Vous n'êtes pas identifié(e).

#1 2015-11-30 19:41:30

Rasbrel
Inscription : 2015-03-22
Messages : 64

Une perquisition

On ne manquait décidément guère d'animation au domaine d'Ambrivières depuis que l'ancien intendant avait été arrêté. En ces froides journées d'hiver, de nouveaux officiers royaux se présentèrent et obtinrent l'accès aux vastes archives de Foulques.
Ce dernier avait été un homme occupé mais, contrairement aux précédentes perquisitions, les hommes du roi n'avaient que faire de la correspondance et de la comptabilité du conseiller déchu. D'autres les avaient déjà étudiés à soin afin d'y trouver éléments à charge ou à décharge.

Non, ceux-là cherchaient plutôt des cartes ou des ouvrages sur les territoires et royaumes avoisinant, autant de précieux renseignements dont on disait le roi friand. Si la plupart des gens d'Okord auraient été dans l'incapacité même de citer les noms de Gundor ou de Valésiane, Foulques était originaire de Déomul et le bon sens le voulait donc infiniment mieux renseigné. Sans nul doute trouverait-on chez lui de quoi éclairer le roi et son conseil sur ses voisins demeurés trop longtemps mystérieux.

Alors que les officiers parcouraient les parchemins de l'intendant dans l'accomplissement de leur devoir, deux messagers prenaient soin de leur monture, prêts à transmettre au roi les documents recherchés. Ce dernier avait insisté pour que l'information lui parvienne au plus vite car c'étaient là les derniers renseignements qui lui manquaient avant de mettre en œuvre son plan. Il serait alors grand temps d'organiser les missions de repérage dans ces contrées et d'identifier les potentiels alliés et ennemis d'Okord.

Hors ligne

#2 2015-11-30 20:09:22

Eugénée Anet

Re : Une perquisition

Alors que les officiers royaux pénétraient dans le bureau de l'ex-intendant, ils furent stupéfaits. Le lieu avait été entièrement retourné : à leurs pieds s'étendaient papiers et parchemins à moitié rongés par le feu. Les bibliothèques étaient renversées, leurs étagères écrasées sur le sol, les livres qui les peuplaient réduits en cendre. L'écritoire en acajou nacré de Déomul semblait avoir fait l'objet d'une fine dissection, ses pieds fracassés avec violence ayant sans doute servi à alimenter l'autodafé.
La pièce semblait avoir été minutieusement mise à sac, comme si une force supérieure avait souhaité que les archives de Foulques d'Ambrivère restassent secrètes, et que son savoir fût scellé à jamais. Qui avait bien pu réaliser ceci ? Et comment ? Et pourquoi ?

Les hommes du Roi restèrent un instant interdits devant ce triste spectacle.
Allaient-ils fouiller parmi les détritus, ou retourner vers leur roi les mains vides, en ajoutant une question à la longue liste de mystères dont le royaume recelait ?

#3 2015-11-30 22:59:03

Rasbrel
Inscription : 2015-03-22
Messages : 64

Re : Une perquisition

Un temps interloqués par le saccage du bureau de l'ancien intendant, les officiers du roi n'eurent guère à se concerter avant de s'atteler à la déplaisante tâche de trier les détritus qui jonchaient le sol. Ils ne pouvaient concevoir qui pouvait avoir eu intérêt à un telle destruction alors que le procès avait déjà eu lieu. Aussi firent-ils donc ce qui était en leur pouvoir et se mirent à la recherche du moindre document qui aurait pu échapper à la destruction. Ils savaient bien que leur mission revêtait une importance capitale pour le roi. Le nouvel intendant Guyard comme le roi avaient fait mention d'une carte que Foulques aurait possédée. Peut-être les vandales avaient-ils omis cet important document en se consacrant à la destruction des précieux volumes d'Ambrivère ?

Dernière modification par Rasbrel (2015-11-30 22:59:50)

Hors ligne

#4 2015-12-01 15:15:24

Eugénée Anet

Re : Une perquisition

La pièce était en vrac.
Aucun livre, aucun parchemin n'était intact. Les officiers royaux ne trouvaient que meubles brisés, ouvrages calcinés et coffres éventrés. La minutie avec laquelle avait été effectuée ces actes de destruction était notable : on avait sciemment cherché à réduire au silence les archives et la bibliothèque de l'ex-intendant Foulques. Les soldats se dispersèrent à travers la pièce, chacun occupé à tenter de sauver ici un bout d'étoffe, là un morceau de papier rendu illisible par le feu. L'obscurité du bureau rendait la fouille difficile, et le chaos de la pièce ralentissait les recherches.

