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#1 2015-09-12 20:22:35

antoine
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Le défi - Guerre du Délice (ou Guerre de la Ligue)

Mercenaire Spleen,

Je vous défie en combat singulier, sur la lice, pour déterminer l'issue de votre folle guerre.

Si je remporte notre duel, vous vous constituerez prisonnier pour une durée de 5 jours dans les geôles de Dame_Lucill. Elle est la première victime de vos massacres, c'est justice qu'elle soit votre geôlière.

Si vous remportez notre duel, je me constituerais prisonnier pour une durée de 5 jours, dans les geôles du seigneur de votre choix.

Afin d'organiser le tournoi, décrétons avec l'accord de sa majesté, une trêve générale jusqu'au Lunor, 14e phase de l'été de l'an IX de l'ère 2015 (hrp: lundi prochain quoi smile).

Dans tous les cas, vous reconnaîtrez que l'Ordre des chevaliers à la Fleur de Lys est un Ordre noble défendant les valeurs de la chevalerie et je vous relèverais de votre serment de non prise de contrat, reconnaissant par là même l'efficacité redoutable de vos services de mercenaires. Nous nous engageons enfin à ne plus défendre nos frères et soeurs de l'Ordre qui auraient attaqués les premiers, hors temps de guerre.

L'issue du tournoi marquera la fin de cette guerre.

Quelle est votre réponse ?


Marie, gouvernante du clan Samarie.
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#2 2015-09-13 15:41:11

Spleen
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Re : Le défi - Guerre du Délice (ou Guerre de la Ligue)

Prince Antoine,

Comme vous le savez, la Guerre du Délice tourne à ce jour en notre avantage...
Ce serait passer pour un fou que d'accepter votre piètre tentative de marchandage...
Néanmoins, je me sens aujourd'hui d'humeur à faire l'obole.

J'accepte votre proposition de duel. Et ne soyez pas dupe, je saurai vous écraser, comme les villageois de vos fiefs. Espérons juste que ce ne sera pas aussi facile...

Nous acceptons la trêve proposée, et nous enjoignons tous seigneur de l’Alliance Libre à la respecter.
D'ailleurs, cette trêve mène à la fin de la guerre, car quelque soit l'issue du duel, celle-ci s'achèvera.

Nous acceptons vos conditions, et voici nos conditions complémentaires en cas de victoire :
- Le statut quo sur les forteresses prises durant la guerre ;
- La cession de la Forteresse de Cürüme aux vainqueurs.

Quelque soit l'issue du combat, nous souhaiterions :
- La libération des seigneurs détenus par le Lys ;
- Le rapatriement du corps du seigneur Hugues ;
- La reconnaissance par le Lys de la Ligue des Mercenaires, comme étant une confrérie indépendante et neutre, déliée d’obligations politiques en Okord ;

Bien, puisque ces détails sont réglés, je suis votre homme.
Ai-je le choix des armes ? Je préférerai en effet un combat à la hache.
Nous nous retrouverons donc dans la cité qui vous semblera la plus appropriée pour jouter l’un contre l’autre.

Dernière modification par Spleen (2015-09-14 00:12:04)


Spleen le Bâtard, descendant illégitime du Mercenaire et d'une gueuse.

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#3 2015-09-13 17:04:45

Carrseus

Re : Le défi - Guerre du Délice (ou Guerre de la Ligue)

HRP : Et le perdant organise un immense tournoi pour fêter la fin de la guerre ? big_smile

Dernière modification par Carrseus (2015-09-13 17:07:21)

#4 2015-09-14 08:57:31

antoine
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Re : Le défi - Guerre du Délice (ou Guerre de la Ligue)

"Un homme en armes à la porte ouest monseigneur, accompagné pour toute garde d'un seul écuyer."
"C'est lui, il a donc tenu parole. Faites le entrer."

