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#26 2015-10-14 01:44:28

Lhassa

Re : En attendant Gundor

Dame Lhassa était furieuse. Elle s'écria :

- Mais qu'est-ce que c'est encore que cette histoire !

Elle fonça sur l'Intendant.

- Foulques, faites quelque chose !

Elle comprenait que ce Duc du Gundor avait laissé les Okordiens venir jusqu'aux portes de son palais pour qu'ils soient la risée de tous. Quelle cruauté de la part d'un individu se disant "civilisé" !
La délégation d'Okord subissait une terrible humiliation !

Un carreau d'arbalète s’abattit aux pieds du Chancelier Bélial.

La Comtesse se tourna vers le roi Godefroy.

- Majesté, vous ne pouvez pas laisser le royaume, les seigneurs d'Okord et votre couronne être ainsi insultés ! Vous n'allez tout de même pas rester là, sans rien dire, sans rien faire !

Mais, le monarque restait impassible, le regard dans le vide. Sa passivité était peut-être due à son deuil difficile, quoi qu'il eut toujours été assez mou de tempérament. Le peuple ne l'avait-il pas surnommé "Le Fainéant" ?

Les gardes d'Ixarys faisaient à présent face aux gardes du palais bleu.

"Ça tourne au vinaigre", se dit Lhassa.

Le sage Clementz ne plaisantait apparemment pas. Il avait l'air ferme et extrêmement sérieux...
Le seigneurs Okordiens le huèrent et l'insultèrent copieusement.

La Comtesse recula jusqu'à sa suite. Ses trente-deux compagnons étaient livides. Elle ne trouvait pas les mots pour les rassurer. C'est alors que sa suivante lui fit remarquer qu'elle tenait un étrange sac en toile brune.

Dame Lhassa se souvint de Kerberos le lui tendant en disant d'un ton monocorde "Je crois que cela vous appartient". Avec ces événements, elle n'avait même pas songé à regarder ce qu'il contenait.

Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant les bijoux de ses courtisanes !

Le géant au service du Comte Bélial était vraiment un homme étrange. Comment avait-il eu ce sac ? Il avait sans doute suivi le groupe formé par la dirigeante de l'Ordre de la Feuille de Chêne, sa suite, le Baron Momo et la Vicomtesse Morgan. Mais pour quelle raison ?

Au moment où l'Intendant Foulques remercia le vil Clementz, Dame Lhassa donna le sac à ses demoiselles. Ces dernières d'empressèrent de reprendre leurs biens, le sourire aux lèvres.

La Comtesse secoua la tête en soupirant en entendant Foulques dire :
- Heeeu... On devrait p'têtre mieux se barrer, nan ?

#27 2015-10-14 01:54:20

Bélial
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Re : En attendant Gundor

-Foulques, j'ignore comment vous faites pour ne pas rougir de votre propre couardise.

Lorsque le carreau s'était planté dans le sol, Bélial de Karan n'avait pas bougé. Il s'était contenté de rester là où il était, fixant intensément Clementz. Ses cinq fidèles ne posèrent même pas la main sur le pommeau de leurs armes. La délégation du Pays de Karan restait résolument immobile. Finalement, ce fut Brahm, l'homme aux traits fins et aux beaux cheveux bruns qui s'exprima ; usant d'un très ancien idiome, une langue qui n'avait plus cours ici bas depuis fort longtemps.

-< Doit-on tuer le vieillard ? >
-< Je dois pouvoir faire six pas, peut-être sept avant les premiers traits > Intervint Ištar, son nez levé vers les arbalétriers. Dans sa tête plusieurs scénarios se déroulaient, tous signifiait sa propre fin. Mais certains impliquaient également la mort du sage Clementz.
-< Ce ne sera pas nécessaire. > Répondit calmement Bélial en souriant, comme s'ils ne faisaient que de discuter de banalités sans importance. Puis il claqua deux fois dans ses mains. Monsieur Gauth ! Monsieur Laur ! Les cadeaux je vous prie !

Les intendants du Comte mirent une bonne seconde avant de comprendre qu'on s'adressait à eux. Hissés sur le char, les deux jeunes gens s'affairèrent. D'abord ils firent sortir les  deux esclaves, dans les bras desquels ils chargèrent autant de coffrets qu'ils purent, puis ils se répartirent le reste en de rapides voyages. Gauth et Laur étaient exemplaires, des natifs de Samarie dont la famille avait suivi le Comte dans son installation dans l'Est. Chaque coffre fut ouvert et disposé les uns à côté des autres, à la limite fixée par le carreau d'arbalète. Les esclaves se tenaient derrière, stoïques.

