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Depuis de longues années, nul n'a plus aperçu le seigneur Eddard Stark à la Cour, ni même dans ses terres. Les chroniqueurs disent qu'il s'est retiré du monde, d'autres qu'il a simplement abandonné un domaine qui s'est, au fil du temps, considérablement rétréci.
Dans ce vide, un certain Maurice de Belorge (fils de marchand enrichi ou petit dignitaire local, selon les rumeurs) s'est imposé comme autorité effective. Mais ni noble ni reconnu par la Cour, son autorité ne repose que sur l'argent et sur quelques hommes d'armes.
Or, son administration est décriée :
– Il détournerait les récoltes à son profit.
– Il pratiquerait la corruption et le népotisme.
– Il aurait mis la main sur les taxes et fermages sans les redistribuer.
Dernière provocation : il a éconduit sans ménagement les percepteurs du Royaume venus lever l'impôt universel sur les flux économiques.
Ces faits sont aujourd'hui portés à la connaissance du roi et de la Cour par l'intendant royal chargé de la perception des impôts dans la région. Celui-ci, ayant été publiquement humilié et chassé de la seigneurie, a présenté à Sa Majesté l'ensemble des bulletins, rapports et témoignages recueillis auprès de la population locale. Les preuves sont accablantes.
L'affaire est désormais posée devant la Cour d'Okord : faut-il tolérer cette usurpation ou y mettre fin ?
V
MJ d'Okord.
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conseil royal, Talera exprima ses inquiétudes quant à un risque de retour de la révolte des moissonneur au vu de la visible corruption du marchand, tandis que Kap rappela que la coutume est de ne pas interféré dans les politiques internes d'une maisonnée, brisé cette coutume viendrais à briser un tabou ultime et crée un précédent, un gouffre entre la monarchie et sa noblesse
en tant que maîtresse chargée de l'espionnage Talera s'enquerra donc d'aller espionné le marchand, pour comprendre à qui ils avaient affaire, les risques d'influence étrangère n'étaient non plus pas à écarté, la puissance militaire du marchand à ne pas sous estimée
pour cela elle fît envoyé de nombreux agents avec la charge dans un premier temps de requérir des information de manière légitime, les agents devais s'enquérir de l'opinion des serfs sur leurs nouveau maître marchand, si ces derniers étaient un soutien du marchand.
les agents devaient aussi entrer en contact avec la noblesse locale, afin de savoir si ces dernier était soutien du marchand, ou de savoir si ce dernier avais obtenu son pouvoir de manière conforme au pratique coutumière d'okord.
elle envoya aussi un ambassadeur pour entendre la version des faits du marchand en question et savoir pourquoi ce dernier avais rejeté le précepteur, et aussi demandé au marchand une preuve de son accession légitime au pouvoir de la maisonnée
vous trouverez ici une rapide explication et un historique de la maison: https://www.okord.com/ranking.html?profile-3451
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CONFIDENTIEL ?
Objet : Situation dans les terres jadis tenues par le seigneur Eddard Stark
Classification : Hautement confidentiel – à l'usage exclusif du Maître Espion
Ma dame,
Conformément aux ordres reçus, nos agents ont gagné les anciennes terres d'Eddard Stark, aujourd'hui administrées — de fait — par un certain Maurice de Belorge, marchand aisé et notable local.
Nos informateurs ont arpenté villages, marchés et tavernes ; ils ont obtenu des récits convergents quoique d'interprétation délicate.
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I. État général des terres
Le domaine donne l'apparence d'un territoire silencieux mais debout.
Les champs sont cultivés, les granges pleines, et l'on ne rapporte guère d'attaques de brigands — chose rare dans ces contrées depuis la disparition du seigneur.
Les routes demeurent sûres, entretenues par des milices levées sur les deniers de Belorge et de quelques comparses.
Le calme qui y règne n'est pas celui de la loyauté, mais celui de l'ordre imposé.
II. Opinion des habitants
Les paysans les plus modestes regrettent la maison Stark, dont ils disent qu'elle prélevait son dû "sans briser le dos de ses gens".
Mais ils reconnaissent aussi que, sans les miliciens du marchand, les pillards auraient tout emporté.
Beaucoup s'accordent à dire que Belorge "protège ceux qui payent" et "punit ceux qui rechignent" — une justice sommaire, souvent rendue sur la place du marché, mais qui maintient la crainte et la stabilité.
L'on raconte qu'il a fait pendre deux hommes coupables d'avoir refusé la dîme sur le grain, et qu'il s'en vante comme d'un exemple nécessaire.
Les bourgeois, pour leur part, le soutiennent sans réserve : leurs affaires prospèrent, les entrepôts regorgent, et ils échangent désormais directement avec les guildes de l'Ouest, sans passer par l'intendance royale.
Certains d'entre eux emploient le titre de "Conseil des notables du Nord-Ouest", sans reconnaissance officielle.
III. Légitimité du pouvoir
Nulle charte, nulle délégation, nulle investiture ne fonde l'autorité de Belorge.
Il la tient de la vacance du pouvoir et de la peur.
Nos agents rapportent qu'il revendique agir au nom du "bien commun", assurant que "les nobles ont abandonné leurs terres et qu'il fallait bien que quelqu'un s'en charge".
Ce discours, bien que séditieux en substance, trouve un écho chez des paysans las d'attendre le retour d'un seigneur disparu.
