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#1 2016-01-03 19:34:51

Spleen
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Contrat Majeurs - la Ligue des Mercenaires

Le contrat Pastèque

« Ca va durer des heures, cette connerie… » murmura Spleen en serrant les dents. Il soupira.
Jamais il n’avait vu de murs aussi hauts. Jamais il n’avait vu non plus autant d’armes de sièges.

Il regarda à sa droite : comme des fourmis, les hommes s’affairaient à huiler leurs machines, vérifiant les essieux, le poids des boulets, la résistance des matériaux… Chaque poutre était inspectée, chaque tenon testé, chaque munition comptée et recomptée. Un peu plus loin, il vit les milliers de béliers renforcés à la va-vite avec les baliveaux avoisinant les forêts en contrebas du fief du Prince Wanderer.
L’agitation minutieuse de ces travaux contrastait avec l’apparent relâchement de la cavalerie, restée en contrebas, protégeant préventivement le flanc nord de la colline. Plus tôt, des éclaireurs avaient aperçus plus de dix-mille chevaliers du Prince fuyant la ville. La garnison de la Cabane de Wanderer avait été vidée la vieille : la ville n’avait désormais que ses murailles pour défense, et l’ombre de son donjon qui mordait sur la plaine alentour.

Spleen tourna la tête vers la gauche, où se tenait l’Etat-Major. Ses Frères avaient ôté leurs Masques et échangeaient sur les derniers détails. Au milieu d’eux, le Roi menait les opérations. Il restait en retrait, concentré sur l’assaut à venir. Concentré sur l’avenir tout court, sans doute.
Sur les ruines de cette forteresse, le Royaume allait connaitre l’identité de plusieurs Mercenaires. Les conséquences pour la Ligue pourraient se révéler dévastatrices : cette brusque publicité se faisait au détriment du secret de la confrérie, et cette absence de discrétion rendait la Ligue vulnérable. Un temps, du moins.

Spleen fut tiré de sa rêverie par l’ordre sec qui émana du jeune monarque. Des milliers de bras rigides se balancèrent en symbiose, projetant leurs boulets noirs qui assombrirent fugacement le ciel avant de s’abattre lourdement sur les murs. Deux tours s’effondrèrent dans un immense fracas, tandis que les machinistes s’affairèrent à nouveau pour nourrir l’estomac insondable des trébuchets.
Le Mercenaire soupira. Que c’était chiant, un siège.

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Plusieurs heures passèrent, quand enfin la dernière pierre fut dissoute. Le Roi leva le poing, et un grand silence figea les assaillants. Chacun attendait l’ordre de pillage, comme il en était l’usage. Le bas du ventre des soudards se réveilla d’un coup, et les cavaliers tiraient nerveusement sur leurs brides, se réveillant enfin suite au ballet rocailleux.

Puis, avec une certaine désinvolture, le général victorieux fit demi-tour et reprit la route.
Les plus hauts murs d’Okord étaient annihilés. Le contrat avait été rempli : pas besoin de faire du zèle, après tout.


Spleen le Bâtard, descendant illégitime du Mercenaire et d'une gueuse.

Hors ligne

#2 2016-02-26 15:22:50

Jacquouille

Re : Contrat Majeurs - la Ligue des Mercenaires

Contrat Carotte

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Nous, on n'a pas le bras long mais on a la main verte...

- Spleeeeennnnnn, c'est quoi ce bordel? Après le fenouil, le choux fleur, l’artichaut, ... le topinambour, tu nous fais manger de la carotte!: s'exclama l'un des frères.
- Les légumes, c'est comme les mercenaires. C'est ES-SEN-TIEL! articula la voix des mercenaires.
- Bon... Quelle est la cible?
- La plus grande place forte d'Okord.
- On l'a pas déjà fait ça?
- La nouvelle plus grande place forte d'Okord
- ça va, on a compris. On a de quoi le faire?
- Ben en fait... non
...
- Alors j'ai prévu que certains de nos clients paient en nature.
- Qui ça? Qui ça? Hélianor? Amon? Ayla?
- Mais quel c** lui! Il parle de fournir leurs armées comme moyen de paiement
- On fait ça nous?
- Maintenant oui.


Les osts des différents intervenants étaient prêts, il ne restait qu'à les assembler. On avait rarement vu autant d'hommes pour une bataille entre seigneurs. Il faut dire que la prise de pouvoir récente de l'Usurpateur avait beaucoup de mal à passer. Il ne fut pas difficile de trouver des volontaires pour attaquer le nouveau roi. Pas loin de 200 000 hommes se lancèrent dans un long voyage, traversant montagne, plaine, canal pour finalement arriver sur l'ile du Lys.

Malgré l'impressionnante somme de fortifications, le fief céda rapidement sous la pluie de projectile qui venait de toute la plaine environnante.

Une fois de plus, le contrat fut rempli.

HRP: Merci à tous de la participation ;-)
Et bonne reconstruction au défenseur et jolie esquive!

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