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"QU'ON LUI ARRACHE LES COUILLES ET QU'ON LES LUI FASSE PORTER EN BOUCLES D'OREILLE !"
La voix grasse avait déchiré la foule et fut rapidement suivi de rires et de quolibets.
A l'annonce du procès imminent de l'ex-intendant d'Okord, les manants et badauds s'étaient massés en nombre pour apercevoir le visage de celui qui personnifiait l'échec de l'ancien Roi Godefroy, et de sa folle idée de construire une Capitale. Il se murmurait que l'architecte valésian, sentant le vent tourner, avait filé vers la Mer des Fournaises, échappant ainsi à la vindicte populaire. Celle-ci avait alors jeté son dévolu sur Foulques d'Ambrivère, saisi quelques jours plus tôt alors qu'il se préparait à se présenter au Roi Jacquouille.
La foule s'agglutinait dangereusement autour de la Garde Royale, qui tentait tant bien que mal de maintenir un chemin dégagé. A mesure que l'ex-intendant , enchaîné et solidement gardé, traversait la cité de Castle Black, la populace se faisait plus dense et les hurlements plus hargneux, plus vengeurs à son égard... L'impôt Royal était encore frais dans les mémoires, et le Royaume se relevait à peine de la rébellion contre la Capitale.
Le visage blafard, Foulques restait silencieux. L'humidité du cachot semblait avoir eu raison de sa verve et de sa préciosité. Ses yeux terrifiés ne quittaient pas terre, cherchant sans doute dans l'ombre des gardes une certaine forme de protection devant la houle haineuse qui le couvrait de cris.
Allez, hop, un petit procès pour Foulques !
Tout le monde est bien évidemment invité à participer à ce petit récit RP qui vient conclure l'événement de "l'Impot Royal et de la Capitale"Dernière modification par Foulques, Intendant Suprême (2015-10-26 12:17:16)
*S'installe et sort son calepin*
Je sens que ce petit procès va alimenter la Gazette de manière intéressante.
*Toussote*
Foulques a fait venir un architecte douteux de Valésiane.
C'est sa seule action.Bien qu'il ait conseillé les autres,c'est Godefroy qui est coupable de tous les maux du Royaume d'Okord.
Ce fainéant devrait être jugé à sa place,et Foulques d'Osterlich devrait retourner parmi les siens chez les barbares de l'Est,ou suivre l'architecte en Valésiane.Peut être qu'ils pourront ruiner la République,ainsi ne serait-ce qu'envisager de faire la guerre pour eux serait une hérésie.
Bonjour à tous.
Les évènements des dernières semaines ne peuvent pas rester sans éclaircissement.
J'ai décidé que l'Intendant Suprême Foulques devrait être jugé pour savoir si il avait commis des fautes.
Dans ce procès, Guyard Phauque sera le procureur et il sera épaulé par un seigneur d'Okord. L'Intendant Suprême Foulques sera défendu par un ou deux seigneurs d'Okord.
Merci de me présenter ici même ou par pigeon votre candidature pour l'un de ces postes temporaires.
La décision du jugement sera prise par le roi après consultation du GCO.
Le procureur aura jusqu'à Vendor, 10e phase de l'été (Vendredi) pour préparer le dossier d'accusation.
Il serait transmis à la défense et au juge.
Début du procès en Saedor, 11e phase de l'été (Mercredi 4 Novembre).
Pylade de Basétage suivait le cortège sans peine tant il était poussé par une foule hargneuse et avide de vengeance.
Il essayait seulement de ne pas se faire écraser entre ceux qui poussaient dans son dos et les gardes qui essayaient de ralentir tant bien que mal la populace.
Quand il arrivait à se hisser au dessus des épaules des cerbères, il essayait d'attirer l'attention d'un gradé pour qu'on le laissa passer et qu'il puisse suivre l'intendant sans risquer l'étouffement. Mais l'homme avait d'autres chats à fouetter et les hurlements de la foule couvraient la voix du pauvre Pylade.
Les foules sont curieuses, se disait-il. Elle ne connaissent pas l'Intendant, ne sont au courant de rien sauf des rumeurs les plus farfelues que colportent allégrement les éditeurs de pamphlets et les prédicateurs, et sont prêtes à le lyncher dans la rue avant même de savoir les charges qui pèsent contre lui.
Le pauvre foulques lui faisait l'effet d'un os qu'on jette en pâture à une meute de chiens enragés pour qu'elle laisse passer la caravane sans encombres.