En s'approchant du coin gauche du bureau, un des hommes du roi s'aperçut qu'un petit foyer fumait encore : l'autodafé semblait récent... Il s'approcha d'un pas rapide, fouilla les cendres de sa botte, et en dégagea un petit ouvrage dont les bords seuls étaient noircis : "Österlich et Podeswa : Histoire et Observations récentes".
Il eut un cri de victoire :

"Venez-voir, les gars ! J'ai trouvé un bouquin ! Il est intact !"

Alors que ses collègues relevèrent la tête pour voir la mine réjouit de leur compagnon, ils virent une ombre surgir dans son dos.
"Gaffe, copaing !" hurla un officier avec effroi.
Mais c'était trop tard... L'assassin planta sa lame dans le dos du soldat d'Okord, qui émit un gémissement de surprise et lâcha le livre. Avec un geste précis, l'assassin se saisit de l'ouvrage, et se redressant de tout son long fit face aux soldats du roi. La scène se figea durant une seconde, les officiers royaux contemplant médusés l'inconnu qui les toisait avec orgueil.
245606Assassin.jpg

Le râle du mourant tira le capitaine de son état de choc. Il fondit sur l'assassin, qui l'évita avec agilité et disparut par la fenêtre.
Les hommes du roi s'y précipitèrent, et virent alors, quelques toises plus bas, l'assassin se redresser de sa chute et rejoindre un comparse. Ce dernier tenait sous le bras un parchemin roulé aux bords noircis...
Immédiatement, un officier plaça son arbalète et se mit à charger un carreau.

"Rhââ ils s'éloignent trop vite !" pesta-t-il. "Je ne pourrais en avoir qu'un...Quel homme dois-je abattre, messire ? Celui au bouquin ou au parchemin ?"

Dernière modification par Eugénée Anet (2015-12-01 15:17:12)

#5 2015-12-01 23:43:15

Rasbrel
Inscription : 2015-03-22
Messages : 64

Re : Une perquisition

Le spectacle du bureau dévasté avait été bien assez surprenant mais voilà à présent que des assassins se tapissaient dans l'ombre et s'en prenaient aux officiers royaux ! Mais il n'était pas temps de tergiverser. D'autres se chargeraient de démêler cette affaire s'ils arrivaient à y trouver un quelconque sens pour commencer. Mais le capitaine, lui, n'avait qu'un instant pour se décider.

Le parchemin, Gunnar ! Le parchemin !

Ces hommes ne s'étaient-ils pas donnés la peine de l'emporter avec eux quand le manuscrit trouvé par son malheureux subordonné n'avait finalement été qu'un ouvrage oublié dans les cendres. D'un geste, le capitaine ordonna à ses hommes de se lancer à la poursuite des assassins. Cela était sans doute sans espoir, le chemin suivi par leur preste adversaire leur étant impraticable, mais ce n'était pas en restant plantés dans le bureau de l'ancien intendant qu'ils parviendraient à grand chose. Pendant ce temps-là, l'officier Gunnar avait armé son arbalète et ajusté le complice muni du parchemin roulé. Il décocha son trait qui s'envola vers le mystérieux voleur.

Hors ligne

#6 2015-12-02 11:34:21

Eugénée Anet

Re : Une perquisition

Le carreau se ficha dans le crâne du fuyard qui s’abattit de tout son long, tué net. Le parchemin roula à ses côtés.
Voyant son comparse touché, l'assassin ralentit la cadence, se retourna un instant, hésitant. Mais voyant les poursuivants se masser en nombre et gagner du terrain, il poussa un juron et reprit sa course, le livre fermement tenu contre lui.