-Si ma piètre condition m'empêche de rester en Gundor, c'est fort triste, déplora Bélial en se courbant bien bas. Mais que cela ne prive pas la Douce Roxanne de ces humbles présents. Oh ! Des présents grossiers, j'en conviens ! Indignes de cette nôôôble terre. Malheureusement, comme vous l'avez dit nous ne sommes que des barbares, à peine civilisé. Je vais donc me retirer et regagner le trou puant qui me sert de clapier.
Le Comte Bélial se retourna, prêt à regagner son char.
-Oh ! J'allais oublier... Sa voix doucereuse mourut dans l'instant. Elle céda la place à un raclement infâme, le cri que pousse une lame rouillée glissant sur un os. < Ištar. Tue. >

Deux mots avaient suffi. C'était amplement suffisant. L'un des cimeterres sortit du fourreau, la botte se posa sur le genou de l'esclave mâle ; il ne fit rien pour lutter, s'offrant à son bourreau sans peur, aussi docile qu'une vache sacrée. L'acier ouvrit sa gorge en deux. L'homme tomba à sa renverse, s'affalant sur les coffrets. Imperturbable, Ištar fit subir le même sort à la femme ; achevant de noyer les joyaux, les épices et les étoffes sous une pluie rouge et grasse. Avant même que les deux malheureux ne poussent d'ultimes borborygmes, la lame avait regagné son fourreau.

Bélial ne bougeait pas, offrant son dos aux gundoriens.

-Vous savez, au Royaume d'Okord il y a un dicton qui dit "qu'on peut faire ce que l'on veut. Cependant, il y a toujours des conséquences à assumer." Bonne soirée à vous, sage Clementz, mes hommages au Duc Albion et à la Douce Roxanne... Et à très bientôt.

Le Chancelier rabattit son capuchon et remonta l'allée jusqu'au char. La petit compagnie fit demi-tour et repartit pour Okord.


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#28 2015-10-14 05:56:24

Godefroy

Re : En attendant Gundor

Ainsi, après cette longue chevauchée, les portes se refermait.

Il y avait une foule de choix possible. Tout raser ? Mais alors, nous allions leur donner raison et la haine qu'inspirait ces méprisables êtres allait grandissant. Ainsi donc, vous aimez à vous pavaner dans de beau château alors je vais vous montrer ce qu'Okord sait faire de mieux. Hoo, vous allez voir ce que l'on sait faire et je vous y inviterai bien sur mais cette fois, ca sera un peu différent, je vous traînerai par des fers dans la boue au pieds d'un château somptueux que vous contemplerais avant votre mort.

Le roi fit demi tour avant de jeter un regard froid à Foulques.

- Nous y allons, j'ai une construction et une invasion à prévoir. Je n'ai plus le gout d'aimer, mais celui de hair, celui la, je l'ai maintenant.

#29 2015-10-14 11:28:31

Foulques, Intendant Suprême

Re : En attendant Gundor

Lunor, 12e phase de l'été de l'an X de l'ère 15
ou 12e-X-15 soir

Le sage Clementz regarda s'éloigner la délégation Okordienne, un sourire satisfait sur les lèvres.
La Garde de la ville raccompagna les seigneurs d'Okord jusqu'à l'extérieur de Gwendal, sous les quolibets et les hurlements railleurs des badauds. Ceux-ci s'interdirent cependant d'envoyer des fruits pourris sur les "barbares d'Oklamord" - par crainte sans doute de les voir venir un jour l'épée à la main ?

De la Cour Haute du Palais Bleu s'élevèrent des applaudissements et des vivats : la fille du Duc venait de faire son entrée.

#30 2015-10-14 14:33:44

Momo

Re : En attendant Gundor

Le baron Momo regardait la scène sans trop y croire.
Comment avons nous pu être aussi bête et se faire berner de la sorte dit-il à Eugénie Morgan.Ils doivent se croire très sûr de leurs force militaire pour nous traiter ainsi sans pour autant nous faire prisonnier.
Ils auront sûrement calculé leurs pouvoirs en s'alliant aux austerlichois.
Cependant ils ont fait une très grosse erreur: celle de renvoyer les okordiens sans prendre la peine de capturer le roi godefroy ainsi que nous tous.
Personne de chez nous n'aurait pu intervenir sans risquer de voir le roi et les autres exécutés.

