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Mérovée avait quitté la salle du Trône d'Okord et pris la route de ses terres à grand train et en bel équipage.
Aux côtés de Mérovée chevauchait le brun Armate de Goulcelet, fier et ardent patrice d'Illyrie. Derrière Lindel de Cylariel à peine douze années et déjà le feu paternel.
Suivant à vive allure venaient Foulques et Isambard, les fils du seigneur de Vermeil.
Et en enfilade derrière eux quelques dizaines de cavaliers et les écuyers de la compagnie.
En vue de la nouvelle cité d'Écarlate l'on pressa encore le pas. Chevaux et hommes tout fourbu d'avoir couru tant de lieux. Traversant les bois giboyeux, les forêts et les landes et les nouveaux champs du Grand Duché Rouge. Pas un seul de ces hommes ne dépassaient la trentaine et les plus vieux des Nortmannais croyaient voir revivre les premières chevauchée de Bohémont et ses compagnons.
À peine démonté Mérovée, toujours suivi par sa jeune garde, se rua jusqu'à la salle du conseil.
Une mesnie bigarrée s'y tenait. les Seigneurs de Vermeil et de Bourg-Carmin, en vif échange avec les prélats de Cuivre et les maîtres marchands des Rousses et des compagnies du Domaine Rouge. Trois représentant du Clergé et de l'ordre rouge alimentaient l'échange de remarques acerbe et critique mesquine.
Comme depuis plusieurs semaines les mots acerbes et les critiques se faisaient l'écho des tensions internes du Duché.
Balayant d'une main autoritaire les questions qui fusait. Faisant naître le silence d'un regard. Le jeune duc s'assit sur son fauteuil ducal.
"Faites sonnez le Tocsin et courir des messagers aux quatres coins du Domaine. Je lève Ban et arrière ban. Nous partons en guerre.
Les Armées Dorées ont réussi à rallier Cylariel pour défier l'Autriche. Les trois plus grandes armées vont s'offrir une danse terrible. Et le Roi Trof nous envoie chercher noise à Valdor. Dans notre sillage, une vassal de Norbury."
Déjà conseillers et courtisans veulent trouver à y redire mais Mérovée se lève. Son air furieux a remplacé l'apathie des derniers jours. Peut être voit il dans cette guerre le délicieux prétexte pour s'échapper de ces intrigues.
"Suffit, je suis maître en mon domaine et mon verbe ne souffre aucun délai. Allez partout et faites préparer l'intendance."
Quelques jours plus tard, c'est une armée forte de seize milles hommes qui établi le siège devant Valdor.
Dans le pavillon du Duc, la jeune garde est en débat. Tous de fer-vêtu, la longue chevauchée à creusé leurs joues et raffermit leur mine.
"Valdor peut aligner quinze milles chevaliers et presque six milles cavaliers, trois compagnies d'archers viennent compléter le tableau."
C'est Lindel, le fils du grand Denryl, qui parle. Lisant les rapports des espions et éclaireurs.
"Les forces de Dusel ne seront pas là avant plusieurs heures et leur arrivée juste avant le choc va nécessiter que nous ouvrions la ligne. Le vassal de Norbury vient avec trois lances de chevaliers, à peu près autant de cavaliers et deux compagnies d'archers."
Sur la table, plans et pions dressent un tableau peu engageant pour les forces du Duc. Celui ci prends la parole. Disposant sur la carte les pions.
"Nous ne passerons pas, leur chevalerie seule suffirait à nous enfoncer mais Valdor envoie des vivres à l'Ogre et notre présence seule suffira à ralentir l'intendance. Et puis nous nous devons de punir. Et par quelques mouvements nous pourrions peut être en apprendre plus sur la présence de l'enfant idiot dans la cité. Qui sait, les généraux de Karl n'ont jamais été d'une grande clairvoyance."
Plusieurs heures plus tard, Mérovée est devant son pavillon. Déjà en selle sa brillante compagnie l'attend. Seul manque l'Illyrien, reparti à la capitale royale pour s'assurer des positions. Lindel, l'enfant, est là.
"Restez avec moi jeune prince. Nous allons servir une musique terrible aux jouvencelles d'en face."
Enfourchant son cheval, levant haut l'épée, Mérovée d'une voix que l'habitude du commandement rend puissante en appel à tous ses hommes.