Dernière modification par Eugénée Anet (2015-12-02 11:35:02)

#7 2015-12-03 00:45:51

Rasbrel
Inscription : 2015-03-22
Messages : 64

Re : Une perquisition

Voyant s'effondrer le fuyard, le capitaine félicita l'arbalétrier d'une bourrade virile tandis que ses hommes encerclèrent le corps, abandonnant une poursuite perdue d'avance. Les messagers, attirés par le raffut, s'approchèrent aux aussi, soulagés d'avoir une compagnie si bien armée quand ils découvrirent le cadavre. C'est d'ailleurs escortés de l'intégralité des officiers royaux qu'ils filèrent vers le domaine royal en possession du parchemin récupéré de haute lutte. Le capitaine ne tenait pas à laisser un homme seul, aussi rapide soit-il, à la merci d'une nouvelle tentative. Ils avaient également chargés les deux corps. Son soldat pourrait recevoir els rites funéraires appropriés. Quand au malandrin abattu, quelqu'un pourrait peut-être en tirer quelque chose à leur retour. Lui ne tenait pas à s'attarder plus longtemps sur les terres d'Ambrivère. Sur le chemin du retour, préparant son rapport, le capitaine ne put s'empêcher de jeter un œil curieux au parchemin que les assassins tentaient de dérober. Que pouvait-il donc renfermer ?

Hors ligne

#8 2015-12-03 11:08:04

Eugénée Anet

Re : Une perquisition

Le capitaine ouvrit avec délicatesse le parchemin aux 3/4 calcinés, et découvrit la carte suivante :
mini_491479CarteOkorddzoom1joueurcarte.png
Une foule de questions l'habitait désormais. Son rapport au Roi sera chargé...!

#9 2015-12-10 00:08:39

Rasbrel
Inscription : 2015-03-22
Messages : 64

Re : Une perquisition

A son retour, le capitaine se présenta au roi et à son conseil, la poussière du voyage maculant encore ses vêtements, et leur relata les évènements qui avaient marqué sa mission. Il leur remit la carte qui avait pu être sauvée du saccage du domaine d'Ambrivère et qui reçut un accueil enthousiaste, chacun désirant se pencher sur les traits qui dessinaient, pour la première fois de mémoire d'Okordien, les contrées voisines. Hélas, le parchemin avait fort souffert lors du saccage d'Ambrivère. Le roi avait décidé de la confier à ses lettrés pour qu'ils la reproduisent et déchiffrent ce qui pouvait l'être. C'est ainsi que les plus grands érudits du royaume se rassemblèrent autour du document, se chicanant sur la signification du moindre signe ayant échappé au feu. Ils finirent toutefois par arriver à un consensus et présentèrent au roi leurs conclusions.

Majesté, comme vous le savez, seule une faible partie de la carte que vous nous avez confiés avait échappé à cette effroyable sacrilège... Quand je pense à tous ces livres, tout ce savoir perdus à jamais ! Mais veuillez m'excuser, je m'égare. Je disais donc que la plupart de la carte nous était inaccessible. Par chance, ce qui a survécu représente Okord et les régions alentour. Au vu de l'étendu de la carte et de l'échelle employée, il se pourrait bien que nous soyons en possession d'une carte, enfin de ce qu'il en reste, du Vieil Empire, un document unique en Okord ! Ce Foulques avait décidément de la ressource !

La région centrale avec ses frontières nettes et rectiligne serait donc notre bon royaume d'Okord. On distingue nettement au Sud et à l'Est le Grand Canal qui prend ici les noms de Vorla et peut-être Vornet. Au delà se trouvent donc la principauté d'Österlich et les territoires dont nous avons pris possession. Le Grand Canal, ou Vornet donc, semble ensuite se jeter dans la Mer des Fournaises, bordée ici par les Marches éponymes.

A l'Ouest et au Nord, hélas, les flammes ont accompli leur œuvre néfaste mais nous avons encore pu identifier un important massif montagneux au Sud-Ouest, l'Ecrin des Neiges, qui pourrait bien constituer le royaume de Perdiglace, et nous pensons que s'étend, plus au Nord, le Träkbäläard. Je crains que ce soit tout ce que nous pouvions vous apprendre à partir de cette carte, Majesté. Nulle trace de l'empire de Déomul ou de la république de Valésiane. Tout juste peut-on supposer que la république se trouve plus au Sud puisque leur délégation a traversé nos terres pour se rendre en Gundor qui se trouve, lui, au Nord d'Okord comme nous le savons depuis le bal.

Le roi contempla un instant la carte, associant enfin les noms de ces royaumes inconnus à un territoire. Les renseignements acquis étaient déjà inestimables mais il était fâcheux que de telles zones d'ombre subsiste. Il restait toutefois quelqu'un susceptible de les renseigner.

Foulques est originaire de Déomul et cette carte lui appartient. Il pourra certainement nous en dire plus et nous dévoiler ce que les flammes nous ont dissimulées. Qu'on l'interroge à ce sujet .