Il réussit finalement à se faufiler entre les deux gardes et parvint à rejoindre l'officier au moment ou ce dernier entamait le grand escalier qui menait à l'esplanade ou devait se tenir le procès.
Messire! Je suis Pylade de Basétage! Intendant et Juriste, homme de lettre et de loi de sa seigneurie le marquis de la Mortquitue. Je me propose pour défendre l'honneur et la vie de notre infortuné Intendant suprême! Laissez-moi atteindre le roi Jacquouille et lui faire ma demande!
L'officier considéra Pylade , l’œil étonné comme s'il voyait un extraterrestre. Un défenseur lui paraissait superflus tant le verdict, scandé par la foule, semblait évident. On en était plus au verdict d'ailleurs, mais à la manière dont on voulait supplicier le condamné et les suggestions les plus écœurantes sortaient de la bouches de bourgeoises à qui l'on aurait donné le bon dieu sans confession.
Je ne sais si le condamné à besoin d'un homme de lettre. Un prêtre serait plus approprié! Mais si vous voulez voir le roi, il est là-haut assis sur le trône qu'on lui a installé. Dès que nous aurons passé la foule je vous mènerai à lui.
Une fois devant le roi, Pylade fit une révérence qui l'amena presque à ras de terre.
Votre majesté, plaise à vous de m'accorder la faveur de défendre l'Intendant Suprême du royaume. Quels que soient les crimes d'un homme il doit pouvoir s'expliquer et défendre ses intérêts sans haine ni passion. C'est en cela qu'on reconnait qu'un royaume est civilisé. C'est dans le droit et la jurisprudence que repose la civilisation plutôt que dans le pierre qui peut aussi bien fabriquer des églises où l'âme s'élève, que des cirques où elle s’avilit devant des spectacles dégradants.
Pylade de Basétage: Intendant et juriste du marquis de la Mortquitue.
A travers la troisième fenêtre à droite du donjon (celle juste au dessus de la gargouille avec le dragon qui tire la langue), Guyard Phauques regardait avec satisfaction son ancien rival traverser difficilement la foule vers le lieu de son procès. Le nouvel Intendant Suprême était, à coup sûr, l'un des vainqueurs du conflit : il avait renversé le Roi Godefroy, gagné l'estime des plus grands feudataires du Royaume en les emmenant sur le chemin de la rébellion, gagné la confiance du nouveau Roi. Au final, il avait même réussi l'exploit de se hisser à la plus haute distinction pour un roturier.
"Messire... le Roi vous mande."
Le page interrompit les pensées de Guyard, qui se retourna lentement :
"Et à quel sujet ?
- Et bien, il semblerait que ce soit à propos de vos fonctions de Procureur... Le Roi s'enquière de savoir si vous avez eu le temps de préparer le dossier, en trouvant des preuves, éventuellement des témoins prêts à témoigner..."
L'Intendant Suprême eut un rictus.
- Haha... qu'il ne s'inquiète donc point, je trouverai de l'eau à mon moulin..."
Dernière modification par Guyard Phauques, Intendant Suprême (2015-10-28 16:32:29)
Dame Lhassa avait eu la nouvelle de façon fortuite : l'ancien Intendant Foulques allait subir un procès ! Dès qu'elle avait su cela, elle s'était élevée face à ce qu'elle considérait comme une injustice. Les seigneurs avec qui elle se trouvait lui avaient rétorqué que, si elle s'inquiétait tant qu'il soit jugé, elle n'avait qu'à le défendre !
Foulques avait toujours été fidèle au roi Godefroy et il n'avait pas mauvais fond... Il était juste beaucoup trop naïf.
Et même si la délégation Okordienne était allée en Gundor à cause de cet Intendant et avait été raillée là-bas, elle ne lui en voulait pas car bien d'autres se seraient fait avoir de la même manière.
Chose surprenante, personne n'avait été en mesure de lui dire quels chefs d'inculpations étaient retenus contre l'accusé.
Elle écrivit donc au nouveau monarque, le roi Jacquouille, afin de lui notifier qu'elle se portait volontaire pour assister l'infortuné Foulques en qualité d'"avocate"... si aucun autre seigneur ne désirait s'acquitter de sa défense...
Elle avait accroché le billet à la patte d'un pigeon particulièrement rapide.
Le volatile était revenu sain et sauf, sans message.