J'ai du mal à y croire, dit eugénie. Il faut réussir à pénétrer ce château. Je dois rencontrer cette Roxanne de Gundor pour lui parler.
Je suis persuadée qu'elle ignore tout du drame qui se joue ici et peut-être même que le duc l'ignore aussi.
Si je suis dans le vrai il aura vite fait de corriger cette erreur.
Je ne pense pas que c'est un piège mais juste une mauvaise blague de quelques officiers emplit de mépris envers notre peuple.

Je vous suivrait quelles que soient vos décision eugénie mais sachez que je désapprouve.
Soit, retournons discrètement dans les ruelles sombres de tout à l'heure, j'ai deux mots à dire à un certain boiteux.

Après avoir réussi à quitter discrètement la cour,Le baron Momo et la vicomtesse Morgan déambulaient dans les petites ruelles délabrées de la cité.
Quand soudain, sans crier gare le baron plongea dans l'obscurité d'un porche.
La vicomtesse s'y engagea prudement et une fois ces yeux habitués à l'obscurité elle apperçu Momo immobilisant un homme en haillons contre le mur un fendoir fermement appuyé sur sa gorge.

Alors le boiteux je te retrouve. J'ai un marché à te proposer en échange de ta vie. Es-tu disposé à nous écouter ou préfères tu perdre la vie à l'instant?

J'écoute mon bon seigneur, j'écoute dit le boiteux

Le baron momo le libéra de son étreinte.

On va oublier l'attaque de tout à l'heure et on va faire affaire.
Je suis sûr que tu sais déjà qu'on a été refoulé à l'entrée du palais et qu'on a été ridiculisé par les gardes.
Ces mêmes hommes vous font vivre comme des gueux et ils n'hésiteraient pas à vous passer par les armes à la moindre occasion.
Donc je suppose que vous ne les aimez pas?

ouais c'est clair mais j'vois pas bien en quoi ch'uis concerné dans tout ça moi?

J'y viens. Tu aime l'or et il t'en faut pour vivre.
Voici un pleine bourse d'or. Ce sont des pièces d'or du royaume d'okord.
Elles n'ont pas cours chez vous mais tu peux les fais fondre.
Voici en plus une autre bourse pleine de joyaux.

Le baron tendis les deux bourses aux boiteux qui les empoigna pour étudier leur contenus. Il avait du mal à y croire.

Monseigneur sait comment me parler dit le boiteux qui venait de se redresser et parlant plus comme un professionnel que comme un mendiant, je vous écoute vous avez toute mon attention.

Nous voulons pénétrer dans le château pour parler avec la fille du duc. Nous ne lui voulons aucun mal, juste lui parler.

Vous ferez bien ce que vous voudrez. Soit, suivez moi et pressez le pas.

Le boiteux marcha très rapidement à travers le dédale des ruelles en tout genre entraînant dans son sillage les deux seigneurs d'Okord.
Sur leur passage de nombreux yeux les observaient.
Ils finirent par arriver devant une lourde porte gardé par de nombreux mendiants qui s'effacèrent à l'approche du boiteux.
L'intérieur de la maison était encore plus miteux que l'extérieur mais ce qui était surprenant c'était la profondeur de cet édifice.
Il semblait que la façade abritait une très longue galerie.
Leur marche était des plus rapides et des plus silencieuses.
De part et d'autre du couloir montaient des escaliers, tantôt à gauche et tantôt à droite.
Le boiteux stoppa net devant l'un d'eux.

Montez celui çi. On vous ouvrira une porte qui une fois fermée ne se rouvrira pas. Une fois à l'intérieur du château vous serez livré à vous même.

Parfait boiteux nous vous remercions. Une dernière question, à quel endroit du château allons nous nous retrouver?