La coutume de l'Ordre des Chevaliers à la Fleur de Lys voulait que les visiteurs soient accueillis dans la Grande Salle en présence de tous, mais pour cet individus, le Prince Antoine se devait de faire une petite entorse. Qui sait s'il ne dissimulait pas quelque dague ? Peut-on faire confiance à un mercenaire qui a fait périr des milliers d'innocents par son bras ?

Il ajusta sa côte de maille. Les derniers événements l'avaient changés, plus méfiant, plus reclus, plus soucieux aussi peut-être. Une alliance s'était formée avec sa mort comme objectif à demi-avoué, et bien que cette alliance avait échoué dans son entreprise, elle lui avait montré qu'il était vulnérable.

Il dévala l'escalier à vis du donjon, cliquetant de tout son poids. "Méchante humidité !" lâcha-t-il quand il manqua de choir. La chaleur écrasait tout, la chaleur et l'humidité. Foutu chaleur.
Il préférait le climat du Nord, plus dur, plus enclins aux longues soirées dans les Grandes Salles de l'Ordre entouré des frères et sœurs du Lys.

Mais le nord avait souffert de la guerre et le sud en avait par miracle été épargné. Peut-être une manifestation des anciens dieux sur "L'île des dieux" ? Cette pensée le fit sourire.

"Messire", "Messire", "Messire". Des gens d'armes, en alerte, dans leur salle des gardes qui le saluèrent.
Des gens vigilants, voilà qui était bien pensa-t-il. La guerre avait ravivé ses instincts guerriers qu'il pensait enfouis, perdus, oubliés.

Il sorti enfin, se cachant du soleil de midi du revers de la main. Spleen se tenait à pied, seul au milieu de la cour, au rendez-vous pour le défis qu'il lui avait lancé. Un défis sur la lice dont l'enjeu était la liberté de l'un et l'autre. Qu'elle qu'on soit l'issue il faudrait faire voyage ensemble, autant en profiter pour jauger un peu le maître des mercenaires.

"Soyez le bienvenue en Nicosie, Mercenaire Spleen. Votre présence honore votre parole et celle de votre sorte."
"Merci Prince, quand aura lieu le duel ?".

Il lui paru un peu nerveux, était-il soucieux aussi ? L'hospitalité était l'une des valeurs fondamentales de la chevalerie, il n'y avait aucun risque pour sa sécurité. Quoique l'idée de le tuer ici et maintenant lui traversa l'esprit. Il repensa un instant à ses amis de Panéas, son feu chambellan piégé lors du sac de Banyas, son cousin tombé à Arlon en visite au frère Dragan, beaucoup de ses proches n'étaient plus. Des loyaux restés jusqu'au bout, des innocents, des frères au mauvais endroit au mauvais moment.

Il écarta cette vilaine pensée aussitôt, la chevalerie et l'honneur avant tout. Des chevaliers et dames de l'Ordre observaient la scène dans la cour, avaient-ils la même pensée furtive que lui ?

"Mes seigneurs, nous allons accueillir ici le Mercenaire Spleen pour le défi que je lui ai lancé. Il est notre hôte, traitons le avec le respect dû à nos adversaires".

Voilà qui était clair, même dans ses heures sombres, l'Ordre était resté fidèle à ses valeurs, elles étaient son sang.

"Suivez moi Vicomte Spleen, j'ai fais apprêter quelque chambrée pour vous. Lavez vos fatigues du voyage, ce soir vous dînerez à la table de l'Ordre, le duel est pour demain."

D'un hochement de tête et d'un "Sire", Spleen compris que sa vie n'était pas en danger ici.