Alors que deux semaines s'étaient écoulées et qu'elle n'attendait plus de réponse de la part du souverain d'Okord, Dame Lhassa reçut la visite d'un coursier royal. Il lui annonça que le roi Jacquouille voulait qu'elle officialise son souhait d'assurer la défense de Foulques d'Ambrivère. Elle devait se rendre sur le lieu du procès, sans attendre.
Elle n'avait jamais défendu personne. Elle se dit donc qu'aucun autre seigneur du royaume ne voulait aider le pauvre Foulques.
Elle fit sceller son cheval et préparer quelques affaires, puis mit son manteau de voyage. Lorsqu'elle sortit, le vent glacial du Nord lui piqua le visage.
Arrivée au lieu du procès, Dame Lhassa se trouva happée par une foule immense et en colère, qui scandait "A mort le traître ! A mort !". Certains rustres hurlaient des obscénités, joignant parfois le geste à la parole.
La Comtesse se fraya difficilement un passage au milieu de la populace hargneuse. Elle parvint jusqu'à un garde, se présenta et demanda à voir le roi.
On la laissa entrer. Lorsqu'elle fut devant sa Majesté Jacquouille, elle entendit que Pylade de Basétage avait déjà proposé d'être l'avocat de l'accusé. Pourquoi l'avait-on fait venir dans ce cas ?
Cependant, elle ne pouvait plus faire demi-tour.
Majesté, dit-elle, je réitère la proposition que je vous avais faite il y a quelques temps : je propose mes services pour assurer la défense de l'ancien Intendant Foulques d'Ambrivère.
Si le roi voulait choisir entre Pylade ou elle, il n'avait pas besoin de la faire se déplacer en plein hiver ! A moins, qu'il eut envie de choisir deux avocats...
Lorsqu'il avait entendu parler de l'execution de l'architecte et du procès de Foulques en public... le marquis Piotr s'etait simplement frotté les mains.
Il arriva devant le tribunal en poussant son vieux chariot rayée or et rouge, en scandant sa formule familière :
-"qui veut du pop-kord ? Pop-kord frais ! Pop-kord au caramel, pop-kord au chocolat, pop-kord à la fraise, pop-kord surprise ! Deeeeeemandez votre pop-kord ! "
Dernière modification par Piotr (2015-10-28 21:55:28)
Pylade de Basétage sursauta en entendant la Dame Lhassa proposer ses services en tant que défenderesse de l'accusé. Assurément une personne de sa qualité ne pouvait être que bénéfique à la défense. Les seigneurs entendent plus facilement les arguments quand ils proviennent de leurs rangs plutôt que de la roture. Le mépris de la noblesse pour le peuple est une forme d'atavisme. Cependant que connaissait-elle des procédures et des méandres du droit? Une défense ne s'improvise pas! Il ne suffit pas de clamer l'innocence de son client, il faut convaincre et se montrer plus habile que le procureur en démontant son acte d'accusation point par point!
Votre Majesté, Dit-il en s'adressant au roi juste après la comtesse, Si Dame Lhassa est disposée à défendre l'accusé, je ne peux que m'effacer devant la préséance que représente son rang. Néanmoins, mes connaissances dans le domaine juridique et la délicate situation dans laquelle se trouve messire Foulques, m'incitent à penser que deux avocats ne seraient pas de trop, si, bien évidemment, votre majesté l'autorise.
Il se tourna vers la comtesse
Et bien entendu si Dame Lhassa consent à s'adjoindre les services de ma modeste personne
La Comtesse regarda Pylade de Basétage avec une certaine bienveillance et lui répondit :
Vous avez une grande connaissance des lois, dit-on... Messire Foulques aura sans doute bien besoin des services d'un juriste. De plus, je pense que l'aide de deux défenseurs ne peut être que bénéfique à l'accusé. Alors, si sa Majesté est d'accord, je travaillerai avec plaisir aux côtés d'une personne maîtrisant le droit dans toute sa complexité.
Avec le bruit ambiant, le roi n'entendait pas un traitre mot de ce qui lui était dit. Il prit le parti de rejoindre les personnes qui souhaitait s'entretenir avec lui. Un conseiller qui se situait à proximité de la Comtesse Lhassa et de Pylade de Basétage, répéta au roi les requêtes formulées.
Comtesse Lhassa, représentante au GCO de la faction de la Feuille de Chêne, ainsi que vous Pylade de Basétage, intendant et juriste du marquis de la Mortquitue, je vous nomme Avocats de la défense.
Vous devriez recevoir les éléments d'accusation de la part du procureur d'ici quelques jours, vous laissant un peu de temps pour préparer la défense du l'Intendant Foulques avant le début du procès.