Dans les dortoirs des serviteurs messire,répondit le boiteux faites marcher votre imagination hahaha

Et le boiteux disparu dans l'obscurité du couloir.
le baron momo n'apprécia pas car ils allaient devoir se déguiser et le baron se savait très mauvais comédien

Eugénie, je m'en remet à vous. C'est vous qui allez diriger car je ne saurai pas jouer le serviteur

Fort bien mon cher momo, lui répondit la vicomtesse qui se sentait sûre d'elle suivez moi et faites moi confiance.

Et ils montèrent les escaliers pour aller au devant de leur destin

Dernière modification par Momo (2015-10-14 23:18:08)

#31 2015-10-14 14:47:15

Foulques, Intendant Suprême

Re : En attendant Gundor

Lunor, 12e phase de l'été de l'an X de l'ère 15
ou 12e-X-15 soir

En traversant la ville Foulques comptait et recomptait les seigneurs présents dans la délégation okordienne.
"17...18...19 ! Allons bon, c'est pas possible ! Reprenons."
Ils étaient presque arrivé à la porte de Gwendal quand l'intendant hurla :
"Mais... ! Où sont le sire Momo et la dame Morgan ?
Rhâââ  C'est ainsi que vous nous recevez, duc Albion de Gundor ! Vous nous faites croire que nous pouvons quitter la ville sans incident, et vous capturez l'héritière du Duché d'Arald en douce !"

Le sergent lui donna un solide coup de genou qui le fit taire.
"Tais-toi donc, pouilleux ! J'sais point de quoi tu m'causes. La dame et son compère ont du vous fausser compagnie, 'ptête bien pour aller faire leurs affaires..." Il rit lourdement.

Puis il fit un signe à un Loyal de s'approcher, et lui murmura quelques mots avant que celui-ci ne déguerpisse en hurlant : Des intrus ! Des intrus dans la ville ! Vérifiez tous les accès du Palais !
L'alerte était donnée.

#32 2015-10-14 17:39:14

Bélial
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Re : En attendant Gundor

-Monseigneur.

Keberos tambourinait contre la persienne du char. Celle-ci pivota finalement, laissant apparaître le visage las du Comte Bélial. Les deux hommes échangèrent un regard, lourd de sous-entendus. Autour d'eux les Loyaux s'agitaient.

-Eh bien, soupira le Comte. Je suppose qu'il vaut mieux que ce soit vous plutôt que les gundoriens qui mette la main sur Eugénie.

La main sans ongles referma sèchement le panneau de bois. Kerberos tira vigoureusement sur la bride de sa monture, celle-ci hennit et fit demi-tour. Le colosse talonna les flancs de l'animal et il s'élança à nouveau dans Gwendal. Sur son passage un Loyal lui cria quelque chose en agitant les bras, Kerberos se contenta de lui mettre un coup de botte dans la bouche.

Il s'engagea sur la voie principale. Conscient que l'alerte venait d'être donnée, il gagna une rue adjacente au premier tournant et descendit de cheval. Ses mains s'agrippèrent à un muret, le hissant à hauteur de tuiles. Alors, le colosse grimpa sur un toit et se mit à trottiner. Il passait d'une maison à une autre, de bond en bond. Sous lui défilait la population nocturne de la cité d'été. Le regard de Kerberos ne s'attardait pas sur les prostituées ou les saltimbanque ; il fixait le palais.


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#33 2015-10-14 18:17:45

Foulques, Intendant Suprême

Re : En attendant Gundor

Le Loyal ne vit le cavalier lui foncer dessus qu'au dernier moment. Il tenta d'hurler un ordre et de baisser sa lance... Trop tard. Il se prit  la botte de Kerberos dans la tronche et s'effondra au sol.

Cependant, son cri avait alerté les autres soldats. Le claquement caractéristique des arbalètes indiqua que ses confrères venaient de faire feu : dix traits s'abattirent vers le colosse. Mais le cavalier était déjà loin, et, sur les dix tirs, un seul atteint son objectif. Le carreau traversa la botte droite de Kerberos et vint se ficher profondément dans la chair.

La Garde de la ville s’efforça de mettre les derniers okordiens hors la ville, tandis que l'alerte générale était donnée.