Les rites et coutumes okordiennes ne sont pas respectés : aucune proclamation publique n'a été faite devant l'intendant régional, aucun serment d'allégeance à la Couronne.
IV. Entretien avec le marchand
L'un de nos diplomates s'est présenté sous le couvert d'un ambassadeur itinérant.
Belorge l'a reçu dans son manoir récemment fortifié, en présence de ses gardes.
L'homme s'est montré courtois mais méfiant, prompt à rappeler ce qu'il considère comme "ses mérites".
Il affirme ne pas avoir "chassé" le précepteur du domaine, mais "mis fin à ses errements", alléguant qu'il s'adonnait à des spéculations sur le grain au détriment du peuple.
Il prétend également que son pouvoir repose sur le consentement des villageois, lesquels auraient "signé" une déclaration d'appui (aucun de nos agents n'a pu voir ce document).
V. Analyse
Belorge est un usurpateur de circonstance, habile, prudent, et dangereux précisément parce qu'il n'est pas sot.
Il s'est taillé un pouvoir local par le commerce et la peur, tout en se drapant dans le langage de l'ordre et de la prospérité.
Les paysans craignent son autorité, mais la préfèrent au chaos.
Les notables, eux, y trouvent leur compte.
Aucun soulèvement ne se prépare.
En somme : une paix tiède, bâtie sur le silence des faibles.
VI. Recommandation implicite
Toute intervention directe du Royaume — rétablissement d'un bailli, destitution armée, rappel des impôts — risquerait d'ébranler un équilibre précaire et de rallumer les désordres.
Mais laisser perdurer cette situation affaiblirait la légitimité du pouvoir royal aux yeux des provinces voisines.
Le Conseil devra trancher :
- Tolérer provisoirement cet ordre bâtard pour éviter la disette et le sang,
- Ou rétablir la loi du Royaume au risque d'une révolte, et des moissons perdues.
Ainsi se présentent les terres d'Eddard Stark : ni soumises, ni rebelles.
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Signé de ma main, X,
— Pour Le Maître des Espions.
MJ d'Okord.
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Compte-rendu de la séance en Salle du Trône
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Jacques de Frontenay, Conseiller du roi :
*regarde si l'intendant Guyard Phauques est présent*
Nous avons trouvé une solution pour le domaine du seigneur Stark.
Le Roi Morvayn nous a demandé de tenir compte des paysans vivant dans la grande précarité et des risques de famine. Des paysans nourris sont des paysans calmés. Nous allons donc faire partir de Valdor une troupe de 5 000 chevaliers et de quoi nourrir le peuple des Stark. Nous allons remettre un ultimatum au marchand, nous mettrons sous tutelle son domaine sans remettre en question pour l'instant son poste.
Après avoir déterminé et observé la gérance du domaine, nous mettrons en place des élections. Si nous nous apercevons de la moindre corruption, alors nous nommerons nous-mêmes un seigneur à la tête du domaine. Mais si le marchand que vous nous avez présenté est élu, alors nous le laisserons à la tête de son domaine à condition qu'il plie le genou face au roi Morvayn.
L'amiral Denryl et le connétable Kap Hittal seront prêts à faire partir leurs armées si les nobles du domaine des Stark ne se plient pas aux conditions royales.
Je tiens à souligner que cette décision est exceptionnelle du fait de l'ancienneté et l'histoire de l'ancien seigneur dominant ces terres. Le Roi ne devrait pas s'occuper des domaines des seigneurs, encore moins les petits seigneurs.
Si vous avez la moindre question et la moindre doléance, n'hésitez pas. Je suis là pour ça car je représente le Roi Morvayn !
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Vicomte Guyard Phauques (PNJ) :
J'ai pris bonne note des instructions édictées par Votre Majesté au sujet du domaine jadis tenu par le seigneur Eddard Stark. Conformément à vos ordres, les dispositions nécessaires seront prises afin de préparer l'accueil des troupes venues de Valdor et d'assurer la bonne distribution des vivres destinés aux habitants. Les agents de l'Intendance veilleront à l'inventaire des réserves locales, à la coordination des convois et au respect des consignes données par le Conseil royal.
L'ultimatum adressé à l'individu nommé Maurice de Belorge sera transmis dans les formes requises, et son exécution suivie selon les usages administratifs en vigueur. Je demeure à la disposition du Conseil et de Votre Majesté pour toute instruction complémentaire relative à la tutelle temporaire du domaine.
Je me permets toutefois de solliciter de Votre Majesté la désignation du légat royal qui aura la charge : 1) de commander les troupes venues de Valdor, 2) d’assurer l’autorité militaire sur place et la discipline de la garnison, 3) et surtout de mener les entretiens officiels avec le marchand Belorge au nom du Conseil et de la Couronne.
Ces prérogatives dépassant la compétence propre de l’Intendance, il m’est impossible d’en assumer la responsabilité sans risquer de contrevenir aux usages établis entre les administrations militaire et civile.
*Guyard s'incline profondément devant le représentant du roi.*
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V
MJ d'Okord.