Le roi s'adressa à son conseiller:
Demandez à l'intendant Guyard Phauques, si il est prêt à remettre le dossier d'accusation pour demain soir comme cela est prévu.
Callaan soupira de decouragement tant la foulle était dense et compocte. Il voulait se cultiver et ce procès promettait d'être intéressant.
Mais pour y arriver, cette toute une histoire.
Il décida de faire le tour du palais de justice mais ne trouva aucune porte qui n'était pas verrouillée ou gardée. Il se decida donc de passer par le toit.
Une fois dessus, il chercha une fenêtre et en trouva une ouverte qui donnait sur la salle du procès.
Il y entra aisément sans que l'on ne l'aperçoit et se mit silencieusement derrière une femme avec un calpin.
Quand elle a reçu l'invitation de participer au procès du triste sir foulques. Elle ne connaissait rien à la juridiction et elle avait eu vent que la comtesse Lassa voulait s'en occuper.
Le voyage jusque là fut court et sans histoire. Mais à l'arrivée, elle entendit d'abord le bruit puis elle vit la foule qui huait à la mort de ce pauvre être.
Elle se tourna vers sa garde:
"-Kagan, donné moi votre épée, et vous aussi Logan."
elles s'exécutèrent car elles ne pouvaient pas refuser.
Chloé Katan seulement vêtue d'une tunique de voyage et sans arme. Elle entrechoqua le deux lames qui produirent un son insoutenable.
La foule cessa de crier et les premiers rang s'écartèrent vivement pour former une allée à la vue du tigre blanc massif qui se tenait derrière elle.
Elle rendit les deux lames à ses deux garde du corps et se mit à traverser la foule tout en caressant la tête de l'animal pour éviter qu'il en étripe quelques un de ces paysans.
Arrivée devant l'entrée, un garde l'arrêta.
"-Cet animal ne peut pas rentré ici!"
un puissant rugissement se fit entendre et les plus jeunes fuirent en l'entendant.
"-Je pense qu'il n'est pas d'accord. Alors si vous ne voulez pas finir étriper devant tant de gens, je vous suggère vivement de me laisser passer avec. Il sera bien plus calme si je suis à proximité."
Le garde repris tout désemparé:
"-B...B...Bien passer."
Enfin à l'intérieure, Chloé put profiter de la fraîcheur du bâtiment. Elle alla s'assoir dans un coint et la bête se coucha à ses pieds.
Guyard Phauque s'approche du Roi Jacquouille, et fit une petite génuflexion.
Majesté, je suis prêt à commencer le procès. Je me tiens à votre disposition pour commencer.
Pourrais-je juste connaître la liste des témoins que la défense souhaite interroger ?
Et pourriez-vous également m'indiquer comment vous souhaitez que ce Jugement soit... jugé ? En bref, qui faut-il convaincre de la culpabilité - ou de l'innocence reprit-il avec un sourire énigmatique - de feu intendant Foulques ? A dessein, Guyard insista lourdement sur le mot "feu" qui résonna dans la salle dans un silence glacé.
HRP
Je recherche des témoins pour le procès ! ^^
Si vous avez envie d'intervenir, n'hésitez pas à envoyer par misisve à "MJ d'okord" :
1) les questions que vous voulez que Guyard vous pose (il est procureur)
2) les réponses que vous publierez par la suite
On validera ça ensemble, et une fois tout ok Guyard vous demandera sur le forum d'intervenir et de "témoigner" (c'est-à-dire poster le RP)
Merci d'avance !
NemoDernière modification par Guyard Phauques, Intendant Suprême (2015-10-29 21:10:16)
Quand la nouvelle se fit entendre dans Le Nord, Le Baron LeRoux ria a pleine gorge, Le Procès de Foulques n'était qu'une Mascarade Orchestré par Le Nouveau Roi Jacquouille, sans doute poussé par les pouilleux de Rebelles qui voulaient Trancher des têtes... Peut-être en saurons nous plus sur ce Nouveau Roi, lui souffla son Mestre, LeRoux répondit simplement d'un hochement de Tête, le sort de Foulques ne l'intéressait pas, ne pouvant rien y faire... tout en songeant: Se sont les Rebelles qui devraient avoir un procès, Des Têtes Tranchés Bien Droites.
Mais une autre nouvelle l’intéressa, Lady Lhassa, défendra le pauvre Foulques.
Elle n'avait jamais défendu personne.
