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#1 2016-01-02 17:09:13

Bélial
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Le Lys Noir.

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Dans le vaste et splendide mausolée de Séphorie, là où les illustres seigneurs de Samarie gagnent leur ultime demeure, existe un endroit où intendants, ambassadeurs et fidèles serviteurs du duché ont le droit d'être enterré. La Maison de Karan y dispose de nombreux tombeaux. Ceux-ci sont couverts de lierre et rongés par les intempéries. Les Karan étant peu nombreux, certains ayant même perdus leurs titres pour préférer la vie de grand bourgeois marchands, l'endroit a été relativement mal entretenu.

Ici repose désormais Bélial de Karan, sur le marbre on peut lire "le pouvoir n'use que ceux qui n'en ont pas."
La tombe est assez éloignée de l'allée centrale, proche d'une autre de même taille et d'une troisième plus petite, probablement celle d'un enfant ; le temps et la mousse ont obscurci les inscriptions.



Vous l'aurez compris Bélial est mort, de quoi commencer la nouvelle Ère du bon pied.

L'inhumation vient tout juste de se terminer et certains nobles viennent rendre hommage à la dépouille du Marquis...
Ou constater l'heureuse nouvelle de leurs propres yeux.

Mazër de Karan, l'héritier, se trouve à l'entrée du mausolée, déjà assailli par des courtisans.
On lui murmure l'identité de ceux qui viennent lui parler. On peut apercevoir Kerberos derrière lui.
Peu connu, on dit de Mazër qu'il est inconstant et étranger à la politique.

Libre à vous de venir pleurer sur la tombe d'un grand homme ou de danser sur la tombe d'un vil gredin.
Une seule règle : pas plus de 400 mots.

Seigneur de Ténare ; Marquis de Falcastre
Maître du Palais ; Gardien du Trésor Royal
Chevalier au Léopard ; Chevalier de l'Ordre des Fondateurs royaux

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#2 2016-01-03 13:00:11

antoine
Inscription : 2014-09-14
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Re : Le Lys Noir.

La foule qui se pressait autour du jeune Mazër. Des nobles de l’Ouest, des membres de l’ordre des chevaliers à la fleur de lys, des curieux venus observer le nouveau De Karan.

Antoine de Samarie se tenait à l’écart, adossé au muret près des tombes de ses aïeux, les fiers ducs de Samarie. Des guerriers et des diplomates qui avaient élevée l’Ouest au rang de principauté. Aujourd’hui, plus que son âge, c’est le poids de sa lignée qui pesait sur ses épaules. Une lignée conseillée, épaulée par des serviteurs hors pairs, la famille de Karan.

La coutume de Samarie veut que l’héritier soit éduqué depuis son plus jeune âge par un De Karan et aussi loin que remontait sa mémoire d’homme, il avait toujours connu Bélial De Karan. Percepteur, professeur, guide, confident et ami, celui qui lui avait tout appris, Bélial De Karan, reposait à présent dans sa dernière demeure.

Il jeta un dernier regard sur la tombe de Bélial, « repose en paix vieux renard ».

A son approche, les regards se tournèrent vers lui, les murmures se turent. La première rencontre entre un De Karan et un De Samarie n’est pas chose courante et beaucoup pensait déjà aux récits qu’ils en feraient aux tavernes du coin.

Il n’avait pas souvenir d’avoir déjà vu ce Mazër, le vieux renard l’aurait donc caché lors de ses visites en Karan ? Qu’importe les mystères du feu chancelier, un Karan est un Karan.

« Au nom du lien indéfectible qui unis nos familles, je vous demande l’hommage et vous octroie les mêmes titres que votre regretté prédécesseur. »

Le duc sorti Mordante de son fourreau dans un cliquetis métallique qui fit reculer la foule d’un pas.

« Si vous acceptez ces titres, agenouillez-vous et soyez adoubé séant chevalier de l’ordre de la fleur de lys ».

Il fixa du regard le jeune Mazër, attendant sa réponse, et y reconnu la même lueur qui brillait dans ses propres yeux… tout cela présageait du bon.