"Pour Morvayn ! Pour Le Roi !"
Et la clameur d'être reprise en cœur par l'armée entière se ruant aux murailles de Valdor.
Duc de Nortmannie, Seigneur de l'Ouest
"Ce qu'avons, Gardons ! "
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Prologue — Balthazar, soldat de Verdelaine
J’m’appelle Balthazar. Pas de nom de famille, non. Juste Balthazar. Ma mère disait qu’un nom, c’est bon pour ceux qu’on doit retrouver après la mort. Moi, y’a personne qui m’attend là-haut, alors ça sert à rien. J’suis né dans un village paumé entre deux collines, au nord du comté, là où les vaches sont plus nombreuses que les hommes. J’ai jamais connu mon père, mais d’après ma mère, il était soldat lui aussi. Ou voleur, elle savait plus trop à la fin. Disons qu’il avait une passion pour les épées et les choses qu’on pique.
Quand j’étais gamin, j’rêvais de gloire, comme tous les idiots. Les chansons de taverne me faisaient croire qu’un jour, moi aussi, j’porterais un casque brillant et qu’on scanderait mon nom dans les rues. J’ai vite compris qu’les chansons oublient de parler des cloques, de la faim, et de la merde qu’on gratte sous ses ongles après une semaine dans la boue. Mais bon, à l’époque, j’me disais : faut bien faire quelque chose de sa vie, alors autant la risquer.
Je me suis engagé à Verdelaine y’a trois ans, après que les recruteurs ont promis “du pain, une solde et un toit sec”. Trois mensonges, mais j’étais déjà trop content d’être pris. On m’a collé dans la 3e garnison du château, celle qui sert à tout : nettoyer, surveiller, courir quand on sonne la cloche. Pas glorieux, mais j’aimais bien. Les pierres de Verdelaine ont une odeur à elles, un mélange de pluie et de poussière, comme si le château lui-même respirait.
Y’a pas longtemps, les rumeurs ont commencé à courir dans la garnison. Deux seigneurs d’Okord, le Duc Mérovée de Vaux et le Marquis Guy Dusel, s’étaient alliés pour venir chercher le jeune Roi Morvayn. Un môme de huit ans, un gamin qui prie plus qu’il parle. On disait qu’ils allaient frapper Verdelaine, et qu’on devait se tenir prêts. Prêts… à quoi, j’sais pas. Moi, j’pensais que c’était juste des histoires pour nous faire dormir moins bêtes.
Et puis, y’a eu cette pluie. Une pluie froide, qui tombait sans fin depuis trois jours. Mais c'est aujourd'hui que tout a commencé, avec cette odeur...
Verdelaine sous la pluie – récit de Balthazar, soldat du 3e bataillon
J’aime bien cette odeur de pluie. Ça donne un côté propre aux choses. Même la guerre, sous la pluie, ça sent un peu moins la merde. Les gars râlent souvent, disent que la boue les freine, que les arcs tirent moins droit, que les chevaux s’enfoncent. Moi, j’trouve que la pluie a quelque chose de juste. Elle lave tout, le sang comme les mensonges. Ce matin-là, Verdelaine s’était réveillée au son des cors et de la pluie battante, et j’me suis dit que ce serait pas une journée comme les autres.
Sur les remparts, on voyait plus grand-chose. Le ciel était lourd, gris, et la brume avalait les collines. On disait que deux seigneurs d’Okord, le Duc Mérovée de Vaux et le Marquis Guy Dusel, avaient rassemblé des milliers d'hommes pour nous attaquer. Leur mission ? Prendre Verdelaine et capturer le Roi Morvayn. Huit ans. Un gamin. Un foutu gamin aveugle. Et pourtant, y’avait dans ses prières plus de courage que dans bien leurs épées.
Louise d’Épannes, notre commandante, était déjà dehors, droite comme un pieu planté dans la tempête. C’était pas une femme qu’on regardait longtemps dans les yeux. Quand elle passait, même les plus anciens des gardes baissaient la tête. Elle parlait peu, mais quand elle ouvrait la bouche, on sentait que même les murs du château l’écoutaient. Elle s’est arrêtée devant nous, le visage ruisselant de pluie, l’épée à la main.
- Tenez vos positions. Laissez-les venir. Qu’ils croient qu’on tremble.
Qu’elle a dit.