Marie, gouvernante du clan Samarie.
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#5 2015-09-14 12:14:07

Spleen
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Re : Le défi - Guerre du Délice (ou Guerre de la Ligue)

« Pff ! Quelle chienlie ! »
Cela faisait déjà plusieurs jours que Spleen parcourait le royaume, en direction de ce qu’il appelait rageusement « le trou du cul d’Okord ». En l’espace d’une petite semaine, il avait du traverser le Fendoir d’Orka avec un vieux guide grabataire, changer de monture, contourner le Poing Ponant par l’est (les pillards étaient nombreux à l’ouest, et il ne voulait pas rallonger plus que cela son voyage), changer de monture, embarquer à Dunkel pour l’Ile des Dieux, changer de monture... et retraverser celle-ci vers le Sud... pour encore changer de monture. Ce petit voyage lui avait quand même crevé quatre chevaux, et l’écuyer qui le suivait bouffait comme quatre et était pas des plus malins. Bref, cela faisait une bonne semaine que Spleen s’emmerdait ferme.
« Mais comment un seigneur aussi puissant qu’Antoine peut s’enterrer aussi loin dans ce bourbier ? » ruminait-il. « Pff la prochaine fois, on se fera ça par pigeon, hein ! »

Lorsque les imposantes tours de Nicosie apparurent à l’horizon, Spleen chercha le premier cours d’eau pour décrotter ses nippes. C’est pas tous les jours qu’on torche une guerre ! Surtout pour lui qui avait tendance à les provoquer... A cette idée, il ricana doucement.


Quelques heures plus tard, il traversa enfin la herse de Nicosie. Un petit patelin sans prétention, pensa-t-il en voyant les troupes du Prince massées dans la Cour d’Armes. A peine arrivé que son regard cherchait déjà la taverne la plus proche : faut dire que ses chausses le démangeaient un peu, et qu’il aurait volontiers trouvé une ribaude pour les lui dégourdir...
Malheureusement, un intendant s’élança à son encontre, tout sourire, et c’était partie pour de longues minutes de baragouinage protocolaire...

Après quelques instants qui lui parrurent infini, il prit enfin pris congé du malplaisant, qui avait tout fait pourtant pour lui être agréable. Il allait se rapprocher du garde posté devant la herse pour lui demander l’adresse du bordel le plus proche quand...

« Soyez le bienvenue en Nicosie, Mercenaire Spleen. Votre présence honore votre parole et celle de votre sorte. »
Devant lui, le Prince Antoine était là, avec ce légendaire sourire affable.  
Il soupira nerveusement : pas moyen d’avoir une seconde à lui !

« Merci Prince, quand aura lieu le duel ? »
Il vit alors, dans les yeux du Prince, traverser une lueur étrange, une sorte de tristesse intense, brutale, mêlée d’une rage impuissante. Et il sentit, pour la première fois, les regards lourds des hommes et dames les entourant, chargés d’une haine craintive, de défiance et peut-être aussi de curiosité. C’est donc lui, le massacreur, le Mercenaire qui a déclenché cette guerre... semblaient-ils tous penser.
Et Spleen se garda bien de ricaner à nouveau, la pensée lui étant revenue d’une petite laitière de Panéas, aux pommettes toutes roses, qu’il s’était emplafonné avant de lui donner la mort. Ça y est : il avait la trique.

« Mes seigneurs, nous allons accueillir ici le Mercenaire Spleen pour le défi que je lui ai lancé. Il est notre hôte, traitons le avec le respect dû à nos adversaires » déclama le prince Antoine, tirant le vicomte de sa rêverie.
Désolé, les gars, pensa Spleen, c’est pas aujourd’hui que vous allez me pendre... Et il ne put réprimer un léger mouvement de lèvres, que ses meilleurs lieutenants aurait reconnu comme étant un rictus réprimé... Car oui, Spleen jubilait intérieurement du caractère cocasse de la situation.
« Suivez moi Vicomte Spleen, j'ai fais apprêter quelque chambrée pour vous. Lavez vos fatigues du voyage, ce soir vous dînerez à la table de l'Ordre, le duel est pour demain. »
Le Mercenaire s’inclina un peu et répondit un « Sire » qui lui sembla adapté à la situation. Mais il n’était plus vraiment là : il pensait encore à la petite laitière...