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alors que l'armée du valdor s'approche des domaines des Stark
Talera demanda à l'armée de s'arrêtée elle ne souhaitait pas prendre le risque de déstabilisé la région.
elle fît alors envoyé le messager:
au nom du royaume et de toutes les maisons nobles qui le compose,
le roi Morvayn, a décidé de mettre le domaine sous tutelle.
dans sa clémence, il vous laisse une chance de vous distingué, si vous vous comportez avec honneur, votre rang pourra être élevé à celui de noble
pour cela vous devrez payé le juste prix du labeur à vos gens, cesser votre main basse sur le grenier du peuple, et reconnaître l'autorité royale.
au nom du roi, je serais ici votre observatrice, j'ai reçu du roi l'autorisation d'organisé des élections sur le domaine si je juge que vous avez échouez
si vous acceptez ces conditions, j'organiserai la surveillance du domaine.
si vous les refusez, c'est à l'armée du connétable que vous aurez affaires.
Bien cordialement
Talera Happs
Dernière modification par GrandJarl (2025-10-07 18:39:23)
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CORRESPONDANCE OFFICIELLE
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À Dame Talera Happs, représentante de Sa Majesté Morvayn,
observatrice du Royaume sur les terres des Stark.
Très noble Dame,
Votre venue honore ces terres oubliées du Nord, et c'est avec un profond respect que j'ai reçu votre message.
Je reconnais sans réserve la tutelle décrétée par la Couronne, ainsi que l'autorité que vous y exercez au nom du Roi. Mon seul désir est d'assurer la paix et la subsistance du peuple dont j'ai la charge.
Permettez cependant, en toute humilité, de souligner la fragilité de ces contrées : les réserves de grain s'amenuisent, et la présence d'une armée si proche des villages pourrait susciter la peur parmi les familles. Je vous supplie donc d'envisager que vos hommes demeurent à distance des hameaux principaux, afin de préserver le calme et d'éviter toute rumeur ou débordement.
Dans un esprit de transparence, j'ai d'ores et déjà ordonné la préparation de mes registres et des comptes du domaine, que je me ferai un honneur de vous présenter personnellement. Ils attesteront, je l'espère, de la loyauté de ma gestion et de ma fidélité à la Couronne.
Enfin, afin de garantir la stabilité des échanges commerciaux et d'assurer le maintien de l'approvisionnement en grain, j'ai dépêché un courrier au Maître de la Guilde marchande, pour l'informer de la situation. Sa présence — ou du moins ses conseils — pourraient, je crois, être utiles à toutes les parties, car les routes de commerce et les greniers du Royaume n'ignorent pas les frontières administratives.
Je vous prie, noble Dame, d'accepter l'assurance de ma coopération la plus entière et de mon profond respect.
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Maurice de Belorge,
Administrateur du domaine des Stark,
Serviteur du Royaume d'Okord.
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MJ d'Okord.
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CORRESPONDANCE OFFICIELLE
Lettre de Maurice de Belorge à Euric dit de Norbury, dirigeant de la guilde des marchands
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À Son Excellence, le Maître de la Guilde Marchande
Très honoré confrère,
J'ose troubler un instant vos affaires pour vous informer d'un développement qui, s'il demeure contenu, pourrait rapidement concerner l'ensemble de nos membres.
Le domaine des Stark, que j'administre depuis plusieurs saisons en bon ordre, a été placé sous tutelle royale, et une légate — Dame Talera Happs — vient d'y être dépêchée, accompagnée de l'armée du Valdor.
Officiellement, il s'agit de "rétablir l'ordre" et d'"assurer la sécurité du peuple". Mais nous savons, vous et moi, ce que cela signifie souvent : intendants en quête de profits faciles, taxes improvisées, restrictions sur les échanges, et suspicion générale envers ceux dont la réussite ne s'appuie pas sur un titre nobiliaire.
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Je me suis soumis aux formes, comme il sied à tout loyal serviteur du Royaume, mais il me paraît sage que la Guilde s'enquière de la situation avant que ne s'installe un précédent fâcheux. Si l'on peut dépouiller un marchand en toute légalité, quel garant restera-t-il à nos privilèges ?
Il me semble opportun que vous adressiez à la Cour ou à la légate un message de soutien à la stabilité des échanges et à la neutralité du commerce, tout en soulignant l'importance des activités marchandes pour l'approvisionnement du Nord.
Quant à moi, je reste à votre disposition pour vous tenir informé de l'évolution sur place. Je m'efforcerai d'agir avec mesure et loyauté, mais je crains que certains, au nom du Roi, ne confondent justice et jalousie.
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Que les routes demeurent libres, et que le commerce survive à la politique.
-Maurice de Belorge
Administrateur du domaine des Stark,
Membre loyal de la Guilde Marchande d'Okord.
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V
MJ d'Okord.
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"il me prends pour une idiote?" marmona-t-elle en lisant la lettre
Permettez cependant, en toute humilité, de souligner la fragilité de ces contrées : les réserves de grain s'amenuisent, et la présence d'une armée si proche des villages pourrait susciter la peur parmi les familles. Je vous supplie donc d'envisager que vos hommes demeurent à distance des hameaux principaux, afin de préserver le calme et d'éviter toute rumeur ou débordement.
de son point de vue, le marchand voulais évidemment ne pas être surveillé, sans les troupes et les agents sur place, impossible d'observer les faits et geste de Belorge.