Et moi, j’étais d’accord. Trembler, j’sais faire. J’ai toujours su faire.
On disait que la bataille allait se jouer dans les plaines au sud. Louise avait fait installer un mur de tireurs : des archers, des arbalétriers, tous planqués derrière les talus et les murets de pierre. Elle avait prévu des failles dans la ligne, des trous qu’on laisserait exprès pour que les cavaliers ennemis s’y engouffrent, croyant trouver une brèche. Ce serait leur tombe.
- On les attire, on les encercle, et on les finit.
Qu’elle disait. Et elle disait toujours vrai.
Quand les cors ont sonné, on a vu les silhouettes s’avancer dans la brume. Les chevaux piaffaient, la pluie faisait luire les cuirasses. Et soudain, tout s’est mis à bouger : les tambours, les bannières, les cris. Mérovée avait chargé avant même que Dusel n’arrive. L’impatience d’un orgueilleux, disaient certains. Une bénédiction, disaient les autres. Louise, elle, n’a rien dit. Elle a juste levé le bras.
Et alors, le ciel est tombé.
Des milliers de flèches ont traversé la brume, sifflant comme des abeilles furieuses. Les premiers cavaliers se sont effondrés dans la boue, les suivants ont glissé sur leurs corps. On n’entendait plus que le fracas du métal et les hennissements. Moi, depuis la cour intérieure, j’entendais les échos de la bataille, les cors qui répondaient aux cors, les cris étouffés par la pluie. À chaque fois qu’un bruit de fer résonnait dans le vent, je me disais : tiens, encore un qui a glissé.
On a appris plus tard que Dusel avait été retardé et qu'il arrivait par le nord, mais Louise avait déplacé ses lignes à temps et avait percé les troupes au centre. Verdelaine tenait, la ruse avait marché, et pendant un instant, on a cru que tout était fini. Mais les grandes batailles, ça finit jamais proprement.
L’alerte a retenti quand le vent a tourné. Des éclaireurs sont arrivés, haletants, trempés jusqu’aux os :
- Mérovée a percé ! Ils ont franchi les faubourgs !
On aurait dit un mauvais présage, un coup de dés qu’on n’avait pas prévu. Les portes secondaires de la ville, sous la pluie et la confusion, avaient cédé.
La troupe du Duc — environ cent cinquante cavaliers — avait réussi à approcher du donjon royal sans être repérée. Ils avaient contourné les patrouilles, profité du brouillard, et désormais, ils galopaient dans la grande cour.
La boue éclaboussait les murailles. Les trompettes sonnaient. Et puis, une seule silhouette s’est avancée, bannière teutonique au vent : Louise d’Épannes. L’épée levée, elle a juré par le Père que nul ne toucherait au Roi. C’est là que tout s’est joué.
Moi, j’étais dans le château. Je gardais la chapelle où priait le petit Morvayn. Il était à genoux, les mains jointes, les yeux vides mais le visage calme.
- Père, pardonne-leur, ils ne savent pas, qu’il murmurait.
Et j’me disais : il a tort. Ils savent très bien.
Le fracas des sabots a retenti dans la cour. Des hommes hurlaient, des torches passaient par les fenêtres brisées. Louise a chargé, l’épée brandie. J’ai entendu sa voix, plus forte que la pluie.
- Pour le Roi !
Et tous ont crié derrière elle, un cri de guerre, de peur, d’instinct. Même les pierres vibraient.
On s’est battus dans le couloir, torche à la main, l’eau coulant sur nos visages. Les cavaliers avaient réussi à forcer la grande porte du donjon. Des hommes, couverts de boue, hurlaient, frappaient, tombaient. Je ne savais plus où était le haut ou le bas, le bien ou le mal. Tout se mélangeait : la pluie, la sueur, le sang.
Louise était là, au milieu, frappant comme si la foudre lui-même guidait sa lame. Elle a pris un coup à l’épaule, une entaille si profonde que j’ai cru la voir tomber. Mais non. Elle s’est relevée. Elle s’est relevée, par Père.
Verdelaine tenait encore. Le Roi était sauf. Les ennemis reculaient, traînant leurs blessés dans la boue. Le tonnerre s’éloignait peu à peu, comme un animal repu. On respirait enfin.
Et moi, je me suis dit que c’était fini.
