quelques discours qui lui donnent un peu la température de ces lieux.

Après avoir commandé une bière, il va s'assoir et boit, pour faire comme tout le monde...

[...]

Le temps passe, la bière s'infuse dans ce liquide rouge qui sort du corps, que certains illuminés soit disant moderne appellent le "sang". *

"Parbleu ! Elle est forte c'te bière ! Quand j'pense que....BOUM! Il s'effondre sur la table

"Il aura pas tenu longtemps cestui là!..."

Le personnage ne tenant pas l'alcool, soit disant nommé Pierrhus, portait une petite barbe, et des cheveux mal peignés. Il portait une rune druidique autour de son poignet.




Au bout d'un temps, il émergea. Il vit une silhouette devant lui, et commença à lui faire un discours :


Bonsoir bonsoir,

Je m'appelle Pierrhus, permettez que je parle un peu de moi.
Vous savez, j'ai beaucoup voyagé, et je me suis rarement arrêté suffisamment longtemps pour parler. Cela fait du bien vous savez. N’hésitez pas à m'interrompre si je parle trop, j'essayerai d'être concis, mais le manque et l'alcool n'ont jamais été très flatteur pour un homme...

Je viens d'arriver dans ce Royaume, et je commence à le visiter, à prendre connaissance des lieux.
Pour arriver jusqu'ici, j'ai franchi monts, marais, forêts, montagnes et de nombreuses bourgades. Je ne compte plus les aires qui séparent le départ de mon arrivée ... Comme un être en errance.
Je suis parti à l'âge de 10 ans de la hutte paternelle. Nous habitions paisiblement, en pleine forêt, parmi les loups. Mon père était druide. Du moins, c'est ce qu'il disait ! Il était toujours attentif aux arbres et aux divers bestioles de la foret. Pour ma part, je le regardais faire! Souvent je ne comprenais pas. Il a tenté de m'expliquer, de me faire comprendre, de me donner ses recettes.  Aujourd'hui, je regrette de n'avoir jamais noté tout cela ... Mais la transmission orale à la vie dure, il faut avoir une tête et s'en servir ...
Honteux de n'avoir presque rien retenu, je partis, alors qu'il était mourant. J'étais censé prendre la relève voyez-vous? La forêt comptait sur moi. Ma mère aussi. Elle me donna même à boire le sang de mon paternelle. Je l'ai bu. Mais rien. Juste un gout bizarre.
J'aurais du avoir un flash ou je ne sais quoi, une révélation, mais rien.

Bref, je suis donc parti, à l'âge de 10 ans comme je vous le disais.

J'ai parcouru de longues routes, m'arrêtant les soirs en bord de rivière. Le soir, avant de repartir de bon matin, je demandais toujours à la lune si elle voulait toujours de moi. Rien de tel que pour un bon voyage. Bon, je vous fais grâce de toute mes longues péripéties... Mon voyage s'est brusquement arrêté lorsque je suis tombé nez-à-nez face à la mer des fournaises (j'aurai du grandir, face contre terre j'aurais pu mourir). J'ai donc fait un choix, et j'ai choisi la mer. J'ai construit une petite barque, j'y ai mis un agneau et un loup, et je suis monté dedans.

Le courant m'a porté jusque chez vous. Alors que je posais les pieds sur le sol du royaume d'Okord, traversant quelques roseaux, un bruit d'ailes me fit me retourner et, par-dessus la mer, soudain j'ai vu passé les oies sauvages. C’était un signe. Je le sais.
Et comme j'étais fatigué de voyager, jaloux des sédentaires, désireux de posséder des terres, d'avoir des privilèges, de m'éloigner un peu des loups pour me rapprocher des hommes, j'ai donc posé mes malles ici-même.
Et me voici.

Euh. J'ai oublié ce que j'ai dit, et j'ai oublié ce que je voulais dire.
Posez des questions si en avez, là j'suis plus en état de réfléchir par moi même.
En attendant, Messires, gentes Dames qui m'avez écouté débiter ces paroles, et parfois même chantonné ...
Au revoir ! Et merci de votre attention.



Jamais il ne sut si ce discours s'adressait à un être vivant ou s'il avait déclamé tout cela à ce portrait accroché au mur et qui lui faisait face...
Dans le doute, il partit se coucher, et jura de revenir le lendemain; La bière étant tout de même très bonne.

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