Dans un esprit de transparence, j'ai d'ores et déjà ordonné la préparation de mes registres et des comptes du domaine, que je me ferai un honneur de vous présenter personnellement. Ils attesteront, je l'espère, de la loyauté de ma gestion et de ma fidélité à la Couronne.
et en plus il lui sembla que le marchand veut produire des faux, à la dame chargée de l'espionnage du royaume, la même dame qui avais produit de multiple faux pour tromper ces ennemis, la dame qui devais désormais se charger que tout rapport sous ses mains devais être un vrai, ce qui ne serais bien sûr tâche impossible sans agents sur place.
la fausseté de Belorge, sembla trop évidente à l'adoratrice du dieu des illusions.
Cher Belorge, je suis forte aise de votre annonce,
je prends note de votre soudaine attention au bien être des gens de votre domaine, pour évité de déclenchée l'instabilité, je vais donc aller me faire annoncé dans tous les hameaux qui composent votre domaine.
l'armée royale pénétrera alors le domaine et la cité dans les heures qui suivent, je m'en voudrais terriblement que les petites gens meurent de faim alors que l'armée royale est si proche avec des provisions.
en effet, rassurez vous pour le grain, l'armée royale viens avec du grain à donné au peuple, vous sentant d'humeur généreuse, j'irai donc annoncé au peuple que vous participerais aussi à la donation de nourriture que notre armée va organisée auprès du peuple.
sachez cher Belorge, que je suis profondément touchée par ce revirement de votre part, et de votre soudaine générosité, je vais même de ce pas commandé une ode à votre générosité infinie auprès du meilleure barde du royaume.
quant au rapport, ne vous embêtez pas avec tout ce dur labeur, nous avons des gens compétents qui s'occuperons de faire le rapport de ce qu'ils observent sur le domaine.
mes amitiés sincères
Talera
Talera fît ensuite mandé à une légère délégation, qui devais s'annoncé dans la cité, et garantir que le marchand et ses sbires ne brûle aucune preuve.
quant à l'annonce que ferais les hommes dans la cité et partout dans les hameaux auprès des paysans:
"Oyé oyé, réjouissez vous, Belorge a accepté la mise sous tutelle du domaine par l'armée royale.
la menace de la guerre s'éloigne !
sachez que l'armée royale, organisera la distribution de nourriture pour évité la famine dans la région, et pour notre première journée avec vous, nous organiserons une distribution d'exception.
en effet, votre brave Belorge, touché par la générosité du roi Morvayn décida d'y répondre de sa propre générosité, c'est pour ça que Belorge à proposer d'offrir jusqu'à la moitié du grain qui se trouvais dans son grenier au peuple affamé.
braves gens, venez, venez dans la cité, chacun aura sa juste pitance, et plus encore !"
"puisque tu m'a prise pour une idiote, étouffe toi donc avec ton avarice"
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CORRESPONDANCE OFFICIELLE
Lettre de Euric dit de Norbury, dirigeant de la guilde des marchands à Maurice de Belorge Administrateur du domaine des Stark, Membre loyal de la Guilde Marchande d'Okord
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À Son Excellence, l'Administrateur du domaine des Stark
Mon cher confrère,
Cette nouvelle de "tutelle" m'a troublé au plus haut point. Le Roi étant jeune les membres du nouveau gouvernement cherchent à détourner l'attention pendant qu'ils doivent continuer de se partager les terres et les richesses produites par d'honnêtes gens comme nous. Vous avez sans doute entendu parler de la guerre civile d'Illyrie ou nos affaires ont été réduites à néant par ces nobliaux assoiffé de pouvoir.
Je commencerais pas vous mettre en garde contre cette Dame Talera Happs, elle est réputée fourbe, toute preuve qu'elle ou ses agents pourraient apporter doivent être pris comme des faux, elle est coutumière du fait. Rien d'étrange selon moi à ce qu'elle est été choisis, le gouvernement royale cherche a faire un exemple avec le Domaine Stark. Ployez ou soyez écrasé !
Je me suis entretenu avec Sire Teowulf, Seigneur de Norbury, il ne voit pas d'un mauvais œil que nous continuons nos affaires. La Norbury est une terre ou la noblesse est rentrée dans le rang, elle doit partager le pouvoir comme vous pouvez le voir.
J'irais donc faire une déclaration à la cour, je demanderai la stabilité des échanges, la neutralité du commerce, l'inviolabilité des greniers de la guilde.
Je puis vous faire parvenir de l'argent, ainsi que des hommes loyaux pour assurer la protection de nos affaires.
Il faut toujours être prêt à négocier mais ne jamais négocier sans être prêt.
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Euric,
Dirigeant de la Guilde des Marchands de Norbury, Membre du directoire de la Guilde Marchande d'Okord.
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CORRESPONDANCE OFFICIELLE
Lettre à Dame Talera Happs, Légate du Roi Morvayn
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À Dame Talera Happs,
Légate du Roi Morvayn,
En mission sur les terres du domaine des Stark.
Très honorée Dame,
J'ai bien reçu votre missive et j'entends me conformer à la volonté du Roi. Si l'armée royale vient en paix pour protéger les habitants, vous me trouverez disposé à coopérer.
Toutefois, permettez-moi d'attirer votre attention sur plusieurs usages établis de longue date en ces contrées.
D'après les coutumes du commerce et de la Guilde marchande d'Okord, tout contrôle ou mise sous tutelle d'un domaine dirigé par un membre assermenté de la Guilde doit être conduit en présence d'un représentant corporatiste. Cette disposition n'est pas une faveur, mais une règle de droit coutumier que vous ne pouvez ignorer. Elle garantit la sincérité des vérifications et protège tant la Couronne que les administrateurs de bonne foi.