Puis j’ai entendu un pas. Un seul. Lent. Derrière moi.
Je me suis retourné. Un homme. Trempé, sale, un de ceux de Mérovée sans doute. Je n’ai pas eu le temps de dire “Halte”. Il a levé son épée et je l’ai senti me traverser la gorge.
Un froid terrible. La surprise, surtout. Je suis tombé à genoux, les mains pleines de sang. Je voyais flou. J’entendais plus rien, juste la pluie.
Je me suis dit que j’aurais préféré rester sur les remparts, à regarder la boue, plutôt que de mourir là, dans un couloir. Et puis plus rien. Le sol. La pluie. Et le silence.
On dit que Verdelaine a tenu. Que le Roi est vivant. Que Louise d’Épannes a juré sur ma tombe qu’elle vengerait chaque soldat tombé.
Moi, j’en sais rien. Je suis mort.
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Lunor, 3e phase du printemps de l'an XI de l'ère 25
Messire de Frontenay ,le Roi m'a fait savoir ce jour même que l'Autriche déposait les armes face à la couronne . Par ailleurs vous devez savoir que les forces du Lys ont été défaites en plusieurs endroits . Vous ne pourrez donc bientôt plus compter sur aucun soutien de la part du Lys . Le Roi me fait savoir également que les armées dorées sont quasiment intactes et que dès demain elles pourront prendre la direction du Valdor afin d'y mettre fin à votre rébellion par la force s'il le faut .
Je vous recommande de suivre la voie tracée par l'Autriche elle même , qui devant l'inéluctable a choisi de déposer les armes plutôt que de continuer un massacre qui ne pouvait servir que les intérêts des ennemis d'Okord . Le temps n'est plus à l'entêtement et à la rébellion contre le royaume . La sécession de votre domaine doit maintenant prendre fin , par la raison ou par la force .
Je vous enjoins , Messire , de retrouver raison . Okord n'est pas un enfer à fuir et laisse large autonomie de décision et d'action à ses nobles , vous en avez été vous même le Roi très récemment . Rejoignez maintenant pleinement la communauté de vos pairs en mettant fin à votre rébellion , en faisant allégeance au Roi et en appliquant à nouveau les lois de notre royaume en vos terres .
La voie de la sagesse préservera vos gens et votre domaine . Poursuivre inutilement et sans espoir dans la folie ne laissera qu'un champ de ruines derrière votre cadavre .
Le Roi et le Conseil Royal attendent votre réponse .
Aguilar de Vivesource . Grand Chambellan du Roi Kap Hital" .
Lunor, 3e phase du printemps de l'an XI de l'ère 25
"À l’Étranger, Aguilar de Vivesource,
Tu parles au nom d’un royaume qui croit encore pouvoir dicter la raison aux autres. Très bien alors écoutez ceci, et que vos oreilles retiennent la vérité :
Le Royaume de Valdor veut garder son isolement. Nous n’avons jamais cherché à être les agitateurs ; nous avons voulu protéger notre peuple, notre foi et notre Roi. Et qu’a fait Okord ? Il a attaqué pour prendre la vie d’un enfant — un putain d’enfant de huit ans. On ne négocie pas l’honneur d’une famille, encore moins la vie d’un garçon. Ceux qui ont levé la main contre Morvayn l’Aveugle ont signé leur propre honte.
La famille royale de Valdor a trop souffert du déni et de l’inaction des seigneurs okordiens quand nous tenions encore le gouvernail d’un royaume pourri. Vous nous avez laissé seuls face aux menées et aux violences, et maintenant vous venez nous donner des leçons de raison ? Gardez vos leçons. Nous avons des mémoires. Nous avons des noms.
Tu parles de l’Autriche et de ses décisions. Qu’on le sache : l’Autriche s’est retirée avant d’affronter réellement Kap Hital et Denryl Altéria, et certains voudraient faire croire qu’elle a « perdu » face à eux. Croyez ce que vous voulez : vos racontars n’effaceront pas la réalité. Nous avons, de notre côté, vaincu des seigneurs qui ont cru pouvoir venir à nous en affichant moins de troupes que nécessaires. Que le Conseil royal et la tête couronnée d’Okord en tirent la leçon : Valdor ne pliera jamais.