Dernière modification par Spleen (2015-09-14 16:26:08)


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#6 2015-09-14 14:22:27

antoine
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Re : Le défi - Guerre du Délice (ou Guerre de la Ligue)

"Au moins, on s'est pas moqué de lui avec la ripaille..."
C'est vrai que le banquet avait été somptueux : danseurs, théâtre vivant jouant Bataille de Trézidad, ménestrels et montreurs d'oiseaux d'Osterlich. On avait beaucoup mangé, bu et tout le monde s'était alité fort tard.

Le mercenaire et le prince côte à côte n'avaient pas échangé beaucoup de regards, ni beaucoup de mots. On festoie ensemble mais on n'est pas non plus frère. Le prince jaugeait son adversaire du lendemain du coin de l’œil. Si c'était la hache qu'il voulait, il faudrait au moins le vaincre sur la joute. Ce routier rompu aux batailles de grands chemins savait certainement son affaire, l'arme au poing...

"Il faudra être prudent demain... et tout donner pour ne rien regretter".

La matinée était déjà loin quand les hérauts crièrent le début du tournoi. La foule était venue nombreuse et les frères et sœurs de l'Ordre des chevaliers à la fleur de Lys qui avaient pu faire le déplacement retenaient leur souffle. Les bouches étaient crispées, les regards durs malgré le bruit ambiant.

Car ce n'était pas un tournoi ordinaire.
De ce tournoi là, la liberté du Prince dépendait.

"Combattants sur la lice !"

Il avait choisi ses deux meilleures montures. Hors de question de laisser le Mercenaire participer sur son canasson pourri, ce duel devait se dérouler à la régulière et aucune excuse ne pourrait être données quant à la défaite du vaincu.

"Combattants présentez !"

Le Prince serrait sa lance, solidement calée sous son bras, pointées vers le sol pour économiser quelques forces, quelques secondes. Diantre que cette lance était lourde. Lourde et lourde de conséquences.

Il souleva son heaume et regarda le Mercenaire qui fit de même. Regards croisés, regards durs, de deux hommes qui avaient vu trop souvent la violence. Regards d'hommes qui ne renoncent jamais.

"Combattants en place !".

Heaume rabattu, armure pesante, animal agité, chaleur étouffante, respiration lente, vue masquée de fer. Toute sa force dans le bras pour tendre la lance droite, bien en avant.

"Élancez !"

"Fuuuuuu".Souffle rapide, poing serré, en avant !

L'accélération fut rapide, a mesure que le Mercenaire se rapprochait, le monde disparaissait, ne restant que ce petit point rouge, ce petit poing qui grossissait grossissait, un bouclier, un écus. Tout son corps se raidis.

Fracas. Le choc fut terrible, Antoine dans un effort coûteux ouvrit légèrement son flanc au dernier moment, écus vers l'extérieur et la lance du Mercenaire glissa sans pouvoir accrocher sa cible. La sienne s'enfonça dans son bras jusqu'à lui arracher le bras, ou presque.

"Shhhhh". Il desserra les dents, il était au bout de la lice, encore en scelle, sa lance a moitié brisée. D'un coup sec sur la bride, et il pu voir la poussière s'élever de la lice et Spleen a terre, peinant à bouger. Le coup avait dû lui rompre une côte. Les clameurs lui confirmèrent qu'il avait remporté la première manche.

"Bien !"
Pas de pitié, pas maintenant. Il descendit de sa monture, tira sa hache. La hache n'était pas son fort, préférant et de loin l'épée. Le regard rivé sur l’amas de fer qui se relevait à une quinzaine de mètres.

"Il me manque pas d'endurance celui-là..."

Le Prince Antoine aimait les tournois, mais par dessus tout il aimait les adversaires coriaces. Sans difficulté, pas de gloire. La hache droite il s'avançait, déterminé...