Marie, gouvernante du clan Samarie.
(HRP: Admin)

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#3 2016-01-03 13:27:54

Ixarys

Re : Le Lys Noir.

Le Vicomte Oméril Ixarys se tenait à l'écart, avec une petite troupe de Gardes Pourpres le suivant comme une ombre, loin du tumulte autour du nouveau Duc de Karan.
Il ne voulait pas faire dans le somptueux. Il ne voulait plus, à vrai dire.

Ainsi, l'increvable Bélial avait fini par y passer. L'ironie de cette pensée ne le fit même pas sourire.
Le poids des âges se faisait sentir chez le Vicomte. Ses cheveux se blanchissaient, des rides naissaient et son visage devenait plus rugueux.
La mélancolie le prenait régulièrement, comme c'était le cas maintenant en observant le cimetière des Karans.
Le temps semblait étrangement glissé autour de Logan, sans doute dû à son épée si particulière, alors que des pattes d'oies apparaissaient à côté des yeux de Djoll.
Le temps érodait lentement ses hommes, et il commençait à apercevoir le crépuscule de sa vie.

Cette endroit lui faisant vraiment naître de sombres pensées.
Il se détourna de la tombe de Bélial, et se dirigea vers la sortie.

-Rentrons, dit-il laconiquement.

#4 2016-01-03 15:51:18

Bélial
Inscription : 2014-09-14
Messages : 798

Re : Le Lys Noir.

-Votre Grâce...

Les yeux du jeune Marquis brillèrent à la vue de Mordante. L'épée des ducs de Samarie. Celle devant qui Karan avait déposé son pavois. Mazër s'avança, sa tenue était splendide, faite de belles soies sombres brodées de fils d'or ; probablement un peu trop voyante pour un enterrement. Cependant, son pas se voulait humble et posé. Sous la longue chevelure brune un désir ardent le consumait, un désir que son regard céruléen ne pouvait dissimuler.

-Je n'ai pu lire qu'une infime quantité des écrits laissés par mon aïeul. Ces témoignages du passé parviennent à relater avec justesse la gloire étincelante qui auréole la Samarie et l'Ouest. Je suis jeune et mon esprit a sûrement besoin d'être encore affuté. Mais c'est avec déférence que je le place, ainsi que mon cœur, à votre service.
Mazër de Karan mit un genou en terre, puis il courbât l'échine. Après que la lame d'acier caressa ses épaules, le jeune déposa ses lèvres sur la chevalière de son suzerain.
-D'aucun diront qu'aujourd'hui est un triste jour pour l'Ouest. Déclara le Marquis en se relevant, les bras écartés. Moi je dis que c'est un jour de fête et de renaissance. Car Karan ne meurt pas avec l'un des siens, Karan perdure et renouvelle son serment de féal de Samarie. Il sourit. Le nom des Karan sera plus brillant qu'il ne l'a jamais été jusqu'alors !

Dernière modification par Bélial (2016-01-03 15:51:49)


Seigneur de Ténare ; Marquis de Falcastre
Maître du Palais ; Gardien du Trésor Royal
Chevalier au Léopard ; Chevalier de l'Ordre des Fondateurs royaux

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#5 2016-01-03 16:16:47

Jacquouille

Re : Le Lys Noir.

Le roi s'approcha de la tombe du Marquis.
"Ah Marquis... je ne pense pas que vous le sachiez mais j'ai appris beaucoup à vos côtés ou face à vous.
Des choses toutes simples comme la différence entre un ennemi et un adversaire.
Vous resterez dans ma mémoire un adversaire de qualité que ce soit pour les joutes verbales ou sur les champs de batailles."

Le roi ferma les yeux un instant en levant la tête vers les cieux.

Il se dirigea ensuite vers le nouveau Marquis pour y présenter ses hommages.

#6 2016-01-03 16:20:41

Jeyangel

Re : Le Lys Noir.

"C'est ce que nous verrons!"

Il avait saisi les mots du marquis à la volée, alors qu'il s'approchait de la tombe.
Il était venu faire ses adieux à l'ancien acolyte, et se retrouvait devant son héritier.
Ce n'était pas ce qu'il avait prévu, mais cela était logique.