C'est cet ordre royal qui amena le capitaine chargé de la mission et escorté de trois de ses soldats jusqu'à la prison royale où séjournait l'ancien intendant. Arrivé devant le geôlier, il demanda à ce qu'on le conduisit jusqu'à Foulques d'Ambrivère.

Hors ligne

#10 2015-12-10 15:52:33

Guyard Phauques, Intendant Suprême

Re : Une perquisition

"Allez, lève-toi, le Roi te réclame !"
La voix grave perça le silence de la cellule avec brutalité, si bien que le premier réflexe de Foulques fut de se recroqueviller sur lui-même. Puis, soulevant les yeux, il regarda intensément le capitaine :
"C'est l'heure, c'est bien ça...?" demanda-t-il calmement.
Mais les quatres hommes restèrent silencieux.

Quelques minutes plus tard, on fit entrer l'ex-intendant dans la salle du Conseil. A la vue du parchemin semi-calciné, et de toute la foule de savants et historiens qui brassaient de l'air autour du jeune Roi, Foulques sut que son heure n'était pas encore venue. Et, qu'en la jouant fine, il pourrait sans doute sauver sa tête...

#11 2015-12-11 19:38:18

Rasbrel
Inscription : 2015-03-22
Messages : 64

Re : Une perquisition

Lorsque l'ancien intendant fut introduit dans la salle du Conseil, les regards se portèrent sur celui qui avait été l'un des personnages les plus importants du royaume. Sa longue détention l'avait marquée mais il avait gardé quelque chose du plus haut serviteur du royaume qu'il avait été.  Il fut accueilli par le marquis Rasbrel qui occupait les fonctions de conseiller royal.

Foulques d'Ambrivère... Approchez donc, vous connaissez les lieux. Sa Majesté souhaite vous entretenir de quelques sujets avant de vous faire part du verdict qu'il a établi. Avant toute chose, vous devez savoir que votre domaine a connu quelques... mésaventures dernièrement. Faites lui part de votre rapport dans les grandes lignes, capitaine.

L'officier royal conta donc une nouvelle fois sa découverte du bureau saccagé, l'apparition de l'assassin et le bref affrontement qui en avait résulté. Alors que la nouvelle parvenait au prisonnier, Rasbrel guettait ses réactions, espérant y trouver quelque indice sur ce mystère. La capitaine ayant terminé son récit, le marquis s'adressa à nouveau à Foulques.

Et bien, que dites-vous de cela, Foulques ? Qui pouvait bien avoir intérêt à réduire vos documents en cendre ? Et dans quel but ?

Hors ligne

#12 2015-12-11 20:28:36

Guyard Phauques, Intendant Suprême

Re : Une perquisition

L'ex-intendant resta impassible durant toute la durée de l'exposé. Il prit bien soin d'intérioriser toute émotion, tout sentiment pour ne perdre aucun atout. Après tout, il en allait de sa vie...
Quand le marquis se tourna vers lui, il lui rendit son sourire.

Ah ! Marquis Rasbrel ! J'aurais tant aimé pouvoir vous servir... Et servir par là-même la couronne du Roi Jacquouille, dont la première action fut de me destituer et la deuxième de me coller un procès pour motif d'avoir servi jusqu'au bout son principal allié, le Duc Godefroy.
Il est vrai que j'aurai beaucoup d'informations pouvant vous être utiles. Parfois vos remarques sur la carte sont justes. Parfois non. Que choisir, n'est-ce-pas ? Comment faire le tri ? Ah ! Qu'il est dommage que je sois le seul à détenir tous ces renseignements... Je ne puis malheureusement me souvenir précisément de tout ceci : vous comprenez, les âffres de la prison ont laissé de terribles séquelles sur mon esprit...

Enfin, si seulement le Roi pouvait me gracier généreusement, je suis sûr qu'après quelques journées de convalescence je serai prêt à répondre à toutes vos questions... Mais malheureusement, je ne suis que peu de chose, n'est-ce-pas ? Un pendu en sursis pour certain... Si vous saviez comment ces rumeurs me coupent la parole et me brouillent la mémoire...

Mais j'y pense ! Vous qui êtes le conseiller du Roi, peut-être pourriez-vous le conseiller de me libérer ? J'aimerai tant coopérer avec vous, Marquis.