L'exclure aujourd'hui reviendrait à porter atteinte à la neutralité du commerce — fondement même de la prospérité du Royaume.
Les marchands, les artisans, et les paysans qui vivent de leur échange observeraient avec effroi une telle entorse aux usages ; il serait malvenu que la première régence Roi ouvre un tel précédent.
Aussi, je vous informe que j'ai requis la venue d'un envoyé de la Guilde pour assister à la vérification de mes registres et à la distribution du grain.
D'ici à son arrivée, je vous prie de suspendre toute inspection directe ou inventaire, afin que les opérations se fassent sous la garantie des sceaux et des témoins requis.
Enfin, je vous en conjure : que vos hommes demeurent à l'écart des hameaux avant le jour fixé pour la distribution.
La vue de troupes armées risquerait de ranimer de vieilles peurs et de troubler une population que j'efforce, depuis des années, de maintenir dans la paix et le travail.
Si vous agissez avec discernement, la tutelle royale pourra s'exercer sans heurts ni soupçons, et la loyauté du domaine en sortira grandie.
Recevez, Dame, l'assurance de mon respect et de ma fidélité à la Couronne.
Maurice de Belorge
Administrateur du domaine
Membre assermenté de la Guilde marchande d'Okord
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La nuit tombait sur le domaine.
Dans les granges, les hommes chuchotaient autour des torches, tandis que le vent du nord faisait claquer les bannières ternies du maître du domaine, que nul n'avait aperçu depuis bien longtemps. Tout le jour, on avait parlé que de l'armée royale campée à proximité. Les plus vieux, qui avaient vu jadis passer des cohortes de seigneurs en guerre, se souvenaient que chaque "armée venue protéger" avait laissé derrière elle des charniers et des greniers vides.
Alors, sur ordre discret de Maurice de Belorge, des scribes et des serviteurs fidèles recopièrent un même texte sur des feuillets grossiers.
À la faveur de la nuit, ils les glissèrent sous les portes, les affichèrent sur les palissades, ou les confièrent aux meneurs de hameaux.
Partout, on pouvait lire :
"Aux gens du domaine,
Une armée s'avance, disant venir pour vous nourrir. Mais depuis quand l'aristocratie d'Okord s'est-elle souciée du sort des laboureurs de ce domaine ?
Où étaient ces seigneurs lorsque vos enfants grelottaient dans les champs ? Où étaient-ils lorsque nos routes furent coupées par la guerre ?
Ils viennent aujourd'hui chargés de pain, croyant acheter votre obéissance.
Mais un peuple fier ne se vend pas pour un quignon.
Gardez vos cœurs droits et vos regards clairs. N'acceptez que ce qui vient sans humiliation.
La dignité d'un homme vaut plus qu'un repas offert par ceux qui l'ont oublié.
Travaillez, partagez, restez unis. Les jours à venir seront rudes, mais ils passeront.
Et quand l'armée s'en ira, c'est encore vous, paysans, marchands et artisans, qui rebâtirez ces terres.
— Un serviteur du domaine qui vous estime."
À l'aube, paysans trouvèrent les premiers manifestes collés sur les greniers. Certains les lisaient à voix haute devant les portes, d'autres les glissaient dans leur chemise comme un talisman. Le mot d'ordre courait désormais sur certaines lèvres :
"Nous ne sommes pas des mendiants, nous sommes le domaine."
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MJ d'Okord.
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CORRESPONDANCE
À Son Excellence Euric, Dirigeant de la Guilde des Marchands
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À Son Excellence Euric,
Dirigeant de la Guilde des Marchands,
Très honoré confrère,
Je vous remercie pour la lucidité de votre lettre. Vous avez vu juste : ce n'est pas un simple différend local, mais la menace d'un précédent qui frapperait au cœur notre liberté d'entreprise.
Aujourd'hui, la Cour a pris la liberté de « mettre sous tutelle » un administrateur marchand et d'exiger l'accès à ses bilans. Demain, qui empêchera un autre légat de réclamer nos registres, nos greniers et nos routes ? Si nous laissons établir pareille pratique, c'est la neutralité du commerce — ce socle fragile de la prospérité du Royaume — qui sera entamée.
Les marchés vivent de confiance, non de suspicion.
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Les usages de notre corporation et les coutumes reconnus par la Chancellerie imposent à ma connaissance une règle simple et constante : toute vérification touchant un membre assermenté de la Guilde doit se dérouler en présence d'un représentant corporatiste.
Cette formalité n'est pas une faveur : c'est un garde-fou, nécessaire pour prévenir les abus et protéger l'intérêt général.
Il faut que la Guilde parle d'une seule voix, et qu'elle agisse. Je vous demande solennellement, Votre Excellence :
- Que la Guilde dépêche d'urgence un représentant habilité pour assister à l'inventaire et y apposer son sceau ; sa présence rendra l'opération incontestable aux yeux des marchands et des populations.
- Que la Guilde publie, si possible dès aujourd'hui, un appel à la neutralité du commerce et à la protection des greniers, afin que le Roi mesure l'ampleur de la solidarité corporative, et qu'elle demande au roi de rappeler sans délai sa légate le temps d'un moratoire sur les usages de notre profession.