LeRoux esquissa un sourire, Au Moins la Foule aura quelques chose à voir: La Superbe Croupe de Lady Lhassa se dandinant ! Mestre Tu va allez à ce procès, Observe et rend Moi compte de La Diplomatie Légendaire de Lady Lhassa, le verdict m’intéresse nullement. Ah ! Prend un de tes élèves, le Meilleur en Dessin ! Je veux un portrait de Lady Lhassa, particulièrement de ses Fesses, Celà fera un magnifique cadeau à Sir Lauki, peut importe si il l'utilise pour une de ses soirées de débauches !! Assure toi que le dessin soit de qualité et réaliste car on dit que Lady Lhassa à la plus belle croupe D'Okord.
Le Mestre sorti de la salle du conseil pour préparer afin d'exécuter la Mission que Son Maitre venait de lui confier.
Dernière modification par LeRoux (2015-10-29 21:13:55)
Majesté!
Pylade de Basétage se plia en deux en s'adressant au roi.
Il convient, avant même de procéder à l'audition des témoins, d'entendre lecture de l'acte d'accusation.
D'autre part je croyais que vous accorderiez quelque délai afin de préparer la défense.
Mais enfin, Bon... L'acte d'accusation au moins, que nous soyons au courant des crimes dont on nous accuse.
A moins que notre zélé procureur, n'ait pas eu le temps de le rédiger. Ce qui serait ennuyeux.
Que diraient nos voisins Gundoriens et autres valésian si nous condamnons les gens sans préciser leur crime.
Que nous serions des barbares...ET ils auraient raison de le penser!
L'intendant plissa les yeux en écoutant Pylade, puis l'interrompit sèchement :
Raison ? Ils auraient raison de nous prendre pour des barbares ? Entendez-le, majesté...! soupira-t-il en prenant le roi à partie.
Puis, se tournant pleinement vers le juriste de la Mortquitue :
Vous utilisez les mêmes mots qu'un homme aujourd'hui examiné par la Justice Royale. Il leva l'index en l'air, puis, le pointant sur Pylade de basétage : Oseriez-vous contester la volonté du Roi ? Oseriez-vous utiliser les mêmes mots que les Rebelles qui se sont ligués autour du Roi Fainéant, prêts à sacrifier le Royaume pour une capitale de pacotille ?
A pas lent, l'intendant Guyard Phauque s'avança vers le juriste, et, sans le quitter des yeux : J'avais pourtant compris que votre Maître avait été loyal au Roi Jacquouille... N'était-ce qu'une couverture, comme la jupe d'une mère dans laquelle vous vous êtes réfugié ? Mmhm, c'est intéressant... l'air pensif Il faudrait que nous pensions à vous... interroger pour démêler le vrai du faux dans vos dires...
Balayant ses pensées d'un geste
Bref, si vous le souhaitez, Sa Majesté peut nous indiquer l'acte d'accusation.
Se retournant vers le Roi, avec déférence
Sire, souhaitez-vous que je me charge de ce... détail ?
Pylade de Basétage soutint le regard du procureur.
Les mots sont des mots, Messire le procureur! Nous n'en sommes pas aux plaidoiries! Ce n'est pas moi qui suis en cause et votre charge ne vous permet pas de vous en prendre aux avocats de la défense!
Il se tourne vers le roi.
Sa majesté désire un procès équitable. Je m'en remet à elle pour que les droits de la défense ne soient pas bafoués!
Je pensais avoir été clair. Je ne souhaite pas être juge et parti. Le procureur mène l'accusation, les avocats défendent l'accusé et le roi juge.
Procureur Guyard Phauques, je vous remercie de fournir ce dossier d'accusation, et cela au plus vite. Ceci ne devrait pas être un problème, vu qu'il ne s'agit que d'un détail.
Aux paroles du roi, le sourire de Guyard Phauque se crispa légèrement.
Néanmoins, il s'éxécuta de bonne grâce, et récita :
Le prévenu Foulques d'Ambrivère a été interpellé par la Garde Royale sur les présomptions suivantes :
- trahison envers la couronne, et envers le Roi Godefroy,
- envoûtement du Roi Godefroy, qu'il a entraîné dans un projet dévastateur par sorcellerie ;
- trahison envers le Roi Jacquouille et les factions légitimistes du nouveau règne (Lys, Tour, Gallia Celtae, Feuille de Chêne, Saxe, ...)