Je n’irai pas jusqu’à vous insulter, par respect pour d’anciennes connaissances et quelques rares amis encore présents dans vos rangs. Mais sachez une chose : si vos messagers attendent de nous voir fléchir, ils se trompent lourdement. Nous rendrons coup pour coup à ceux qui ont voulu frapper nos maisons et nos enfants.
Que Kap Hital le traître vienne a Verdelaine. Nous lui ferons subir ce que le fils de Maria Wolfhart aurait pu vivre.
Ne confondez pas retenue et faiblesse.
Ne nous demandez pas de plier le genou.Fürst Jacques de Frontenay
Régent du Roi Morvayn Ier de Valdor"
Mardor, 4e phase du printemps de l'an XI de l'ère 25
Jacques de Frontenay,
J’ai été votre vassal et votre soutien puissant.
J’ai été votre conseillé pour vous aider à être un suzerain juste portant la couronne d’Okord.
Vous m’appelez le traître car j’ai refusé votre décision unilatérale de découper Okord en morceaux.
Sous votre gouvernance je vous ai aidé à maintenir un royaume d’une seule frontière, et c’est à cause de cet attachement que je vous ai quitté et que j’ai obtenu la couronne.Le lys est défait, il a plié dans de nombreuses batailles.
L’Autriche s’est rendue, elle ne peut plus vous soutenir.
Par mon attachement à ce qu’Okord conserve ses frontières je vais diriger mes troupes vers le Valdor.Vous avez donc le temps de réfléchir à tout ceci. Je ne souhaite que la fin de votre sécession. Vous pouvez être un domaine autonome comme chaque domaine l’est déjà grandement. Vous pouvez garder vos traditions locales comme chaque domaine. Vous pouvez faire en sorte que les lois d’Okord évoluent comme l’a fait l’Autriche.
Mais vous devez mettre fin à vos déclaration sécessionnistes. Vous faites partie d’Okord.
Mes troupes vont venir et je viendrais aussi. Nous discuterons et si malheureusement vous maintenez cette décision c’est par la force qu’il me faudra vous faire ployer le genou et déposer les armes.
Vous avez le temps de la réflexion, le domaine du Valdor peut être un grand domaine en Okord. Ne devenez pas un domaine détruit par l’arrogance d’un seul homme. Trouvons un compromis avant que la guerre ne ravage vos terres.
Pour la couronne d’Okord
--
Kap Hital
Maître architecte
Représentant du conseil des Trofs
Lignée des Trofs, et autres successeurs
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Un carrea éclata sur un moellons. Le ciel sombre déversait ses traits. D'eau mais aussi de bois et d'acier.
Mérovée et ses gens autour de lui s'accordaient quelques répits à l'abri d'une masure éventrée par un trébuchet.
Tout autour la guerre et son cortège de mort.
"Seigneur ! Ils ont percé !"
La voix était fluette, Findel, le rejeton de Cylariel avait passé sa tête par l'encadrement d'une fenêtre partiellement éboulée. Sa voix claire sonnant dans le couchant, pleine de résolution et chargée d'émotions. Son baptême du feu était un sacré pas de danse et le jeune héritier avait eu moults occasions de faire une mauvaise rencontre sans la garde vigilante des chevaliers autours de lui. Mérovée lui même avait pris un trait à l'épaule pour épargner le garçon.
Et l'âme bien née, la fougue encore vibrante le jeune écuyer montrait du doigt quelques cavaliers qui par d'habiles manœuvre s'était faufilé jusqu'à la barbacane du grand donjon. En maints endroit la muraille avait percé mais l'ennemi tenait bon.
Leur attention porté sur la cavalerie, Mérovée et ses gens suspendaient leur souffle. Qu'un seul cavaliers sortent avec l'enfant et la bataille était terminé. Mais les minutes passèrent et bientôt la désillusion fit place à l'espoir.
Enfin, le galop d'un cheval rendu fou quittant le donjon sans cavaliers et son flanc saignant de maints endroits les secoua.
"C'est terminé. La peste emporte Dusel et ses couards qui n'ont jamais chargé. Faites sonner la retraite Isambard."
Les grands cors donnèrent le signal tant attendu et de partout l'on tentait de fuir.
Mérovée et les siens n'eurent que la chance d'avoir d'excellents chevaux pour se tirer du bourbier.
Duc de Nortmannie, Seigneur de l'Ouest
"Ce qu'avons, Gardons ! "
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