#13 2015-12-11 22:00:58

Rasbrel
Inscription : 2015-03-22
Messages : 64

Re : Une perquisition

L'ancien intendant n'avait rien perdu de sa rouerie apparemment. Mais qui l'en blâmerait dans sa situation ?

Allons, vous savez bien que Sa Majesté sait se montrer généreux envers ceux qui le servent bien et il apprécie les bons conseils. Ah, si les circonstances avaient été autres, vous auriez sans doute pu être des nôtres depuis son accession au trône... En revanche, il n'accorde sa pleine confiance qu'envers ceux qui ont fait leurs preuves. Sage précaution ne trouvez-vous pas ? Ayant dirigé toute l'intendance du royaume, vous devez bien savoir qu'on récompense les serviteurs honnêtes et utiles quand on condamne à la corde les malandrins et les incompétents qui volent le roi.

Mais je suis sûr que vous saurez vous présenter au roi sous un jour favorable. On ne devient pas intendant suprême sans avoir une mémoire à toute épreuve. Nul doute qu'il appréciera les renseignements que vous pourrez fournir. Le plus il en saura sur nos voisins, le mieux il sera disposé.

Hors ligne

#14 2015-12-11 22:46:03

Guyard Phauques, Intendant Suprême

Re : Une perquisition

Foulques secoua la tête avec un sourire triste
Ah, sieur Rasbrel... Que de belles paroles ! Vous êtes un homme grand, un de ceux qui sont restés loyaux jusqu'au bout... J'aurais aimé mieux vous connaître avant.

Malheureusement, vos fins mots ont quelque peu perdu leur sens pour moi, au vue de la situation. Comprenez-moi bien : je suis tout disposé à servir le Roi Jacquouille de tout mon être, mais c'est cet être même qui est aujourd'hui en péril.
Des preuves de ma loyauté ? Le Roi Jacquouille les a entendu dans le témoignage du duc Godefroy. Je lui en donnerai encore, toujours, car je sers avant tout Okord et la couronne.
Mais demain le billot m'attend, marquis, je ne m'illusionne point. Les informations dont je dispose sont... et bien c'est mon va-tout. Comprenez que j'ai besoin d'un peu plus de garanties que l’espérance de la générosité de Sa Majesté, dont je n'ai connu pour l'instant que les geôles humides et le ton sec de son nouvel intendant, ce cher Guyard.
Et il décocha un méchant sourire au passage à son rival.

Vous l'avez compris : je suis tout disposé à vous révéler la mine d'informations dont je dispose - ma bibliothèque en cendres est la preuve, s'il en faut, de mon savoir - mais j'aimerai le faire par choix, en homme libre désirant servir la Couronne, et non par la nécessité du condamné désirant sauver sa tête.

Foulques se tut. On eut pu remarquer qu'il retenait maintenant sa respiration, guettant le moindre mot prononcé par les autres membres de la Cour qui le jaugeait, et en particulier du Roi Jacquouille et de son conseiller Rasbrel.

#15 2015-12-12 00:38:16

Jacquouille

Re : Une perquisition

Intendant Foulques, c'est exactement ce que nous vous proposons.
Pointant du doigt un dossier: Ici se trouve le verdict de votre procès. Votre participation n'y changera rien, quel qu'en soit le sens.
C'est donc, en votre âme et conscience, en toute liberté d'esprit, que vous pouvez décider de partager votre culture de notre monde.
C'est votre choix de vous élever de votre condition humaine et de transmettre votre savoir afin de laisser une nouvelle trace dans l'histoire.

#16 2015-12-14 14:13:36

Guyard Phauques, Intendant Suprême

Re : Une perquisition

L'ex-intendant resta muet. Après tout, il avait déjà tout dit.
Il attendait juste la sentence royale.

#17 2015-12-14 17:55:21

Jacquouille

Re : Une perquisition

Tendant le dossier scellé à son message personnel: Apportez ceci au Chancelier. Nous allons dans la salle du procès.
Le roi se leva, posa sa main sur l'épaule de Foulques tout en le fixant d'un regard peiné: Nous avons tous besoin de conseils. Il est dommage que vous continuiez à ne pas les écouter.
S'adressant aux gardes : Emmenez M. Foulques, s'il vous plait.

Dernière modification par Jacquouille (2015-12-14 17:55:53)

#18 2015-12-15 22:03:44

Eleanor

Re : Une perquisition

[HRP] : Suite dans la salle du procès

Pied de page des forums

Propulsé par FluxBB