- trahison envers le Royaume d'Okord ;
- tentative d'extorsion de fonds ;
- tentative d'escroquerie en bande organisée ;
- tentative de déstabilisation du Royaume d'Okord ;
- collusion avec les puissances étrangères ;
- tentative d'assassinat sur la personne du Roi Godefroy et sur plusieurs membres de la cour lors d'un simili bal en Gundor
A ce titre, nous, Guyard Phauque, Intendant Suprême du Royaume, réclamons au nom du Roi Jacquouille la pendaison du prévenu.
Le mot raisonna dans la pièce, lugubre.
Savourant son effet, Guyard Phauque attendit quelques secondes puis se tourna vers le Roi :
Si cela vous convient, Majesté, je vous propose de nous installer dans la salle du procès et de faire entrer l'accusé ?
Pylade de Basétage avança sur le parvis pour se rapprocher de la foule, comme s'il voulait la prendre à témoin, mais il se garda bien de tourner le dos au roi afin de ne pas lui manquer de respect.
Il fit tournoyer ses longues manches et , sans un regard pour le procureur, s'adressant à son souverain uniquement, fit son introduction.
Plaise à vous, noble et vaillant roi d'Okord, de nous écouter.
Le procureur Guyard vient de nous brosser un portrait effrayant du noble et bon sire Foulques d'Ambrivère.
Mais ne vous laissez pas berner par cet artifice grossier qui n'a, comme seul but, de nous le rendre antipathique, alors même que ce serviteur de la couronne est la probité faite homme.
En effet nous démontrerons que nous n'avons pas trahi la couronne, puisque la couronne c'est vous, Majesté.
Et ceux qui osent encore parler de Godefroy en l'appelant roi lui font un honneur qu'il ne mérite pas.
Pour les mêmes raisons, nous n'avons pas pu trahir le royaume!
Nous montrerons aisément qu'aucune pièce d'or, du fabuleux trésor amassé pour la construction de ce délire architectural, imposé par un fainéant qui avait tout pouvoir avant que la sage rébellion dont vous avez fait partie, majesté, ne le renverse, n'est tombée dans notre poche. Nos comptes sont irréprochables à ce sujet.
L'accusation de tentative d'escroquerie tombe aussitôt.
D'ailleurs je ferai remarquer que tentative n'est pas crime et que quand bien même il y auarit eu intention, ce qui reste à prouver, cela ne constituerait pas un délit dans le droit Okordien.
Je rappelle que l'espionnage même s'il représente une intention d'attaque n'en est pas une.
La déstabilisation du royaume est le fait de Godefroy qui n'a pas su négocier son projet ridicule mais s'est entêté à l'imposer. Nous montrerons que nous n'avons fait qu’obéir, comme notre charge nous le commande à notre supérieur hiérarchique.
Quant à cet idée de collusion avec des puissances étrangères et cette tentative de meurtre, nous la balaierons comme il se doit.
Plusieurs témoins de bonne foi viendrons dire ce qu'il en fût réellement de l'expédition à Gundor.
S'il plait au roi, nous pouvons commencer l'audition des témoins.
L'accusation note que la défense de l'accusé porte sur le discrédit et le déshonneur du Roi Godefroy, ami et suzerain historique de notre Bon Roi Jacquouille.
Nous savons que notre bon souverain n'en sera pas dupe...
Dernière modification par Guyard Phauques, Intendant Suprême (2015-10-30 12:22:29)
La défense note que le procureur a changé d'opinion du tout au tout concernant Godefroy et qu'il n'y a pas si longtemps il appelait les seigneurs d'Okord à se rebeller contre lui en le traitant de noms que la décence m'interdit de reproduire ici.
Est-ce l'amitié ancienne qui lie le roi avec Godefroy qui vous inspire cette courtisanerie?
Il est possible que notre bon roi Jacquouille ait été clément avec Godefroy en souvenir de tant d'années de services, mais il n'est pas aveugle au point d'ignorer que, seule la conduite de Godefroy a mené à la guerre.
Je vois que vos arguments sont déjà affutés.
Vous semblez prêts à commencer. Votre liste de témoin est-elle finalisée?
Le procès commencera l'audition de l'accusé puis avec celles des témoins de l'accusation suivis de ceux de la défense. Le procureur et les avocats de la défense interrogeront tour à tour les personnes auditionnées.
Avez-vous d'autres questions sur le fonctionnement?
Dernière modification par Jacquouille (2015-10-30 15:18:49)
*Ecrit rapidement sur son carnet*
Pendaison, pendaison. Rien de plus original ?