Mais aux mots "renouveau", et perdure", il avait alors répondu instinctivement.

Jeyangel avait déposée l'armure et portait une longue tunique de soie noire brillante, sur lequel un léger pourpoint sans manches, de facture étrangère, arborait les armoiries dracan. A cela se rajoutaient une capuche dite "de mage" et une spalière sur l'épaule gauche.

"Je me nomme Jeyangel Drak'o Neir, chevalier de Dracangia.
Aussi nouveau soyez-vous, vous avez sans doute entendu parlé de moi.

J'ai été un collaborateur de votre aïeul, puis brièvement ennemi, avant que les circonstances ne me placent sous sa souveraineté.
J'ai beaucoup de respect pour Bélial de Karan. Peu se vantent d'autant.
La plupart le détestaient, mais peu le comprenaient.
Oui, j'ai, et non, "avais", car Bélial est immortel, peu importe l'état de son corps.

Karan perdure, dites-vous?
J'espère pour vous que vous réalisez à quelle tache titanesque vous vous attelez!
Succéder à Bélial est une gageure et un défi!

Je suis prêt à vous honorer lorsque le moment sera venu où vous prouverez vos dires.
En attendant, je resterais fidèle à la mémoire de Bélial de Karan, faute d'un "véritable" souverain digne de ma confiance.

Vous êtes jeune, vous avez encore tout à prouver. Ne voyez rien de personnel dans mes propos.
D'aucuns vous confirmeront qu'un Drak'o Neir n'accepte pas la souveraineté, seulement la "confiance"..."

Dernière modification par Jeyangel (2016-01-05 00:28:24)

#7 2016-01-04 18:26:18

Spleen
Inscription : 2014-09-14
Messages : 902

Re : Le Lys Noir.

C'est-ici qu'est l'macchabée ?

Le lancier posa la question d'une voix forte, et son haleine avinée se répandit sur l'assistance comme un voile de brume - mais en moins délicat. Devant les signes de têtes de la foule, la petite troupe au blason noir posa le coffret à terre. Avec mille précautions, le lancier l'ouvrit, et en tira une tête d'homme empaillé, qu'il déposa au pied du tombeau. La tête avait encore l'expression de surprise figée sur son visage livide, et avait été monté comme un trophée de chasse.

Le lancier se frotta les mains avec dégoût, et se retourna vers l'hériter des Karan.

C't'un cadeau du merc'naire. Il dit que ça vient direct du cadav... de votre père, le Marquis Bélial. Un cadeau de cadeau, quoi, de c'que j'ai compris. Il m'a dit de vous dire que ça lui avait servi pas mal, alors il trouvait ça normal qu'ça vous r'vienne, enfin de c'que j'ai pigé, hein. J'pige pas toujours tout c'qu'il dit, moi, vous savez finit-il presqu'en s'excusant.
Ah, et il m'a dit de vous dire qu'il avait pas voulu v'nir. Il m'a dit... l'expression de l'homme se figea, puis se contracta comme s'il cherchait à en extraire un élément des tréfonds de son cerveau. que la mort... il faut pas la respecter... ni la saluer... ni venir lui faire des courbettes ou tout un tas de choses qu'j'ai pas trop ret'nu... il m'a dit qu'il fallait profaner la mort...la faire rire, la forcer à vivre, la figer dans le temps et glacer la vie avec elle...lui couler des sourires par tous les trous...coucher avec elle comme une ribaude...et la violer par la suite parce que ça a pas l'même goût quand c'est gratuit... Pis la jeter hors de chez soi avant de recoucher avec la prochaine... chaqu'jour comme ça.
Et du coup, bah il s'excuse pas d'pas être là, mais il vous salue quand même !

Sur ces mots, le lancier eut un sourire joyeux, fief de ne rien avoir oublié. Il fit une courbette généreuse et reprit la route d'Etripia, en sifflotant gaiement.


Spleen le Bâtard, descendant illégitime du Mercenaire et d'une gueuse.

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