- Que la Guilde étudie, discrètement, la possibilité d'assurer la protection de nos entrepôts par des compagnies de garde sous contrat, dans le cas où l'armée royale ne serait pas rappelée — uniquement pour garantir les échanges et prévenir les pillages des troupes... Je crois savoir que la Compagnie des Violets demeure active en Okord.
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Pour ma part, j'ai requis que nul acte d'inspection n'ait lieu sans la présence d'un témoin notarié et d'un représentant de la Guilde. Ces actes visent à garantir la transparence et à éviter tout prétexte à l'arbitraire.
Nous ne cherchons pas le conflit, Euric : nous cherchons la stabilité du royaume et la préservation des moyens d'existence de tous. Mais témoignez-lui, par vos actes et votre voix, que le commerce n'acceptera pas d'être rendu suspect sans défense. Un seul mot officiel de la Guilde, appuyé d'un homme sur place, forcera la Cour à la prudence — et pourrait conduire à ce que la légate soit rappelée pour rendre compte.
Je compte sur votre sens de l'intérêt commun et sur votre célérité.
Le temps joue pour nous ; savoir l'utiliser est notre meilleure ressource.
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Avec mon indéfectible loyauté à la Guilde et au Royaume,
Maurice de Belorge
Administrateur du domaine des Stark
Membre assermenté de la Guilde Marchande
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MJ d'Okord.
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Port lanchois, siège de la Guilde Marchande de Norbury, Terre de Norbury.
La réunion se voulait discrète, les représentants des différentes corporations marchande d'Okord et leurs homologues de Norbury, c'était réunis dans un entrepôt directement sur les quais. Les marchands étaient arrivés pour beaucoup par bateau et en étaient descendus à la faveur de la nuit. La zone était étroitement surveillé par des gardes privés. Nul trace de patrouilles du guet de la ville.
A l'intérieur de l'entrepôt, les marchands avaient pris place, le plus souvent debout, autour d'Euric le dirigeant de la Guilde locale et membre du directoire de la Guilde du Royaume. Tous parlèrent sans retenu, l'arrivée de l'armée royale sur les terres de la Maison Stark, la réquisition et la mise sous séquestre des greniers et autres entrepôts avait courroucé beaucoup marchands. la liberté du commerce était le terme qui revenait le plus souvent, mais aussi la toute-puissance de la noblesse qui une fois encore faisait fi des bourgeois et des affaires. Pourtant sans marchand par de richesse.
Certains réclamaient une action armée, mais ils étaient peu nombreux, beaucoup réclamèrent qu'un représentant aille à la cour demander que soit respecter la liberté de commerce et d'entreprendre. Qu'un noble ai abandonné son domaine et qu'un honnête marchand en est repris le fonctionnement ne choquait pas, bien au contrairement. Un marchand est un bon gestionnaire, souvent meilleur que ces tête couronné bien né. Il fallait aussi dépêcher un représentant sur place, à Winterfell et dans le reste du domaine pour garantir que rien ne soit volé par la soldatesque royale. Euric fût choisi pour aller porter la parole Marchande à la cour et qu'il se dirigerait ensuite vers le domaine Stark en tant que représentant. Les différentes corporation se mirent aussi d'accord pour accorder à Euric la liberté de parole ainsi qu'une escorte d'une trentaines de gardes pour sa protection.
Le nuit n'était pas terminée que les représentants reprirent le chemin des bateaux ou calèches qui les avaient menés là. Tous se dispersèrent dans la nuit.
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Maurice de Belorge attend Talera devant la grande bâtisse qui fait office d'hôtel de ville pour le principal hameau du domaine. Il est encadré par une poignée de ses intendants et par le père Anselme. Devant eux, les paysans massés observent en silence.
Lorsque la délégation royale s'arrête, Maurice s'incline sobrement :
« Dame Happs, soyez la bienvenue sur les terres du domaine Stark. Puissiez-vous trouver ici un peuple paisible et un administrateur loyal. »
Puis, après une brève pause :
« Conformément aux usages du Nord, le père Anselme bénira l'entrée de votre escorte dans la cité, afin que nul malheur ne naisse de cette journée. »
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Talera Happs, Légate du Roi d'Okord :
« Cher Maurice, je suis contente de vous voir si prompt à coopérer, j'accepte avec plaisir les bénédictions, j'espère vous y voir aussi, afin que les dieux bénissent les prochains jours, je pense que nous allons en avoir grandement besoin, peut être que le père Anselme souhaiterait aussi bénir la distribution de nourriture que vous et moi allons faire. Je vois que le peuple attend avec impatience une pitance qui les satisfera pour les prochains jours. Cher Maurice, sachez que malgré mon rôle d'autorité royale, je n'ai guère l'intention d'intervenir plus que de raison dans votre gestion de la cité et du domaine, en revanche, si vous avez des faits qui concernent la sécurité du royaume et du domaine, j'accepte volontiers votre coopération. »
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« C'est là bien parler, Dame Happs », répondit Maurice en inclinant la tête, un sourire au coin des lèvres. « Vous avez raison : le peuple a faim, et la faim trouble les cœurs autant que les jugements. Si votre venue peut les rassurer, alors bénissons ensemble cette journée, sous le regard du père Anselme. »
Il fit un signe au prêtre, qui s'avança, tenant un encensoir fumant.