#34 2015-10-14 23:15:08

Momo

Re : En attendant Gundor

La vicomtesse Morgan était grossièrement déguisée en serviteur tout comme le baron Momo qui la suivait.
Ils se déplaçaient discrètement dans les couloirs dans ce qu'il semblait être la bonne direction car ils commençaient à percevoir des bruits de fête très loin.
Ils avaient entendu des hommes parler dans des couloirs adjacents et ils se devaient d'être très prudent car leur présence pourrait être considéré comme des plus agressives envers les participants du mariage.
Par deux fois ils avaient été obligé de se réfugier dans une pièce en urgence car des hommes en armes se déplaçaient rapidement dans les couloirs

C'est une très mauvaise idée chuchota le baron j'ai vraiment un très mauvais pressentiment, tout ça va très mal finir et je m'inquiète pour vous.

Je suis vraiment désolé Momo, je n'aurai pas dû insister et vous écouter

Ce qui est fait est fait. Maintenant il faut trouver une sortie et vite

Les deux comparse reprirent leur progression dans les couloir et à la hauteur d'une porte ils entendirent des gardes arriver.
Ils n'eurent même pas le temps de réagir quand ils furent comme happé dans l'ouverture de la porte.

Pas un bruit vous deux grogna Kerberos après avoir refermé la porte laissons les passer.

Une fois les gardes passé il se tourna vers les deux seigneurs égaré.

Je suis venu vous prévenir que votre disparition a été repérée et que l'alerte a été donnée dans tout le château. Ils sont à votre recherche et vous risquez votre vie à rester ici.

Kerberos, je ne m'attendais pas à vous voir ic... mais vous êtes blessé?

Oui oui mais ce n'est pas grand chose. Gênant tout au plus. Le sang que je perd est plus grave tant pour moi que pour les traces que je laisse. Si je vous accompagne on va nous trouver très vite.

Installez vous là et laissez moi faire

Le baron momo arracha le carreau du mollet de kerberos d'un coup sec. Le géant grogna à peine. La botte enlevée, le baron fit un pansement rapide avec un bout de sa chemise afins de stopper le saignement.
Il l'aida ensuite à remettre sa botte

Merci Momo, ça ira très bien comme ça.

Il ne nous reste plus qu'une solution pour sortir d'ici en vie.
Kerberos vous sentez vous capable de défoncer une porte du genre de celle qui ferme cette pièce?

Oui sans problème répondit le géant mais pourquoi cette question?

C'est parce que nous sommes venu par des souterrains qui donnent sur les logements des serviteurs mais la porte ne peut s'ouvrir de notre coté. Il faudra donc la défoncer.
Suivez nous, c'est par là-bas que nous pourrons sortir.

Le petit groupe évolua en silence dans les couloirs en évitant soigneusement les patrouilles qui se faisait de plus en plus pressente.
Momo et Kerberos trouvèrent étrange qu'il y ait tant de patrouille dans un secteur de serviteur.
Ils ne tardèrent pas à trouver l'explication. Juste avant de pénétrer dans la grande pièce-dortoir des serviteurs ils entendirent un officer aboyer des ordres.

INSPECTEZ TOUTES LES FENETRES JE VEUX SAVOIR PAR OU ILS ONT PU PASSER POUR INFILTRER LE CHATEAU !!!

Kerberos entrouvrit la porte et compta 5 gardes et un officier.

Momo tu te charge du garde de droite et de son officier je prends les 4 autres à gauche.

Les soldats étaient à peine à 5 mètres de la porte et n'eurent pas le temps de réagir quand elle s'ouvrir brutalement pour laisser place aux deux guerriers leur fonçant dessus.
Kerberos dans sa course avait saisi un lourd sceau en bois et l'envoya à la tête du garde le plus loin. Le sceau se brisa sur le visage du pauvre bougre qui fu projeté en arrière par la force de l'impact.
Il se saisit alors de son espadon et dans son élan éventra le premier garde sur son chemin qui n'eut pas le temps de bouger et sans s'arrêter il poursuivi sa macabre course pour tuer les deux derniers dans un mouvement digne des plus grand récit de bataille.
Il stoppa sa course et à ses pieds se trouva le premier des gardes qui fut mis à terre par le lancer de sceau. Il voulu se relever mais fut cloué au sol par kerberos qui lui écrasa le visage d'un monstrueux coup de botte ce qui tua sur le coup le malheureux.
Pendant ce temps le seigneur Momo, ses deux fendoirs en mains avait aussi traversé la pièce pour s'occuper de ses cibles.
L'officier en les voyant avait voulu hurler l'alarme mais ses hurlements furent resté prisonnier dans sa gorge tranchée net par la lame acérée. Dans la seconde suivante l'autre fendoir alla se loger dans la poitrine du garde restant.
L'affaire était faite et presque en silence.

kerberos regardait le baron essuyer ses lames. Vous vous battez bien pour un noble mais je vous trouve un peu lent ricana le géant d'un air amical et reconnaissant

Voici la porte en question Kerberos. une fois ouverte nous sortirons par les souterrains mais il faudra être très prudent car je pense que le boiteux nous a vendu aux gardes.

