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#51 2015-10-12 23:27:09

Aymar

Re : Une invitation

Une vingtaine d'hommes en armes semblaient quitter en hâte l'auberge.

- Des Saxons messire, il me semble avoir reconnu l'emblème du Seigneur Zaki.
- Il y aura d'autant plus de place dans cette auberge Olivier. Hâte les hommes, il faut que le camp soit installé avant la nuit. Cette auberge fera bien l'affaire pour passer la nuit, j'en ai soupé des nuits sous la tente.

Cela faisait plusieurs jours que le Baron Aymar parcourait Okord avec sa petite armée. Enfin "armée" était un bien grand mot. Si il avait réussi à former un noyau dur de soldats professionnels, entrainés, équipés et entourés de la jeune noblesse de Valrisque, la majeure partie de sa troupe était composée de paysans qu'on avait sorti des champs et à qui on avait fourni une pique ou un gourdin. Et suite aux derniers combats, elle avait l'air de tout sauf d'une armée. Les pertes avaient été lourdes et de nombreux jeunes chevaliers récemment adoubés manquaient... Les hommes restants étaient épuisés et avaient triste allure.

Arrivé à l'auberge, il donna des ordres à ses bannerets et entra dans l'auberge.

- Holà aubergiste ! Y a t'il quelqu'un dans cette maison ?

Un homme sorti de la cave et lui dit :
- oui messire, que puis-je pour vous ?
- Un repas chaud et des lits propres pour mes chevaliers. Et un ou 2 baril de bières pour mes hommes dehors, ils l'ont mérité
- Euh oui messire, mais avez vous de quoi payer ?

Le Baron aurait pu s'offusquer de la question de l'aubergiste, mais il est vrai qu'il ressemblait plus à un chevalier errant qu'à un Baron. Son heaume était bosselé, sa maille semblait avoir 1 siècle et il ne s'était pas lavé depuis 1 semaine. Le Baron montra l'or à l'aubergiste.


- Tout de suite Messire, le tavernier lui offrit un grand sourire , vous avez raté de peu le cortège pour Gundor;
- De quel cortège parles-tu ?
- Vous n'étiez pas au courant ? Le Duc de Gundor marie sa fille et a convié toute la noblesse d'Okord aux festivités. Vous n'étiez pas au courant ?
- J'étais occupé aubergiste, de nombreux clans barbares se sont soulevés au Sudord, et j'ai eu fort à faire ces dernières semaines. J'ai du venir jusqu'en Okord pour capturer les contrebandiers qui les alimentent en acier et...
- De nombreux seigneurs étaient présents messire, l'interrompit l'aubergiste , ils venaient des 4 coins du royaume, même le Roi était là et beaucoup de grand seigneurs ont séjourné dans mon auberge.

L'aubergiste était tout excité d'avoir croisé la route de tant de têtes couronnées, et ne semblait avoir cure des problèmes du Baron.

- Des chevaliers du Lys ?
- J'ai vu le Comte Bélial messire.

Aymar regretta un instant de ne pas avoir pu se joindre au Comte et aux autres seigneurs afin de rencontrer la noblesse d'Okord. Puis il se remémora les paroles de son père :

"En tant que seigneur tu dois la protection à tes sujets, tu en as fait le serment, et un Bois-Maury ne trahit jamais sa parole ! Devoir, Honneur, Loyauté ! N'oublie pas ces mots Aymar !"

Aymar de Bois-Maury et sa troupe reprirent la route à l'aube, il y avait encore la mer a traverser avant de retourner dans le sud pour relever une nouvelle "armée". Les clans sudordiens ne se soumettraient pas tout seul... .

Dernière modification par Aymar (2015-10-12 23:58:00)

#52 2015-10-13 00:53:09

Oman

Re : Une invitation

Attendant de me faire servir, je m'accoudais au comptoir, observant le monde d'Okord, ou du moins une grande partie. La porte s'ouvrit pour laisser apparaitre un visage bien familier. Le conseiller de guerre, Kock'n'Stockk', fidèle en toutes épreuves, avait passé le pas de la porte et se dirigeait à pas militairement calculé, poussant les ivrognes sur la distance qui nous séparait.

J'aime pas quand il fait cette gueule là..

Kock'n'Stockk' était arrivé à portée d'Oman.

-Oman, nous devons partir immédiatement !

-Koko, Whoa ! Tu permets que je me fasse servir ma cervoise et que tu m'expliques cette arrivée si farouche ?

Le visage de marbre me fit bien comprendre que l'heure n'était pas à la discussion. je fis un signe négatif de la tete au sir foulque en partant.

Je claquais la porte de la taverne et enfourchait mon cheval.

-Ils ont tendu des embuscades, la guerre est à nos portes.

le visage tendu, le regard dans le vide, je me laissais bercer par mon fidèle destrier, rejoignant la cité des Ombres.


... Pour une fois qu'on me demande d'être diplomate ...

La lune rouge sang toucha l'horizon

...c'est surement un signe...


Des corbeaux rassemblés sur la plaine à ma droite s'attaquaient l'un l'autre. le vent frais fouettait mon visage, bientôt il ne restait plus que les échos de leur croassements.

...Gloire à Antaka...

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