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#7 2015-09-14 14:52:14

Spleen
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Re : Le défi - Guerre du Délice (ou Guerre de la Ligue)

Le coup fut bref, soudain, brutal.
Il surpris le mercenaire et lui coupa la respiration. Le monde virevoltait autour de lui, et quand il cessa de bouger, Spleen était à terre.

« Bordel de mes couilles ! » jura-t-il bruyamment. Il était complètement sonné, et s’en voulu d’avoir mésestimé son adversaire... Le souriant Antoine venait de lui offrir une belle leçon de joute...
D’un bond il fut sur pied, ne voulant pas donner à son adversaire l’impression qu’il avait le dessus. Rageusement, il saisit sa hache, une belle arme qui l’avait accompagné depuis sa première bataille, et qu’il maniait à la perfection. Il lui fit faire un petit moulinet dans l’air pour en vérifier l’équilibre, mais surtout pour reprendre l’assurance. Et il l’abattit froidement sur l'encolure de sa monture qui l'avait desservi. L'étalon s'effondra dans un fracas d'armure ; Spleen porta la lame ensanglantée à ses lèvres. Il retrouva le goût du sang, et sourit.

Dans la foule, les vivas qui avaient accompagné sa chute se turent comme d’une voix, dans même élan crispé. Le Prince Antoine avait lui-même tiré sa hache et s’avançait vers lui, déterminé.

Spleen laissa son adversaire attaquer en premier, technique qu’il avait apprise alors qu’il était engagé comme troufion en Österlich. Le Prince s'avança à petit pas, le bouclier en avant, et ils se tournèrent autour durant quelques secondes dans un silence glaçant, chacun jaugeant les défenses de son adversaire et les failles à exploiter. Antoine finit par s’élancer. Le Mercenaire bloqua son coup, mais fut à nouveau étonné de la puissance de l’attaque qui le força à reculer. Se maintenant sur ses appuis, il renvoya un large coup de hache latéral pour briser la garde de son adversaire. Le suzerain du Lys vit venir l'attaque, et se dégagea... Pas assez vite. La hache du mercenaire ripa sur l’armure en acier, et déséquilibra le sieur Antoine.

Spleen grogna victorieusement et se jeta sur son adversaire chancelant. Il lui asséna un coup puissant sur le heaume, et fit un pas en arrière. A temps. Le Prince contre-attaquait déjà d’un mouvement vertical, que le mercenaire eut grand peine à contrer.
« Aaaaah mais il va se calmer quand le pouilleux de l'Ouest ? » grogna le mercenaire, qui restait bien caché sur son bouclier, subissant un déchaînement d'attaques. Mais il savait que le Prince se fatiguait...
Un coup s'abattit, plus violent, plus puissant encore sur le bouclier noir de Spleen. Le chant du cygne... Le mercenaire para vivement et visa les jambes de sa hache. Le Prince tomba. D’un coup de pied, Spleen le désarma et plaça sa lame sous son cou.

« Bouge plus, bonhomme. »

Les huées déchirèrent la foule. Spleen releva son heaume, souriant.

Un partout.

Dernière modification par Spleen (2015-09-14 16:31:40)


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#8 2015-09-14 15:24:02

Spleen
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Re : Le défi - Guerre du Délice (ou Guerre de la Ligue)

La troisième épreuve commençait. La lutte... ! Une épreuve de tournoi de chevalerie... ! Cette blague ! Un truc pour les soudards agrippés à leur cervoise en taverne, oui ! Et là-dessus, Spleen avait de l’expérience...