« Père, bénissez ce lieu, ces visages, et tous ceux qui viennent ici non pour diviser mais pour servir. »
La prière s'éleva, simple et grave. Le vent emporta la fumée vers la bannière du domaine. Maurice poursuivit d'un ton posé :
« Quant à la distribution, j'ai déjà fait préparer les registres des foyers et l'inventaire des greniers. Les notaires de la Guilde, comme le veut la coutume, doivent assister à toute redistribution de denrées marchandes. Leur présence ne saurait tarder. »
Il se tourna vers les paysans, qui observaient la scène en silence.
« Vous voyez, braves gens, la Couronne veille sur vous, et la Guilde, garante des prix et des poids, veillera aussi. Ainsi, nul grain n'ira à la faveur d'un seul, et chacun recevra selon sa peine et sa nécessité. »
Puis, à Talera, plus bas, d'un ton poli mais ferme :
« La loyauté, Dame légate, ne s'oppose pas à la prudence. Les affaires du Royaume sont vastes, mais ici, le moindre geste prend racine dans la terre et dans le labeur de ceux qui vivent. Permettez donc que tout soit fait dans les formes : les dieux, le peuple, et la Guilde le demandent. »
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Talera Happs, Légate du Roi d'Okord :
« Le notable de la guilde ? De quelle guilde s'agit-il ? À priori je n'ai pas d'objection à avoir envers vos coutumes, votre guilde sera la bienvenue à assister à la distribution. Quant aux rapports de vos greniers, j'aimerais y avoir accès maintenant, que je puisse inspecter leur conformité. À vrai dire, j'aimerais avoir votre bilan comptable de l'année et des années précédentes, conformément à la loi. Mes hommes sont habilités à fouiller vos appartements, si vous pouviez conduire mes hommes à ces derniers, pour que l'inspection puisse se dérouler du mieux possible. »
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« Naturellement, Dame Happs », répondit Maurice avec une déférence polie. « Vous évoquez la Guilde des Marchands d'Okord — celle-là même dont les statuts ont valeur de prescription presque sacrée pour nous autres.
Selon nos usages, toute inspection de bilans ou de réserves relevant du commerce doit se faire en présence d'un officier de la Guilde, afin d'éviter toute méprise sur la nature ou l'usage des denrées. C'est là une ancienne coutume du Royaume, reconnue par la Couronne elle-même, et dont la violation serait perçue, hélas, comme une atteinte à la neutralité du commerce — chose que je sais contraire à vos intentions. »
Il s'inclina légèrement.
« J'ai donc dépêché un messager vers le représentant de la Guilde, afin qu'il rejoigne le domaine au plus vite. Dès son arrivée, vous aurez accès à tous les registres que vous désirez : bilans, stocks, inventaires. »
Un instant de silence, puis d'un ton plus posé :
« Quant à mes appartements, Dame, ils vous seront naturellement ouverts dès lors que la procédure sera conforme aux usages. Je vous conduirai moi-même, sitôt l'assesseur présent, afin que nul ne puisse dire qu'il y eut dissimulation ou excès de zèle. »
Puis, se tournant vers le père Anselme et les intendants, d'une voix plus haute :
« En attendant, que l'on prépare le parvis pour la bénédiction et la distribution. Que le peuple voie que la Couronne et la Guilde marchent d'un même pas, pour la prospérité du Royaume. »
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Talera Happs, Légate du Roi d'Okord :
« Une ancienne coutume du royaume ? Voilà que vous inventez des coutumes ! Depuis quand une guilde aurait la même légitimité juridique qu'une noble maison, ou la monarchie même ? Comprenez-vous votre situation, cher Maurice ? Si vous vous étiez contenté de repousser le précepteur, votre situation n'en serait pas aussi précaire qu'aujourd'hui, mais vous l'avez humilié publiquement, ce qui correspond à un crime de lèse-majesté, et vous n'êtes pas anobli. Comprenez-vous le châtiment qu'on réserve en temps normal pour un tel crime ? Quant à la neutralité du commerce, elle n'est pas supérieure à la justice ! D'ailleurs le commerce n'est pas neutre quand des rats ont la mauvaise intention de spéculer sur le grain. Vous imaginez bien que si je laisse faire de tels outrages, je me retrouverais avec des révoltes de moissonneurs chaque année ! Si le roi et les nobles apprennent que la guilde des marchands s'immisce de telle sorte dans la justice, j'ai bien peur que cela ne se déroule pas pour eux comme ils le souhaitent. »
« Cependant, j'imagine que vous n'êtes pas un rat », dit-elle avec un sourire, « et que vous avez songé à appeler la guilde des marchands pour transformer la crise en opportunité. Soit, je ne souhaite pas d'une justice cruelle ou tyrannique en ce royaume. J'accepte d'inspecter les greniers avec la guilde des marchands, en revanche pour ce qui est des rapports, je les veux immédiatement, la guilde des marchands sera autorisée à participer à la vérification de la véracité des rapports. Quant au marchand qui aura la maladresse de contester mon intégrité, il recevra vingt coups de fouet publiquement. »
« En attendant l'arrivée de la guilde, je souhaite que l'armée commence à organiser la distribution de nourriture, la nôtre, et mettre la foule en ordre. Je pense que vous serez d'accord qu'il serait préférable d'éviter les débordements de la foule. »
Talera va s'entretenir avec un de ses capitaines pour organiser la foule.