Il ne fallut pas longtemps au géant pour arracher les gonds de la porte à la surprise du mendiant qui se tenait derrière. Ce dernier fit vite connaissance d'un perce-mailles.
Les trois fuyards s’échappèrent ainsi du château par les couloirs secrets des mendiant-voleurs.

Arrivé dans l'édifice qui cachait le passage a la vue de la rue ils se retrouvèrent face au grand groupe de mendiants que les deux nobles avaient croisé à leur premier passage.
Mais bizarrement personne n'osait bouger. Ils n'avaient sûrement jamais vu de géant comme kerberos. et l'un d'eux leur ouvrit la porte leur permettant de continuer leur route.

Ils sillonnèrent les ruelles sans trop savoir comment sortir de la ville sans se faire tirer dessus par les gardes. C'est alors qu'un gamin des rues les interpella.

Hé messires, une pièces d'or et je vous fait quitter la ville!

Saisissant leur chance ils donnèrent son dû au gamin qui les conduisirent jusqu'à un petit canal ressemblant plus à un égout.

Voici une barque. Laissez vous porter par le courant et vous vous retrouverez dans la rivière qui descend au sud.

Et le gamin sa pièce en poche se sauva.
Le trio s'installa dans la frêle esquif et ainsi réussi à sortir de la ville.
Plus loin une fois hors de vue du château il accostèrent au moment ou un petit groupe de cavalier arriva vers eux tirant plusieurs chevaux.
kerberos reconnu ses compagnons d'armes.

Les trois fuyards montèrent en selle et suivirent les cavaliers qui les conduisirent vers la délégation d'okord qui était en route pour regagner le royaume d'okord.

#35 2015-10-15 09:56:30

Morgan

Re : En attendant Gundor

Escortés par les cavaliers, Kerberos, Momo et Eugénie apercevaient au loin la longue file de la délégation Okordienne qui continuait se route malgré la nuit qui tombait et la pénombre qui s'installait déjà.

La damoiselle ralentit sa monture et se plaça à côté du géant.

" Comment va votre jambe, s'inquiéta Eugénie ? Je ne vous ai pas remercié pour votre aide, sans vous il aurait été bien plus difficile de sortir du château. Merci ! "

Kerberos esquissa à peine un regard en direction de celle qui lui parlait. Devant le silence du colosse, Eugénie sortit de sa poche la chevalière de son Père et reprit :

" Vous me devez quelques explications tout de même, non ? Comment avez-vous pu avoir la chevalière de mon Père entre vos mains ?"

Dernière modification par Morgan (2015-10-15 09:57:01)

#36 2015-10-20 19:37:45

Bélial
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Re : En attendant Gundor

Kerberos entendait encore le son de la nuque brisée du Prince Morgan. Le Maître avait donné l'ordre. Alors, Kerberos s'était exécuté. L'immuable et éternelle mécanique. Une sensation viscérale contre laquelle les muscles du colosse ne pouvaient lutter.

-Je l'ai croisé brièvement avant sa mort, répondit simplement Kerberos. Le sac d'Arald a suivi peu après. J'ai jugé plus prudent de la cacher.

Le géant trouva finalement la force de regarder Eugénie droit dans les yeux. Il y avait quelque chose dans son regard, une étincelle commune aux grands chefs. Celle qui ranimait les cœurs froids, celle qui enflammait les soldats harassés par la fatigue, celle devant qui les ténèbres elles-mêmes reculaient.

-Votre père était un grand homme, n'en doutez pas. Mais contre les maux qui rongent cette terre depuis si longtemps, il ne pouvait remporter la victoire. Celui qui tombe seul au milieu des sables mouvant est condamné. Ne finissez pas comme lui, c'est tout ce que je vous souhaite.

Dernière modification par Bélial (2015-10-20 19:38:52)


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