Le temps de défaire leurs armures et les deux combattants étaient sur pied.
Antoine s’avança, les poings en avant. Spleen remarqua les bras puissants de son adversaire, que son absence de protection mettait désormais en valeur. Un crochet du droit, tout juste évité, le força à quitter ses considérations esthétiques.
Les premières minutes furent un jeu d’anguille. Le Prince, semblant nullement désarçonné par sa récente défaite, multipliait les coups que Spleen évitait autant que faire se peu.
Et puis ce fut l’impact. Un méchant uppercut qui vint se ficher dans la tronche de Spleen. Direct. Violent. Imprévisible. Spleen fut déséquilibré, et Antoine en profita pour multiplier les coups sur son torse sans défense.
Un, deux, quatre, sept, huit, neuf... Spleen perdit le compte. La foule hurlait : la victoire du Lys était proche...

Le mercenaire était à quelques pas de tomber, de sombrer... De perdre la guerre... Le sang affluait dans sa bouche, son sang. Il se souvint des assauts sur Panéas... Des massacres sur les fiefs de Dragan, d'Osuria, Dame Lucill... dont il serait bientôt prisonnier... Puis le visage de la petite laitière apparut, avec ses petits yeux convulsés alors qu'il lui ouvrait le ventre...
Elle lui refila une patate d’enfer. Il se redressa d’un coup, croisa le regard déterminé d’Antoine et évita le dixième coup, en lui renvoyant une bonne droite dans le nez. Pif ! Il sentit les os craquer sous l’impact. Puis il lança son gauche qui vint s’écraser sur le torse du prince, lui coupant le souffle. Il planta son pied derrière Antoine, et le poussa en arrière – vieille technique apprise dans une taverne du Nord. Pas très glorieux, mais efficace ! Le suzerain du Lys trébucha et s’affala de tout son long. Spleen tomba sur lui et lui donna un violent coup de boule sur le nez, qui pissait déjà le sang à plein. Le Prince ne put réprimer un grognement. Profitant de la douleur de son adversaire, Spleen l’immobilisa d’une clef sous le bras.

La foule se déchaîna. Les fruits pourris se mirent à tomber sur l’arène, en direction du mercenaire qui se releva, victorieux.

La guerre était finie. L’Alliance Libre venait de défaire le Lys !

Dernière modification par Spleen (2015-09-14 18:16:38)


Spleen le Bâtard, descendant illégitime du Mercenaire et d'une gueuse.

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#9 2015-09-14 15:40:15

antoine
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Re : Le défi - Guerre du Délice (ou Guerre de la Ligue)

Le Prince se releva avec peine, son épaule lui brûlait. Il eu voulu la briser pour se défaire de l'étreinte du mercenaire mais son corps lui avait refusé cet ultime sacrifice. Il leva le poing au ciel et la foule se tue.

"Le Mercenaire a combattu avec bravoure et m'a vaincu à la régulière. Victoire est sienne."

La foule ne su trop comment réagir, fallait-il acclamer le victorieux comme c'était la coutume, ou fallait-il le huer pour avoir fait mordre la poussière à un frère de l'Ordre ? Dans le doute, ils restèrent interloqués.

"Mercenaire Spleen, je loue votre bravoure et honore par la présente ma parole, je serai votre prisonnier pour 5 jours. Nommez la place où je dois me rendre. La forteresse de Cürcume vous sera cédée et les prisonniers de guerre seront relâchés séant".

Même dans la défaite, il éprouvait une certaine satisfaction. Aujourd'hui encore les valeurs de la chevalerie avaient prévalues.


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#10 2015-09-14 17:56:23

Bélial
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Re : Le défi - Guerre du Délice (ou Guerre de la Ligue)

-Et merde.