*Elle murmure à ses capitaines : "Dites à la foule de se préparer à participer à ce que je pourrais dire, dites-leur que quoi que je dise, la foule devra témoigner dans mon sens si ils veulent leur nourriture, sinon le marchand gardera sa part dans ses greniers. La foule reconnaîtra le signal quand je les interpellerai."*
Puis elle retourna auprès de Maurice.
« Bien, attendons la guilde maintenant, mais attention, si au crépuscule ils ne sont pas présents, la distribution de nourriture se fera sans eux. »
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Maurice inspira longuement, les mains croisées derrière le dos. Il savait reconnaître une adversaire à sa hauteur.
« Puisque tel est votre souhait, Dame Happs, je consens à ce que la distribution débute dès à présent. Le peuple a faim, et j'aimerais que cette journée s'achève sans tumulte. »
Il se tourna vers ses intendants.
« Qu'on aide à transporter les stocks de notre souverain et qu'on dresse les étals sur la place du marché. Que chaque foyer reçoive sa ration - et qu'on dise bien qu'elle vient du Roi et de ses représentants. »
Puis, revenant vers la légate, il ajouta avec calme :
« Quant aux bilans et inventaires, je vous remercie d'avoir accepté qu'ils ne soient examinés qu'en présence de la Guilde des Marchands. L'assesseur est attendu d'ici peu, le temps pour lui de franchir les cols du Nord. Je vous ferai porter les clefs du dépôt dès son arrivée.
Enfin, je propose que le père Anselme bénisse publiquement la distribution. Une prière, fût-elle brève, apaise souvent plus sûrement qu'une garde en armes. »
Les cloches sonnèrent alors, et déjà les premiers sacs de grain apparaissaient sur la place, portés par les intendants et quelques soldats. Une rumeur montait du peuple - mélange confus de peur, d'espoir et de colère rentrée.
« Que les Dieux nous soient cléments », murmura le père Anselme.
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MJ d'Okord.
Hors ligne
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JET DE DÉ : RÉACTION DE LA FOULE
Résultat obtenu : 4
Table des résultats possibles :
1-2 | Explosion de colère
La foule, affamée et exaspérée, se rue sur les sacs. Des cris s'élèvent : on accuse les soldats de voler le grain, des coups sont échangés. Plusieurs blessés, la troupe royale doit intervenir. Situation gravement compromise pour Talera.
3 | Tension et défiance
Des murmures hostiles accompagnent la distribution. On accepte le grain, mais l'autorité royale perd du crédit : les habitants crient "C'est le grain du domaine, pas celui du Roi !". Ambiance lourde mais maîtrisable.
4 | Accueil prudent mais calme
Les villageois se tiennent en ordre. Le discours du père Anselme et la présence de Maurice apaisent les esprits. L'armée reste sur ses gardes, mais la situation tourne à l'avantage de la Couronne.
5-6 | Triomphe royal
Le peuple acclame Talera, croyant voir en elle la main bienveillante du Roi. Les paysans chantent, des enfants dansent. Maurice, stoïque, comprend qu'il vient de perdre la bataille de l'opinion publique.
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Le père Anselme acheva sa bénédiction d'une voix tremblnte, traçant dans l'air un signe de croix hésitant. Les villageois, massés derrière les barrières de fortune, observaient en silence les bannières du lys royal que les soldats plantaient dans la terre.
Les sacs s'empilaient sur les charrettes. Le blé versé dans les tonneaux ouverts exhalait une odeur chaude qui fit monter un murmure dans la foule - mélange de faim, de curiosité et de rancune.
Lorsque la Comtesse Happs s'avança, drapée dans le manteau frappé du sceau royal, un soldat donna le signal. Les premiers sacs furent éventrés. Le grain se répandit sur la place.
Des cris éclatèrent. D'abord de surprise, puis d'allégresse. Les femmes s'approchèrent en pleurant,les enfants tendaient leurs mains sales vers les soldats. Des gerbes de blé passaient de bras en bras. Les visages se détendaient, les rires succédaient aux injures.
Maurice observait, impassible. Il venait de concéder une victoire symbolique. Le peuple voyait désormais en la légate non plus une menace, mais une bienfaitrice. Les mots de Talera - "la pitance qu'ils méritent" - résonnaient déjà dans les chaumières. On racontait que la Dame du Roi avait sauvé les ventres affamés.
Derrière son calme apparent, l'administrateur pesait chaque geste. Il avait gagné du temps. C'était tout ce qu'il lui fallait.
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Car dans la poussière du chemin, à l'horizon, on distinguait déjà la bannière de la Guilde des Marchands. Les sabots martelaient la terre, soulevant des nuées.
Au centre de la délégation, un homme vêtu d'un long manteau, portait sur la poitrine le sceau de la Guilde. Ses traits, marqués par les années et les calculs, trahissaient l'habitude des négociations impossibles.
Le crieur annonça son arrivée :
« Par ordre du Directoire de la Guilde Marchande d'Okord, voici venir Maître Euric de Norbury, chef de la délégation des marchands ! »
Le silence retomba. Les paysans s'écartèrent, intrigués. Talera se redressa, souveraine. Maurice inclina légèrement la tête.
La première manche venait de s'achever. La seconde allait commencer.
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MJ d'Okord.
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