Le Comte Bélial observa le combat, juché sur la galerie couverte au milieu des autres nobles. Il n'était pas parmi les noms les plus en vu de son Ordre. Pourtant, il aurait pu prétendre à une place de choix pour assister au tournoi ; un siège à côté de l'héritier et de la princesse par exemple. Ce n'était pas son genre, il aimait la discrétion. Le mystère entourait la Maison de Karan et plus encore la personne du Comte. Karan était un nom ancien, des fables avaient toujours courue rapportant une affiliation avec Karan l'Infâme, serviteur des dragons. En vérité, Karan avait surtout comporté une longue dynastie de barons, scrupuleusement dévoués aux ducs de Samarie. Jusqu'à la naissance de Bélial, les quartiers de noblesses étaient innombrables. Bélial était la tache sur l'arbre généalogique, rejeton du Baron et d'une jeune herboriste violée durant une campagne. Personne n'aurait pu prédire que le Baron, agonisant sur son lit de mort, reconnaîtrait Bélial comme étant son seul héritier. Personne également n'aurait pu prédire la mort des trois frères et des deux sœurs qui le précédaient. Personne non plus n'aurait pu imaginer que Karan deviendrait un jour un comté. Pourtant c'était le cas.

Bélial avait œuvré pendant toute sa vie, une longue vie. Fidèle comme un Karan de sang pur aux ducs de Samarie, il les avait servi. D'abord le grand-père, ensuite le père, désormais le fils. Perdu dans le nuage de poussière, nimbé de la lumière du soleil du Sud, ce n'était pas le Prince que le Comte voyait, mais le garçon impatient qui préférait monter à cheval et apprendre à bretter plutôt que de se pencher sur ses livres. La main de Bélial se crispa sur le pommeau de la canne lorsque le crâne du Vicomte Spleen rencontra le visage du Prince Antoine.

-Et merde.

Le Comte était déçu de la guerre, déçu de la perte d'une forteresse et déçu de ne pas disposer de plus d'hommes de main de la trempe du Seigneur Spleen.

-Envoie le pigeon au Duc Zephyx, ordonna Bélial à l'intendant qui guettait sa réaction. Qu'il livre les restes du Comte Hugues à l'Alliance Libre. Puis envoie la pie.
-Quel message pour la corneille, Monseigneur ?
-"Que commence la moisson."

Le Comte était sûr que Kerberos comprendrait.


Seigneur de Ténare ; Marquis de Falcastre
Maître du Palais ; Gardien du Trésor Royal
Chevalier au Léopard ; Chevalier de l'Ordre des Fondateurs royaux

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#11 2015-09-14 23:01:12

Spleen
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Re : Le défi - Guerre du Délice (ou Guerre de la Ligue)

Le mercenaire leva les bras en signe de victoire. Belle branlée, en vérité. Il faisait désormais face à la foule, qui le regardait, dépitée.

La guerre était terminée, ses conditions acceptées.
La victoire était totale.

« Je vous remercie, Prince Antoine.
Nous demandons à ce que vous soyez emprisonné sur les terres de feu le comte Hugues. Sa mort nous a tous attristé, il serait juste que vous finissiez dans ses geôles afin de répondre des crimes de votre vassal... »
Et relevant la tête, il chercha dans l’auditoire le comte Bélial.

« Nous demandons également que la forteresse de Cürüme soit cédée à un seigneur du Coq », continua Spleen sans s‘arrêter de fouiller du regard la foule. « Sur demande de ce seigneur du Coq, nous avons décidé de vendre la forteresse en son nom, et de lui verser les bénéfices ! » finit-il en souriant.

« Voici le tribut que doivent payer les vaincus, et voici comment s’achève la Guerre du Délice.
J’annonce ici-même devant vous que l’Alliance Libre est dissoute, et je remercie tous ces seigneurs de s’être levé d’un même homme contre le Lys... »

Et, prononçant ses dernière paroles, il croisa le regard du comte Bélial qu’il soutint un instant. La chasse était finie, malheureusement.


Spleen le Bâtard, descendant illégitime du Mercenaire et d'une gueuse.

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#12 2015-09-15 15:23:12

Jean BonBeurre

Re : Le défi - Guerre du Délice (ou Guerre de la Ligue)

*reçu la missive de la victoire de Spleen*

Je dois le reconnaître que Sire Spleen est un guerrier redoutable, mais au moins le conflit est terminé à la loyale.

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